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Ukraine: 15 morts à Kherson, six millions de foyers affectés par les coupures d’électricité

novembre 25, 2022
Ukraine: 15 morts a Kherson, six millions de foyers affectes par les coupures d'electricite
Ukraine: 15 morts à Kherson, six millions de foyers affectés par les coupures d’électricité© AFP/YURIY DYACHYSHYN

Quinze civils ont été tués vendredi par un bombardement russe sur Kherson, dans le sud de l’Ukraine, deux semaines après le retrait contraint des troupes russes de cette ville stratégique, alors que plus de six millions de foyers sont touchés dans tout le pays par des coupures d’électricité en raison des frappes de Moscou.

La stratégie de Moscou de viser les infrastructures essentielles, au moment où l’Ukraine a basculé dans des températures hivernales, est constitutive de « crimes de guerre » pour les alliés occidentaux de l’Ukraine, et qualifiée de « crime contre l’humanité » par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le bombardement le plus meurtrier de ces derniers jours a frappé Kherson: « 15 habitants de la ville ont été tués et 35 blessés, dont un enfant », a affirmé Galyna Lugova, une responsable de l’administration militaire de la ville, sur les réseaux sociaux. Elle a précisé que plusieurs « maisons privées et des immeubles de grande hauteur » avaient été endommagés.

« Les envahisseurs russes ont ouvert le feu sur un quartier d’habitations à l’aide de lance-roquettes multiples. Un grand immeuble a pris feu », avait précisé un peu plus tôt dans la journée Iaroslav Ianouchevitch, gouverneur de la région de Kherson. « En raison des bombardements russes constants, nous évacuons les patients des hôpitaux de Kherson ».

Le retrait russe de Kherson, dont Moscou espérait faire sa base dans le sud de l’Ukraine occupé, a rebattu les cartes dans cette guerre qui dure depuis neuf mois. La ville est stratégiquement située pour relier la péninsule de Crimée, annexée par la Russie depuis 2014, et le port ukrainien d’Odessa à l’ouest.

Dans le même temps, plus de six millions de foyers en Ukraine étaient affectés par des coupures d’électricité en Ukraine vendredi, deux jours après des frappes massives russes contre ce pays, selon Volodymyr Zelensky. « Ce soir, des coupures se poursuivent dans la plupart des régions et à Kiev », a ajouté le chef de l’Etat dans son adresse quotidienne.

« Economiser l’électricité »

Kiev – avec quelque 600.000 foyers privés d’électricité dans la soirée – et sa région, ainsi que les provinces d’Odessa (sud), de Lviv, de Vinnytsia (ouest) et de Dnipropetrovsk (centre-est), sont les plus touchées par les coupures, a-t-il ajouté, appelant les Ukrainiens à économiser l’électricité dans les zones où le courant a été rétabli.

« Nous devons endurer cet hiver – un hiver dont tout le monde se souviendra », a-t-il souligné sur Facebook.

Il avait visité plus tôt dans la journée Vychgorod, ville au nord de Kiev où les frappes ont fait six morts et des dizaines de blessés mercredi.

Les ingénieurs continuaient à réparer les dégâts à travers le pays.

Dans la capitale, « un tiers des logements de Kiev ont déjà du chauffage, les spécialistes continuent de le rétablir. La moitié des usagers sont toujours privés d’électricité », a dit son maire, Vitali Klitschko. « Au cours de la journée, les compagnies d’énergie prévoient de raccorder l’électricité pour tous les usagers en alternance », a-t-il assuré, à un moment où les températures avoisinaient zéro degré et où la pluie était de la partie.

Dans son appartement où le gaz pour la cuisine et le chauffage ont été débranchés, Albina Bilogoub a expliqué que ses enfants dormaient désormais tous dans une seule pièce pour se tenir chaud.

« C’est notre vie. Un pull, puis un deuxième, un troisième. Nous vivons comme ça maintenant », a-t-elle dit.

Face à ces bombardements massifs russes, l’Ukraine a reçu de la part des Occidentaux des systèmes de défense antiaérienne, mais il lui en faudrait davantage pour neutraliser les missiles et les drones de Moscou.

Paris et Berlin « soutiendront l’Ukraine jusqu’au bout de ce conflit », a assuré la Première ministre française Elisabeth Borne à Berlin, aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz. « Depuis le premier jour de cette guerre brutale, nos deux pays ont apporté un soutien indéfectible à l’Ukraine », a déclaré Mme Borne.

Le chancelier allemand a jugé de son côté que « la politique de terreur par les bombes de la Russie contre les infrastructures civiles en Ukraine doit prendre fin ». Il a rappelé que l’Allemagne et la France oeuvraient pour aider l’Ukraine « à reconstruire son infrastructure énergétique », en partie détruite.

