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États-Unis: Des juges plus nombreux et plus représentatifs de la diversité sous Joe Biden

août 2, 2021

WASHINGTON — Le président Joe Biden et le Sénat des États-Unis à majorité démocrate nomment des juges à un rythme jamais vu chez ses prédécesseurs, incluant l’ancien président Donald Trump.

© Fournis par La Presse Canadienne

Huit juges ont déjà été confirmés dans leurs nouvelles fonctions, incluant la candidate potentielle à un siège à la Cour suprême Ketanji Brown Jackson qui vient d’accéder à la Cour d’appel fédérale à Washington.

De plus, au-delà de 30 autres nominations à la magistrature sont en voie d’être confirmées alors qu’on dénombre un total de 100 sièges à combler.

À ce même moment de l’année, il y a quatre ans, le Sénat sous contrôle républicain avait confirmé seulement quatre nominations de Donald Trump à la magistrature, incluant celle de Neil Gorsuch.

Pendant les deux plus récentes présidences démocrates, en 1993 et en 2009, aucun juge n’avait été nommé avant la fin du mois de juillet.

Les deux derniers présidents démocrates, Bill Clinton et Barack Obama, avaient été lents à nommer des juges, mais les deux avaient la lourde tâche de combler des sièges à la Cour suprême, ce qui avait ralenti le processus.

Des progressistes ont tenté de convaincre le juge Stephen Breyer de se retirer cet été, mais le leader de l’aile libérale, âgé de 82 ans, a montré qu’il avait la ferme intention d’être en poste au retour de la cour en octobre.

Ceux qui souhaitaient le départ du juge Breyer n’ont pas caché leur déception, mais ils se réjouissent tout de même de voir la diversité des nominations annoncées par Joe Biden jusqu’ici. On y voit plus de diversité ethnique, de diversité de genre et même de diversité en matière d’expérience dans le système de justice. Il s’agit d’un important contraste par rapport aux nominations largement dominées par les hommes blancs sous l’administration Trump.

Depuis l’arrivée de l’administration Biden, on voit des avocats du service public, des avocats de droit civique et de mouvements syndicaux accéder à la magistrature aux côtés des nominations plus typiques de procureurs et de juristes de grands cabinets.

La présidente sortante de l’organisation libérale «Alliance for Justice», Nan Aron, ne s’en fait pas trop avec la décision du juge Breyer de demeurer en poste. Elle craint cependant que la faible majorité démocrate au Sénat soit éventuellement compromise et qu’un Sénat républicain bloque une nomination démocrate comme ce fut le cas lors du décès d’Antonin Scalia en 2016.

Malgré tout, Mme Aron dit être «si heureuse avec le rythme et la qualité des nominations de Joe Biden», particulièrement en raison de la diversité des parcours de carrière des nouveaux juges.

Parmi les nouvelles nominations, on souligne celle de Tiffany Cunningham, devenue la première femme noire à accéder au banc de la Cour d’appel de Washington, ainsi que celle de Candace Jackson-Akiwumi, la deuxième femme noire seulement à accéder à la Cour d’appel fédérale de Chicago.

On souligne également la nomination de l’avocate de droit civique Myrna Perez à la magistrature de la Cour d’appel fédérale de New York. Elle doit devenir la première femme originaire d’Amérique latine à y être nommée depuis le départ de Sonia Sotomayor à la Cour suprême.

LA Presse Canadienne avec Mark Sherman et Darlene Superville, The Associated Press

RDC/Enjeux de l’heure : Félix Tshisekedi entre dissolution du Parlement et nomination d’un informateur

octobre 22, 2020

On l’avait prédit, la cérémonie de prestation de serment des trois juges constitutionnels, le 21 octobre, en l’absence des présidents des deux chambres du Parlement, du Premier ministre ainsi que des parlementaires et ministres du Front commun pour le Congo (FCC), allait faire tâche d’huile.

