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Corée du Nord : Kim Jong-un présente sa fille au monde lors du test de missile

novembre 19, 2022
Kim Jong-un et sa fille.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un accompagné de sa fille, s’éloigne d’un missile balistique intercontinental (ICBM) sur cette photo non datée publiée le 19 novembre 2022 par l’agence de presse centrale coréenne (KCNA). Photo : via Reuters/KCNA

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé le lancement de son dernier missile balistique intercontinental accompagné de sa fille qu’il a dévoilée au monde pour la première fois, dans un message publié samedi par l’agence d’État KCNA.

Dans un contexte de tensions croissantes dans la péninsule coréenne, Kim a aussi réaffirmé qu’il recourrait à la bombe atomique en cas d’attaque nucléaire contre son pays, après le lancement du Hwasong-17 avec succès, selon KCNA.

Ce tir d’essai a clairement prouvé la fiabilité du nouveau système d’armement stratégique majeur, a commenté le média d’État.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a indiqué samedi qu’il allait se réunir lundi pour discuter de la situation.

Appelant l’organe de l’ONU à répondre de manière appropriée, l’Union européenne a condamné une action dangereuse, illégale et irresponsable.

Le régime évoque pour la première fois la famille du dirigeant

Fait extrêmement rare, KCNA, unique source d’information venant de Pyongyang, a fait mention de la famille de Kim Jong-un, soulignant que le dirigeant s’était rendu au lancement accompagné de sa femme et [de sa] fille bien-aimées.

Kim est apparu aux côtés d’une jeune fille dont l’âge et le nom ne sont pas précisés, vêtue d’une doudoune blanche et de chaussures rouges. Il s’agit de la première confirmation officielle de l’existence de sa fille, selon les experts.

Le régime nord-coréen n’avait jamais confirmé jusque-là que le dirigeant avait une famille.

Les services de renseignements sud-coréens assurent quant à eux que Kim a épousé Ri Sol Ju en 2009, qui a donné naissance à trois enfants entre 2010 et 2017, sans en préciser le sexe.

Kim Jong-un avec sa femme Ri Sol Ju et leur fille.

Kim Jong-un avec sa femme Ri Sol Ju et leur fille le jour du lancement d’un missile balistique intercontinental (ICBM) sur cette photo non datée publiée le 19 novembre 2022 par l’Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). Photo: Reuters/KCNA

Pour Cheong Seong-chang, spécialiste de la Corée du Nord à l’institut sud-coréen Sejong, il pourrait s’agir du probable deuxième enfant de Kim, Ju Ae.

En 2013, l’ancienne vedette de la NBA, la ligue américaine de basket-ball, Dennis Rodman, avait donné un rare témoignage de l’existence de cette enfant, qu’il avait rencontrée lors d’une visite à Pyongyang.

Son apparition relance les spéculations sur une future transmission du pouvoir dynastique en Corée du Nord, où Kim Jong-un a succédé à son père Kim Jong-Il et son grand-père Kim Il-Sung.

Selon Soo Kim, ancienne analyste de l’agence américaine de renseignement CIA, le lancement de vendredi témoigne de la permanence du programme d’armement du régime des Kim, car il fait partie intégrante de sa propre survie et de la continuité du règne de sa famille.

Cela répond même en partie à des questions entourant la succession, a ajouté à l’AFP cette analyste, aujourd’hui à la RAND Corporation.

Nous avons vu de nos propres yeux la quatrième génération des Kim. Et sa fille – ainsi que d’autres éventuels frères et sœurs – sera certainement préparée par son père, a-t-elle relevé.

Pour KCNA, le dernier lancement de missile vendredi confirme qu’une fois de plus, les forces nucléaires de la RPDC [sigle du nom officiel de la Corée du Nord NDLR] ont atteint une nouvelle capacité maximale fiable pour contenir toute menace nucléaire.

Washington et Séoul intensifient les manœuvres militaires

Les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont intensifié ces derniers mois leurs manœuvres militaires conjointes depuis que Kim Jong-un a déclaré en septembre que le statut d’État nucléaire de la Corée du Nord était irréversible.

Séoul et Washington ont notamment mené fin octobre et début novembre les plus grands exercices aériens communs de leur histoire.

Samedi, l’armée sud-coréenne a annoncé qu’un bombardier américain B-1B avait été redéployé dans la péninsule coréenne, dans le cadre de nouveaux exercices entre les deux alliés.

