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Une femme kamikaze fait 20 morts et 50 blessés au Nigeria

juin 22, 2015

Kano (Nigeria) – Au moins 20 personnes ont été tuées et une cinquantaine blessées lundi dans un attentat-suicide perpétrée par une jeune kamikaze à Maiduguri, fief des islamistes de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté des témoins à l’AFP.

L’explosion s’est produite à proximité du marché aux poissons de la route de Baga vers 15H50 (14H50 GMT), a déclaré Danlami Ajaokuta, un milicien qui combat les islamistes de Boko Haram aux côtés de l’armée nigériane. Ses propos ont été confirmés par un habitant du quartier.

Nous avons retrouvé 20 corps et 50 autres (personnes) ont été blessées, a déclaré le milicien.

Une femme est arrivée dans la gare routière avec une casserole (…) les gens étaient en train d’empaqueter du riz, personne n’a fait attention. Tout à coup, la casserole, qui contenait vraisemblablement des explosifs, a explosé. La femme a été déchiquetée. Seule sa tête est intacte, a-t-il ajouté.

Un homme travaillant sur les lieux, qui a survécu à l’explosion, a fait état d’un bilan similaire sur les victimes.

L’opération de sauvetage est toujours en cours, donc le bilan pourrait encore s’alourdir, a-t-il ajouté.

Selon plusieurs sources à Maiduguri, la kamikaze n’avait pas plus de 17 ans, mais cette information n’a pas pu être confirmée officiellement pour le moment.

Certains ont aussi évoqué la présence d’une seconde kamikaze à peu près du même âge, qui se serait fait exploser à l’extérieur de la gare routière mais n’aurait pas fait d’autres victimes.

L’attentat n’a pas encore été revendiqué, mais le groupe islamiste Boko Haram, dont les violences ont fait plus de 15.000 morts depuis 2009, a souvent pris pour cible des gares de bus et des marchés très fréquentés par le passé.

Maiduguri, fief historique de Boko Haram, où le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari a promis d’installer le commandement de la lutte contre les islamistes, a été le théâtre de quatre attentats depuis le début du mois, dont deux menés par des kamikazes.

Au total, quelques 181 personnes ont été tuées dans des violences islamistes depuis le 29 mai, date de l’investiture de M. Buhari, qui a fait de la lutte contre Boko Haram une de ses priorités.

Romandie.com avec(©AFP / 22 juin 2015 19h08)

Une Nigériane accuse ses parents de l’avoir poussée à commettre un attentat

décembre 24, 2014

Une Nigériane accuse ses parents de l'avoir poussée à commettre un attentat
Une Nigériane accuse ses parents de l’avoir poussée à commettre un attentat © AFP

Une Nigériane de 14 ans, récemment arrêtée le corps ceint d’explosifs dans le nord du Nigeria, a accusé mercredi ses parents de l’avoir poussée à commettre une attaque suicide, au cours d’une conférence de presse organisée par la police.

La police nigériane a présenté cette jeune fille, identifiée sous le nom de Zahra’u Babangida, comme étant la jeune kamikaze arrêtée le 10 décembre à Kano, où un marché bondé de cette grande ville du nord nigérian avait été la cible d’une double attaque suicide qui avait tué 10 personnes.

La police nigériane a incité la jeune fille à raconter comment les insurgés islamistes l’auraient forcée à prendre part à l’attaque suicide.

Elle a raconté que ses parents étaient des sympathisants du groupe islamiste Boko Haram. Ils l’auraient amenée dans une cache du groupe islamiste dans la forêt près de la ville de Gidan Zana, dans l’Etat de Kano.

Un des chefs lui aurait alors demandé si elle savait ce que c’était qu’une attaque suicide, a-t-elle dit.

« Ils m’ont demandé si je pouvais le faire, et j’ai dit non », a raconté la jeune fille aux journalistes.

