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Sénégal: la Cour suprême confirme la condamnation de Karim Wade pour enrichissement illicite

août 20, 2015

Dakar – La Cour suprême du Sénégal a confirmé jeudi la condamnation en mars de l’ancien ministre sénégalais Karim Wade à six ans de prison pour enrichissement illicite, après avoir rejeté les pourvois en cassation introduits par ses avocats, a constaté un journaliste de l’AFP.

La Cour suprême rejette les pourvois de Karim Wade contre l’arrêt du 23 mars prononcé par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI, juridiction spéciale), a déclaré le président de l’audience, Abdourahmane Diouf.

Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais (2000-2012), Abdoulaye Wade, a été condamné en mars à six ans de prison et à plus de 210 millions d’euros d’amende par la CREI.

Les arguments de la défense de Karim Wade pour casser le verdict du 23 mars, liés notamment à l’impartialité de la CREI, sa composition irrégulière, le privilège de juridiction en raison de sa qualité d’ancien ministre de M. Wade, ont été jugés non fondés par la Cour suprême.

L’arrêt de la Cour suprême a été rendu en l’absence de Karim Wade et ses avocats qui avaient boycotté l’audience ouverte le 6 août pour l’examen de leurs pourvois en annulation, expliquant ainsi protester contre la violation de leurs droits.

Karim Wade était accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages complexes lorsqu’il était conseiller puis ministre de son père, ce qu’il nie.

Son patrimoine comprend, selon l’accusation, des sociétés au Sénégal et à l’étranger, des comptes bancaires, des propriétés immobilières et des voitures.

Il est un des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), formation créée et toujours dirigée par son père.

Le PDS, après avoir épuisé toutes les voies (judiciaires), va utiliser des voies politiques pour régler une question éminemment politique, a déclaré à la presse son-porte-parole, Babacar Gaye, à l’issue de l’audience de jeudi.

Deux jours avant l’annonce du verdict du 23 mars, Karim Wade avait été désigné candidat à la prochaine présidentielle par le PDS. Sa condamnation ne le déchoit pas de ses droits civiques, selon le ministère sénégalais de la Justice.

Son père, Abdoulaye Wade, a toujours dénoncé un procès politique visant à l’écarter de la présidentielle qui doit se tenir en 2017 ou en 2019, en fonction d’une réforme visant à réduire à cinq ans le mandat du président actuel Macky Sall.

Romandie.com avec(©AFP / 20 août 2015 14h57)

Sénégal: Karim Wade condamné à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite

mars 23, 2015

Dakar – L’ex-ministre sénégalais Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, a été condamné lundi à six ans de prison ferme et plus de 210 millions d’euros d’amende pour enrichissement illicite.

Karim Wade a été reconnu coupable du délit d’enrichissement illicite et condamné à six ans de prison ferme et plus de 138 milliards de FCFA d’amende, selon la décision lue par le président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), une juridiction spéciale.

Le chef d’accusation de corruption n’a en revanche pas été retenu contre Karim Wade, qui a été désigné samedi par son parti candidat à la prochaine présidentielle.

Le parquet avait requis le 17 février contre l’ancien puissant ministre sept ans de prison ferme, plus de 380 millions d’euros d’amende, une privation de droits civiques et une confiscation de ses biens.

L’annonce du verdict par le président, Henri Grégoire Diop, a été interrompue par les hurlements des dizaines de partisans de Karim Wade présents à l’audience, dont beaucoup ont fondu en larmes, couvrant la fin de la lecture de la décision.

Karim Wade, 46 ans, en détention préventive depuis avril 2013, principal prévenu de ce procès qui s’est ouvert le 31 juillet 2014, où il comparaissait avec une dizaine de complices présumés, était absent de l’audience lundi.

Selon plusieurs avocats interrogés par l’AFP, il pourrait se pourvoir en cassation devant la Cour suprême.

Depuis le matin, le palais de justice était placé sous forte surveillance, avec des policiers et gendarmes déployés dans l’enceinte et autour du site, selon des journalistes de l’AFP.

L’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade, bientôt 89 ans, qui n’a assisté à aucune audience, s’est rendu lundi matin au palais, accueilli par des vivats de militants et sympathisants de sa formation, le Parti démocratique sénégalais (PDS).

