Posts Tagged ‘kidal’

Mali: trois Casques bleus tués dans une attaque jihadiste à Kidal

juin 9, 2017

Bamako – Trois Casques bleus ont été tués jeudi soir dans le nord-est du Mali lors d’une attaque combinée revendiquée par un groupe lié à Al-Qaïda, a annoncé vendredi la Mission des Nations unies (Minusma) dans un communiqué.

« Hier (jeudi), le camp de la Minusma à Kidal a été la cible de tirs intensifs de roquettes/mortiers », qui ont fait cinq blessés parmi le personnel de la Minusma, selon le communiqué de la Mission de l’ONU.

« Les informations préliminaires indiquent qu’une dizaine d’obus de différents calibres ont ciblé le camp », ajoute-elle, précisant que « quelques obus ont atterri dans les quartiers avoisinants du camp ».

« Peu après, une position de la Force a été attaquée à l’extérieur du camp. Trois Casques bleus ont été tués et trois autres blessés », selon le communiqué, qui ne donne aucune indication sur leur nationalité.

Les contingents guinéen et tchadien forment l’essentiel des troupes de l’ONU à Kidal.

Cette attaque, comme la plupart de celles perpétrées au Mali ces derniers mois, a été revendiquée par une nouvelle alliance entre jihadistes du Sahel liés à Al-Qaïda, dirigée par le chef islamiste touareg malien Iyad Ag Ghaly, dans un communiqué diffusé vendredi sur les réseaux sociaux.

Cette nouvelle alliance jihadiste, « le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », a indiqué avoir tiré au mortier sur le camp des forces internationales à Kidal.

L’attaque a provoqué d’importants dégâts et blessé grièvement des militaires, affirme le Groupe, disant bénéficier de renseignements de sources proches de l’intérieur du camp ».

– Appel à coopérer avec l’ONU –

Un habitant de la région avait fait part à l’AFP jeudi soir de tirs d’une dizaines d’obus en début de soirée, sans autre indication.

« La Minusma condamne dans les termes les plus vigoureux ces attaques lâches et abjectes contre son personnel et la mise en danger de la population civile », selon le texte.

« Elle exhorte les parties présentes à Kidal à assumer leur pleine responsabilité pour identifier les responsables afin d’assurer leur traduction devant la justice », en référence notamment aux groupes de l’ex-rébellion à dominante touareg, dont Kidal est le bastion.

Deux Casques bleus tchadiens avaient été tués le 23 mai dans une embuscade aux environs d’Aguelhok (nord-est), près de la frontière algérienne.

Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, avec plus de 70 Casques bleus tués en opération.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et dans le sud du pays et le phénomène déborde de plus en plus souvent sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Romandie.com avec(©AFP / 09 juin 2017 14h23)                                            

Mali: un couple accusé de concubinage lapidé par des « islamistes »

mai 17, 2017

Une rue de la ville malienne de Kidal, le 27 juillet 2013 / © AFP/Archives / KENZO TRIBOUILLARD

Un homme et une femme ont été lapidés dans la région de Kidal, dans le nord du Mali, par des « islamistes » qui, selon des élus locaux mercredi, leur reprochaient de vivre en concubinage, cinq ans après des faits similaires dans la même zone alors sous contrôle de jihadistes.

La mise à mort du couple s’est déroulée mardi dans la vallée de Taghlit, entre les localités d’Aguelhoc et Tessalit, a précisé un des élus de la région de Kidal interrogés mercredi par l’AFP par téléphone depuis Bamako.

C’est la première fois depuis 2012 que des faits similaires sont signalés au Mali, dont le vaste Nord a été contrôlé pendant près de dix mois (mars-avril 2012 jusqu’à mi-janvier 2013) par des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Cette annonce intervient deux jours avant la visite au Mali du nouveau président français Emmanuel Macron, qui fera un aller-retour vendredi et se rendra à Gao, la plus grande ville du Nord, auprès de la force française Barkhane déployée contre le terrorisme au Sahel (4.000 soldats sur cinq pays).