« Ils m’ont dit +tu iras au paradis si tu le fais+, et j’ai dit +non je ne peux pas le faire+. Ils m’ont dit qu’il me tireraient dessus ou me jetteraient dans un cachot ».

Il n’était pas possible de vérifier ses dires, et la jeune fille n’était pas assistée par un avocat. Aucune information n’était disponible sur ses parents.

Les policiers nigérians ont expliqué qu’ils avaient demandé à la jeune fille de raconter son histoire pour que le public connaisse les responsables de l’attaque du 10 décembre.

Menacée de mort, Zahra’u a raconté avoir finalement accepté de participer à l’attaque, mais a assuré ne « jamais avoir eu l’intention de vraiment le faire ».

Après plusieurs jours, a expliqué Zahra’u, elle et trois autres filles, les vêtements bourrés d’explosifs, ont été conduites au marché de Kantin Kwari, à Kano, par des hommes non identifiés.

Zahra’u a raconté avoir été blessée lorsque les autres femmes se sont fait exploser. Elle a fui le marché et s’est rendue dans un hôpital de la banlieue de Kano, où l’on a découvert qu’elle portait une ceinture d’explosifs.

Le groupe Boko Haram utilise de plus en plus souvent à des femmes pour commettre des attaques suicides, dont des adolescentes.

Kano, la plus grande ville du nord musulman du Nigeria, a été la cible de quatre attaques en une semaine en juillet.

Selon des observateurs, le groupe islamiste utilise des femmes kamikazes pour illustrer la diversité de ses tactiques de terreur.

Si son histoire est confirmée, le cas de Zahra’u serait le premier dans lequel des parents poussent leur fille à prendre part à une attaque mortelle.

Alors que les élections du 14 février approchent, la sécurité semble de plus en plus difficile à garantir dans le nord-est du Nigeria, où l’insurrection islamiste et sa répression par les forces de sécurité ont fait 13. 000 morts et 1,5 million de déplacés depuis 2009.

Jeuneafrique.com avec AFP

Carnage à la Grande Mosquée de Kano au Nigeria

novembre 28, 2014

Au moins 64 personnes ont été tuées et 126 blessées dans un triple attentat qui a frappé vendredi la Grande Mosquée de Kano, dirigée par l’un des principaux dignitaires musulmans du Nigeria. Ce dernier avait récemment appelé les Nigérians à prendre les armes pour se défendre des attaques de Boko Haram.

Trois bombes ont explosé dans la cour de l’édifice et dans une rue adjacente, peu après le début des prières hebdomadaires du début de l’après-midi, selon un fidèle et un habitant. Cette mosquée est accolée au palais de l’émir de Kano, Mohammed Sanusi II, le deuxième responsable musulman le plus important du Nigeria.

L’attaque a été menée par deux kamikazes et des hommes armés, selon la police.

« Deux bombes ont explosé l’une après l’autre dans l’enceinte de la Grande Mosquée, quelques secondes après le début des prières » a déclaré Aminu Abdullahi, un des fidèles sur place. « Une troisième bombe a ensuite explosé dans une rue non loin (…). Après les explosions, la police a tiré pour dissuader d’autres attaques potentielles ».

Prise de position exceptionnelle
L’un des hôpitaux de Kano a déjà reçu 64 corps après l’attaque, et 126 blessés ont été répertoriés dans trois hôpitaux, a indiqué un responsable des secours qui a requis l’anonymat. « Ce bilan va augmenter » a-t-il averti. L’agence Reuters évoquait de son côté en début de soirée au moins 35 tués.

C’est dans cette mosquée que l’émir – dont on ignore où il se trouvait au moment des explosions – avait appelé la semaine dernière la population du nord du pays à prendre les armes contre les islamistes de Boko Haram, fustigeant l’incapacité de l’armée nigériane à défendre les civils face aux insurgés.