Mais la Corée du Nord voit dans ces démonstrations de force des répétitions générales à une invasion de son territoire ou à une tentative de renversement du régime.

Kim plus que jamais menaçant

Kim les a même qualifiés d’exercices de guerre d’agression hystérique et a promis de réagir résolument aux armes nucléaires par des armes nucléaires et à un affrontement total par un affrontement sans merci, cité par la KCNA.

L’agence nationale nord-coréenne a indiqué que le missile avait atteint une altitude maximale de 6 040,9 km et a parcouru une distance de 999,2 km avant d’atterrir avec précision sur la zone prédéfinie dans la mer de l’Est, ou mer du Japon.

La distance et l’altitude correspondent aux estimations données par Séoul et par Tokyo vendredi, et ne sont que légèrement inférieures à celles de l’ICBM tiré par Pyongyang le 24 mars, qui semble être son test le plus puissant jamais réalisé.

La Corée du Nord avait déjà affirmé avoir testé le 24 mars un Hwasong-17 – qui compte parmi les armes les plus puissantes de Pyongyang et qui a été surnommé le missile monstre par des analystes militaires –, mais Séoul avait ensuite mis en doute cette affirmation.

Cette fois, les analystes ont déclaré que l’essai semblait réussi.

Ce lancement est significatif, car il s’agit [probablement] du premier essai réussi de ce missile, a souligné auprès de l’AFP Joseph Dempsey, chercheur à l’Institut international d’études stratégiques (IISS).

Pyongyang a procédé début novembre à une rafale sans précédent de tirs de missiles, dont l’un est tombé près des eaux territoriales de la Corée du Sud.

La seule journée du 2 novembre a vu 23 tirs de missiles nord-coréens, soit plus que pendant toute l’année 2017, quand le dirigeant Kim Jong-un et le président américain de l’époque Donald Trump se menaçaient réciproquement d’apocalypse nucléaire.

En septembre et en octobre, Pyongyang avait déjà tiré une copieuse salve de projectiles, dont l’un avait survolé le Japon pour la première fois depuis cinq ans.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Corée du Nord : un train spécial pouvant appartenir à Kim Jong Un repéré dans une station balnéaire

avril 25, 2020

 

L’état de santé du dirigeant nord-coréen fait l’objet de spéculations depuis plusieurs jours.

Special train station servicing North Korean leader Kim Jong Un's Wonsan complex is seen in a satellite image

Les images satellites du programme 38 North de surveillance des activités en Corée du Nord, montrent que ce train est resté entre le 21 et le 23 avril dans une gare de Wonsan réservée à Kim et sa famille. HANDOUT / via REUTERS

Un train spécial appartenant peut-être à Kim Jong-un a été repéré cette semaine dans le port de Wonsan, où se trouve une station balnéaire sur la côte est de la Corée du Nord, selon des images satellites, alors que l’état de santé du dirigeant nord-coréen fait l’objet de spéculations. Selon le programme «38 North» de surveillance des activités en Corée du Nord, ce train est resté entre le 21 et le 23 avril dans une gare de Wonsan réservée à Kim et sa famille.

«La présence de ce train ne prouve pas que le dirigeant s’y est bien rendu ni n’indique quoi que ce soit concernant son état de santé mais ajoute du poids aux informations selon lesquelles Kim réside dans une zone réservée à l’élite sur la côte est du pays», écrit 38 North.

Plusieurs médias américains et sud-coréens ont rapporté mardi que Kim Jong-un se trouvait dans un état grave suite à une opération cardiovasculaire, des informations mises en doute dans les cercles officiels à Pékin et à Séoul. Les médias nord-coréens sont restés silencieux sur la question.

Selon trois sources informées, la Chine a envoyé en Corée du Nord une équipe de responsables chargés de conseiller Kim Jong-un, dont des experts médicaux.

La presse officielle à Pyongyang a communiqué pour la dernière fois sur les déplacements de Kim Jong-un le 11 avril. Elle n’a pas fait état de sa présence aux cérémonies organisées le 15 avril pour l’anniversaire de son grand-père Kim Il-sung, fondateur de la République populaire démocratique de Corée, ce qui a alimenté les spéculations.