En visite en Ukraine vendredi, le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a également annoncé de nouvelles aides aux Ukrainiens, en particulier l’envoi d’ambulances et un « soutien » aux « survivantes des violences sexuelles perpétrées par l’armée russe ».

Files de voitures

Vendredi, des journalistes de l’AFP ont vu des files de voitures attendant de pouvoir s’approvisionner devant plusieurs stations-service de Kiev et le fonctionnement des réseaux de téléphonie mobile était toujours perturbé dans certains quartiers.

La Russie affirme de son côté ne viser que des infrastructures militaires et a mis les coupures de courant sur le dos de la défense antiaérienne ukrainienne. Le Kremlin a assuré que l’Ukraine pouvait mettre fin aux souffrances de sa population en acceptant les exigences russes.

Le président russe Vladimir Poutine a rencontré vendredi pour la première fois des mères de soldats, disant partager leur « douleur » et les appelant à ne pas croire les « mensonges » sur l’offensive déclenchée le 24 février par le Kremlin en Ukraine.

M. Poutine s’en est pris à des « ennemis dans le champ informationnel » qui cherchent selon lui à « dévaluer, discréditer » l’offensive russe en Ukraine. « Nous devons atteindre nos objectifs, et nous allons les atteindre », a affirmé M. Poutine.

La diplomatie russe a par ailleurs dénoncé la résolution du Parlement européen, qui a qualifié cette semaine la Russie d' »Etat promoteur du terrorisme ». Moscou affirme que cette décision « n’a rien à voir » avec la lutte contre le terrorisme.

Par Le oint avec AFP

Ukraine : Zelensky dans la ville de Kherson reprise aux Russes

novembre 14, 2022
Le président Zelensky est entouré de gardes de sécurité.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé lundi aux médias à Kherson. Photo: AP/Bernat Armangue

Agence France-Presse

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu lundi à Kherson, une ville d’importance majeure dans le sud de l’Ukraine reprise vendredi à l’armée russe à « un prix élevé » après des semaines de combats.

Le Kremlin a de son côté continué d’affirmer que la ville ukrainienne, officiellement annexée en septembre au même titre que la région éponyme, appartenait à la Russie bien que ses troupes aient dû l’abandonner.

Il est impossible de tuer l’Ukraine, a lancé Volodymyr Zelensky lors d’une visite surprise à Kherson, libérée il y a trois jours par l’armée ukrainienne.

Le prix de cette guerre est élevé, a-t-il appuyé, cité par la présidence. Nous allons pas à pas dans tous les territoires temporairement occupés de notre pays. […] C’est un chemin long et difficile, a-t-il reconnu.

C’est important d’être ici […] pour que les gens sentent que ce ne sont pas que des paroles et des promesses, mais qu’on revient vraiment et qu’on brandit vraiment notre drapeau, a souligné le dirigeant ukrainien dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Des habitants se rassemblent lors d'une visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kherson, dans le sud de l'Ukraine, le lundi 14 novembre 2022.

Des habitants se rassemblent lors d’une visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kherson, dans le sud de l’Ukraine, le lundi 14 novembre 2022. Photo : AP/Bernat Armangue

Main sur le cœur, comme les autres responsables civils et militaires présents, il a chanté l’hymne national au moment de la montée du drapeau ukrainien devant le bâtiment de l’administration régionale dans le centre de Kherson.

Selon des photos publiées sur Telegram, le dirigeant ukrainien s’est également promené en tenue militaire dans les rues de la ville, entouré de gardes du corps lourdement armés, sans toutefois porter lui-même de casque ni de gilet pare-balles.

De nombreux habitants, certains drapés dans les couleurs ukrainiennes, étaient massés sur son passage.

Gloire à l’Ukraine!, lui ont crié des habitants depuis le balcon d’un immeuble. Gloire aux héros! ont répondu conformément à la tradition le chef de l’État et ceux qui l’accompagnaient, selon une vidéo abondamment relayée sur les réseaux sociaux.

Une femme dans les bras d'un soldat avec un bouquet de fleurs.

Valentyna Buhaiova, résidente de Kherson, enlace un soldat après que l’armée ukrainienne a repris le contrôle de la ville, annexée par la Russie en septembre. Photo: Reuters/Valentyn Ogirenko

Les forces russes ont été contraintes de se retirer la semaine dernière de Kherson après huit mois d’occupation, laissant le champ libre aux soldats ukrainiens pour entrer vendredi dans la ville.

Interrogé sur ce déplacement du président ukrainien à Kherson, le Kremlin a de son côté continué d’affirmer que la ville appartenait à la Russie.