Juste après le sultan de Sokoto
L’émir de Kano est une personnalité très influente au Nigeria, qui compte plus de 80 millions de musulmans (dont la majorité vit dans le Nord), sur une population totale de 170 millions d’habitants. Officiellement, son autorité vient juste après celle du sultan de Sokoto, considéré comme le chef des musulmans nigérians, qui a lui aussi lancé lundi des critiques cinglantes contre l’armée.

Romandie.com

Nigeria : une femme décapitée et huit blessés dans un attentat à Kano

juillet 24, 2014

Selon des sources locales, au moins une personne a été tuée jeudi dans un attentat à la bombe contre une gare routière de la ville de Kano, dans le nord du Nigeria. Le bilan provisoire fait également état de huit blessés.

« C’était un engin explosif improvisé. L’explosif était caché dans une fontaine à eau et a été amené au Motor Park par des inconnus », a déclaré à la presse, le 24 juillet, Adelere Shinaba, chef de la police de l’État de Kano. La bombe s’est déclenchée à 15 heures à la gare routière New Motor Park, dans le quartier de Sabon Gari majoritairement chrétien, déjà touché dans le passé par des attaques du groupe islamique armé Boko Haram.

« Une femme a été tuée et huit autres personnes ont été blessées et hospitalisées (…). Nos experts médico-légaux passent la scène au peigne fin », a précisé Adelere Shinaba. À l’en croire, « l’attentat n’a pas été revendiqué ». Il n’y a pas eu non plus des arrestations.

« L’explosion a décapité une femme »

Selon un témoin travaillant dans un garage du quartier, un jeune bagagiste a amené, sur un chariot, une fontaine à eau dans le Motor Park et l’a posée près d’autres bagages attendant d’être chargés dans un bus qui devait partir vers l’est.

« La fontaine provenait de deux hommes à l’entrée, qui s’étaient déguisés en voyageurs et lui ont demandé de l’amener à l’intérieur à leur place. Ils sont restés à la traîne derrière le jeune bagagiste qui poussait son chariot », a-t-il raconté. Et d’ajouter : « Quelques minutes plus tard, la fontaine à eau a explosé avec dans un grand boum, au moment où des passagers débarquaient d’un bus à côté de la fontaine. » « Le jeune bagagiste a eu les mains et les jambes arrachées par l’explosion, qui a décapité une femme », a-t-il souligné.

Jeuneafrique.com avec AFP

Nigeria: L’ex-patron révoqué de la Banque Centrale nommé émir de Kano

juin 8, 2014

Kano (Nigeria) – L’ex-gouverneur de la Banque centrale nigériane Lamido Sanusi Lamido, limogé il y a quelques mois, a été nommé émir de Kano (nord), un des principaux dignitaires musulmans du Nigeria, a annoncé dimanche le gouvernement de l’État de Kano.

Le gouvernement de l’État a reçu des recommandations et Allah a choisi Sanusi Lamido Sanusi, l’ancien gouverneur de la Banque Centrale, pour succéder à l’émir défunt a annoncé le secrétaire de l’État de Kano, Suleiman Bachi.

M.Sanusi est le petit-fils du frère d’ Ado Abdullahi Bayero, son prédécesseur, qui était émir de Kano depuis 1963 et qui a succombé vendredi à un cancer, à l’âge de 83 ans.

Avec le sultan de Sokoto et le Shehu de Borno, l’émir de Kano est l’un des chefs religieux traditionnels les plus influents du nord du Nigeria, majoritairement musulman.

L’ex-gouverneur de la Banque centrale nigériane, âgé de 52 ans, avait été suspendu de ses fonctions le 20 février, moins de quatre mois avant la fin de son mandat, pour imprudences en matière de finances, après avoir accusé la puissante compagnie pétrolière nationale NNPC d’avoir détourné près de 20 milliards de dollars (14,5 milliards d’euros) de fonds publics.

Son action au Nigeria, où il a remis de l’ordre dans un secteur bancaire au bord de l’implosion et stabilisé la monnaie du pays le plus peuplé et plus gros producteur de pétrole d’Afrique, a été saluée par de nombreux économistes nigérians et étrangers.