Aujourd’hui, la crise est ouverte entre les deux principales forces politiques de la coalition au pouvoir. Entre le FCC et Cach, rien ne sera désormais plus comme avant d’autant plus que tous les ingrédients sont réunis pour une déflagration aux conséquences incalculables. Au FCC où l’on perçoit le coup de force de Félix Tshisekedi à la fois comme un affront et une provocation, l’on réfléchit déjà comment tempérer ses ardeurs dans un contexte où son ancrage populaire va en se consolidant. En effet, dans l’imaginaire collectif, c’est un véritable coup de boutoir que Félix Tshisekedi a assené à ses partenaires de la coalition en recevant le serment des trois juges constitutionnels nonobstant les accusations de violation de la Constitution lui imputées. Le FCC qui n’est pas prêt à subir l’humiliation entend rebondir en surfant, s’il en faut, sur une mise en accusation éventuelle du chef de l’Etat pour haute trahison. Dans les milieux kabilistes, le scénario est de plus en plus évoqué pour recadrer, en tant que majorité parlementaire, un partenaire politique qui prend de plus en plus des ailes avec ces relents dictatoriaux manifestes.

Conscient des enjeux et, surtout, du remue-ménage provoqué par la prestation de serment controversé des trois juges constitutionnels, Félix Tshisekedi, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, a intérêt à jouer la carte de la tempérance. Ce  23 octobre, il va s’adresser à la nation, à en croire un communiqué de son directeur de cabinet, Eberande Kolongele. Que va dire le chef de l’Etat à la lumière de la crise qui secoue actuellement la coalition FCC-Cach ? En tout cas, les spéculations vont bon train. Pour maints observateurs, il n’est pas exclu qu’après avoir désillusionné le FCC, que Félix Tshisekedi reste dans sa logique combative, en forçant cette fois-ci le départ du Premier ministre pour insubordination, quitte à nommer un informateur pour identifier la nouvelle majorité. Les relations entre le chef de l’Etat et le Premier ministre n’étant plus au beau fixe, ce dernier ayant plus d’une fois donné la preuve de sa redevabilité à son autorité morale, le sénateur Joseph Kabila, il est plus que temps de mettre fin à cette pseudo collaboration bâtie sur du sable mouvant, indique-t-on.

Entre-temps, les plus extrémistes veulent pousser Félix Tshisekedi à dissoudre carrément le Parlement conformément à l’article 148 de la Constitution. Un pari tout de même risqué pour lui, étant donné qu’une telle perspective exige l’organisation des élections législatives dans soixante jours avec le risque de faire sombrer le pays dans un cycle infernal d’incertitudes sans oublier la procédure que requiert l’application d’une telle disposition constitutionnelle.

Très attendu, le message de Félix Tshisekedi de ce vendredi donnera un aperçu du niveau de la crise qui secoue la coalition FCC-Cach. Soit qu’il joue au sapeur-pompier en rappelant aux uns et aux autres le sens de leurs engagements, juste pour tenter de racoler les morceaux d’une alliance au bord du chaos, soit qu’il pousse la tension à l’extrême en surfant sur un triomphalisme susceptible d’exacerber une tension déjà perceptible. Les prochaines heures nous en diront davantage.

Avec Adiac-Congo par Alain Diasso

France: l’ex-premier ministre François Fillon de nouveau entendu par les juges

septembre 7, 2018

Paris – L’ex Premier ministre français François Fillon a été de nouveau entendu vendredi par les juges dans l’enquête sur les emplois présumés fictifs de son épouse et de ses enfants qui avait fait voler en éclat la campagne de l’ex-candidat de la droite à la présidentielle en 2017.

Inculpé dans ce dossier, l’ancien Premier ministre du président Nicolas Sarkozy a été entendu dans la matinée au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, au lendemain d’une nouvelle audition de son épouse Pénélope, a appris l’AFP de source proche du dossier, confirmant une information du quotidien Le Parisien.

« Ces auditions sont un processus classique, après la remise du rapport de synthèse des enquêteurs en juin et avant la clôture prochaine de l’information judiciaire », a expliqué la source proche du dossier.

Les révélations de l’hebdomadaire Le Canard enchaîné, le 25 janvier 2017, avaient déclenché l’ouverture d’une enquête qui s’était avérée fatale pour la candidature de François Fillon. Parti favori dans la course à la présidentielle, il avait finalement été éliminé en avril dès le premier tour.

