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Sénégal : Sall, Hollande et les biens mal acquis

mars 6, 2013
 

François Hollande et Macky Sall, le 1er mars 2013, à l'Élysée. François Hollande et Macky Sall, le 1er mars 2013, à l’Élysée. © Bertrand Guay/AFP

Lors de leur rencontre à Paris, le 1er mars, les présidents sénégalais, Macky Sall, et français, François Hollande, ont échangé des informations sur la traque de biens mal acquis des ex-barons du clan Wade.

Il a beaucoup été question de la traque aux biens mal acquis lors d’un entretien entre Macky Sall et François Hollande, le 1er mars à l’Élysée. Le président sénégalais, qui effectuait en France une visite de trois jours, a expliqué à son homologue les procédures engagées dans son pays contre plusieurs anciens ministres et conseillers d’Abdoulaye Wade, notamment Karim, son fils. Sall a précisé que « de forts soupçons » pèsent sur ces personnes en raison de l’importance considérable de leurs patrimoines respectifs. Le volet français de l’enquête ouverte à Paris en décembre, à la suite d’une plainte de l’État du Sénégal, n’a en revanche pas été abordé. À l’évocation du nom de l’ancien président, François Hollande s’est enquis de sa situation. Sall lui a indiqué qu’il résidait à Versailles.

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Sénégal : Marième Faye Sall, nouvelle première dame

mars 26, 2012

Avec la victoire de Macky Sall contre Abdoulaye Wade au second  tour de la présidentielle, le Sénégal change de président mais aussi de première  dame. Et, pour la première fois dans l’histoire du pays, c’est une Sénégalaise  « pur jus », Marième Faye Sall, qui occupe le poste. Portrait.

Marième Faye Sall ne lit pas les journaux, mais elle sait que  l’ex-« presse du Palais » (pro-Wade) la compare déjà à Simone Gbagbo.  Devenue nouvelle première dame du Sénégal, l’épouse de Macky Sall serait une « femme de pouvoir », une pieuse qui pousserait son mari à la  radicalité. Les ressemblances physiques entre l’une et l’autre font que le  rapprochement est tentant.

Viviane Wade, le meilleur atout de Karim ?

Macky Sall n’était pas encore né quand Viviane Wade, née Vert, en  1932, à  Besançon (France), a rencontré Abdoulaye Wade. Elle avait  20 ans. Depuis,  elle n’a cessé de le soutenir, dans l’opposition comme  au Palais. Les anciens  collaborateurs de Wade la décrivent comme une  femme de pouvoir qui a pris  l’ascendant sur le président sortant.  « Comme leurs deux enfants – leur fils, Karim, et leur fille,  Sindiély -, elle joue un rôle  important », indique un ancien ami de la  famille. « Viviane est une  femme discrète et simple », poursuit-il. Avec  son association Éducation  Santé, créée en 2000 après la victoire  d’Abdoulaye, elle s’est fait adopter par  les Sénégalais. « Mais le  pouvoir l’a changée. Elle a perdu le sens des  réalités. C’est elle qui  soutient depuis le début l’ascension de  Karim. »

Cette influence se limite à la sphère privée – ce qui n’est pas rien,   après quarante-neuf années de mariage. Au Palais, elle ne joue pas à la   vice-présidente. Certes, elle a parcouru le pays avec son mari ces  dernières  semaines. Lors des meetings, elle était au premier rang.  « Mais elle ne  participe à aucune de nos réunions », assure un membre de  l’équipe de  campagne. En 2007, elle avait parcouru le pays en long et en large. À l’époque,   les femmes des ministres lui avaient proposé de l’aider dans sa  mission, mais  elle avait refusé. À leur tête, une certaine Marième Faye  Sall. Macky Sall  était alors le directeur de campagne de Wade, et les  deux femmes, qui se vouent  encore aujourd’hui un respect mutuel, étaient  amies.

Celui entre Viviane Wade, l’épouse du président sortant, et Dominique Ouattara l’est aussi. Toutes  deux sont françaises, blanches, blondes, et on leur prête des amitiés dans  certains milieux d’affaires franco-africains. Mais le Sénégal n’est pas la Côte d’Ivoire

Contrairement à sa réputation, Marième Faye Sall, la quarantaine (elle refuse  de donner son âge), n’a que peu de prise sur son mari. Du moins en politique.  Selon un ami du couple, « c’est une femme au foyer dévouée. Elle ne  s’écrase pas à la maison, mais ne joue pas non plus les intruses en  dehors ». Lorsqu’elle a rencontré Macky en 1992, à Diourbel, cette Sérère  née à Saint-Louis n’était qu’une lycéenne. Trois ans plus tard, enceinte, elle  laisse tomber ses études pour se consacrer à sa famille.

Certes, elle a, selon ses proches, « un caractère bien trempé » et « n’hésite pas à se dresser quand elle flaire les mauvais coups ». Lorsque son mari était Premier ministre, de 2004 à 2007, elle n’a pas laissé que  de bons souvenirs – elle avait la réputation de faire et défaire les carrières.  Mais elle a retenu la leçon, affirme son entourage. Aujourd’hui, elle reste à  bonne distance de la politique. Jamais elle n’a participé à une réunion de  l’Alliance pour la République (APR), le parti créé par Sall en 2008, pas plus  qu’elle ne s’est impliquée dans la campagne électorale. « Elle est très  proche de son mari, mais n’a aucun pouvoir sur lui, résume un ami. Ils discutent  comme un couple peut le faire, mais il ne la suit pas toujours. » C’est un  détail pour elle, mais, après l’élection de son époux le 25 mars, au second tour de  la présidentielle, elle est désormais la première Sénégalaise « pur  jus » à prendre les clés du Palais. La femme de Senghor était une  Française, celle de Diouf une métisse, celle de Wade est, elle aussi, française  (voir encadré).

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