Karim Wade était accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes du temps où il était conseiller puis ministre de son père, ce qu’il nie.

Son patrimoine comprend, selon l’accusation, des sociétés au Sénégal et l’étranger, des comptes bancaires, des propriétés immobilières et des voitures.

Romandie.com avec(©AFP / 23 mars 2015 13h43)

Sénégal : Karim Wade désigné candidat du PDS pour la prochaine présidentielle

mars 21, 2015

Karim Wade est détenu depuis deux ans.
Karim Wade est détenu depuis deux ans. © AFP

À 48 heures du jugement de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), le Parti démocratique sénégalais (PDS) vient de désigner Karim Wade comme candidat officiel en vue de la prochaine présidentielle.

C’est sans grande surprise que Karim Wade a été investi, ce samedi 21 mars, candidat officiel du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) à la prochaine élection présidentielle. Désigné par le bureau politique, avec 257 voix sur 268 votants, face à quatre autres candidats de second rang –  trois autres s’étaient désistés à son profit en dernière minute  –, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade savait pouvoir compter sur le soutien assumé de certains cadres importants comme Oumar Sarr, le coordinateur national, et avait bénéficié de la défection de plusieurs poids lourds initialement pressentis comme de possibles candidats, tels que l’ancien premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye ou le président du groupe libéral à l’Assemblée, Modou Diagne Fada.

Ce nouveau statut reste toutefois très virtuel quand on sait que l’intéressé, incarcéré depuis près de deux ans, sera fixé lundi 23 mars sur le sort que lui réserve la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Pas moins de trois obstacles majeurs sont en effet susceptibles d’entraver sa candidature lors de la prochaine présidentielle, laquelle pourrait se tenir en 2017 si le référendum que compte organiser Macky Sall sur la réduction de son mandat de sept à cinq ans est entériné par les électeurs en 2016. En premier lieu, une peine supérieure à quatre ans de prison confinerait Karim Wade derrière les barreaux jusqu’au lendemain du scrutin. Par ailleurs, ce dernier est également passible d’une privation de ses droits civiques –  ce qu’a requis contre lui le procureur spécial de la Crei – qui rendrait, là aussi, sa candidature caduque. Enfin, disposant de la double nationalité française et sénégalaise, il ne remplit pas actuellement les conditions d’éligibilité imposées par la Constitution.

Dans ce contexte, les primaires de circonstance improvisées par le PDS en une quinzaine de jours semblent donc avoir un objectif principal  : donner à sa condamnation pour enrichissement illicite –  que chacun devine probable au vu du déroulement du procès et des peines requises par le Parquet spécial  – une coloration éminemment politique. Au lendemain du week-end, ce n’est pas l’ancien ministre du Ciel et de la Terre ni le fils de l’ex-président qui serait condamné à une peine de prison ferme, mais le candidat officiel du principal parti d’opposition.

Jeuneafrique.com par Mehdi Ba, à Dakar

Sénégal : Aboulaye Wade, un retour pour « faire comprendre à Macky Sall qu’il fait erreur »

avril 28, 2014

De retour samedi au Sénégal après 22 mois d’exil en France, l’ancien président Abdoulaye Wade sort du silence qu’il s’était imposé depuis l’élection de Macky Sall. Objectif : faire libérer son fils Karim, soupçonné de corruption. « Jeune Afrique » vous livre la primeur d’un entretien à paraître prochainement.

Samedi 26 avril, à l’heure où les Dakarois prennent le chemin des bars et des restaurants. Le soufflé provoqué la veille par le retour au Sénégal d’Abdoulaye Wade après 22 mois d’exil en France est quelque peu retombé. Dans le quartier cossu de Fann, rares sont les curieux qui attendent devant la demeure que Madické Niang, l’un des plus fidèles lieutenants de l’ancien président, a mis à sa disposition. À l’intérieur par contre, c’est un incessant va-et-vient. On y croise ses aides de camps, des gardes du corps et surtout son état-major politique : Madické Niang, Samuel Sarr, Pape Samba Mboup ou encore Assane Wade, son directeur de cabinet…