Par Le Figaro avec Reuters

Kim qualifie les derniers tirs nord-coréens d’«avertissement» aux États-Unis et à la Corée du sud

août 6, 2019

 

Les derniers tirs de missiles par la Corée du Nord sont un « avertissement » à Washington et Séoul, qui mènent des manoeuvres militaires conjointes, selon le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité mercredi par l’agence d’Etat KCNA.

« Se félicitant du succès de ce tir de démonstration, Kim Jong Un a noté que cette action militaire était une occasion d’adresser un avertissement approprié en direction des manoeuvres militaires conjointes que mènent les Etats-Unis et la Corée du sud », selon KCNA.

Par Le Figaro.fr avec AFP

La Chine salue la «grande portée» du sommet Kim-Trump

juillet 1, 2019

 

La Chine a salué ce lundi la «grande portée» de la rencontre la veille entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et Donald Trump, et appelé à «profiter des circonstances favorables» pour progresser vers la dénucléarisation. Après avoir retrouvé Kim Jong-un dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées, Donald Trump a effectué dimanche quelques pas en territoire nord-coréen – une première pour un président américain en exercice.

Suite à un entretien côté Sud, il a ensuite raccompagné le jeune dirigeant côté Nord et annoncé que des négociateurs des deux pays reprendraient leurs discussions «d’ici deux à trois semaines» sur le programme nucléaire de Pyongyang. «Cela mérite d’être salué», a déclaré lors d’une conférence de presse régulière Geng Shuang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

«La [Corée du Nord] et les États-Unis sont convenus de reprendre dans un proche avenir leurs consultations au niveau des groupes de travail. Cela est d’une grande portée», a souligné Geng Shuang. Il a appelé les parties concernées «à profiter des circonstances favorables, à faire un pas les uns vers les autres, et à rechercher activement des solutions efficaces aux préoccupations de chacun» afin de progresser vers la dénucléarisation.

La rencontre historique de ce weekend entre Kim Jong-un et Donald Trump est intervenue un peu plus d’une semaine après la visite en Corée du Nord de Xi Jinping – la première d’un président chinois en 14 ans. Un voyage triomphal qui avait pour but de raffermir les liens entre les deux pays, alliés traditionnels, après une période de refroidissement due au soutien de Pékin aux sanctions de l’ONU visant Pyongyang.

Des analystes avaient suggéré que Xi Jinping a pu utiliser sa visite en Corée du Nord afin de peser face à Donald Trump dans les discussions bilatérales au sommet du G20 au Japon ce weekend. Les deux hommes sont convenus samedi d’une trêve dans leur guerre commerciale, Washington s’engageant notamment à ne pas imposer de nouvelles surtaxes douanières à l’importation de produits chinois.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Corée du Nord: Kim Jong Un souhaite que le pape lui rende visite à Pyongyang

octobre 9, 2018

Séoul – Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un espère la venue du pape François à Pyongyang en expliquant qu’il serait le cas échéant « accueilli avec enthousiasme », a annoncé mardi la présidence sud-coréenne en précisant qu’elle relaiera prochainement le message au Vatican.

Le président sud-coréen Moon Jae-in a une audience prévue avec le pape le jeudi 18 octobre à la mi-journée et participera aussi la veille à la basilique Saint-Pierre à une « messe pour la paix » sur la péninsule coréenne, a précisé mardi le Saint-Siège.

« Lors de sa réunion avec le pape François, il relaiera le message du président Kim Jong Un selon lequel il accueillera avec enthousiasme le pape s’il vient à Pyongyang », a déclaré aux journalistes le porte-parole de M. Moon, Kim Eui-kyeom.

M. Moon effectuera du 13 au 21 octobre une longue tournée européenne qui l’emmènera aussi en France, en Italie et en Allemagne.

Après plusieurs années de tensions en raison des programmes nucléaire et balistique du Nord, la péninsule est depuis le début de l’année le théâtre d’une exceptionnelle détente, marquée notamment par trois sommets entre MM. Moon et Kim.

Lors de la dernière rencontre intercoréenne, à Pyongyang en septembre, M. Moon était accompagné de l’archevêque sud-coréen Hyginus Kim Hee-joong.

Lors d’une conversation avec ce dernier, M. Kim l’a d’ailleurs exhorté à relayer auprès du Vatican son intention de construire la paix, selon la présidence sud-coréenne.

Outre ses rencontres avec M. Moon, M. Kim a aussi rencontré en juin à Singapour le président américain Donald Trump lors d’un sommet historique.