Au coeur du dossier, les soupçons d’emplois fictifs de sa femme Pénélope et de ses enfants quand ils étaient ses assistants parlementaires.

Les investigations portent aussi sur les salaires – 3.500 euros net par mois – touchés de mai 2012 à décembre 2013 par son épouse pour un emploi à la « Revue des deux mondes », propriété d’un homme d’affaires proche de François Fillon, Marc Ladreit de Lacharrière.

Inculpé le 14 mars 2017, notamment pour « détournement de fonds publics » et « complicité et recel d’abus de bien sociaux », François Fillon s’était alors borné à lire une brève déclaration devant les juges.

Mais aux soupçons d’emplois fictifs se sont ajoutées les révélations de Robert Bourgi, figure des réseaux de la « Françafrique », qui s’est vanté d’avoir offert lors de la campagne deux costumes d’une valeur de 13.000 euros à l’ancien Premier ministre.

François Fillon avait été entendu pour la première fois sur le fond de l’affaire quelques mois après la présidentielle par les juges d’instruction. Lors de cette audition, fin juillet 2017, l’ex-Premier ministre avait défendu la réalité des emplois d’assistants parlementaires de sa femme, entre 1986 et 2013, lorsqu’il était député, et de ses enfants Charles et Marie, entre 2005 et 2007.

Désormais retiré de la vie politique, l’ancien Premier ministre, âgé de 64 ans, a rejoint il y a un an la société de gestion d’actifs et d’investissement Tikehau Capital. « Il est heureux caché », a déclaré à l’AFP un de ses anciens soutiens au sein du parti de droite Les Républicains.

Romandie.com avec(©AFP / 07 septembre 2018 14h42)                               

Scrutins laborieux à l’ONU pour renouveler cinq juges de la CPI

novembre 9, 2017

Nations unies (Etats-Unis) – Longue journée pour les membres de l’ONU où l’Assemblée générale des Nations Unies – 193 membres – et le Conseil de sécurité – 15 membres – votent pour attribuer cinq postes de juges à la Cour pénale internationale (CPI).

Problème: il y a six candidats. Deuxième problème: l’Assemblée et le Conseil doivent choisir les mêmes candidats au même moment dans deux salles différentes. Troisième problème, pour être élu, un candidat doit obtenir une majorité de 97 voix à l’Assemblée, et de 8 au Conseil de sécurité.

Et jusqu’à présent, tous les candidats sont au-dessus de ces deux barres.

A l’Assemblée générale, quatre tours scrutins plus tard, chacun des six candidats en lice a recueilli plus d’une centaine de voix. Au Conseil, ils ont tous obtenu plus d’une dizaine de voix lors des premiers tours.

Le règlement impose de nouveaux scrutins jusqu’à ce que les deux organes des Nations unies parviennent simultanément au même résultat. Cela pourrait durer jusqu’à lundi, estime-t-on avec prudence à l’ONU. Si deux ou trois candidats sur les cinq sont choisis par les deux enceintes, cela clarifierait le processus, ajoute un diplomate.

Parmi les six candidats à un mandat de neuf ans débutant le 6 février 2018, cinq – France, Inde, Brésil, Somalie, Royaume-Uni et Inde -, sont déjà juges de la Cour et demandent une réélection. Le sixième est un candidat du Liban.

Lors des quatre premiers tours de scrutin, tous les postulants ont globalement vu baisser leurs scores. Celui qui s’approche le plus de la barre fatidique des 97 voix à l’Assemblée est le candidat britannique, crédité de seulement 107 suffrages au 4e tour contre 147 au 1er. Mais même en passant sous les 97 voix, il restera en lice s’il obtient la majorité dans l’autre enceinte. Et donc peut se refaire à l’Assemblée générale au tour suivant…

La procédure de vote est entrecoupée de pauses interminables, surtout pour le Conseil de sécurité où le scrutin est très rapide. A l’Assemblée, certains représentants se font prendre en photo lors du vote.