« Gorgui » (« le Vieux », en wolof) est en pleine forme. L’accueil populaire qui lui a été réservé la veille a rendu euphorique son entourage. « Gorgui balniou, danio dioum » (« Le Vieux, pardon, on s’est trompés ») ont crié les dizaines de milliers de partisans (et de curieux) qui s’étaient massés au bord de la route reliant l’aéroport au siège du Parti démocratique sénégalais (PDS) dans l’espoir de voir leur « héros ». « Entre Wade et le peuple, c’est une histoire d’amour, veut croire un de ses plus proches collaborateurs. Il y a eu une période de désamour, mais aujourd’hui les Sénégalais le regrettent ».

« Je suis branché sur mon peuple »

L’ancien président a-t-il été surpris par cette effervescence ? « Absolument pas ! a-t-il expliqué à Jeune Afrique, samedi soir. Moi je suis branché sur mon peuple. Je connais les Sénégalais. Ils savent tout ce que j’ai fait pour eux. Et ce n’est pas la première fois que j’ai un accueil exceptionnel. En 1999, il y avait 2 millions de personnes dans les rues ».

Si je voulais renverser Macky Sall, je le pourrais.

À l’époque, Wade était le principal opposant au régime socialiste. Il rentrait d’un exil de plusieurs mois. Selon lui, le message envoyé par les Dakarois est clair. « Le président Macky Sall doit le décoder, poursuit-il. Moi je l’ai fait : cela traduit l’attachement des Sénégalais à ma personne. Les gens ont attendu dix heures d’affilée. Ils l’ont fait parce que je représente un espoir, en raison de ce que j’ai fait pour le Sénégal, et aussi du fait qu’aujourd’hui, ces gens sont désespérés. La loi de la nature fait que l’on passe et que d’autres arrivent. J’aurais souhaité qu’il y ait un président – je ne dis pas qui ait la même aura que moi, ni qu’il réussisse comme moi – mais au moins qui gagne le cœur des Sénégalais. »

S’il est rentré, s’il a brisé le silence auquel il s’astreignait depuis deux ans, c’est pour redonner vie au PDS à deux mois des élections locales, mais aussi – surtout – pour faire sortir de prison son fils Karim et tous ses anciens collaborateurs accusés de détournements de fonds et de malversations. Ce qu’il appelle « la chasse aux sorcières » et qui justifie selon lui que l’on parle désormais du régime de Macky Sall comme d’une « dictature ».

Marcher sur le tribunal ?

Comment compte-t-il s’y prendre ? Pas en mettant le feu au pays, jure-t-il. Mais tout de même… « Si je voulais renverser Macky Sall, je le pourrais, menace-t-il. Mais ce n’est pas mon intention. Moi ce que je veux, c’est faire comprendre à Macky Sall qu’il fait erreur. » Pour ce faire, il va mobiliser tous les leviers qu’il utilisait lorsqu’il dirigeait le pays : les dignitaires religieux (après s’être rendu à Touba, la capitale des mourides, dimanche, il était prévu qu’il visite Tivaouane, la capitale des tidianes, ce lundi), les diplomates (les avocats de Karim Wade rencontrent régulièrement les ambassadeurs occidentaux) et, surtout, le peuple.

Un grand meeting sera organisé dans les prochains jours. Objectif : réunir le plus de monde possible. Si cela ne suffit pas ? « Les jeunes disent qu’ils marcheront sur le tribunal. Mais ce n’est pas moi qui le leur dirai », glisse-t-il en guise d’avertissement à son successeur.
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Jeuneafrique.com par Rémi Carayol, envoyé spécial à Dakar

Sénégal : Abdoulaye Wade de retour à Dakar

avril 26, 2014

Après bien des péripéties, l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade est rentré vendredi soir dans son pays qu’il avait quitté après sa défaite de 2012 et où il revient soutenir son fils en prison et en instance de jugement.

« J’ai senti à distance les souffrances du peuple. J’ai décidé de rentrer pour lui indiquer la voie », a déclaré Abdoulaye Wade au siège de son parti, devant de nombreuses personnes encadrées, sans incident, par les forces anti-émeutes.

