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Attaqué par son ex-maîtresse, l’ex-roi d’Espagne demande l’immunité devant la justice britannique

novembre 8, 2022
Attaque par son ex-maitresse, l'ex-roi d'Espagne demande l'immunite devant la justice britannique
Attaqué par son ex-maîtresse, l’ex-roi d’Espagne demande l’immunité devant la justice britannique© AFP/Archives/Óscar del Pozo

Accusé de harcèlement par son ancienne maîtresse devant la justice britannique, l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos a cherché à obtenir l’immunité mardi à Londres pour la période antérieure à son abdication en 2014.

Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn a été la maîtresse de Juan Carlos entre 2004 et 2009. Elle affirme qu’après leur rupture, à partir de 2012, elle a été espionnée et harcelée pendant huit ans sur ordre de l’ancien monarque. Cette femme d’affaires danoise de 58 ans mais aussi ses enfants auraient subi des menaces, sa maison aurait été visitée…

Il aurait exigé qu’elle lui rende des cadeaux, tels que des oeuvres d’art, des bijoux ainsi que de l’argent pour un montant de 65 millions d’euros.

L’ex-roi, âgé de 84 ans, dément fermement ces accusations.

Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn, également connue sous le nom de Corinna Larsen, a déposé plainte pour harcèlement en octobre 2020 à Londres, où elle vit. Elle réclame une indemnisation pour préjudice psychologique et perte de revenu due à l’anxiété, ainsi qu’une ordonnance d’éloignement.

Mais avant d’évoquer ce dossier se pose la question de l’immunité de Juan Carlos, qui vit en exil depuis 2020 aux Emirats arabes unis.

En mars, la Haute Cour de Londres a estimé qu’il ne bénéficiait pas de l’immunité personnelle, n’étant plus chef d’Etat ou membre de la famille royale. Même dans le cas des actions antérieures à son abdication en juin 2014, les actes de « harcèlement » qui lui sont reprochés par son ex-maitresse « ne relèvent pas de la sphère d’activité gouvernementale ou souveraine » pour laquelle il bénéficierait d’une immunité en droit anglais, a jugé la Cour.

En juillet, il a cependant obtenu l’autorisation de faire appel de ce refus de lui faire bénéficier de l’immunité.

La cour a entendu les arguments des deux parties mardi et l’audience s’est terminée en fin d’après-midi. La décision devrait être rendue dans quelques semaines. Ni l’ancien roi, ni son ancienne maîtresse n’ont assisté à l’audience.

L’avocat de Juan Carlos, Tim Otty, a plaidé que l’immunité est « un obstacle procédural » et ne dit « rien sur la légalité ou la moralité de la conduite alléguée ».

En revanche, l’avocat de Corinna Larsen, James Lewis, a affirmé que l’appel devait être rejeté, mettant en avant que le harcèlement présumé avait impliqué du personnel de « renseignement et de surveillance » agissant en tant qu' »agents » de l’ancien roi.

Un podcast polémique

Quelle que soit l’issue de ce recours, Juan Carlos n’obtiendra pas de protection pour des actes commis après qu’il a quitté ses fonctions. Or, la plupart des faits dénoncés par Corinna Larsen sont postérieurs à 2014.

Devenu chef de l’Etat en 1975, après la mort du dictateur Franco qui l’avait désigné comme son successeur, le roi Juan Carlos Ier a été salué à l’international pendant des décennies, et respecté au niveau national, pour avoir permis le retour de la démocratie en Espagne.

Sa popularité s’est effondrée après des scandales personnels et des révélations sur son train de vie fastueux en Espagne à partir de 2012, dont la relation avec Corinna Larsen.

Cette relation est devenue publique lorsque le monarque s’est cassé une hanche alors qu’il était en vacances au Botswana avec sa maîtresse et a dû être rapatrié par avion. La révélation, survenue pendant une période de chômage record en Espagne, avait provoqué la colère dans son pays.

Juan Carlos a abdiqué au profit de son fils Felipe VI, qui a pris ses distances avec lui.

Le procès a démarré alors que Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn témoigne sur cette relation dans un podcast, intitulé « Corinna et le roi », réalisé par deux journalistes londoniens et dont la sortie lundi coïncidant avec les premières audiences a fait polémique en Espagne.

Corinna Larsen confie combien sa relation lui a ouvert les portes d’un monde « dangereux » et raconte comment elle s’est retrouvée mêlée contre son gré aux enquêtes pénales en Espagne sur l’origine de la fortune de Juan Carlos. Des enquêtes pour corruption et malversations classées depuis mars.

Par Le Point avec AFP

L’ex-roi Juan Carlos, soupçonné de corruption, quitte l’Espagne

août 3, 2020

 

La justice suisse et la justice espagnole enquêtent notamment sur une centaine de millions de dollars qui auraient été secrètement versés à Juan Carlos Ier par l’Arabie saoudite.

