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RDC: regain de violences au Kasaï, 15 morts dans une attaque

février 27, 2018

Kananga (RD Congo) – Quatorze assaillants présumés et un militaire ont été tués lundi dans des affrontements entre une milice et les forces de sécurité au Kasaï, dans un nouveau regain de violence dans le centre de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de source locale.

« Les miliciens Kamwina Nsapu sont arrivés au chef-lieu de Lombelu et ont attaqué par surprise une patrouille de combat de l’armée » lundi, a déclaré à l’AFP André Kapiola, chef de secteur de Lombelu au Kasaï-Central.

« Nous avons ramassé 14 corps de miliciens », a-t-il ajouté, précisant qu’un militaire avait aussi été tué.

D’après les témoignages recueillis par l’AFP auprès d’habitants de Lombelu, la moitié des personnes tuées seraient toutefois des « citoyens ordinaires », victimes collatérales des combats.

Selon M. Kapiola, la population a fui dans la brousse, bien que la situation soit « sous contrôle ».

« Beaucoup de miliciens sont éparpillés à travers les mines de diamant » dont regorge la localité de Lombelu, a indiqué à l’AFP un responsable de l’association des creuseurs du diamant. Les creuseurs craignent pour leur sécurité, a-t-il ajouté.

Selon une source militaire locale, l’attaque est l’oeuvre des miliciens Kamwina Nsapu, « qui essaient de se réorganiser. Ils tentaient de voler les armes » et des munitions, selon lui.

« Nous avons dépêché des renforts pour parer à une nouvelle attaque » à Lombelu, a affirmé à l’AFP Joachim Likaka, administrateur du territoire de Demba, dont fait partie Lombelu, qui est située à 80 km au nord de Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central.

La région du Kasaï, au centre de la RDC, a basculé dans la violence en septembre 2016, un mois après la mort d’un chef traditionnel, Kamwina Nsapu, tué lors d’une opération militaire. Il s’était opposé au pouvoir de Kinshasa.

Plus de 3.000 personnes sont mortes dans ces violences entre miliciens et forces de sécurité, qui ont également causé le déplacement de 1,4 million de personnes. Une partie de ces déplacés sont ensuite rentrés chez eux, d’après des sources humanitaires.

Depuis novembre 2017, la région du Kasaï-central connaît une montée de l’insécurité due à la reprise des attaques des miliciens. Ces attaques ont déjà fait plusieurs morts.

Plusieurs sources au sein de la société civile affirment redouter une réorganisation de la milice, afin de mener des attaques de grande envergure.

Romandie.com avec(©AFP / 27 février 2018 16h07)

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Les experts de l’ONU tués en RDC induits en erreur par une fausse traduction

septembre 13, 2017

Paris – Les deux experts des Nations unies assassinés il y a six mois en République démocratique du Congo ont été induits en erreur par une fausse traduction la veille de leur mort par des agents doubles, affirme mercredi Radio France Internationale (RFI).

La Suédo-Chilienne Zaida Catalan et l’Américain Michael Sharp ont été assassinés le 12 mars à Bunkonde dans le Kasaï (centre) où ils enquêtaient sur des fosses communes. Des violences au Kasaï opposent depuis septembre 2016 les forces de sécurité et les milices Kamuina Nsapu, du nom d’un chef traditionnel tué en août 2016.

RFI publie sur son site le script d’une conversation des deux experts la veille de leur mort avec un adepte des Kamuina Nsapu s’exprimant en tshiluba, l’une des quatre langues nationales du pays, et d’autres personnes traduisant en français.

« Au moins trois des participants induisent volontairement en erreur les deux experts sur leur niveau de sécurité à Bunkonde », affirme RFI.

A la 46e minute de cet entretien d’1h09mn46 sec, l’adepte, François Muamba, déconseille ainsi aux deux experts de se rendre à Bunkonde. « Les propos de François Muamba ne sont pas traduits », affirme RFI.

Alors que l’adepte s’inquiète d’une possible « embuscade » visant les deux experts, ses propos sont ainsi traduits: « En ce qui concerne les garanties, à Bunkonde vous pouvez arriver, il n’y a rien », selon RFI.

D’après RFI, le traducteur est « aujourd’hui agent de la DGM (direction générale de migration) » et « proche du nouveau chef Kamuina Nsapu adoubé par les autorités ».

Un autre participant est présenté comme ayant ses entrées chez les Kamuina Nsapu et « agent de l’ANR (Agence nationale de renseignements) », « chargé de superviser la mission des deux experts à Bunkonde ».

Les autorités congolaises affirment que les deux experts ont été tués par des miliciens. Un comité d’enquête de l’ONU est parvenu aux mêmes conclusions, d’après RFI.