Accusé d’avoir « violé la loi musulmane », le couple « a été arrêté » et tué à coups de pierres par les islamistes, qui ont filmé la scène, a expliqué un des élus locaux. Selon lui, la lapidation avait été annoncée aux habitants, « entre 11 et 21 personnes (y) ont assisté ».

« Les islamistes ont creusé mardi deux trous dans lesquels ils ont mis l’homme et la femme qui vivaient maritalement sans être mariés », a affirmé un deuxième élu local. De même source, leurs bourreaux ont été « quatre personnes ».

Aucune indication n’a pu être obtenue sur l’identité des victimes, ni des « islamistes » en question ou le groupe auquel ils appartiendraient.

Une source de sécurité malienne a simplement indiqué avoir « appris l’exécution par lapidation d’un homme et d’une femme mardi dans la région de Kidal par les terroristes qui les accusaient d’avoir eu des relations sexuelles hors mariage ».

Cette exaction, qui a été dénoncée par l’Association malienne de défense des droits de l’Homme (AMDH): « Nous condamnons fermement ces lâches assassinats. C’est de la barbarie. Tous les auteurs doivent être arrêtés et jugés », a déclaré à l’AFP Oumar Diakité, un de ses responsables.

« Pris en étau »

Gaëtan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, a appelé à « garantir la sécurité des populations, des civils » dans le nord du Mali. Dans certaines zones écumées par des jihadistes, narcotrafiquants et criminels divers, « les civils sont pris en étau », a-t-il dit dans une brève réaction à l’AFP mercredi soir.

Le 29 juillet 2012, alors que le nord du Mali était sous le joug des jihadistes, des membres du groupe Ansar Dine avaient lapidé en public à Aguelhoc un homme et une femme auxquels ils reprochaient d’avoir eu des enfants sans être mariés.

D’autres exactions, dont des amputations et flagellations en public, ont aussi été perpétrées dans d’autres villes durant cette période par les jihadistes prétendant appliquer la charia (loi islamique).

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe d’organisations jihadistes à la faveur d’une rébellion touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France et qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes. Depuis 2015, ces assauts se sont étendus au centre et au sud du pays.

Outre les attaques, le nord du Mali a enregistré des assassinats – dont plusieurs revendiqués par des jihadistes – d' »espions » et « collaborateurs » supposés des forces maliennes et internationales.

Dans un communiqué mercredi, le Parti pour la renaissance nationale (Parena, opposition) s’est déclaré « alarmé par la détérioration de la situation sécuritaire deux ans après la signature de l’accord » de paix au Mali.

Selon le décompte du Parena, « entre le 1er janvier et le 14 mai 2017, au moins 309 personnes, dont des étrangers, ont perdu la vie au cours de 70 incidents armés » au Mali, pour moitié dans le centre du pays.

Romandie.com avec(©AFP / 17 mai 2017 22h06)                

Mali : l’opération Barkhane annonce avoir déjoué un projet d’attentat à Kidal

février 15, 2017

Informée par la population d’une attaque terroriste en préparation à Kidal, une trentaine de militaires rattachés à la force Barkhane sont intervenus mardi 14 février pour contrecarrer un projet d’attentat à l’engin explosif improvisé.

Le ministère de la Défense français n’a pas tardé à s’en féliciter. Sur son site, un communiqué informe avec précision du déroulé de l’opération survenue mardi 14 février et qui a conduit à tuer dans l’œuf un attentat en préparation.

Dès l’alerte donnée par des personnes issues de la société civile, « un groupement tactique désert infanterie (GTD) composé d’une trentaine de militaires a lancé une opération de sécurisation de zone au nord-est de Kidal », est-il indiqué. Une intervention qui a permis « de neutraliser un plot logistique (sic) terroriste et 15 obus de mortier de 60mm équipés de 15 fusées avec dispositif de mise à feu », ajoute t-il.