« Nous ne pouvons pas continuer à laisser le Sénégal se détériorer de cette façon. Je l’avais amené au seuil de l’émergence », a dit M. Wade, sans évoquer d’éventuelles actions qu’il pourrait entreprendre.

Il était arrivé quelques heures auparavant à Dakar en provenance de Casablanca au Maroc où il avait été bloqué pendant 48 heures, un retard dont ses partisans et le régime de son successeur, Macky Sall, se rejettent la responsabilité.

Abdoulaye Wade, 87 ans, a dirigé le Sénégal pendant douze ans de 2000 à 2012, et était parti en France après sa lourde défaite face à Macky Sall, un de ses anciens Premier ministres, le 25 mars 2012 au second tour de l’élection présidentielle.

Alors que son arrivée avait été initialement prévue mercredi, M. Wade a accusé les autorités sénégalaises d’avoir refusé de lui donner l’autorisation de survol et d’atterrissage nécessaire à son retour. « J’ai compris depuis longtemps que Macky Sall ne veut pas que j’arrive de jour », a affirmé jeudi à Casablanca l’ex-chef de l’Etat en dénonçant « des manoeuvres ».

Ses accusations ont été démenties par le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Latif Coulibaly, qui a évoqué des modifications de dernière minute sur la liste des passagers, imposant une nouvelle requête auprès des autorités aéronautiques sénégalaises. Il a accusé l’ex-chef de l’Etat d’avoir cherché à provoquer « un effet politique » en vue de se faire passer pour une victime et de « discréditer » le gouvernement.

Forces de l’ordre en alerte

Depuis mercredi, le retour annoncé et retardé de Wade crée la polémique et a installé une atmosphère fébrile à Dakar. Les forces de sécurité sont sur le pied de guerre et des policiers anti-émeutes postés en différents lieux et grands axes de Dakar.

Le gouvernement avait interdit mercredi un meeting prévu à l’arrivée d’Abdoulaye Wade qui avait tenu à affirmer qu’il ne rentrait pas pour « déstabiliser » le régime, tout en demandant à ses partisans de venir au meeting interdit.

L’ex-président est rentré alors que son fils Karim Wade, qui fut aussi ministre durant son mandat, est en détention préventive depuis un an. Karim Wade doit être jugé en juin pour enrichissement illicite présumé, dans le cadre de la traque des biens mal acquis déclenchée par le président Sall après son élection.

La justice sénégalaise reproche à Karim Wade, 45 ans, qui a eu des pouvoirs étendus sous le régime de son père, d’avoir un patrimoine « illicite » d’abord estimé à 1,2 milliard d’euros, puis ramené à 178 millions d’euros, accusations qu’il nie en bloc.

Le PDS, auquel appartient également Karim Wade, a dénoncé une « chasse aux sorcières » qui touche aussi d’autres responsables du parti. Dans un entretien au quotidien français Le Monde lundi, Abdoulaye Wade a accusé Macky Sall d’avoir « utilisé l’idée de la traque des biens mal acquis pour combattre Karim, le faire condamner, le priver de ses droits civiques pour qu’il ne se présente pas » à la présidentielle de 2017.

Avant des élections locales prévues en juin, Abdoulaye Wade a dit aussi rentrer à Dakar pour reprendre en mains son parti affaibli et divisé depuis son départ. Il est toujours secrétaire général du PDS.

Jeuneafrique.com avec AFP

Abdoulaye Wade : un retour au Sénégal qui inquiète la défense de son fils Karim

avril 24, 2014

Le retour au Sénégal d’Abdoulaye Wade, prévu le 25 avril, suscite de l’inquiétude au sein de la défense de son fils, Karim Wade. Mais pour l’instant, « Gorgui » a su garder le silence concernant cette affaire.

Depuis son retour au Sénégal, en octobre 2012, Karim Wade n’a revu ni ses trois filles, ni son père, ni sa soeur, tous établis en France. Seule sa mère, Viviane, a accompli le voyage à Dakar pour lui rendre visite en prison. Concernant ses filles, lui-même laissait entendre, à la veille de son incarcération, qu’il se refusait à les faire venir au Sénégal, convaincu que Macky Sall et Aminata Touré, alors ministre de la Justice, étaient « capables de tout ».