Nous ne commenterons pas, vous savez bien que c’est le territoire de la Fédération de Russie, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Kherson avait été la première grande ville et le seul centre régional à tomber après l’invasion russe déclenchée fin février. Le retrait forcé des troupes de Moscou face à la pression de la contre-offensive ukrainienne a constitué un camouflet pour le président russe Vladimir Poutine qui a ordonné la mobilisation de 300 000 réservistes en septembre.

Les mois à venir seront difficiles pour l’Ukraine, a toutefois averti le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg lundi.

Nous ne devons pas commettre l’erreur de sous-estimer la Russie, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à La Haye, estimant que l’objectif de Poutine est de laisser l’Ukraine froide et sombre cet hiver.

L’armée russe, en difficulté sur le terrain, a mené ces dernières semaines plusieurs vagues de frappes massives de missiles et drones kamikazes sur les infrastructures civiles ukrainiennes, notamment sur les réseaux énergétiques.

Elle a affirmé lundi avoir conquis une localité de l’est de l’Ukraine, Pavlivka, un rare succès revendiqué par Moscou après des semaines de revers et de retraites.

Dans son allocution quotidienne, Volodymyr Zelensky a, lui, accusé dimanche soir les forces russes d’avoir commis des atrocités à Kherson comme dans les autres régions libérées précédemment.

Actes de résistance

Selon lui, 400 crimes de guerre  russes ont été documentés à ce stade, sans préciser s’ils concernaient uniquement la région de Kherson. La Russie n’a pas pour l’instant réagi à ces affirmations.

Interrogés par l’AFP, des habitants de Kherson ont raconté les mois d’occupation russe et pour certains, leurs actes de résistance pour aider la contre-offensive ukrainienne.

Volodymyr Timor, un jeune de 19 ans, dit avoir noté avec ses amis durant des mois les mouvements des soldats russes dans la ville pour informer l’armée ukrainienne.

On signalait tout : où se trouvaient leurs équipements et leurs lieux de stockage de munitions, où ils dormaient, où ils allaient boire des coups, a expliqué à l’AFP ce jeune homme qui voulait devenir musicien avant la guerre.

Dans la région de Lougansk (Est) où se poursuivent des combats violents contre les forces russes, l’armée ukrainienne a repris le village de Makiivka, à 50 km au nord-est de la ville stratégique de Severodonetsk, contrôlée par les Russes, a affirmé lundi la présidence ukrainienne dans son bulletin quotidien.

Un étudiant zambien de 23 ans, qui purgeait une lourde peine de prison en Russie, a par ailleurs été tué le 22 septembre au combat en Ukraine, a annoncé le gouvernement zambien.

Avec Radio-Canada

L’armée ukrainienne entre dans Kherson après avoir forcé les Russes à se retirer

novembre 11, 2022
L'armee ukrainienne entre dans Kherson apres avoir force les Russes a se retirer
L’armée ukrainienne entre dans Kherson après avoir forcé les Russes à se retirer© AFP/BULENT KILIC

L’armée ukrainienne a annoncé vendredi être entrée dans Kherson (sud) après le retrait forcé des militaires russes, qui constitue un nouveau revers cinglant pour Moscou après bientôt neuf mois d’invasion en Ukraine.

« Kherson revient sous le contrôle de l’Ukraine, des unités des forces armées ukrainiennes entrent dans la ville », a indiqué sur Facebook le ministère ukrainien de la Défense, appelant les militaires russes restés sur place à « se rendre immédiatement ».

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s’est félicité d’une « victoire importante ». « Kherson c’est l’Ukraine ! », s’est enthousiasmé le maire de Kiev, Vitali Klitschko, alors que la ville du sud du pays était occupée depuis la mi-mars.

Ce repli est le troisième d’ampleur depuis le début de l’invasion le 24 février, la Russie ayant dû renoncer au printemps à prendre Kiev, avant de devoir abandonner la quasi-totalité de la région de Kharkiv (nord-est) sous la pression de l’armée ukrainienne en septembre.

M. Kouleba a diffusé sur son compte une vidéo montrant, selon lui, des résidents de la localité de Bilozerka, à quelques kilomètres de la ville de Kherson, en train d’arracher une gigantesque affiche proclamant « La Russie est là pour toujours ».

A Kiev, Sergueï, 26 ans et employé du secteur informatique, dit à l’AFP avoir eu « des larmes » de joie à l’annonce de l’entrée des troupes ukrainiennes dans Kherson.

« C’est un coup dur pour Poutine », estime pour sa part Isak Danilotvich, un mathématicien rencontré par l’AFP dans la capitale. « Ils ont été forcés de partir, c’est clair pour tout le monde », ajoute-t-il, célébrant cette « victoire ».

Plus tôt vendredi, le ministère russe de la Défense avait annoncé avoir achevé à 05H00 de Moscou (02H00 GMT) « le redéploiement » de ses unités de la rive droite (occidentale) du fleuve Dniepr, où se trouve Kherson, vers la rive gauche, assurant n’avoir subi aucune perte, ni abandonné de matériel militaire.