 

 Succès à répétition 

Un communiqué qui permet en outre de communiquer les succès récents de l’opération Barkhane. « Cette opération réactive s’inscrit dans la dynamique de celles de la semaine dernière, où trois engins explosif improvisés avaient été découverts puis neutralisés dans le nord du Mali. À Kidal déjà, un engin du même type particulièrement dangereux, composé d’obus de mortier reliés entre eux, avait été neutralisé en pleine ville le 8 février par la force Barkhane. Peu après, deux autres avaient été détruits au nord de Gao par les FAMa (Forces armées et de sécurité du Mali, ndlr) et près d’Ansongo par la Minusma », souligne le ministre de la Défense.

Lancée le 1er août 2014, l’opération Barkhane mobilise actuellement près de 4 000 militaires français dans une région du Sahel en proie aux attaques terroristes.

Jeuneafrique.com par

Mali: trois morts dans une attaque à la roquette contre un camp de l’ONU à Kidal

novembre 28, 2015

Bamako – Deux soldats guinéens de l’ONU et un civil ont été tués samedi et quatorze personnes blessées dans une attaque à la roquette contre un camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Kidal (nord-est), a-t-on appris auprès de la Minusma et d’un élu local.

Notre camp à Kidal a été attaqué tôt ce matin par des terroristes. Ils ont utilisé des roquettes qui ont tué deux casques bleus de nationalité guinéenne et un civil contractuel de l’ONU, a déclaré à l’AFP un responsable de l’ONU. Ces informations ont été confirmées par une source locale.

Une autre source onusienne a fait état de quatorze blessés, dont trois dans un état grave. Quelqu’un est blessé au ventre, deux autres au pied, a affirmé cette source.

Ce sont les ennemis de la paix qui sont les auteurs de l’attaque, a affirmé à l’AFP un conseiller municipal de Kidal, chef-lieu de la région éponyme.

La Minusma est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, en proportion du nombre de militaires engagés.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée.

Les jihadistes ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

Une attaque le 20 novembre contre le grand hôtel Radisson Blu de la capitale Bamako a fait vingt morts outre deux assaillants, après que des hommes armés y eurent retenu environ 150 clients et employés.

L’attentat a été revendiqué le jour même par le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, avec la participation d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Un groupe jihadiste du centre du Mali, le Front de libération du Macina (FLM), a aussi revendiqué l’attentat avec la collaboration d’Ansar Dine, groupe jihadiste de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly.

Romandie.com avec(©AFP / 28 novembre 2015 12h05)

Mali: trois tués dont un soldat de l’ONU dans des tirs de roquette à Kidal

mars 8, 2015

Mali: trois tués dont un soldat de l'ONU dans des tirs de roquette à Kidal
Mali: trois tués dont un soldat de l’ONU dans des tirs de roquette à Kidal © AFP

Trois personnes, un soldat de l’ONU et deux civils, ont été tuées dimanche dans le nord-est du Mali par des tirs de roquettes visant un camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Kidal, qui ont fait une douzaine de blessés, a annoncé la Minusma.

« Le camp de la Minusma à Kidal a essuyé plus d’une trentaine de tirs de roquettes et d’obus » dimanche matin, auxquels la force de l’ONU a riposté, selon un communiqué, faisant « état de la mort d’un soldat de la Minusma et de 8 autres soldats blessés », ainsi que de deux morts et quatre blessés parmi la population à l’extérieur.

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali : attaque contre le camp de l’ONU à Kidal, un Casque bleu tchadien tué

janvier 17, 2015

Un Casque bleu de la Minusma à Kidal, le 27 juillet 2013.
Un Casque bleu de la Minusma à Kidal, le 27 juillet 2013. © AFP

Le camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Kidal, dans l’extrême nord-est du pays, a été samedi la cible d’une nouvelle attaque au cours de laquelle un Casque bleu tchadien a été tué, a indiqué une source à la Minusma.

Tôt samedi matin à Kidal, « le camp de la Minusma a été attaqué par les terroristes. Ils ont d’abord lancé un camion suicide vers une entrée du camp. Ensuite, ils ont attaqué. Les soldats de la Minusma ont riposté. Malheureusement, un soldat tchadien de la Minusma a été tué, un autre blessé », a déclaré cette source, travaillant à la Minusma dans cette ville à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako.