La liberté de religion est inscrite dans la Constitution nord-coréenne. Mais toute activité religieuse est étroitement encadrée et totalement interdite en dehors de structures officielles.

Au début du XXe siècle, avant la division de la péninsule, Pyongyang était un centre religieux de première importance comptant de nombreuses églises et une communauté chrétienne qui lui valurent le surnom de « Jérusalem de l’Asie ».

Mais le fondateur du régime nord-coréen et grand-père de l’actuel leader, Kim Il Sung, considérait la religion chrétienne comme une menace contre son règne autoritaire et l’éradiqua au moyen notamment d’exécutions et d’internements dans des camps de travaux forcés.

Depuis, le régime nord-coréen a autorisé des organisations catholiques à mener des projets d’aide sur son sol, mais il n’entretient aucune relation avec le Vatican.

Lors de sa visite en Corée du Sud en 2014, le pape François avait dit une messe spéciale à Séoul dédiée à la réunification coréenne.

Romandie.com avec(©AFP / 09 octobre 2018 09h48)                                                        

Nouvelle lettre de Kim à Trump, qui retrouve l’Optimisme sur la Corée du Nord

septembre 7, 2018

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président américain Donald Trump lors de leur rencontre à Singapour le 12 juin 2018 / © AFP/Archives / SAUL LOEB

La diplomatie épistolaire continue entre Donald Trump et Kim Jong Un: le président américain, qui attend une nouvelle lettre du dirigeant nord-coréen, a affiché vendredi un optimisme retrouvé sur la dénucléarisation de la Corée du Nord.

« Je sais qu’une lettre est en cours de livraison, une lettre personnelle de Kim Jong Un », a dit le milliardaire républicain à des journalistes dans l’avion présidentiel lors d’un déplacement entre les Etats du Montana et du Dakota du Nord.

« Je crois que ce sera une lettre positive », a-t-il ajouté, alors que les discussions sur le désarmement atomique de la péninsule coréenne viennent de connaître une phase difficile.

Le président des Etats-Unis s’est attardé sur ces échanges de courriers devenus caractéristiques du rapprochement exceptionnel entre les deux pays ennemis qui échangeaient encore, en 2017, invectives et menaces.

« C’est une manière élégante » de communiquer, « comme on faisait il y a de nombreuses années avant tous ces nouveaux engins », a-t-il estimé, expliquant que cette dernière missive avait été « apportée à la frontière » entre les deux Corées dans la journée de jeudi et devrait lui être remise via le secrétaire d’Etat Mike Pompeo.

Une précédente lettre, écrite par le locataire de la Maison Blanche, avait été remise par Mike Pompeo à son homologue nord-coréen Ri Yong Ho début août en marge d’une réunion ministérielle en Asie. Auparavant, une missive du dirigeant nord-coréen avait permis de remettre sur les rails leur sommet historique du 12 juin à Singapour, que Donald Trump venait pourtant d’annuler.

Le nouveau courrier va-t-il aussi permettre de relancer les négociations sur la dénucléarisation, au point mort depuis ce face-à-face inédit?

Alors que les contacts semblaient gelés depuis l’annulation par le président américain, fin août, d’un voyage de Mike Pompeo à Pyongyang, pour cause de progrès insuffisants, une certaine détente semble en tout cas marquer à nouveau les relations.

– Dialogue direct –

Selon un émissaire sud-coréen qui s’est rendu cette semaine dans la capitale nord-coréenne, Kim Jong Un « a exprimé sa ferme détermination en faveur de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, de même que l’intention de travailler étroitement avec les Etats-Unis » pour « réaliser cet objectif », et ce « durant le premier mandat du président Trump », qui s’achève en janvier 2021. La même date-butoir que s’est fixé l’administration américaine.

Surtout, le numéro un de Pyongyang a assuré, d’après ce compte-rendu, que « sa confiance envers M. Trump » restait « inchangée ».

Une déclaration saluée à plusieurs reprises par le président américain.

« Ce qu’il a dit sur moi était très positif », « il n’y a jamais eu une déclaration aussi positive », s’est félicité vendredi Donald Trump, reprochant à la presse de ne pas en parler suffisamment.

« Merci au président Kim. Nous y arriverons ensemble! », avait-il lancé la veille sur Twitter.