Selon lui, « plus de 30.000 » soldats russes et « près de 5.000 unités d’armements et de véhicules militaires ont été retirés » de la rive occidentale du Dniepr.

Ce repli a toutefois tout du camouflet, Vladimir Poutine ayant revendiqué fin septembre l’annexion de quatre régions ukrainiennes, dont celle de Kherson.

En dépit de cette retraite, la zone reste « un sujet de la Fédération de Russie », a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

« Il ne peut y avoir aucun changement », a-t-il ajouté dans le premier commentaire de la présidence russe sur ce repli.

Pont détruit

Le camouflet est d’autant plus fort que Vladimir Poutine avait ordonné le 21 septembre la mobilisation de quelque 300.000 réservistes pour consolider justement les lignes russes en difficulté.

L’agence de presse d’Etat Ria Novosti a diffusé des images filmées de nuit de véhicules militaires russes quittant Kherson, indiquant qu’ils empruntaient le pont Antonivsky enjambant le fleuve Dniepr.

Plusieurs correspondants russes ont indiqué ensuite, images à l’appui, qu’une partie du viaduc avait été dynamitée pour entraver la progression des troupes ukrainiennes.

L’Ukraine avait pilonné des semaines durant ce pont avec son artillerie, sans pouvoir pour autant le détruire, pour couper les lignes d’approvisionnements russes et forcer Moscou au repli.

L’Ukraine avait revendiqué jeudi une douzaine de localités reprises dans la région, mais ses dirigeants, Volodymyr Zelensky en tête, s’étaient montrés ces deux derniers jours très prudents quant au repli russe, craignant une feinte.

« Réponse cynique »

La Russie a en outre continué de mener des frappes à travers l’Ukraine, dont une partie de l’infrastructure énergétique a été détruite ces dernières semaines, ce qui a entraîné des coupures d’électricité dans une large partie du pays, notamment à Kiev, la capitale.

Une frappe a encore visé dans la nuit de jeudi à vendredi Mykolaïv, cité du sud ukrainien à une centaine de kilomètres de Kherson.

Un immeuble d’habitation de cinq étages y a été entièrement détruit par une frappe qui a fait au moins sept morts, selon le chef de l’administration régionale, Vitaliï Kim. Il a dénoncé sur Telegram « une réponse cynique de l’Etat terroriste (russe) à nos succès sur le front ».

Une journaliste de l’AFP sur place a pu voir un immeuble éventré et les secours avancer dans les décombres. Une pelleteuse déblayait les décombres.

Sur le front de l’est, les combats continuent aussi de faire rage, en particulier à Bakhmout, une ville que Moscou tente de conquérir depuis l’été et le principal champ de bataille où l’armée russe, appuyée par les hommes du groupe paramilitaire Wagner, reste à l’offensive.

Par Le Point avec AFP

Ukraine : la Russie ordonne le retrait de ses forces de Kherson

novembre 9, 2022
Le commandant russe Sergueï Sourovikine.

Le commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, a reconnu qu’il s’agissait d’une décision « pas du tout facile » à prendre. Photo : AP

Le ministre russe de la Défense a ordonné mercredi le retrait des forces russes de la rive droite du fleuve Dniepr dans la région ukrainienne de Kherson, qui inclut la capitale régionale du même nom, cible d’une vaste contre-offensive ukrainienne.

Procédez au retrait des soldats, a dit à la télévision Sergueï Choïgou, après une proposition en ce sens du commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, qui a reconnu qu’il s’agissait d’une décision pas du tout facile à prendre.

Les manœuvres [de retrait] des soldats vont commencer très rapidement, a assuré le général.

Ce retrait constitue un nouveau revers cinglant pour le Kremlin, Kherson ayant constitué la principale prise russe, après la conquête de la ville dans les premiers jours de l’offensive contre l’Ukraine. Il s’agit de la seule capitale régionale dont Moscou a pu revendiquer la conquête.

Selon le général Sourovikine, la Russie va réorganiser sa ligne sur l’autre rive du Dniepr, barrière naturelle qui coule au sud de la ville de Kherson.

Ce repli s’ajoute à celui de la région de Kharkiv en septembre.

Il intervient un peu plus d’un mois après que Vladimir Poutine eut revendiqué l’annexion de la région de Kherson et de trois autres régions ukrainiennes. Moscou considère comme l’ensemble de ces zones comme son territoire souverain.

La région de Kherson est d’autant plus stratégique que son territoire est frontalier de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014.

Le général Sourovikine avant de proposer le retrait, a justifié la nécessité du retrait par sa volonté de protéger les vies des soldats russes, et accusé les forces ukrainiennes de bombarder des civils.