« C’est la première fois que les forces de la Minusma interviennent aussi énergiquement pour faire repousser une attaque », a-t-elle souligné. Plus de dix obus, selon cette source, ont été tirés contre le camp lors de l’assaut.

Coups de feu nourris

Un habitant de Kidal joint par l’AFP a affirmé avoir entendu samedi matin des « coups de feu nourris vers le camp de la Minusma », avec « des tirs et des contre-tirs », sans être en mesure d’en identifier les sources. Ces échanges de tirs poussaient les résidents à rester calfeutrés chez eux.

La Minusma, qui a pris en juillet 2013 le relais d’une force panafricaine pour contribuer à la stabilisation du Mali, a perdu ces derniers mois plusieurs Casques bleus dans les attaques, qui ont également causé de nombreux blessés dans ses rangs.

Le 9 janvier, sept Casques bleus sénégalais avaient été blessés lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif à Kidal, selon la Minusma, qui avait dénoncé une « attaque terroriste » contre ses forces. Les violences, qui étaient généralement localisées dans les trois régions administratives formant le Nord, sont également été enregistrées depuis début janvier dans des régions du centre du pays. Vendredi, des jihadistes ont attaqué la ville de Ténenkou, dans la région de Mopti, où l’armée malienne a riposté.

Au moins deux militaires maliens y ont été tués, selon une autorité locale et une source au sein de la Minusma. La semaine dernière, des combattants islamistes avaient tenté sans succès d’attaquer Ténenkou mais avaient réussi à frapper d’autres localités de la région voisine de Ségou: Nampala et Dioura, y faisant au moins 12 morts (onze soldats et un civil), d’après des sources concordantes.
Jeuneafrique.com avec AFP

Mali : Mohamed Ould Abdelaziz en visite surprise à Kidal pour obtenir un cessez-le-feu

mai 23, 2014
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à Bruxelles le 2 avril 2014. © AFP

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à Bruxelles le 2 avril 2014. © AFP

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, président en exercice de l’Union africaine (UA), et Bert Koenders, chef de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), sont arrivés vendredi à Kidal pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu.

Le chef de l’État mauritanien et président en exercice de l’Union africaine (UA), Mohamed Ould Abdelaziz, est arrivé vendredi 23 mai à la mi-journée à Kidal en compagnie de Bert Koenders, chef de la mission de l’ONU au Mali (Minusma).

Cette visite surprise a été confirmée par une source jointe au sein de la Minusma – la force de l’ONU au Mali, forte de plus de 12 500 hommes – ainsi que par une source dans l’entourage du dirigeant mauritanien. « Aziz vient pour obtenir un cessez-le-feu des groupes rebelles, et la relance des pourparlers avec le gouvernement malien », a indiqué un collaborateur du président mauritanien. « Le président mauritanien vient d’arriver à Kidal dans le cadre de la recherche de solution à la crise au Mali », a confirmé une source diplomatique.

Kidal est depuis mercredi aux mains de plusieurs groupes armés dont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rébellion touarègue qui contrôlait déjà en partie la ville, chef-lieu de région à plus de 1 500 km au nord-est de Bamako.

De violents combats y avaient opposé ces groupes aux forces maliennes le 17 mai. De nouveaux affrontements meurtriers ont éclaté mercredi et ont tourné à l’avantage des groupes armés. Bamako a déclaré mercredi un cessez-le-feu unilatéral.

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali: deux villes aux mains de rebelles selon l’ONU, une seule selon Bamako

mai 22, 2014

New York – Un porte-parole de l’ONU a affirmé jeudi que des rebelles avaient pris le contrôle des villes de Kidal et Ménaka (nord du Mali), ce à quoi le ministre malien de la Défense a répondu que l’armée conservait ses positions intactes dans la région, sauf à Kidal.