Soupçonné de corruption et sous le coup d’une enquête de la Cour suprême, l’ex-roi d’Espagne Juan Carlos a annoncé sa décision de quitter le pays dans une lettre adressée à son fils, le souverain Felipe VI, citée par la Maison Royale.

«Guidé à présent par la conviction de rendre le meilleur service aux Espagnols, à leurs institutions, et à toi en tant que Roi, je t’informe de ma décision réfléchie de m’exiler, en cette période, en dehors de l’Espagne», a écrit l’ancien souverain cité dans le communiqué de la Maison Royale, où le roi Felipe VI accepte et le remercie pour sa décision.

Une affaire liée à l’Arabie Saoudite

La justice, en Suisse et en Espagne, enquête notamment sur une centaine de millions de dollars qui auraient été secrètement versés sur un compte en Suisse à Juan Carlos Ier par l’Arabie saoudite. En 2018, la presse espagnole révélait que Juan Carlos aurait touché une rétro-commission lors de l’attribution en 2011 à des entreprises espagnoles d’un contrat pour un train à grande vitesse (AVE) entre La Mecque et Médine.

Juan Carlos Ier a régné 40 ans en Espagne, où il avait accédé au trône après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975. Il restera notamment dans l’histoire pour avoir favorisé la transition de la dictature à la démocratie en 1977 puis stoppé un putsch militaire en 1981. Mais il avait dû abdiquer en juin 2014 en faveur de son fils, sur fond de scandales.

Par Le Figaro avec AFP

 

La sœur du roi d’Espagne fait appel de son inculpation

juillet 2, 2014

Madrid – La sœur du roi d’Espagne Felipe VI a déposé un recours mercredi contre le maintien de l’inculpation pour fraude fiscale et blanchiment prononcé le 25 juin à son encontre et qui pourrait la mener jusqu’à un procès.

La défense de l’infante Cristina a déposé un recours en appel contre la décision du juge José Castro, a annoncé le tribunal de Palma de Majorque, aux Baléares, qui instruit le dossier.

L’avocat de l’infante Cristina, Miquel Roca, a réaffirmé être persuadé de l’innocence de la fille cadette de Juan Carlos, qui a abdiqué récemment au profit de son fils.

Ce n’est pas un problème d’optimisme ou de pessimisme. Il s’agit de la certitude totale de l’innocence de notre cliente, a affirmé Miquel Roca à des journalistes à la sortie de son bureau à Barcelone.

Nous sommes persuadés que l’Audience (ndlr: cour provinciale) se prononcera en faveur de ce que nous estimons juste, a-t-il ajouté.

Mercredi, le juge José Castro, du tribunal de Palma de Majorque, a bouclé l’instruction qu’il menait depuis quatre ans sur l’affaire Noos, un scandale de corruption dans lequel 16 personnes sont désormais inculpées et susceptibles d’être jugées.

Parmi elles, Iñaki Urdangarin, l’époux de Cristina, soupçonné d’avoir, avec son ex-associé, détourné 6,1 millions d’euros d’argent public via l’institut Noos, une société à but non lucratif qu’il présidait entre 2003 et 2006, et qui passait des marchés publics avec les autorités régionales des Baléares et de Valence.

Cristina est inculpée de fraude fiscale et blanchiment de capitaux pour avoir, selon le juge, coopéré activement avec son mari en utilisant à des fins personnelles une partie des sommes détournées, via une société écran, Aizoon, détenue à parts égales par les deux époux.

L’infante au contraire a basé sa défense sur le fait qu’elle ignorait tout des activités présumées délictueuses de son époux.

Romandie.com avec(©AFP / 02 juillet 2014 14h14)

Letizia d’Espagne: prête à devenir reine

janvier 17, 2013

Elle porte aujourd’hui tous les espoirs d’une monarchie affaiblie

Letizia d'Espagne: prête à devenir reine
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La royauté espagnole est fragilisée par les scandales et les problèmes de santé de Juan Carlos Ier. Plébiscitée par ses compatriotes, la jeune femme prépare l’accomplissement de son extraordinaire destin, au côté du prince Felipe.

La voilà qui s’avance, menton haut et regard intense sous les flashs. Sur son passage, tout le monde s’écarte. C’est elle ? C’est elle. Letizia, un phénomène comme on n’en avait plus vu depuis longtemps, star sans rivales d’une famille régnante dont elle a tranquillement révolutionné le style. Et dont elle est aujourd’hui le meilleur atout. Le roc.