Avant de proposer ce retrait de Kherson, le gradé avait pourtant affirmé que ses troupes repoussaient avec succès les assauts ukrainiens, leur infligeant des pertes considérables.

Nous résistons avec succès aux tentatives d’assauts de l’adversaire, a-t-il assuré, revendiquant avoir tué ou blessé 9500 soldats ukrainiens et soutenant que les pertes russes étaient sept ou huit fois moindres.

Nous pensons avant tout à la vie de chaque soldat russe, a-t-il dit.

Depuis plusieurs semaines, la Russie procédait à l’évacuation des civils de la rive droite du Dniepr, des transferts de population qualifiés de déportations par Kiev.

Selon le général Sourovikine, quelque 115 000 personnes ont ainsi rejoint la rive gauche (à l’est) du fleuve.

Avant de lancer à la fin de l’été son offensive terrestre dans le nord de la région de Kherson, les forces ukrainiennes avaient mis hors d’état des ponts clés pour l’approvisionnement des forces russes, notamment grâce aux armements livrés par les Occidentaux, en particulier les HIMARS américains.

Par Radio-Canada par Agence France-Presse

Ukraine : plus de 70 000 civils auraient quitté la région de Kherson

octobre 26, 2022

Selon les autorités prorusses, de nombreux civils ont été évacués de la région du Kherson, dans le sud de l’Ukraine, depuis une semaine.

De nombreux civils quittent la region ukrainienne de Kherson.
De nombreux civils quittent la région ukrainienne de Kherson.© OLGA MALTSEVA / AFP

« Je suis sûr que plus de 70 000 (personnes) sont parties en une semaine », a déclaré le chef de l’administration de l’occupation russe, Vladimir Saldo, sur la chaîne de télévision Krym 24. Les autorités russes avaient annoncé commencer l’évacuation des civils de la région de Kherson, au sud de l’Ukraine, dès le 19 octobre. La région, annexée par Moscou fin septembre 2022, n’est pas encore entièrement contrôlée par les forces russes et voit l’avancée de l’armée ukrainienne.

Les autorités russes annoncent donc le départ de plus de 70 000 civils « en une semaine depuis que la traversée a été organisée  » de la rive droite du fleuve Dnipro vers la rive gauche, plus éloignée du front. Les gains territoriaux réalisés par les soldats ukrainiens avaient ainsi poussé les autorités prorusses à demander à la population de quitter leur domicile et de traverser le fleuve Dnipro vers la rive gauche, plus éloignée de la ligne de front.

«Situation tendue sur la ligne de contact  »

Mercredi, Vladimir Saldo a annoncé « l’interdiction d’entrée dans la zone de la rive droite de la région pour une durée de sept jours » au vu de la « situation tendue sur la ligne de contact ». Le chef de l’administration d’occupation russe a évoqué le « danger immédiat d’inondation des territoires de la région de Kherson et de destruction massive des infrastructures civiles » par Kiev, selon lui, pour justifier une telle mesure.

Vendredi, les autorités d’occupation russes avaient accusé Kiev d’avoir tué quatre personnes dans le bombardement d’un pont enjambant le Dnipro, ce que l’armée ukrainienne avait nié.

Par Le Point avec AFP

Ukraine : les autorités prorusses appellent les civils à quitter Kherson

octobre 22, 2022

Les évacuations sont en cours depuis mercredi, mais l’appel de samedi revêt un caractère d’urgence accrue.

Des civils attendent d’être évacués, à l'intérieur de la gare de Dzhankoi, en Crimée.

Les évacuations sont en cours depuis mercredi, mais l’appel de samedi revêt un caractère d’urgence accrue. Photo : Getty Images

Les autorités prorusses de la région de Kherson, annexée par la Russie dans le sud de l’Ukraine, ont appelé samedi tous les civils à quitter « immédiatement » la capitale régionale, face à l’avancée des forces de Kiev.

Tous les habitants civils de Kherson doivent immédiatement quitter la ville, a indiqué samedi sur Telegram l’administration d’occupation prorusse de la région, en évoquant une situation tendue sur le front et un danger accru de bombardements massifs.

Les évacuations vers la rive gauche du fleuve Dniepr, qui borde Kherson, sont en cours depuis mercredi. Mais l’appel de samedi revêt un caractère d’urgence accrue. Environ 25 000 personnes ont déjà été évacuées, a indiqué samedi un responsable de Kherson, Kirill Stremousov, à l’agence de presse russe Interfax.

Évacuation de civils à la gare de Dzhankoi, en Crimée.

Les évacuations sont en cours depuis mercredi, mais l’appel de samedi revêt un caractère d’urgence accrue. Photo: Getty Images/Stringer

Frappes russes dans plusieurs régions en Ukraine

Si Kiev enregistre des avancées sur le terrain, elle subit toujours de lourdes représailles par les airs, avec des tirs de roquettes russes sur l’ensemble de son territoire, que le président Volodymyr Zelensky dénonce comme une campagne de terreur.