La Cour pénale internationale est composée de 15 membres, renouvelables par tiers tous les trois ans. En 2014, il avait fallu 7 scrutins à l’Assemblée générale et 4 au Conseil de sécurité pour parvenir à élire cinq juges.

Juridiction unique, basée à La Haye, la Cour est destinée à poursuivre les plus hauts responsables de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre lorsque les justices nationales ne le peuvent ou ne le veulent pas.

Romandie.com avec(©AFP / 09 novembre 2017 23h23

Nigeria: arrestation de juges et biens saisis dans une opération anticorruption

octobre 9, 2016

Abuja – Des juges ont été arrêtés et des centaines de milliers de dollars saisis lors d’une série d’opérations anticorruption visant des magistrats de haut rang, menée par la police secrète du Nigeria, condamnées sévèrement dimanche par le barreau et des militants des droits de l’Homme.

Sept juges ont été arrêtés samedi et l’enquête porte sur un total de 15 juges soupçonnés d’avoir touché des pots-de-vin, selon un source proche des services de sécurité.

Le barreau du Nigeria a dénoncé ces raids dont le style rappelle la Gestapo. Je tiens à souligner que nous ne sommes pas dans un régime militaire, a protesté son représentant, Abubakar Mahmoud, lors d’une conférence de presse.

Dans un communiqué, les autorités fédérales ont indiqué avoir saisi 800.000 dollars (715.000 euros) lors de descentes aux domiciles de magistrats à travers tout le pays, basées sur des allégations de corruption et de fautes professionnelles de la part de la part de certains juges.

Les fouilles ont permis de découvrir une fortune en liquide, en devises multiples, locales et internationales, ainsi que des biens immobiliers d’une valeur de plusieurs millions de nairas et des documents compromettants pour ces juges, a indiqué le Département des services d’Etat (DSS) dans un communiqué .

Une source du DSS a affirmé à l’AFP que quatre à cinq juges étaient ici avec nous et rédigeaient des déclarations écrites.

Le président Muhammadu Buhari, élu en 2015, a lancé une vaste campagne anticorruption dans ce pays pétrolier visant les proches du gouvernement précédent. Mais des critiques l’ont accusé d’utiliser cette campagne pour museler les opposants politiques.

Une organisation de défense des droits de l’Homme a appelé le président Buhari a relâcher les juges immédiatement et sans condition.

Nous sommes sérieusement préoccupés par la vague d’arrestations, d’intimidation et de harcèlement des juges à travers tout le pays par la DSS, a déclaré Adetokunbo Mumuni, qui dirige une organisation en faveur des droits socio-économiques et de l’obligation de transparence.

Si nous soutenons les efforts du gouvernement pour éradiquer la corruption judiciaire, nous ne pouvons pas accepter des stratégies anticorruption et des méthodes qui sapent clairement l’Etat de droit, l’autorité, l’intégrité et l’indépendance du pouvoir judiciaire, a-t-il ajouté.

Romandie.com avec(©AFP / 09 octobre 2016 20h12)

En Angola, les juges condamnent aussi les morts

avril 27, 2016

Le président angolais, José Eduardo dos Santos, en avril 2016, à Luanda.

Le président angolais, José Eduardo dos Santos, en avril 2016, à Luanda. Crédits : AFP
Après la tempête judiciaire marquée par la très lourde condamnation des 17 revus – de deux à huit ans de prison pour délit de lecture, des magistrats ont fait preuve de zèle pour défendre les intérêts du pouvoir en place.

Pour nombre d’observateurs et d’analystes, ces juristes ont privilégié le costume de « bourreau » à celui de juge indépendant. Comme le démontre la condamnation à 28 ans de prison prononcée en avril à l’encontre du chef de la secte évangéliste Lumière du jour, José Kalupeteka. Ce dernier était le principal accusé lors du procès dit du « Mont Sumé », du nom de cette montagne située à 25 kilomètres de la ville de Caála dans la province de Huambo, au centre du pays, où vivaient quelque 3 000 de ses fidèles. Son arrestation par les forces de l’ordre avait donné lieu à un bain de sang : 13 membres de la secte sont décédés en plus des policiers, ce qui porte le bilan officiel à 22 morts. Dans son verdict, la cour provinciale de Huambo n’a jamais évoqué les représailles des troupes gouvernementales soupçonnées d’avoir tué près d’un millier de personnes.