Selon les observateurs, le dirigeant nord-coréen privilégie un dialogue direct avec le président des Etats-Unis, persuadé de pouvoir lui arracher davantage de concessions en tête-à-tête que lors de négociations entre diplomates des deux camps.

Depuis le sommet de Singapour, les Nord-Coréens ont d’ailleurs pris soin de ne jamais critiquer Donald Trump, tout en accusant son gouvernement, et notamment Mike Pompeo, d’employer des méthodes de « gangster ».

Pyongyang voudrait des contreparties rapides, voire préalables, en échange d’avancées vers une dénucléarisation, comme une déclaration ou même un traité pour mettre fin formellement à la guerre de Corée, qui ne s’est conclue en 1953 que par un simple armistice.

Washington, au contraire, réclame un début concret du processus de désarmement avant toute chose, et promet de maintenir jusqu’au bout la pression et les sanctions.

« Il y a encore un énorme travail à accomplir » pour « convaincre le président Kim de prendre le tournant stratégique » de la dénucléarisation, a estimé jeudi Mike Pompeo, se montrant plus prudent que Donald Trump. Ce dernier a néanmoins estimé vendredi que son secrétaire d’Etat faisait « un boulot fantastique ».

Romandie.com avec(©AFP / (07 septembre 2018 21h16)

La Corée du Nord cacherait des activités nucléaires, selon le Washington Post

juillet 1, 2018

La Corée du Nord, qui s’est engagée vis-à-vis des Etats-Unis, lors d’un sommet historique, à aller vers sa dénucléarisation, chercherait actuellement à cacher des activités nucléaires, selon des informations publiées samedi par le Washington Post.

Des indices obtenus depuis le sommet du 12 juin entre le président américain Donald Trump et le numéro un nord-coréen Kim Jong Un tendent à montrer l’existence de sites secrets de production et le développement de méthodes destinées à dissimuler la fabrication d’armes nucléaires, écrit le quotidien, citant des responsables américains parlant sous le couvert de l’anonymat.

Selon ces sources citées par le Washington Post, la Corée du Nord a l’intention de conserver une partie de son stock de matériel nucléaire et de ses sites de production.

Cela impliquerait que Pyongyang vise à poursuivre son programme nucléaire alors qu’il s’est engagé auprès de Washington à aller vers la dénucléarisation.

Lors du sommet du 12 juin à Singapour, M. Kim s’est engagé à « travailler vers » la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Mais les modalités d’une telle dénucléarisation n’ont pas été clairement définies. Le sommet n’a pas non plus débouché sur un calendrier précis pour le démantèlement de l’arsenal nucléaire nord-coréen.

Au cours du week-end, la chaîne de télévision américaine NBC a affirmé que Pyongyang augmentait sa production de combustible nucléaire destiné à des armes atomiques, et cela sur plusieurs sites cachés.

Citant des responsables anonymes du renseignement, NBC a déclaré que la Corée du Nord avait l’intention de « soutirer toute concession » possible aux Etats-Unis plutôt que d’abandonner réellement ses armes nucléaires.

« Il n’y a pas de preuve que (les Nord-Coréens) réduisent leurs stocks ou qu’ils aient arrêté leur production » nucléaire, a déclaré un responsable américain cité par NBC.

« Il y a des preuves absolument sans équivoque qu’ils essaient de tromper les Etats-Unis », a affirmé ce responsable, bien que la Corée du Nord ait cessé depuis plusieurs mois ses essais nucléaires et ses tests de missiles balistiques.

Le principal centre nucléaire nord-coréen est celui de Yongbyon.

Le site de référence sur l’étude de la Corée du Nord, 38 North, a annoncé mercredi dernier, sur la base d’images de satellites, que Pyongyang poursuivait les opérations dans son usine d’enrichissement et était en train d’améliorer le centre de recherches.

Cependant, prévient 38 North, ces travaux « ne doivent pas être vus » en relation « avec la promesse nord-coréenne de dénucléarisation ». On peut s’attendre, selon ce site spécialisé, à ce que les équipes chargées du nucléaire « fassent comme d’habitude en attendant des ordres spécifiques de Pyongyang ».