Quatre assassins présumés comparaissent depuis le 5 juin devant un tribunal militaire à Kananga.

Un des prévenus, Evariste Ilunga Lumu, a été formellement identifié comme l’un des meurtriers par un témoin, Jean Bosco Mukanda.

Dans son enquête, RFI s’interroge sur ce témoin: « En mars 2017, un haut gradé de l’armée le qualifie d’ancien chef de milice, devenu informateur de l’armée ».

L’enquête de RFI a été menée par son ex-correspondante en RDC, Sonia Rolley. Kinshasa n’a pas donné suite à sa demande de renouvellement d’accréditation envoyée en mai. La journaliste se trouvait à quelques km des lieux du crime le jour de l’assassinat.

« Si elle a des éléments, elle les met à la disposition de la justice. C’est une violation très grave de la procédure pénale », a réagi le porte-parole du gouvernement Lambert Mende joint par l’AFP. Un haut responsable de l’ANR a qualifié d' »immoral » le reportage de RFI.

« Il y a un procès qui est en cours. Nous nous abstenons de commenter le cours de la justice », a déclaré la porte-parole de la Mission des Nations unies (Monusco) lors de son point-presse hebdomadaire.

Le secrétaire général des Nations unies étudie la « mise en place d’un mécanisme de suivi » de cette affaire qui est « loin d’être close », a ajouté la Monusco.

Romandie.com avec(©AFP / 13 septembre 2017 15h24)                                            

RDC: 27 morts et 54 disparus dans un naufrage sur la rivière Kasaï

juillet 16, 2017

Naufrage en RDC / © AFP / Vincent LEFAI

27 personnes sont mortes et 54 sont portées disparues dans le naufrage d’une embarcation sur la rivière Kasaï, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, et la majorité des victimes sont des élèves qui partaient en vacances, a annoncé dimanche un responsable local.

« Après des vérifications rigoureuses, nous affirmons à ce stade qu’il y a eu 27 morts et 54 disparus dans le naufrage de la baleinière (pirogue motorisée) qui a chaviré dans la nuit de jeudi à vendredi sur la rivière Kasaï » au niveau d’Idiofa, a déclaré à l’AFP l’administrateur du territoire d’Idiofa, Jacques Mbila.

« La surcharge et l’état d’ivresse des conducteurs sont la principales causes de ce naufrage », a ajouté M. Mbila. « Les victimes sont, en majorité, des élèves qui se rendaient en vacances ».

« J’ai pu identifier deux religieuses parmi les 27 corps qui ont été enterrés samedi à Idiofa », a déclaré Nelly Mafuta, journaliste d’une radio locale qui a couvert cet accident.

Le curé de la cathédrale d’Idiofa a déclaré pour sa part « avoir célébré une messe en mémoire de 27 personnes tuées dans ce naufrage ».

Jeudi matin, l’embarcation avait quitté Dibaya, dans la province agitée du Kasaï-central, avec pour destination finale Ilebo, dans l’autre province agitée du centre de la RDC, le Kasaï. C’est au détour de la rivière Kasaï vers le territoire d’Idiofa, dans la province d’Inongo, plus à l’ouest, que l’accident a eu lieu.

Le transport fluvial est l’un des plus usités en RDC, qui dispose de nombreux cours d’eau – le plus important étant le Congo long de 4.700 km, suivi de son affluent, la rivière Kasaï, longue de 2.361 km – et lacs.

La rivière Kasaï traverse les provinces du Kasaï-central, Inongo et Kasaï.

Les naufrages sont fréquents sur les cours d’eau de la RDC, le plus souvent en raison de la surcharge des embarcations.

Les causes des accidents proviennent aussi du mauvais balisage des voies navigables, de l’absence de signalisation des bateaux et de l’inexpérience des pilotes.

La plupart des embarcations ne respectent aucune condition de sécurité (gilets, bouées de sauvetages, signalisations lumineuses).

Romandie.com avec(©AFP / 16 juillet 2017 16h38)                

RDC/Léonard She Okitundu: « Ce qui retarde le processus électoral, c’est la situation au Kasaï »

juillet 7, 2017

Léonard She Okitundu, vice-Premier ministre et ministre congolais des Affaires étrangères. © Vincent Fournier/JA.

 

Crise dans le Kasaï, processus électoral, à l’occasion du sommet de l’Union africaine, le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo a accordé une interview à Jeune Afrique.