Du côté de Sindiély Wade, en silence radio depuis la défaite de son père à la présidentielle de 2012, difficile de savoir ce qui la tient depuis si longtemps éloignée du Sénégal malgré l’emprisonnement de son frère. Mais les rumeurs insistantes de détournement financier à l’occasion du Festival mondial des arts nègres (Fesman) de 2010 ont pu inciter à la prudence celle qui fut l’une des principales ordonnatrices de l’événement.

Quand Wade inquiète la défense de Karim

Quant à l’ancien président Abdoulaye Wade, son entourage n’est pas pressé de le voir fouler de nouveau le sol sénégalais. La perspective d’un retour de ce fougueux octogénaire, abonné aux déclarations à l’emporte-pièce, ne rassure en effet ni les avocats de son fils ni le bureau politique du Parti démocratique sénégalais (PDS). À l’exception d’une rapide déclaration à Abidjan, en décembre 2013, où il assurait qu' »un jour [Karim] sera déclaré innocent », Wade père s’est conformé aux recommandations de ses proches l’incitant à garder le silence – pour ménager, selon certaines sources, la possibilité d’une négociation en coulisses avec le régime de Macky Sall.

Mais « Gorgui » (« le vieux », en wolof) ne tient pas en place. Il vient tout juste d’entamer son retour à Dakar. Un come-back annoncé à plusieurs reprises depuis un an, qui doit enfin se concrétiser, vendredi 25 avril…

Jeuneafrique.com par Mehdi Ba

Biens mal acquis au Sénégal: Karim Wade inculpé et incarcéré

avril 18, 2013
Biens mal acquis au Sénégal: Karim Wade inculpé et incarcéré Biens mal acquis au Sénégal: Karim Wade inculpé et incarcéré © AFP

Le fils et ancien ministre de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, Karim Wade, a été inculpé mercredi pour « enrichissement illicite » et incarcéré, a annoncé à l’AFP un de ses avocats.

Karim Wade « vient d’être inculpé pour enrichissement illicite et placé sous mandat de dépôt », a brièvement déclaré Me El Hadji Amadou Sall, un des avocats de Karim Wade qui était présenté devant la commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), une juridiction spéciale.

Jeuneafrique.com

Sénégal : audition salée pour Karim Wade

mars 20, 2013
L'ancien ministre sénégalais, Karim Wade. L’ancien ministre sénégalais, Karim Wade. © AFP

Depuis le 15 mars, Karim Wade est mis en demeure de justifier l’origine de son patrimoine. Et les chiffres dont il doit rendre compte sont astrononomiques.

693 946 390 174,00 F CFA, soit un peu plus de 1 milliard d’euros : c’est l’écart présumé – et vertigineux ! – entre les ressources connues de Karim Wade et l’estimation de son patrimoine par le procureur spécial de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Selon la mise en demeure qui lui a été notifiée le 15 mars, outre divers biens immobiliers (d’un montant de 23 millions d’euros), Karim Wade détiendrait en sous-main pas moins de quinze sociétés, dont la plus importante est Dubai Ports World Dakar (596 millions d’euros). Dans les comptes consolidés de Dubai Ports World, cette société apparaît pourtant comme une filiale à 90 %. Si dans un mois Karim Wade n’a pas apporté la preuve d’avoir acquis licitement ces différents biens (ce qui semble exclu, son entourage indiquant qu’il en conteste la propriété), Alioune Ndao saisira la commission d’instruction de la CREI ou la Haute Cour de justice. La perspective d’un placement en détention de l’ex-ministre ne serait alors pas à exclure.

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Sénégal : Karim Wade dans le collimateur ?

novembre 14, 2012
Karim Wade n'a pas connaissance des faits que la justice sénégalaise pourrait lui reprocher. Karim Wade n’a pas connaissance des faits que la justice sénégalaise pourrait lui reprocher. © Seyllou/AFP

Karim Wade a bien l’intention de se présenter à sa convocation devant les gendarmes, jeudi 15 novembre. L’ancien ministre et fils du président sénégalais Abdoulaye Wade réfute les allégations de corruption portées contre lui, et fustige « l’amateurisme » du procureur en charge de son dossier.