Le mois dernier, la Corée du Nord a fait exploser Punggye-ri, son seul site d’essais nucléaires, où elle a mené ses six tests atomiques, un geste de bonne volonté avant le sommet avec les Etats-Unis.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, qui s’est déjà entretenu par deux fois avec M. Kim à Pyongyang, a déclaré récemment qu’il comptait le rencontrer de nouveau pour définir les détails du désarmement auquel la Corée du Nord s’est engagée. Il a affirmé que M. Kim était sérieux quant à cet objectif de dénucléarisation.

« Il y a beaucoup de travail entre ici et là-bas. Mon équipe y travaille déjà. Je retournerai (à Pyongyang) avant longtemps », a dit M. Pompeo.

« Nous devons encore définir toutes les choses qui sous-tendent les engagements qui ont été pris à Singapour », a expliqué le chef de la diplomatie américaine.

Romandie.com avec (©AFP / 01 juillet 2018 07h32)                                                        

Dix jours après le sommet Trump-Kim, la dénucléarisation en suspens

juin 23, 2018

Washington – Le sommet Trump-Kim s’est achevé sur un engagement de la Corée du Nord en faveur d’une « dénucléarisation complète » mais les détails ont été remis à des négociations ultérieures et dix jours après, aucune avancée concrète n’a été enregistrée.

Dans sa déclaration conjointe avec le président américain Donald Trump, le 12 juin à Singapour, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un « a réaffirmé son engagement ferme et inébranlable envers la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ».

Une formulation vague qui a déçu les attentes des experts, d’autant qu’elle ne fait pas mention de la nécessité que ce processus soit aussi « vérifiable et irréversible », comme le réclamaient les Etats-Unis.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo assure pourtant que cela reste l’objectif de Washington, et que le terme « complète » englobe « vérifiable et irréversible ».

L’administration américaine affirme d’ailleurs beaucoup de choses: que la dénucléarisation va débuter « très rapidement » (Trump, le 12 juin), qu’elle a même « déjà commencé » (Trump, le 21 juin), que Kim Jong Un « a compris l’urgence » (Pompeo, le 13 juin), que « l’essentiel du désarmement » nucléaire nord-coréen devrait intervenir d’ici fin 2020 (Pompeo, le 13 juin) et enfin qu’il « n’y a plus de menace nucléaire de la part de la Corée du Nord » (Trump, le 13 juin).

Mais cette confiance affichée repose, à ce stade, uniquement sur la parole que le dirigeant nord-coréen aurait donnée au président américain, dans le huis clos de leur tête-à-tête historique. Une confiance qui laisse sceptique plus d’un observateur.

« C’est l’une des déclarations les plus naïves jamais faites par un diplomate américain », commente Thomas Wright, de la Brookings Institution, quand Mike Pompeo explique que Kim Jong Un a pris « un engagement personnel et a mis sa réputation en jeu ». « S’il y croit vraiment, c’est effrayant », ajoute le chercheur.

– Les négociations reportées –

« Etant donné les violations répétées, par la Corée du Nord, des différents accords dans le passé, il y a très peu de raisons de leur faire confiance cette fois-ci », a renchéri Abraham Denmark, du think tank Wilson Center, lors d’une audition devant le Congrès cette semaine.

Preuve que la confiance a d’ailleurs ses limites, lorsqu’il s’agit de documents officiels, le ton change.

« Les actes et les politiques du gouvernement de Corée du Nord continuent de constituer une menace exceptionnelle et extraordinaire pour la sécurité nationale, la politique étrangère et l’économie des Etats-Unis », a écrit vendredi Donald Trump dans un avis transmis au Congrès pour justifier le maintien des sanctions contre Pyongyang et la prorogation pour une année supplémentaire de « l’état d’urgence national » décrété en 2008 à cet égard.

La déclaration de principes de Singapour doit faire l’objet de négociations de suivi pour préciser les engagements et le calendrier. Beaucoup de choses ont été évoquées à l’oral mais les discussions n’étaient pas assez avancées pour les mettre par écrit, a plaidé Mike Pompeo.

Ce dernier devait théoriquement entamer ces nouvelles négociations dès cette semaine, d’après ce qu’avait annoncé Donald Trump dans la foulée du sommet.

Mais le chef de la diplomatie américaine se borne à dire qu’il retournera « sans doute dans pas très longtemps » en Corée du Nord.

Et le département d’Etat assure qu’aucune rencontre ou déplacement ne peut être annoncé à ce stade. « Nous sommes en communication avec le gouvernement nord-coréen », dit-il seulement, « le secrétaire d’Etat Pompeo les rencontrera dès que possible ».