Sa présence a été particulièrement remarquée. Souvent absent de ces sommets, Joseph Kabila s’est rendu à Addis-Abeba, en Ethiopie, pour la réunion des chefs d’Etat du continent qui s’est tenue les 3 et 4 juillet. Après les sanctions européennes et américaines infligées à 17 dignitaires de son régime, il est venu peser de tout son poids pour obtenir le soutien de ses homologues africains. A la tête de l’offensive diplomatique du pays, Leonard She Okitundu, son ministre des Affaires étrangères, a répondu aux questions de Jeune Afrique.

Jeune Afrique : Alors qu’il est très rarement présent à ces réunions, Joseph Kabila a cette fois-ci fait le déplacement au sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu le 3 et 4 juillet à Addis-Abeba. Pourquoi était-il là ?

Leonard She Okitundu : La présence du président de la République est peut-être rare, mais lorsqu’il y a des sommets importants, il y participe. Nous sommes dans une phase de réorganisation de l’UA, et cela nécessitait la présence de tous les chefs d’Etat.

Alors que l’Union européenne a sanctionné de nouveaux responsables congolais fin mai, êtes-vous aussi venu chercher le soutien de l’UA ?  

Absolument, nous avons une grande controverse avec UE depuis les sanctions qui ont été prises à l’encontre de certaines personnalités de la RD Congo. Et nous sommes satisfaits car ici, le comité exécutif a fait adopter par les chefs d’Etat la condamnation de cette pratique. Lors du sommet UE-UA en novembre prochain, nous remettrons cette affaire sur le tapis. Nous voulons une relation de partenariat avec l’UE, pas une relation de subordination, qui est intolérable.

En sanctionnant de manière unilatérale certaines personnalités, il y a une atteinte à la présomption d’innocence.

Concrètement, demandez-vous la levée de ces sanctions ?

Oui, comment peut-on sanctionner des gens sans leur avoir donné la possibilité de s’expliquer sur ce qu’on leur reproche ? En sanctionnant de manière unilatérale certaines personnalités – et pas des moindres –, il y a une atteinte à la présomption d’innocence. Par exemple, notre ministre de l’intérieur a été sanctionné pour des faits commis avant même qu’il ait pris ses fonctions. Il faut voir le tapage médiatique, tout le monde vous regarde comme si vous étiez déjà condamné. Ces sanctions sont tout à fait illégales, c’est d’ailleurs pourquoi nous avons saisi les autorités européennes. En ce moment même, notre plainte est en train d’être examinée au sein du tribunal européen, au Luxembourg.  Je tiens à ce que l’UE revienne à de bons sentiments. Nous ne nions pas qu’il y a des problèmes mais il doit y avoir un dialogue.

Au Kasaï, 48 fosses communes ont à ce jour été découvertes, il y a plusieurs centaines de morts, plus d’un million de déplacés. La situation n’est-elle pas particulièrement préoccupante ? D’autant que l’armée congolaise semble impliquée dans ce conflit.

Non, je ne peux pas vous laisser dire ça. Ce n’est pas l’armée congolaise, il ne faut pas généraliser. Des éléments des forces de l’ordre ont certes commis des crimes – souvent d’ailleurs en réaction à la cruauté des actes commis par les miliciens Kamuina Nsapu -, cela on ne le nie pas. Mais c’est comme dans toutes les armées du monde entier. On a vu ce qui s’est passé avec l’armée américaine en Irak, avec l’armée française dans d’autres pays… Sachez en tout cas que toute personne qui aura commis des crimes sera sanctionnée en conséquence, qu’elle fasse partie des forces de l’ordre ou des miliciens.

L’UE dénonce aussi des entraves au processus électoral. Alors que son second mandat a pris fin en décembre dernier, beaucoup craignent que Joseph Kabila fasse tout pour se maintenir au pouvoir…

C’est un véritable procès d’intention. Vous savez, pour que le président se maintienne au pouvoir, il faudrait qu’il modifie la Constitution. Tous les pays environnant l’ont fait, pas nous. Il n’y a aucune manœuvre dilatoire de la part du président de la République. Vous savez que la condition pour qu’on organise des élections, c’est qu’on ait déterminé le corps électoral et aujourd’hui, il n’existe pas. La révision du fichier électoral a été entamé l’été dernier, et nous sommes déjà à 30 millions d’électeurs enregistrés sur les 42 attendus.

Le chef de l’État ne peut quitter le pouvoir que s’il a un successeur élu

Joseph Kabila cèdera-t-il le pouvoir cette année ?

Le chef de l’État ne peut quitter le pouvoir que s’il a un successeur élu, alors le jour où il y aura des élections, il en tirera les conséquences. Pour l’instant, on attend et on détermine le corps électoral.

Ce processus peut-il être achevé avant la fin 2017 ?