Arrestations et jugements de morts et de vivants

Cette justice jugée inique par des nombreux Angolais s’inscrit dans une longue tradition d’absurdité et de détournement des faits. Quitte à tomber dans de la fiction judiciaire et à adapter les procédures.

Lire aussi : Les Africains du Panama (2) : ces ministres en Algérie et en Angola clients de Mossack Fonseca

Les exemples sont innombrables : il y a le fameux procès Miala, un chef de la police secrète, accusé en 2006 et sans fondement de tentative de coup d’État, auquel il faut ajouter des cas nombreux de journalistes persécutés, ou encore l’affaire Marcos Mavungo, condamné à quatre ans de prison ferme en septembre 2015 pour avoir osé demander l’autorisation d’organiser une manifestation pacifique dans les rues de Cabinda.

Certains juges comme José Sequeira, vont plus loin : tout récemment, il a ordonné l’arrestation d’un cadavre. L’épouse du défunt, qui devait répondre d’une charge d’abus de confiance dans une affaire d’héritage, s’est présentée devant le magistrat avec le certificat de décès de son mari. En vain. Le 8 avril, le juge a renvoyé à la veuve une convocation identique en tout point à la première. En Angola, la mort n’est pas un motif suffisant pour se soustraire aux foudres de la justice.

Les vivants ne sont pas mieux lotis et certains risquent de mourir sous les verrous en raison des lenteurs sidérantes de l’administration. Sur son site Maka Angola, le journaliste et opposant Rafael Marques fait régulièrement l’inventaire des situations les plus folles, dignes du Guinness Book des records. Le dernier cas en date concerne Domingos Manuel Filipe Catete, 32 ans, incarcéré depuis le 16 mai 2008. Son crime ? Il a été pris en flagrant délit en train de dormir, ivre, dans une voiture qui n’était pas la sienne. Il croupit depuis huit ans dans les gêoles angolaises où il a été placé en détention préventive. L’intervention de Rafael Marques auprès du commandement de la police nationale est jusqu’à présent restée sans suite.

Nominations administratives ubuesques

Ce cas n’est pas isolé. Nombre de voleurs de poulets et de citrons pourrissent depuis des lustres en prison. Deux autres hommes, eux soupçonnés de « vol de vêtements usagés », ont passé respectivement sept et cinq ans en prison. Mais cette fois, la plainte déposée par le site Maka Angola a porté ses fruits. Les deux individus ont fini par être libérés.

La communication administrative de la présidence angolaise témoigne elle aussi de remarquables performances en matière d’absurdité : en mai 2015, le président José Eduardo dos Santos signe un décret (n°101/15), portant nomination d’un haut fonctionnaire de la police nationale, le sous-commissaire Andrew Kiala. Sauf que ce dernier était mort. Qu’importe. Le chef de l’Etat a tout de même ordonné à son ministre d’organiser la cérémonie d’intronisation du défunt.

Lire aussi : La chute des prix du pétrole conduit l’Angola à faire appel au FMI

En janvier 2014, on a présenté à la signature du président, un décret administratif qui octroyait le grade de brigadier à António Vieira Lopes « Tó », ancien délégué de la police secrète de Luanda (SINSE), alors en état d’arrêt et répondant au tribunal pour les meurtres de deux militants et opposants assassinés par les autorités angolaises deux ans plus tôt.

Surpris, le président José Eduardo dos Santos a ordonné une enquête pour comprendre comment cette promotion était arrivée sur son bureau au moment où un procès criminel se déroulait contre le colonel Vieira Lopes « Tó ». Les résultats de l’enquête n’ont jamais été publiés. En Angola, justice et administration semblent parfois au-dessus des lois et de la raison.

 

Lemonde.fr par Antonio Setascontributeur Le Monde Afrique, Luanda

Egypte: deux juges, un procureur tués par balle dans le Sinaï

mai 16, 2015

Le Caire – Deux juges et un procureur égyptiens ont été tués par balle samedi dans le nord du Sinaï, théâtre d’attentats jihadistes visant habituellement les forces de sécurité, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de la Santé.