Les sondages le montrent : plus de 72% des Espagnols jugent la jeune femme et son conjoint, Felipe, prêts à régner, près de 55% d’entre eux estiment que la jeune femme a amélioré l’image des Bourbons, 80% d’entre eux approuvent la manière avec laquelle elle conduit sa vie de princesse et d’épouse. En septembre dernier, à l’occasion du quarantième anniversaire de Letizia, une série de photographies prises dans leur résidence de la Zarzuela vient révéler l’intimité d’un couple tendre et complice au côté de ses deux filles, les infantes Leonor, six ans, et Sofia, cinq ans. Les images, empreintes d’harmonie, de sérénité et de douceur, rompent avec la grandeur et la solennité habituelles des portraits officiels pour en appeler aux valeurs familiales chères aux Espagnols. Elles sont le reflet d’un bonheur authentique, elles sont aussi une première dans l’histoire de la dynastie, d’ordinaire peu encline à entrouvrir la porte de ses palais.

A l’heure où les compatriotes de Juan Carlos Ier s’inquiètent pour la monarchie, malmenée depuis des mois par une longue série de scandales affectant jusqu’à la personne du roi, par ailleurs victime de problèmes de santé à répétition, les clichés viennent opportunément mettre en vedette le seul couple épargné par les rumeurs et les polémiques et convaincre l’opinion que la succession et l’institution sont entre de bonnes mains. Ancienne journaliste de télévision, la princesse des Asturies connaît mieux que quiconque l’importance de l’image. En huit ans de mariage, elle est parvenue à changer en profondeur celle de Felipe, un prince que l’on disait froid et distant, perçu désormais, grâce à elle, comme un époux et un père exemplaire et aimant.

Les photographies «préparent-elles le terrain pour une possible abdication du roi ?», s’interroge une partie des médias. Le 3 janvier, deux jours avant le soixante-quinzième anniversaire de Juan Carlos, un sondage réalisé pour le quotidien El Mundo révèle une chute historique de la cote de popularité du souverain – la moitié seulement des personnes interrogées juge bon ou très bon le bilan de ses 37 années de règne (ils étaient plus de 76% en 2011). Pire : près des deux tiers des 18 – 29 ans doutent que la monarchie soit la meilleure forme de gouvernance pour l’Espagne. L’Histoire se répète ? Les observateurs prêtent aujourd’hui à Letizia le même flair, la même intelligence politique que sa belle-mère, la reine Sophie – qualités qui ont longtemps fait de cette dernière la conseillère la plus influente de l’actuel monarque. Voilà des mois que la princesse Asturies intensifie son action dans les domaines de l’éducation et de la jeunesse. Dans un pays frappé de plein fouet par la crise, elle privilégie les tenues petit prix (du Zara, du Mango) et recycle à l’infini ses ensembles Felipe Varela – son couturier favori. Résolue à donner une image moderne de la monarchie elle s’affiche dans les rues de Madrid en jean et blouson de cuir, l’oreille vissée à son téléphone portable. Longtemps brocardées par les monarchistes purs et durs, les origines modestes de la jeune femme, fille d’infirmière et petite-fille de chauffeur de taxi, sont aujourd’hui perçues comme des atouts.

Letizia protège sa vie privée comme un secret d’Etat. Particulièrement exigeante sur l’éducation de Leonor et Sofia – qu’elle a prise en main, tout comme la reine Sophie avait autrefois pris en main celle de ses trois enfants –, elle est aussi résolue à leur offrir une vie « normale », aussi proche que possible de celle des autres fillettes de leur âge. Les Espagnols croisent régulièrement les héritiers du trône et les deux infantes au cinéma, au restaurant, dans les boutiques des grandes artères commerçantes de la capitale. Ses amis témoignent que la princesse sait combien coûte un kilo de viande ou un ticket de métro. 210 engagements officiels en solo, une connaissance parfaite de ses dossiers, plus de 60 discours prononcés avec l’assurance d’une pro… Tout, dans son emploi du temps de plus en plus chargé, son sourire, ses audaces vestimentaires, prouve que Letizia n’est plus l’apprentie altesse des débuts, cantonnée dans l’ombre de son époux.

«On ne manipule pas Sophie, a dit un jour l’une des biographes de l’actuelle souveraine. Elle juge, elle organise, elle tranche avec le plus grand discernement.» Par-delà les Pyrénées, la fermeté de caractère de la princesse des Asturies n’est, de même, un secret pour personne. Les medias se font régulièrement l’écho de ses relations difficiles avec ses belles-sœurs, les infantes Elena et Cristina, comme de sa détermination à protéger le futur roi Felipe des scandales qui frappent sa famille – d’où sa réticence à se montrer en public au côté de Cristina et de son conjoint, Inaki Urdangarin, soupçonné d’évasion fiscale et de détournement de fonds. Sans pour autant se détourner de Juan Carlos, ce souverain auquel leur pays doit tant, les Espagnols ont aujourd’hui pour elle les yeux de Chimène. Une belle histoire commence…

Gala.fr par Coraline Lussac