Il dû se finir fin juillet, selon les prévisions de la commission électorale. Ce qui retarde le processus électoral, c’est la situation au Kasaï, où il a été suspendu. Là-bas, certains collaborateurs de la commission électorale ont été pris à partie, certains bureaux incendiés… Il faut que l’autorité de l’Etat soit rétablie et que les conditions sécuritaires soient rétablies. Le chef de l’État lui-même s’est rendu sur place, cela prouve que la situation est sous contrôle. Maintenant, on attend que les personnes déplacées puissent rentrer chez elles pour terminer l’opération de révision du corps électoral et qu’on puisse organiser les élections.

Mais cela peut prendre des mois, voire des années…

Non, cette opération peut se terminer en trois mois. De toute façon, il faut respecter l’accord du 31 décembre. Il prévoit que les élections se tiennent cette année. Si ce n’est pas possible, le conseil national de suivi, le président de la République et la commission électorale indépendante devront se concerter pour voir quelle est la meilleure date possible pour que les élections se tiennent.

Sait-on quand sera rapatrié le corps d’Etienne Tshisekedi ?

Cela dépend de la famille et des discussions avec le gouvernement. Mais à mon avis, le problème est du côté de la famille. Nous, nous sommes prêts. Nous ne sommes pas là pour nous ingérer dans une affaire familial. Mais nous sommes concernés, car c’était une personnalité politique importante et qu’il y a la question du maintien de l’ordre public à assurer lors de ce retour.

Jeuneafrique.com par Anna Sylvestre-Treiner

RDC: lourdes peines pour des militaires accusés de massacres au Kasaï

juillet 6, 2017

Des personnes déplacées ayant fui les violences au Kasaï, le 6 juin 2017 à Gungu en République démocratique du Congo / © AFP/Archives / JOHN WESSELS

Huit militaires congolais ont été condamnés jeudi à de lourdes peines dans l’affaire d’une vidéo montrant un présumé massacre de civils par des soldats au Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo, après un mois de procès.

Le tribunal militaire de Mbuji-Mayi jugeait au total 9 militaires: deux ont été condamnés à 20 ans, trois à 15 ans, un à 12 mois, a déclaré à l’AFP Me Jimmy Bashile, avocat de la défense.

Deux militaires en fuite ont été condamnés par défaut à la prison à perpétuité, et le neuvième a été acquitté.

Les militaires en fuite et ceux ayant écopé de 20 et 15 ans de prison sont condamnés notamment pour meurtre. Celui condamné à 12 mois l’a été pour « non dénonciation de l’infraction commise par un agent militaire ».

Ces militaires étaient d’abord poursuivis pour « crimes de guerre » dans cette région où l’armée est engagée contre la rébellion Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 après s’être révolté contre les autorités de Kinshasa.

Ils ont été jugés dans l’affaire d’une vidéo supposée avoir été tournée dans le village de Mwanza-Lomba (Kasaï-oriental) montrant ce qui apparaît comme une scène de massacre de civils armés de bâtons par des militaires, et largement partagée sur les réseaux sociaux.

Le tribunal a ensuite abandonné la charge de « crimes de guerre » pour ne retenir notamment que l’infraction de « meurtre ».

Légèreté

Le Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’Homme en RDC avait alors regretté l’absence de poursuite pour « crimes contre l’humanité » contre ces soldats car cela aurait constitué, selon lui, « un signal fort en direction de tous ceux qui sont impliqués dans les violences au Kasaï ».

Depuis septembre 2016, quatre provinces du Kasaï sont secouées par des violences meurtrières qui impliquent des miliciens, soldats et policiers, ayant causé plus de 3.000 morts, selon l’Eglise catholique et 1,3 million de déplacés selon l’ONU qui y a dénombré 42 fosses communes.

En mars, deux experts onusiens – l’Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan – missionnés par le secrétaire général de l’ONU pour enquêter sur ces violences ont été assassinés dans le Kasaï-central. Le procès de leurs assassins présumés est en cours à Kananga, capitale du KasaÏ-central.

L’ONU accuse les rebelles Kamwina Nsapu d’enrôler des enfants-soldats et d’avoir commis des atrocités, tout en dénonçant l’usage disproportionné et indiscriminé de la force par l’armée congolaise « ainsi que la mobilisation et l’armement des milices supplétives » par les autorités.

Ces violences qui sèment la terreur parmi la population mettent à mal le pouvoir de Kinshasa, fragilisé par une crise politique liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà du terme de son mandat qui a expiré depuis le 20 décembre.

Depuis plusieurs mois, le conflit au Kasaï suscite l’inquiétude de la communauté internationale, dans un climat tendu avec la RDC qui refuse toute enquête internationale, réclamée par l’ONU comme par les ONG.