Les vraies négociations pour la mise en oeuvre des engagements du sommet n’ont pas démarré.

Le processus de dénucléarisation non plus, semble-t-il, malgré les déclarations du président américain.

Son ministre de la Défense Jim Mattis a ainsi confirmé mercredi que Pyongyang n’avait pris aucune mesure jusque-là pour démanteler son programme atomique. « Les négociations détaillées n’ont pas commencé, il ne faut pas s’attendre à cela pour l’instant », a-t-il expliqué.

Quid donc des « très bonnes nouvelles » parvenues « ces derniers jours » de Corée du Nord, selon Donald Trump? Mystère, et embarras dans l’administration américaine qui peine à étayer les affirmations présidentielles.

Quant aux « quatre sites d’essais » que le régime reclus aurait « déjà détruits », le président républicain faisait en réalité référence, a expliqué un porte-parole du département d’Etat à l’AFP, au site d’essais nucléaires de Punggye-ri et à ses tunnels souterrains, officiellement démantelés mais le 24 mai, près de trois semaines avant le sommet de Singapour.

Romandie.com avec(©AFP / 23 juin 2018 10h10)                                                        

Kim Jong Un reçu Xi Jinping à Pékin, après son sommet avec Trump

juin 19, 2018

Photo fournie le 13 juin 2018 par l’agence nord-coréenne Kcna du leader nord-coréen Kim Jong Un à son arrivée à l’aéroport de Pyongyang après le sommet avec le président américain Donald Trump à Singapour / © KCNA VIA KNS/AFP/Archives / KCNA VIA KNS

Kim Jong a été reçu mardi à Pékin par le président chinois Xi Jinping, une semaine après la rencontre historique entre le dirigeant nord-coréen et le président américain Donald Trump.

La télévision chinoise a diffusé des images de la rencontre entre les deux dirigeants accompagnés de leurs épouses lors d’une cérémonie d’accueil au rituel immuable dans le cadre solennel du Palais du peuple.

Cette visite non annoncée à l’avance survient alors que Pékin est engagé dans une vive escalade avec le même Donald Trump à propos du différend commercial sino-américain, escalade qui a fait baisser mardi les places boursières mondiales.

Alors que le gouvernement chinois attendait habituellement que M. Kim soit rentré dans son pays pour officialiser sa visite, Pékin a cette fois annoncé sa présence mardi — sans pour autant en révéler le programme.

Il s’agit de la troisième visite en Chine du dirigeant nord-coréen en moins de trois mois. Fin mars, il avait effectué dans la capitale chinoise son premier déplacement à l’étranger depuis son arrivée au pouvoir fin 2011, avant un deuxième voyage en mai dans la ville portuaire de Dalian, dans le nord-est de la Chine.

Les voyages de Kim Jong Un en Chine / © AFP / Gal ROMA

Il s’était à cette occasion entretenu avec Xi Jinping. Les deux hommes ne s’étaient auparavant jamais rencontrés depuis leurs arrivées au pouvoir respectives au début de la décennie. Pyongyang reprochait à son allié d’appliquer les sanctions internationales destinées à convaincre la Corée du Nord d’abandonner son programme nucléaire.

L’homme fort de Pyongyang cherche à obtenir un assouplissement des sanctions économiques en échange de ses promesses de dénucléarisation et espère le soutien de la Chine dans cette démarche.

– ‘Le moment venu’ –

La diplomatie chinoise, à l’instar de la Russie, avait suggéré la semaine dernière que les Nations unies pourraient envisager d’alléger les sanctions si Pyongyang se conformait à ses obligations.

Photo fournie le 9 mai 2018 par l’agence nord-coréenne Kcna du leader nord-coréen Kim Jong Un (g) et du président chinois Xi Jinping, lors d’une rencontre à Dalian le 8 mai 2018, en Chine / © KCNA VIA KNS/AFP/Archives / KCNA VIA KNS

La Chine, principale alliée de la Corée du Nord depuis la guerre de Corée (1950-53), a fait clairement savoir qu’elle voulait un rôle prépondérant dans les négociations, présentant avec insistance ses offres de services diplomatiques. Comme un symbole de l’influence de Pékin, M. Kim est même arrivé au sommet de Singapour à bord d’un avion d’Air China.