Après de violents combats mercredi à Kidal ayant tourné en défaveur de l’armée malienne et poussé le gouvernement à demander un cessez-le feu, les villes de Kidal et Ménaka (…) sont maintenant sous le contrôle du MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad, a affirmé lors d’un point de presse à New York Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

Le MNLA, rébellion touareg, est un des groupes armés engagés sur le terrain contre l’armée malienne dans le Nord. Kidal est son fief.

Selon M. Dujarric, des mouvements du MNLA ont également été rapportés à Anefis et Aguelhoc entre autres localités de la région.

Mais jeudi soir le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, a réfuté ce qui se dit concernant les positions de l’armée malienne dans le Nord, dans une déclaration à la télévision publique malienne ORTM.

Il a réitéré des assurances fournies plus tôt jeudi, selon lesquelles les forces gouvernementales conservaient leurs positions partout sauf à Kidal, même si elles étaient à Ménaka sous pression de groupes armés.

A Ménaka, c’est vrai, nous sommes sous pression (…) mais, contrairement à ce qui se dit, nos positions sont intactes. Et nos forces partenaires Serval (force française) et la Minusma (mission de l’ONU au Mali) ont pris des dispositions pour nous appuyer en cas de besoin, a assuré M. Maïga.

Nous nous sommes retirés de Kidal, mais sur l’ensemble du théâtre, nos positions restent intactes, a-t-il insisté.

Il a évoqué une faiblesse des effectifs des forces de défense et de sécurité dans la ville de Kidal au moment des affrontements de mercredi, qui avaient été précédés d’autres combats meurtriers quatre jours plus tôt, le 17 mai.

A Kidal, avant le 17 mai, nous n’avions – toutes forces confondues – qu’environ 250 hommes, c’est-à-dire militaires, policiers, gardes et gendarmes confondus, a-t-il précisé.

Mercredi, un responsable du MNLA avait affirmé qu’une coalition de trois groupes armés avait combattu les forces maliennes à Kidal, tombée sous leur contrôle.

Il avait ajouté que ces groupes avaient ensuite pris, sans combats, d’autres villes du Nord abandonnées par les soldats maliens, citant Anderamboukane, Ménaka, Aguelhoc, Tessalit, Anefis.

A New York, le porte-parole de l’ONU a par ailleurs précisé que la Minusma continuait de collaborer avec le gouvernement et les groupes armés pour obtenir la fin des hostilités, protéger les civils et relancer le processus politique.

Environ 3.400 habitants de Kidal ont fui vers les zones rurales, l’Algérie et Gao depuis le début des combats le 17 mai, a-t-il précisé. De l’aide humanitaire a été envoyée à Gao, Kidal restant inaccessible aux travailleurs humanitaires, selon lui.

Romandie.com avec(©AFP / 23 mai 2014 00h57)

Mali: une quarantaine de militaires maliens tués, 50 blessés et 70 faits prisonniers

mai 22, 2014

Ouagadougou – Une quarantaine de militaires maliens ont été tués, cinquante ont été blessés et 70 faits prisonniers après les affrontements de ces derniers jours à Kidal, a affirmé Mossa Ag Attaher, le porte-parole des rebelles touareg du MNLA, jeudi à Ouagadougou.

Le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) déplore de son côté deux morts, dont un officier et une dizaine de blessés, a déclaré son porte-parole, basé dans la capitale burkinabè, lors d’une conférence de presse.

Une source militaire à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), contactée à Kidal, avait déclaré mercredi à l’AFP qu’il y avait des prisonniers et des morts dans les rangs de l’armée malienne.

La MNLA prétend également avoir effectué d’importantes prises matérielles, que Mossa Ag Attaher chiffre à 50 véhicules 4X4 flambant neufs abandonnés par l’armée malienne, ainsi que 12 blindés et plusieurs tonnes de munitions et d’armes.

Kidal est depuis plusieurs jours le théâtre de combats entre l’armée malienne et des groupes armés touareg, dont le MNLA, qui affirment avoir pris le contrôle de la ville, ainsi que d’autres communes du nord du pays, en défaisant les forces régulières.