Mardi, un collectif d’ONG congolaises du Kasaï a accusé la communauté internationale et le gouvernement congolais de « légèreté » dans la gestion de cette crise sécuritaire et humanitaire au Kasaï.

Romandie.com avec(©AFP / 06 juillet 2017 20h05)                

RDC : abandon des poursuites pour « crimes de guerre » contre des soldats dans le massacre de civils au Kasai

juin 25, 2017

Des soldats congolais à Kitumba (RDC), en 2013. © Joseph Kay/AP/SIPA

Le tribunal militaire de Mbuji-Mayi, au Kasaï-oriental, a abandonné samedi les charges de crime de guerre contre sept soldats poursuivis après un massacre présumé de civils dans cette région du centre de la République démocratique du Congo.

« Le tribunal militaire a disqualifié les infractions de crimes de guerre par meurtre, crimes de guerre par mutilation, crimes de guerre par traitements cruels, inhumains et dégradants et refus de dénonciation d’une infraction commise par des justiciables de juridictions militaires » retenues par le parquet militaire, a déclaré à l’AFP Me Jimmy Bashile.

Vidéo troublante

Le 18 mars, le parquet militaire avait annoncé l’arrestation de sept militaires dans le cadre de l’enquête portant sur une vidéo largement partagée en février sur les réseaux sociaux montrant ce qui apparaît comme une scène de massacre de civils par des présumés membres des Forces armées de la RDC (FARDC) dans un village du Kasaï-oriental.

« Sur décision du tribunal, nos sept clients ne seront plus poursuivis que pour des infractions du droit interne à savoir: meurtre, dissipation de munitions et outrage », a ajouté l’avocat interrogé par téléphone au terme d’une audience tenue samedi.

« Un pas est franchi vers la manifestation de la vérité », a estimé Me Bashile.

3000 personnes tuées

Depuis septembre, quatre provinces du centre de la RDC sont secouées par des violences qui impliquent des miliciens, soldats et policiers, après la mort d’un chef traditionnel qui défiait le pouvoir de Kinshasa.

Ces atrocités ont causé la mort de plus de 3.000 personnes, selon l’Église catholique, ont fait 1,3 million de déplacés et l’ONU y a dénombré 42 fosses communes. Deux experts onusiens, missionnés par le secrétaire général de l’ONU pour enquêter sur ces violences, y ont été assassinés en mars.

L’ONU a exhorté samedi la justice militaire congolaise à « accroître significativement ses efforts » pour poursuivre « avec la plus grande fermeté » et de manière « crédible et systématique » les responsables des crimes commis par les miliciens et par les forces de sécurité dans le Kasaï en vue de « prévenir de nouvelles atrocités ».

 

RDC : «le dialogue est permanent », assure le président Kabila

 

Joseph Kabila, président de la RDC, dont le second mandat est arrivé à terme le 19 décembre 2016. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Le président congolais Joseph Kabila a assuré dimanche lors d’un sommet en Afrique du Sud que le dialogue était « permanent » dans son pays en vue d’organiser des élections sans donner de date pour la tenue du scrutin.

« Le dialogue au Congo est permanent et nous allons continuer à l’utiliser comme un outil de gouvernance », a assuré le président congolais lors de l’ouverture de la rencontre avec son homologue sud-africain Jacob Zuma.

« Les objectifs du dialogue actuel sont d’organiser des élections ensemble, en tant que nation, partis politiques et société civile. Nous avons toujours ces objectifs en tête », a-t-il ajouté.

Élection incertaine cette année

Le chef de l’Etat n’a pas précisé si cette élection serait organisée avant la fin de l’année, comme l’accord de la Saint-Sylvestre le préconise. Cet accord signé fin 2016, a entériné une décision de la Cour constitutionnelle qui maintient le président Joseph Kabila au pouvoir au-delà de la fin de son mandat qui s’est terminé le 20 décembre.

Jeuneafrique.com avec AFP

RD Congo: 3.000 morts en huit mois dans les violences au Kasaï

juin 20, 2017

Des personnes déplacées ayant fui les violences au Kasaï, le 6 juin 2017 à Gungu en République démocratique du Congo / © AFP/Archives / JOHN WESSELS

L’ONU a de nouveau accusé mardi les autorités congolaises de fortes responsabilités dans les violences au Kasaï, dénonçant mutilations d’enfants, viols et femmes enceintes éventrées. Des violences qui, selon l’Église catholique, ont fait plus de 3.000 morts en huit mois.

« Je suis consterné par la création et l’armement d’une milice, Bana Mura, qui soutiendrait les autorités dans la lutte » contre la rébellion Kamwina Nsapu a déclaré mardi à Genève le Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein. Cette milice « a mené des attaques horribles contre des civils des groupes ethniques luba et lulua »

« Mon équipe a vu des enfants aussi jeunes que deux ans dont les membres avaient été amputés. De nombreux bébés avaient des blessures de machette et de graves brûlures (…) Au moins deux femmes enceintes ont été éventrées et leurs fœtus mutilés », a-t-il expliqué.