Mais cela lui a valu, également, de puissants ennemis politiques, au sein même du parti présidentiel, le PDP, dans un pays où la corruption, que M. Sanusi n’a eu de cesse de dénoncer, est endémique.

Le gouverneur de l’Etat de Kano Rabiu Kwankwaso, qui a nommé M. Sanusi, fait partie des gouverneurs du nord du pays qui ont quitté l’année dernière les rangs du PDP pour rejoindre le principal parti d’opposition, le Congrès progressiste (APC).

Romandie.com avec(©AFP / 08 juin 2014 19h13)

Mort de l’émir de Kano, un des principaux dignitaires musulmans du Nigeria

juin 6, 2014

Kano (Nigeria) – L’un des principaux dignitaires musulmans du Nigeria, l’émir de Kano (nord), est mort vendredi à 83 ans, posant la question de la succession de cette personnalité clé dans une région ravagée par les violences du groupe islamiste Boko Haram.

Emir depuis 1963, Ado Abdullahi Bayero a succombé à un cancer, a annoncé le palais de l’émir.

Il était, avec le sultan de Sokoto et le Shehu de Borno, l’un des chefs religieux traditionnels les plus influents du nord du Nigeria, majoritairement musulman.

Il était resté très en retrait récemment à cause de sa maladie, au moment où le nord du Nigeria attirait l’attention du monde entier avec le rapt de plus de 200 lycéennes à Chibok, mi-avril dans l’Etat de Borno, par le groupe islamiste armé Boko Haram.

Le président nigérian Goodluck Jonathan, qui a exprimé ses condoléances dans un communiqué, a estimé que la mort de l’émir est une perte pour la Nation et l’a décrit comme un des chefs traditionnels les plus respectés, doté d’une immense sagesse.

Les responsables du palais de l’émir se sont réunis à huis-clos pour déterminer ensemble trois noms qu’ils soumettront au gouverneur de l’Etat de Kano, lequel devra désigner le successeur de M. Bayero.

L’ex-gouverneur de la Banque centrale Lamido Sanusi, petit-fils du frère de M. Bayero, pourrait figurer parmi les prétendants au trône.

M. Sanusi avait été suspendu en février par le président Jonatha, quelques mois avant la fin de son mandat à la tête de la Banque centrale, pour des imprudences en matière de finances, peu après avoir dévoilé un énorme scandale de détournement de fonds publics, à hauteur de 20 milliards de dollars.

Aminu Ado Bayero, un des fils de l’émir défunt, qui a un titre royal et est très populaire dans le district de Kano qu’il dirige, est un autre successeur possible.

Les chefs religieux de Kano et de Borno ont tous deux survécu à des tentatives d’assassinat de Boko Haram par le passé, celui-ci leur reprochant de trahir la religion en se soumettant à l’autorité du gouvernement nigérian.

Le sultan de Sokoto, le plus haut dignitaire musulman au Nigeria, a également été menacé.

L’émir de Gwoza, Idrissa Timta, a été tué le mois dernier par les islamistes alors qu’il se rendait par la route à l’enterrement d’un autre chef religieux. Deux autres chefs traditionnels ont également été visés mais sont sortis indemnes de cette attaque.

Certains ont critiqué l’émir de Kano et les autres dignitaires musulmans nigérians pour ne pas s’être engagés plus fermement dans la lutte contre l’insurrection islamiste, qui a fait des milliers de morts depuis 2009 et plus de 2.000 victimes depuis le début de l’année.

Une source sécuritaire avait expliqué le mois dernier à l’AFP que ces hommes très influents auraient pu jouer un rôle majeur dans la lutte contre l’insurrection et les négociations pour la libération des 219 lycéennes toujours aux mains des extrémistes.

Romandie.com avec(©AFP / 06 juin 2014 15h48)