Nous n’avons aucun enthousiasme par rapport à cette victoire car nous n’avons pas voulu ces affrontements, a assuré le porte-parole du MNLA, pour qui l’objectif de son mouvement n’est pas de gagner cette bataille, mais la paix et le développement pour le peuple de l’Azawad, soit les territoires du nord du Mali.

Nous voulons mettre fin à ces hostilités à condition que l’armée malienne le veuille. Mais pour l’heure, nous avons donné des instructions à nos forces pour protéger les positions nouvelles et anciennes jusqu’à nouvel ordre, a-t-il insisté, tout en appelant la communauté internationale à venir en l’aide aux populations de Kidal et aux blessés.

Kidal se trouve dans une situation alarmante, un obus étant notamment tombé sur son hôpital, a poursuivi M. Attaher.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a demandé mercredi soir un cessez-le-feu immédiat après la déroute subie par son armée, affirmant que sa priorité était le dialogue.

Aujourd’hui, le même phénomène qu’en 2012 peut se reproduire, soit l’embrasement du nord du Mali, s’est inquiété Djibril Bassolé, ministre burkinabè des Affaires étrangères et médiateur de la crise malienne, qui avait participé à la signature des accords de Ouagadougou de juin 2013.

L’accord du 18 juin dans sa partie cessez-le-feu est mis à mal, s’est inquiété M. Bassolé jeudi sur l’antenne de Radio France internationale, appelant toutes les parties signataires à renoncer à l’usage des armes.

Romandie.com avec(©AFP / 22 mai 2014 13h36)

Mali: une trentaine d’otages des rebelles touareg libérés à Kidal

mai 19, 2014

Bamako – Une trentaine de fonctionnaires, retenus en otages depuis samedi par des rebelles touareg dans leur fief à Kidal (extrême nord-est du Mali), ont été libérés lundi dans cette ville, ont indiqué une source aux Nations unies et une source humanitaire.

Nous venons de récupérer une trentaine d’otages, ils se portent pas mal. Deux sont très fatigués, a déclaré un responsable de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Kidal.

L’information a été confirmée par un humanitaire qui a participé à la remise des otages à la Minusma. Il y a entre 28 et 30 ex-otages, ils sont entre les mains de la Minusma, a-t-il dit.

Dimanche soir, le Premier ministre malien Moussa Mara avait indiqué que les autorités s’activaient pour obtenir la libération des otages, qui avait été réclamée par les Etats-Unis et la France.

Les fonctionnaires étaient depuis samedi entre les mains du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rébellion touareg présente à Kidal qui avait affirmé les avoir faits prisonniers après des combats avec l’armée malienne samedi.

Auparavant, le vice-président du MNLA Mahamadou Djéri Maïga avait annoncé la libération prévue lundi soir des prisonniers de guerre à un journaliste de l’AFP à Ouagadougou, où il réside.

Les prisonniers, nous allons les remettre à la Minusma et à Serval (le contingent français au Mali) ce (lundi) soir à Kidal, avait-il affirmé.

Selon le MNLA, les combats de samedi à Kidal visaient à défendre les positions du mouvement contre une attaque de l’armée malienne, à l’occasion de la visite dans la ville du Premier ministre malien Moussa Mara.

Du côté du gouvernement malien, on a expliqué que les soldats ont été attaqués par des groupes armés – mêlant rebelles touareg, jihadistes et terroristes, selon Bamako – alors qu’ils sécurisaient le séjour de la délégation officielle.

Au cours des combats, selon le bilan du gouvernement, 36 personnes ont été tuées, dont huit militaires, et la trentaine d’otages libérés lundi soir avaient été capturés.

Le MNLA avait lui aussi évoqué 30 prisonniers faits samedi, dont deux ont ensuite été remis à la Croix-Rouge parce qu’ils avaient été blessés. Il avait également affirmé avoir tué une dizaine de soldats.

Dimanche, la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, avait parlé de l’assassinat de deux civils et six officiels maliens à Kidal, sans donner plus de détails.

Romandie.com avec(©AFP / 19 mai 2014 21h37)