« De graves violations des droits de l’homme par des membres des forces de sécurité – dont des exécutions sommaires et des viols – ont été rapportées lors de plusieurs opérations contre des villages soi-disant contrôlés par Kamwina Nsapu », a ajouté M. Zeid.

D’après l’ONU, de nombreuses victimes et des témoins ont déclaré que la milice Bana Mura « était organisée et armée par les autorités locales ».

La Nonciature apostolique en RDC évoque dans une note technique le chiffre de 3.383 « décès signalés » depuis octobre dans le Kasaï. L’ONU avançait jusqu’à présent un bilan estimé à « plus de 400 morts ».

Le document de l’Église, daté du 19 juin, présente un « résumé des dommages soufferts par les institutions ecclésiastiques » dont plusieurs dizaines de paroisses, écoles, centres de santé et maisons religieuses endommagés ou fermés.

Selon l’Église, 20 villages ont été « complètements détruits » dont « 10 par les FARDC (armée congolaise), 4 par les miliciens, 6 par des auteurs inconnus ».

Elle mentionne aussi 30 fosses communes. L’ONU parle de 42 fosses communes.

Depuis septembre 2016, la région du Kasaï est secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août dernier lors d’une opération militaire après s’être révolté contre le pouvoir de Kinshasa.

– « Un État néant » –

Les violences qui impliquent miliciens, soldats et policiers au Kasaï ont causé le déplacement de 1,3 million de personnes. Deux experts onusiens, missionnés par le secrétaire général de l’ONU pour enquêter sur ces violences, y ont été assassinés en mars.

M. Zeid a redemandé l’ouverture d’une enquête internationale, alors que le Conseil des droits de l’Homme devrait se prononcer jeudi ou vendredi sur un projet de résolution en ce sens, à la demande de l’Union européenne. Kinshasa y est fermement opposée.

La RDC « n’est pas disposée à accepter l’idée du déploiement sur son territoire d’une commission d’enquête internationale qui travaillerait en vase clos et parallèlement aux instances judiciaires nationales comme si elle était devenue un État néant », a déclaré mardi à Kinshasa le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, lors d’une conférence de presse.

La ministre congolaise des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, a néanmoins indiqué mardi à Genève que le gouvernement « accepte d’accueillir sur son sol une équipe d’enquêteurs des Nations unies, venant en appui à la justice congolaise », accusant les Kamwina Nsapu de commettre des « véritables boucheries humaines ».

Mme Mushobekwa a évoqué un bilan de « 1.333 civils et 289 policiers tués à ce jour, dont 10 civils et 39 policiers tués par décapitation par le groupe terroriste Kamwina Nsapu ».

« Les victimes ont également signalé que des membres des unités locales de l’armée et de la police congolaises, ainsi que des chefs traditionnels, étaient présent lors des attaques des Bana Mura, et ont déclaré que des agents de l’État étaient impliqués dans l’armement et la direction de la milice », a affirmé le Haut commissaire.

Depuis des mois, l’ONU accuse les Kamwina Nsapu d’enrôler des enfants-soldats et d’avoir commis des atrocités, tout en dénonçant l’usage disproportionné de la force par l’armée congolaise.

Romandie.com avec(©AFP / 20 juin 2017 18h04)                

Violences au Kasaï : la justice congolaise enquête sur l’implication présumée d’un ex-ministre

mai 24, 2017

 

Selon le « New York Times », Clément Kanku entretenait des liens avec des miliciens dans le centre de la RDC, où deux experts de l’ONU ont été tués en mars.

 

Le député congolais Clément Kanku est soupçonné d’incitations à la violence dans les affrontements au Kasaï. Crédits : RADIO OKAPI/FLICKR

Le parquet de Kinshasa a annoncé, mardi 23 mai, qu’il enquêtait sur l’implication présumée d’un député congolais d’opposition – et ancien ministre – dans les violences qui secouent depuis août la région du Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC). Deux experts de l’ONU, l’Américain Michael Sharp et la Suédo-Chilienne Zaïda Catalan, missionnés au Kasaï par le secrétaire général des Nations unies pour enquêter sur ces violences, y avaient été enlevés et assassinés en mars.