L’agresseur continue de terroriser notre pays. Pendant la nuit, il a lancé une attaque massive, avec 36 tirs de roquettes, a dénombré samedi le président ukrainien, sur les réseaux sociaux.

Les forces russes ont procédé à une nouvelle attaque avec des missiles sur des installations énergétiques des principaux réseaux dans les régions occidentales de l’Ukraine, a annoncé samedi l’opérateur ukrainien Ukrenergo sur les réseaux sociaux.

Un homme transporte des cartons d'un centre commercial détruit à Boutcha, en Ukraine.

En plus des zones urbaines, les forces russes ont ciblé les principaux réseaux énergétiques des régions occidentales, selon les autorités ukrainiennes. Photo : Getty Images/Paula Bronstein

Plus d’un million de foyers sont sans électricité en Ukraine à la suite de frappes russes sur des infrastructures énergétiques dans le pays, a détaillé samedi un conseiller de la présidence ukrainienne, Kyrylo Timochenko.

À ce jour, 672 000 abonnés ont été déconnectés dans la région de Khmelnytskyi, 188 400 dans la région de Mikolaïv, 102 000 dans la région de Volyn, 242 000 dans la région de Cherkasy, 174 790 dans la région de Rivne, 61 913 dans la région de Kirovograd et 10 500 dans celle d’Odessa, a-t-il dénombré.

« S’il n’y a plus de courant, d’électricité et d’eau en Ukraine, cela peut déclencher un nouveau tsunami migratoire. »— Une citation de  Denys Chmygal, premier ministre ukrainien

M. Chmygal a lancé cette mise en garde dans un entretien à paraître dimanche au journal allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.

Un électricien travaille à la réparation d'une ligne électrique.

Un électricien travaille à la réparation d’une ligne électrique endommagée par des bombardements au-dessus d’un ancien champ de bataille dans la région de Kharkiv. Photo : Reuters/Clodagh KilcoyneI

La Russie veut offrir à l’Ukraine un hiver froid, au cours duquel les gens pourraient littéralement mourir gelés. Cela pourrait conduire à une catastrophe humanitaire planifiée, comme l’Europe n’en a jamais vu depuis la Deuxième Guerre mondiale, a averti M. Chmygal, qui doit participer lundi à Berlin au forum économique germano-ukrainien.

Dans une gare de la ville de Dzhankoy, dans le nord de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, des habitants de Kherson montaient dans un train pour le sud de la Russie, a constaté vendredi un journaliste de l’AFP.

Nous quittons Kherson, car de lourds bombardements ont commencé là-bas, nous avons peur pour nos vies, a déclaré Valentina Yelkina, une retraitée qui voyage avec sa fille.

Une autre habitante de Kherson, Yelena Bekesheva, 70 ans, a déclaré qu’elle était en route pour Moscou. Nous n’avons pas immédiatement pris la décision [de partir], mais ensuite nous y avons été invités par nos amis et nos proches, a-t-elle déclaré à l’AFP.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’était félicité vendredi soir dans une vidéo des bons résultats de son armée dans cette région très stratégique où, a-t-il affirmé, plus de 30 blindés russes ont notamment été capturés.

Kherson est la première ville importante à avoir été prise par les forces russes au début de leur offensive lancée le 24 février.

Sur le terrain, un conseiller de la présidence ukrainienne, Kyrylo Timochenko, a fait état vendredi de 88 localités reprises aux forces russes dans la région de Kherson.

Des restrictions d’énergie sont désormais appliquées de force dans plusieurs régions ukrainiennes, dont la capitale Kiev et sa région, selon Ukrenergo.

Parallèlement, les Ukrainiens ont déjà volontairement réduit leur consommation d’électricité de 5 % à 20 % en moyenne certains jours et dans certaines régions, a pour sa part précisé à l’AFP le patron d’Ukrenergo, Volodymyr Kudrytsky.

Deux personnes ont été tuées samedi dans les frappes ukrainiennes contre la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a par ailleurs affirmé samedi le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov.

Les bombardements ont visé des infrastructures civiles dans la ville de Chebekino, a précisé M.  Gladkov sur Telegram. Environ 15 000  personnes sont restées sans électricité, a-t-il indiqué.

La Russie a dénoncé à la mi-octobre une augmentation considérable des tirs ukrainiens sur plusieurs régions russes frontalières, dont celle de Belgorod, mais aussi celles de Koursk et de Briansk.

Avec Radio-Canada

Les forces russes reculent dans les territoires annexées

octobre 4, 2022
Un missile russe est vu gisant dans le jardin d'une maison, mardi matin.