Déjà auditionné à deux reprises, en juillet, Karim Wade, qui s’est reconverti dans le consulting auprès d’investisseurs internationaux désireux de s’installer en Afrique, est convoqué le 15 novembre devant la section de recherches de la gendarmerie. L’ancien conseiller à la présidence, patron de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci), puis ministre d’État (Coopération, Transports aériens, Infrastructures et Énergie) est dans le collimateur de la cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), réactivée par le nouveau chef de l’État. Déférera-t-il à la convocation ?

« Amateurisme »

« Oui, nous a expliqué Karim Wade, je répondrai à toutes les questions, même si je crains que tout cela n’obéisse à des fins politiques. Je constate que, pour l’instant, on nage dans l’amateurisme. Le procureur spécial parle ainsi de 1 000 milliards de F CFA (1,5 milliard d’euros) détournés. Or cela correspond au budget annuel du Sénégal, alors que nous sommes sous la surveillance plus qu’attentive de la Banque mondiale ou du FMI ! Soyons sérieux. » A-t-il connaissance du dossier et des charges retenues contre lui ? « Absolument pas, et c’est bien le problème. Les seules questions que l’on m’ait posées jusqu’ici sont relatives à l’acquisition d’un véhicule ou d’un appartement. »

Après s’être reposé au Maroc, Abdoulaye, son père, s’est quant à lui retiré dans sa villa de Versailles, dans la banlieue parisienne, pour écrire (ses Mémoires ?) et prendre du recul. Il prépare activement le congrès de sa formation, le Parti démocratique sénégalais (PDS), au début de 2013, à l’issue duquel il passera officiellement la main.

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Sénégal: nouvelle audition de Karim Wade, fils et ex-ministre d’Abdoulaye Wade

juillet 5, 2012
Sénégal: nouvelle audition de Karim Wade, fils et ex-ministre d'Abdoulaye Wade Sénégal: nouvelle audition de Karim Wade, fils et ex-ministre d’Abdoulaye Wade © AFP

Karim Wade, le fils et ancien ministre de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, a été une nouvelle fois entendu jeudi par la gendarmerie sur sa gestion passée dans le cadre d’audits lancés par le nouveau chef de l’Etat Macky Sall, a-t-on appris de sources concordantes.

Karim Wade « est rentré chez lui » au bout de deux heures passées à la section Recherches de la gendarmerie de Colobane, un quartier populaire de Dakar, a déclaré à l’AFP un de ses collaborateurs, confirmant des informations de la presse locale.

Il avait déjà été entendu mardi sur sa gestion et son patrimoine.

Le fils du président Abdoulaye Wade, battu en mars par Macky Sall après douze ans de pouvoir, avait été très critiqué pour sa « mauvaise gestion » des deniers publics.

Son ministère de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie, doté de gros budgets et de multiples tentacules, lui avait valu d’être surnommé au Sénégal « super ministre » ou « ministre du ciel et de la terre ».

Ex-conseiller de son père, il a également occupé plusieurs fonctions dont celle de responsable de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci), chargée de grands travaux dont la construction d’hôtels, de routes et échangeurs, pour le sommet de l’OCI organisé en mars 2008 à Dakar.

Un de ses principaux collaborateurs à l’Anoci, l’ex-ministre Abdoulaye Baldé, a également été entendu par la gendarmerie mercredi.

« J’ai été interrogé sur mon patrimoine. C’est normal qu’après avoir géré des fonds publics, on rende compte. Je reste à la disposition de la justice », a déclaré à la presse M. Baldé, ex-directeur exécutif de l’Anoci, une structure qui avait été dissoute après le sommet de 2008.

Nommé secrétaire général de la présidence après l’arrivée au pouvoir d’Abdoulaye Wade en 2000, M. Baldé avait ensuite dirigé différents départements ministériels dont les Forces armées et l’Intérieur.

Plusieurs personnalités de l’ex-régime ont été récemment auditionnées par la gendarmerie ou la justice sur leur gestion passée et leur patrimoine.

Au moins trois anciens responsables de sociétés publiques sont actuellement détenus dans le cadre de ces enquêtes

Jeuneafrique.com avec AFP