Samedi, le quotidien américain New York Times a révélé que Zaïda Catalan détenait un enregistrement sonore du député en question, Clément Kanku, en conversation téléphonique avec l’un des auteurs présumés des massacres au Kasaï. « La nature et les circonstances de cette conversation ne peuvent aucunement laisser indifférent » le parquet, a déclaré Flory Kabange Numbi, procureur général de la République, lors d’une conférence de presse : « Ce lundi 22 mai, j’ai été amené à ouvrir une enquête pour en savoir un peu plus. »

« Consterné »

Le procureur a affirmé avoir écrit au président de l’Assemblée nationale « pour nous permettre de conduire des enquêtes indispensables dans cette sinistre affaire ». Mais « il n’est nullement question de chercher à obtenir la levée des immunités » parlementaires à ce niveau de la procédure. Si les faits reprochés au député Kanku étaient établis, il pourrait être inculpé de « participation à un mouvement insurrectionnel et assassinat », a-t-il ajouté.

De son côté, Clément Kanku, qui a été ministre de la coopération et du développement de décembre 2016 jusqu’à la démission du gouvernement, début avril, s’est dit « consterné par ces allégations », qu’il « réfute totalement ». « Je suis convaincu que toute la lumière sera faite dans cette affaire et que justice sera rendue aux nombreuses victimes d’exactions abominables dans le Kasaï, y compris aux deux experts des Nations unies », a-t-il déclaré.

Dans un communiqué, le mouvement congolais Lutte pour le changement (Lucha) a demandé une « enquête internationale indépendante » sur les violences au Kasaï, doutant de la volonté des autorités congolaises de « mener une enquête sérieuse et crédible ». « Aucune enquête n’a jamais été menée sur les circonstances [du] meurtre [des deux experts] et sur le rôle joué dans cette affaire par les autorités, notamment par le ministre de l’intérieur de l’époque, Evariste Boshab », ajoute Lucha, alors que, samedi, la justice militaire congolaise a annoncé l’ouverture prochaine du procès des assassins présumés des deux experts, sans en préciser la date.

Fosses communes

Mardi, l’ONU a mis en doute les conclusions de l’enquête congolaise sur le meurtre des deux experts. « Cela semble avoir été mené avec pas mal de rapidité », a commenté le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, soulignant que Kinshasa n’avait pas encore communiqué ses conclusions à l’ONU et précisant qu’une commission d’enquête des Nations unies présentera un rapport fin juillet. Dans son communiqué, Lucha exige par ailleurs du secrétaire général de l’ONU « le remplacement immédiat » de son représentant spécial en RDC, Maman Sidikou, « pour incompétence, complaisance, négligence et manque de leadership ».

Depuis septembre 2016, les violences au Kasaï, qui impliquent miliciens, soldats et policiers, ont fait plusieurs centaines de morts et causé le déplacement de 1,27 million de personnes. L’ONU y accuse les rebelles Kamwina Nsapu d’enrôler des enfants dans ses milices et d’avoir commis des atrocités, tout en dénonçant également l’usage disproportionné de la force par l’armée congolaise. Michael Sharp et Zaïda Catalan faisaient partie d’un panel d’experts de l’ONU recherchant des informations sur plus d’une quarantaine de fosses communes découvertes au Kasaï.

Ces violences surviennent au moment où la RDC traverse une crise politique à laquelle s’ajoute une crise économique, sécuritaire et humanitaire liée à la déstabilisation de plusieurs provinces par des groupes armés.

Le Monde.fr avec AFP

RDC: 20 morts dans des affrontements interethniques au Kasaï

avril 26, 2017

Kinshasa – Vingt personnes ont été tuées dans des affrontements inter-ethniques dans la province du Kasaï, zone du centre de la République démocratique du Congo secouée par des violences meurtrières depuis septembre de l’an dernier, a indiqué l’ONU mercredi.

Ces violences ont eu lieu le 19 avril « dans la localité de Mungamba, située à 30 kilomètres à l’est de Tshikapa », capitale du Kasaï, indique un communiqué de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco).

Les affrontements « entre les communautés Lulua-Luba et Chokwe-Pende » ont fait 20 morts parmi ces derniers, ajoute le texte.

Les Chokwe-Pende se considèrent comme autochtones de la région du Kasaï et accusent les Lulua-Luba venus du Kasaï-central voisin, de soutenir les miliciens Kamwina Nsapu.

Ces derniers se réclament du chef coutumier Kamwina Nsapu tué en août 2016 au Kasaï-central par les forces de l’ordre après s’être rebellé contre les autorités congolaises.

Les provinces du centre de la RDC sont depuis secouées par des violences entre forces de sécurité et miliciens qui ont causé la mort de centaines de personnes, dont deux experts étrangers – l’Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan – missionnés par le secrétaire général de l’ONU pour enquêter dans la région.

Vendredi, l’ONU a déclaré que le seuil d’un million de déplacés liés aux violences dans la région avait été franchi.