Les référendums d’annexion à la Russie n’ont pas atténué le danger pour les civils. En témoigne cette image d’un missile russe gisant dans le jardin d’une maison, dans la région de Donetsk, après une frappe effectuée mardi matin. Photo : Reuters/Zohra Bensemra

Les forces ukrainiennes poursuivent leurs percées dans les régions annexées illégalement par la Russie, consolidant leurs avancées dans l’est et progressant vers la ville de Kherson, dans le sud du pays.

Le chef de l’occupation russe à Kherson, Vladimir Saldo, a confirmé les progrès de l’armée ukrainienne, concédant notamment la perte du village de Doudtchany, situé le long du fleuve Dniepr.

Le ministère russe de la Défense a pour sa part admis que des chars militaires ukrainiens ont creusé un profond fossé au sud de Zolota Balka, un village qui marquait la précédente ligne de front.

Selon l’agence de presse Reuters, l’avancée ukrainienne vise à couper les lignes de ravitaillement de près de 25 000 soldats russes sur la rive occidentale du Dniepr.

Kiev se fait discrète sur les avancées réalisées dans le sud du pays. Dans son adresse du soir, lundi, le président Volodymyr Zelensky s’est contenté d’affirmer que de nouvelles localités ont été libérées dans plusieurs régions.

« De plus en plus d’occupants cherchent à fuir, de plus en plus de pertes sont infligées à l’armée ennemie. »— Une citation de  Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine

Des réservistes nouvellement mobilisés participent à une formation de tir dans la région de Rostov, en Russie.

Des réservistes nouvellement mobilisés participent à une formation de tir dans la région de Rostov, en Russie. Photo : Reuters/Sergey Pivarov

Moscou assure toutefois que des renforts sont à l’horizon. Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré que 200 000 Russes ont été mobilisés depuis l’annonce d’une mobilisation partielle le 21 septembre dernier pour combattre en Ukraine.

Cette initiative, dictée par Vladimir Poutine, doit permettre de recruter 300 000 réservistes ayant une expérience militaire ou des compétences utiles.

L’armée ukrainienne consolide ses gains dans l’est

Pendant ce temps, à l’est, les forces ukrainiennes poursuivent leur avancée dans la région de Louhansk, l’une des quatre régions annexées par Moscou la semaine dernière, au terme d’exercices référendaires condamnés par Kiev et l’Occident.

Des rapports indiquent que les Ukrainiens se dirigent vers les villes de Kreminna et de Svatove, tenues par les Russes. Des blogueurs militaires favorables au Kremlin ont indiqué que des soldats russes avaient reçu l’ordre de battre en retraite.

Samedi, Moscou a essuyé un revers de taille lorsque Kiev a annoncé la reprise de la ville de Lyman, qui servait de base logistique pour les opérations militaires russes dans la région de Donetsk. Cette région, à l’instar de celles de Kherson, Louhansk et Zaporijia, a été annexée unilatéralement par Moscou la semaine dernière.

Or, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a déclaré lundi que Moscou n’avait toujours pas délimité les frontières des territoires nouvellement annexés.

S’il a indiqué que les régions de Louhansk et de Donetsk font maintenant partie de la Russie dans leur intégralité, il a ajouté que des consultations étaient en cours afin de déterminer les frontières exactes des régions de Kherson et Zaporijia.

Une session du Conseil de la Fédération.

Les membres du Conseil de la Fédération, la Chambre haute du Parlement russe, ont approuvé le projet de loi visant à annexer quatre territoires ukrainiens. Photo : Reuters

Malgré ces incertitudes, la Chambre haute du Parlement russe a emboîté le pas à la Douma et donné son feu vert à l’annexion de ces quatre régions, mardi, bien qu’aucune d’entre elles ne soit entièrement sous occupation russe. Le projet de loi doit maintenant être signé par le président Vladimir Poutine, une simple formalité.

Devant cette tentative d’annexion de territoires par la Russie, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé un décret formalisant l’impossibilité de négocier avec Vladimir Poutine, tout en laissant la porte ouverte à des pourparlers avec la Russie.

Le texte officialise ainsi les propos que le président ukrainien a tenus vendredi dernier, lorsqu’il a affirmé être prêt au dialogue avec un gouvernement russe dirigé par un président autre que Vladimir Poutine.

Kiev a juré de reprendre tous les territoires annexés par la Russie, y compris la Crimée, saisie par les troupes russes en 2014.

Radio-Canada par James-Patrick Cannon

Le Kremlin veut « consulter » pour fixer les frontières des régions annexées dans le sud de l’Ukraine

octobre 3, 2022
Le Kremlin veut "consulter" pour fixer les frontieres des regions annexees dans le sud de l'Ukraine
Le Kremlin veut « consulter » pour fixer les frontières des régions annexées dans le sud de l’Ukraine© AFP/Archives/Kirill KUDRYAVTSEV

La Russie va « consulter » la population pour établir les frontières des régions annexées de Kherson et de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, a indiqué lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

« Nous allons continuer à consulter la population de ces régions », a déclaré M. Peskov, interrogé pour savoir si la Russie annexait la totalité de ces régions ou uniquement les parties qu’elle occupe.