Il s’agit de la première attaque visant des magistrats dans la péninsule du Sinaï. Elle intervient quelques heures après que la justice a condamné à mort le président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l’armée en juillet 2013.

L’attaque s’est produite dans la ville d’Al-Arich, le chef-lieu du Nord-Sinaï. Des assaillants armés ont stoppé le véhicule des magistrats avant d’ouvrir le feu sur le groupe, selon un responsable de la police.

Quatre personnes ont été tuées par balle: deux juges, un procureur et le chauffeur, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Hossam Abdel Ghaffar, précisant qu’un procureur avait également été blessé.

Les groupes jihadistes qui revendiquent habituellement les attentats quasi-quotidiens contre les forces de l’ordre dans le Sinaï disent agir en représailles à la sanglante répression qui s’est abattue sur les partisans de M. Morsi depuis sa destitution et a fait plus de 1.400 morts.

L’attaque a eu lieu quelques heures après l’annonce du verdict contre M. Morsi, condamné à mort en première instance avec une centaine d’autres accusés pour des évasions de prison et des violences durant la révolte populaire de 2011 contre Hosni Moubarak. Certains des co-accusés de Mohamed Morsi appartiennent à des mouvements jihadistes basés dans le Sinaï.

Le ministère de l’Intérieur a décrété l’état d’alerte renforcé à travers le pays, annulant jusqu’à nouvel ordre les congés des policiers, selon un responsable de la police.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a condamné une attaque terroriste odieuse qui a tué quatre hommes. Il a également demandé que tous les moyens nécessaires soient fournis pour protéger les juges (…) en particulier ceux en poste dans des zones frappées par la violence et le terrorisme, selon un communiqué publié par la présidence.

Ainsi le ministère de la Justice a décidé de déplacer à partir de dimanche certaines audiences du procès d’Al-Arich vers la ville d’Ismaïlia sur le canal de Suez, selon un responsable de ce ministère.

Le Nord-Sinaï, dans l’est du pays, est le bastion du groupe jihadiste Ansar Beït al-Maqdess qui s’est rebaptisé Province du Sinaï pour marquer son allégeance au califat auto-proclamé par le groupe Etat islamique (EI) sur une partie de l’Irak et de la Syrie.

Romandie.com avec(©AFP / 16 mai 2015 22h31)

Naomi Campbell à nouveau accusée d’agression

juin 10, 2013

Le top appelée à comparaître devant les juges italiens

Naomi Campbell fait encore des siennes

Accusée de s’être montrée violente envers un photographe, l’indomptable top model fait à nouveau face à la justice.

L’incident remonte à 2009, mais le photographe Gaetano di Giovanni s’en souvient dans les moindres détails. Ce dernier accuse le top model de l’avoir griffé et frappé au visage avec son sac à main alors qu’elle séjournait sur l’île de Lipari avec son compagnon de l’époque, le milliardaire russe Vladislav Doronin. Si le top a fermement nié ces allégations et affirmé que le plaignant l’avait harcelée, le procureur de la république a décidé de porter l’affaire devant la justice italienne qui statuera le 4 décembre prochain en présence du mannequin anglais.

“Il y a trois ans, Mlle Campbell a été victime de harcèlement de la part d’un paparazzi en Italie. Le photographe prétend avoir été attaqué par Mlle Campbell, une affirmation que ma cliente dément farouchement. Notre équipe est confiante sur ses chances de le prouver devant la justice en fin d’année”, a déclaré le porte-parole de la Britannique.

Naomi Campbell est célèbre pour ses sautes d’humeur et ses accès de violence qui lui ont valu quelques ennuis par le passé. Elle avait été contrainte par les juges de suivre une thérapie pour apprendre à gérer sa colère après avoir blessé une de ses assistantes en lui jetant son téléphone portable au visage en 1998. En 2007, elle avait récidivé en agressant une femme de chambre à New York. Elle a également reconnu avoir violenté les officiers de police chargés de la déloger d’un avion à Londres en 2008, alors qu’elle venait de provoquer un scandale pour un bagage perdu. Un lourd passé judiciaire qui risque de compliquer la tâche de ses avocats….