La rébellion Kamwina Nsapu a été accusée par l’ONU de recruter des enfants et d’avoir commis de nombreuses atrocités.

Les forces de l’ordre se voient, quant à elles, reprocher par l’ONU de faire un usage disproportionné de la force contre des miliciens armés essentiellement de bâtons et de lance-pierres. Ces forces de l’ordre ont été mises en cause en février sur internet dans des vidéos montrant des massacres présumés de rebelles.

Dans cette zone, l’ONU a déclaré mercredi avoir documenté un total de 40 fosses communes depuis le début des violences en septembre dernier.

Romandie.com avec(©AFP / 26 avril 2017 16h23)

RDC : Kinshasa dévoile une vidéo présentée comme celle de l’assassinat des experts de l’ONU

avril 24, 2017

Un montage photo de deux experts onusiens, Zaida Catalan et Michael Sharp, tués en mars au Kasaï, dans le centre de la RDC. © Bertil Ericson et Timo Mueller/AFP

Le gouvernement et la police de RDC ont montré ce lundi à la presse une vidéo présentée comme celle de l’assassinat de Michael Sharp et de Zaida Catalan, deux experts de l’ONU tués en mars au Kasaï, dans le centre du pays.

« C’est à titre pédagogique » que cette vidéo d’au moins cinq minutes a été dévoilée, ce 24 avril, à plusieurs responsables de presse à Kinshasa, selon Ivan Vangu, conseiller au ministère congolais de la Communication et des médias.

Selon l’AFP, qui a visionné ladite vidéo, on y voit un homme et une femme blancs, qui correspondent au signalement des deux experts onusiens, l’Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan. Ils sont entourés par sept personnes parlant tshiluba, la langue dominante au Kasaï, coiffés de bandeaux rouges et armés de machettes, de bâtons, et pour l’un, d’un fusil hors d’âge.

Par le biais d’un interprète hors champ, les hommes en armes promettent d’indiquer aux deux experts de l’ONU l’emplacement de fosses communes dans la brousse. Apparemment inquiet, l’homme blanc demande à l’interprète, dans un français avec un fort accent anglophone : « Pourquoi sont-ils armés et nerveux ? »

La vidéo montre l’exécution des deux experts

Rapidement, les deux étrangers sont contraints de s’asseoir par terre. Un coup de feu tiré par une arme hors champ part et atteint l’homme à la poitrine. Une voix ordonne en français « Tirez ! ». La femme se jette vers l’homme comme pour le protéger mais une balle l’atteint dans le dos. La voix hurle « Tirez ! ». Trois autres coups partent.

La même voix hors champ ordonne alors en tshiluba : « Ne gaspillez plus les munitions, coupez la tête. Coupe d’abord les cheveux qui vont renforcer mon pouvoir. » On voit alors un adolescent couper la tête de la jeune femme.

Nous n’avons pas pu voir les visages de ces présumés miliciens Kamwina Nsapu.

« Visiblement, la machette n’était pas bien aiguisée. Sur la vidéo, on voit le bourreau demander une autre [machette] pour continuer son acte », explique à Jeune Afrique un journaliste qui a visionné la séquence. « Mais, nous n’avons pas pu voir les visages de ces présumés miliciens Kamwina Nsapu« , précise-t-il.

Kinshasa accuse les miliciens Kamwina Nsapu

« Voici comment opèrent les hommes de Kamwina Nsapu », a expliqué devant la presse Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais.

Pour les autorités de la RDC, il n’y a donc plus de doute : « Ce sont bien ces terroristes de Kamwina Nsapu qui ont tué les deux experts de l’ONU, mais aussi les 39 policiers congolais tombés, eux, fin mars dans une embuscade dans le Kasaï », soutient Lambert Mende, appelant à l’éradication de ce terrorisme « par tous les moyens ».

Selon le porte-parole du gouvernement, un de quatre accompagnateurs congolais de deux experts de l’ONU a été également tué. « Nous continuons à chercher les trois autres », a-t-il dit à Jeune Afrique, soulignant que certains miliciens ayant participé à ces assassinats ont été arrêtés.

Le colonel Pierre-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police congolaise, a de son côté indiqué à la presse que les autorités avaient mis la main sur cette vidéo « grâce à la perspicacité de la police scientifique », sans en préciser les modalités.

« La vidéo a été envoyée à un des contacts des terroristes pour qu’elle soit diffusée sur les réseaux sociaux. Nos services l’ont interceptée et, grâce à la géolocalisation, nos services ont pu remonter la filière pour arrêter des terroristes, auteurs de l’assassinat des experts de l’ONU », a ajouté Lambert Mende.

Jeuneafrique.com avec AFP