Le président russe Vladimir Poutine a formalisé l’annexion de Kherson et de Zaporijjia, ainsi que de deux autres régions ukrainiennes -de Donetsk et de Lougansk-, lors d’une cérémonie vendredi au Kremlin.

Les régions de Donetsk et Lougansk ont été annexées dans leur totalité, Moscou ayant reconnu la souveraineté de régimes séparatistes prorusses fin février, juste avant l’assaut russe contre l’Ukraine. Mais le Kremlin a indiqué la semaine dernière que les frontières des régions de Kherson et de Zaporijjia avaient besoin d’être « clarifiées ».

Selon le groupe de réflexion américain ISW (Institute for the Study of War), Moscou contrôle 72 % de la superficie de la région de Zaporijjia. Et quelque 88 % de celle de Kherson et sa capitale éponyme sont sous occupation russe, selon la même source.

La Russie avait organisé à la hâte dans les quatre régions ukrainiennes de prétendus référendums, largement dénoncés par Kiev et ses alliés occidentaux, à la suite d’une contre-offensive ukrainienne qui a forcé l’armée russe à céder des milliers de km2 de terrain.

Le Point avec AFP

L’Ukraine annonce avoir frappé une base russe près de la centrale nucléaire de Zaporijia

septembre 2, 2022

Kiev assure avoir détruit « trois systèmes d’artillerie de l’ennemi » dans les villes de Kherson et d’Energodar. C’est dans cette dernière que réside la centrale nucléaire.

L'armee ukrainienne annonce avoir frappe une base russe pres de la centrale nucleaire de Zaporijia.
L’armée ukrainienne annonce avoir frappé une base russe près de la centrale nucléaire de Zaporijia.© VIRGINIE NGUYEN HOANG / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

L’Ukraine a indiqué vendredi avoir frappé une base russe à Energodar, ville où se trouve la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par les troupes russes, au lendemain d’une visite d’une mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

« Dans les localités de Kherson et d’Energodar, des frappes précises de nos troupes ont détruit trois systèmes d’artillerie de l’ennemi, ainsi qu’un dépôt de munitions », a indiqué l’armée ukrainienne dans son rapport du soir.

Plus d’informations à venir…

L’Ukraine tente de reprendre Kherson, ville occupée par la Russie

août 29, 2022

Les militaires ont lancé une contre-offensive pour repousser les Russes. Les Ukrainiens assurent avancer sur leur objectif, sans que cela puisse être vérifié.

L'Ukraine affirme avoir repris Kherson des mains des forces russes, dans le sud du pays.
L’Ukraine affirme avoir repris Kherson des mains des forces russes, dans le sud du pays. © OLEG PETRASYUK / EPA / EFE

Les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive dans le Sud, destinée à repousser les troupes russes de l’autre côté du fleuve Dniepr et à reprendre la ville occupée de Kherson, ont annoncé lundi les autorités locales.

« Aujourd’hui, il y a eu de puissantes attaques d’artillerie sur les positions ennemies […] sur l’ensemble du territoire de la région occupée de Kherson. C’est l’annonce de ce que nous attendions depuis le printemps : c’est le début de la fin de l’occupation de la région de Kherson », a annoncé à la télévision ukrainienne Serguiï Khlan, député local et conseiller du gouverneur régional. Il a assuré que les forces ukrainiennes avaient « l’avantage » sur le front sud après plusieurs frappes ces dernières semaines ayant visé des ponts dans la région de Kherson et destinées à gêner la logistique de l’armée russe.

Des médias ukrainiens avaient plus tôt cité la porte-parole du commandement « sud » de l’armée ukrainienne, Natalia Goumeniouk, affirmant que les forces de Kiev attaquaient « dans de nombreuses directions » sur ce front. Le groupement militaire ukrainien « Kakhovka » a, lui, assuré sur Facebook observer la retraite d’une unité de combattants séparatistes prorusses de leurs positions dans la région.

Une région stratégique

Les troupes russes s’étaient emparées dès le début de l’invasion de l’Ukraine de Kherson, ville de 280 000 habitants située sur le fleuve Dniepr. Essentielle pour l’agriculture ukrainienne, cette région est aussi stratégique, car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en mars 2014. Depuis plusieurs semaines, les forces ukrainiennes disaient préparer une contre-offensive pour reprendre Kherson, mais n’avaient jusqu’à présent rapporté que la conquête de plusieurs dizaines de villages.

Par Le Point avec AFP