Gala.fr par Julie Dessagne

CPI/Côte d’Ivoire: Gbagbo défendu par son parti, accablé par le camp Ouattara

février 24, 2013
 
CPI
© AFP par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.

ABIDJAN – Le parti de Laurent Gbagbo s’est déclaré dimanche convaincu que l’ex-chef de l’Etat ivoirien serait innocenté par la Cour pénale internationale (CPI), alors que le camp du président Alassane Ouattara le jugeait responsable de la crise meurtrière de 2010-2011.

La CPI doit achever le 28 février l’audience de confirmation de charges qui doitpermettre de décider de la tenue d’un éventuel procès contre M. Gbagbo. Il est détenu depuis fin 2011 à La Haye et soupçonné d’être « co-auteur indirect » de crimes contre l’humanité, commis pendant les violences postélectorales de décembre 2010-avril 2011 ayant fait quelque 3.000 morts.

Son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), « a la ferme conviction et le grand espoir que des débats contradictoires sortira la vérité qui innocentera définitivement le président Laurent Gbagbo », indique le FPI dans un communiqué.

« Dans ces durs moments dépreuves où le président Laurent Gbagbo fait face à toutes sortes de calomnies, le FPI tient à lui réaffirmer son soutien indéfectible et à lui exprimer sa totale fidélité et ses encouragements », ajoute le parti.

De son côté, le Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président Ouattara, a évoqué les « innombrables preuves » présentées par l’accusation en
vue de la confirmation des charges.

« C’est le refus de la défaite de M. Laurent Gbagbo à l’élection présidentielle (de novembre 2010, ndlr) qui a engendré la crise postélectorale avec comme conséquence plus de 3.000 morts », affirme le porte-parole Joël N’Guessan dans un communiqué, fustigeant les « logiques politiques » consistant pour la défense à accuser la France, l’ONU et la rébellion nordiste de 2002.

La crise postélectorale s’est achevée le 11 avril 2011, après deux semaines de guerre, par l’arrestation de Laurent Gbagbo par les forces pro-Ouattara
(essentiellement les ex-rebelles) qui avaient reçu un appui décisif de l’armée française et de la mission onusienne Onuci.

AFP

Oscar Pistorius: nouveau rebondissement dans l’affaire

février 21, 2013

L’enquêteur principal dessaisi

 
Oscar Pistorius: nouveau rebondissement dans l’affaire

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Accusé d’avoir tué sa petite-amie, Oscar Pistorius est actuellement à son troisième jour d’audience devant le tribunal de Pretoria. Surprise du jour: l’enquêteur principal a été dessasi de l’affaire.

Une situation quasi rocambolesque.  L’enquêteur principal, Hilton Botha, (notre deuxième photo ci-dessus)auquel a été confronté Oscar Pistorius accusé d’avoir tué sa petite-amie, a lui-même été poursuivi pour sept tentatives de meurtre.

«Nous n’avons été informés qu’hier (mercredi) que les accusations de tentatives de meurtre avaient été rétablies contre Hilton Botha.» a indiqué le porte-parole de la police de Pretoria. Considéré comme un vétéran, un policier expérimenté, Botha était sans doute sous l’emprise de l’alcool lorsqu’il a tiré sur un minibus pour tenter de l’arrêter.

Le Parquet national a donc décidé de lui enlever l’affaire, comme l’indique l’agence radio EWN.

Après la batte ensanglantée et les stéroïdes retrouvés chez Oscar Pistorius, la suspension d’Hilton Botha est une première «bonne nouvelle» pour la défense. Et ce, alors que le tribunal de Pretoria tente d’établir si oui ou non le champion a prémédité le meurtre de sa petite-amie, Reeva Steenkamp, la nuit de la Saint-Valentin.

Au troisième jour des audiences, Hilton Botha, maintenant discrédité, déclarait devant les juges qu’Oscar Pistorius avait déjà été arrêté pour agression et que plusieurs incidents avaient été répertoriés à son domicile.

Gala.fr par Camille Choteau