L’appel sourd de François Bozizé lancé en sango en direction des cousins Français et Américains lors du meeting de rassemblement populaire pour soutenir son régime face à l’avancée des rebelles Séléka qui sont à 75 km de Bangui, a, quand même, reçu une réponse positive. Pas chez les cousins mais plutôt dans sa proximité relationnelle. Les pays amis et alliés membres de différentes organisations sous-régionales avec lesquels ils ont certains intérêts en commun vont voler au chevet de leur confrère centrafricain pour lui envoyer, sous peu, la Force multinationale d’Afrique centrale(FOMAC).
Entretemps, la coalition de la rébellion Séléka a envoyé un message fort et brave de partir à la table des négociations en maintenant la tête de l’exécutif qui sera dirigée par Bozizé. Est-ce un langage clair ou voilé ? Le temps nous le dira. Comment vont-ils monnayer la prise facile, sans résistance, des villes aurifères et diamantifères de la RCA, qui sont actuellement sous leur contrôle, à savoir : Ndélé(Nord), Bria(Centre), Bambari(Centre-sud) et Kanga Bandoro (Centre-nord).
De son côté le gouvernement centrafricain a tendu la main à la rébellion pour s’asseoir pour regarder les modalités d’exécution de différents accords d’intégration des militaires insurgés et de la gestion du pouvoir.
L’épée de Damoclès qui pesait sur la tête de Bozizé est remontée d’un cran lui permettant de regarder l’horizon avec un espoir, celui de trouver une solution définitive au conflit qui le tient en haleine depuis le 10 décembre par la coalition des rebelles Séléka.
Bernard NKOUNKOU
Bouesso
World Vision 