Cette rencontre historique entre Donald Trump et Kim Jong Un a débouché sur une déclaration dans laquelle le dirigeant nord-coréen réaffirmait « son engagement ferme et inébranlable envers la dénucléarisation de la péninsule » coréenne.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a exclu cependant qu’en échange les sanctions économiques drastiques imposées au Nord au fil de ses essais nucléaires et balistiques soient levées avant une dénucléarisation complète.

Depuis son arrivée au pouvoir début 2017, Donald Trump a appelé la Chine à appliquer les sanctions de l’ONU pour faire plier Pyongyang, mais les deux pays sont à présent au bord de la guerre commerciale, Pékin ayant dénoncé mardi le « chantage » de Washington, qui a menacé de taxer des dizaines de milliards de dollars d’importations chinoises.

Installation de barrières à Pékin pour réserver une voie d’autoroute en prévision de la visite en Chine du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, le 19 juin 2018 / © AFP / FRED DUFOUR

– Marche à suivre –

La priorité de Xi Jinping et de Kim Jong Un est désormais de décider de la marche à suivre, estime Hua Po, un analyste politique indépendant basé dans la capitale chinoise.

« Il peut y avoir des divergences entre la Corée du Nord et les États-Unis sur le processus de dénucléarisation, car les États-Unis veulent une dénucléarisation irréversible et vérifiable. Il est difficile pour Kim Jong Un d’accepter cela », a déclaré M. Hua à l’AFP.

« Par conséquent, la Chine et la Corée du Nord veulent renforcer leur communication et élaborer une stratégie globale dans leur relation avec les États-Unis », a-t-il ajouté.

Si la Chine a constamment appelé son petit voisin à abandonner ses projets nucléaires et balistiques, elle a aussi appelé au dialogue à l’époque où Nord-Coréens et Américains échangeaient des menaces d’anéantissement mutuelles.

Pékin avait proposé l’an dernier la suspension du programme nucléaire nord-coréen en échange de la fin des manœuvres militaires conjointes américano-sud-coréennes, une concession que Donald Trump a finalement accordée la semaine dernière, ajoutant même que les troupes américaines présentes en Corée du Sud pourraient à terme quitter le pays.

Romandie.com avec(©AFP / 19 juin 2018 13h29)

Sommet Trump-Kim: le Pentagone pris au dépourvu sur les manœuvres

juin 12, 2018

Donald Trump a pris le Pentagone au dépourvu mardi à l’issue de son sommet avec Kim Jon Un, en annonçant qu’il allait mettre fin aux manœuvres conjointes américano-coréennes parce qu’il les juge trop provocantes et trop chères.

« Nous allons arrêter les manœuvres militaires, ce qui va nous faire économiser beaucoup d’argent, sauf si nous constatons que les futures négociations ne se passent pas comme elles le devraient », a déclaré le président américain au cours d’une conférence de presse à Singapour, à l’issue de sa rencontre historique avec le dirigeant nord-coréen.

M. Trump m’a pas dit quand ces manœuvres seraient supprimées et cette promesse, qui modifierait totalement la posture militaire américaine dans la région, ne figure pas dans la déclaration commune signée par les deux dirigeants, mais elle a visiblement surpris l’armée américaine.

Le commandement des Forces américaines en Corée du Sud (USFK), « n’a reçu aucune instruction sur la mise en œuvre ou l’arrêt des manœuvres, y compris l’exercice Ulchi Freedom Guardian » prévu à la fin de l’été, a indiqué un porte-parole de l’USFK dans un communiqué.

« Nous maintiendrons notre posture militaire tant que nous n’aurons pas reçu de nouvelles instructions du ministère de la Défense et/ou du commandement Indo-Pacifique (IndoPacom) », précise le communiqué.

– Réponse embarrassée –

Quelque 17.500 militaires américains ont participé l’an dernier aux manœuvres conjointes américano-sud-coréennes Ulchi Freedom Guardian, qui se tiennent tous les ans fin août-début septembre.

Ces manœuvres destinées à renforcer la préparation des troupes à une éventuelle invasion nord-coréenne, regroupent des soldats de toutes les armes (aviation, marine, armée de terre) venus, outre les États-Unis et la Corée du Sud, de plusieurs pays alliés comme l’Australie, le Canada, la Grande-Bretagne, la France ou la Nouvelle-Zélande.

Au Pentagone, où le mot d’ordre est que l’armée américaine est « prête à se battre ce soir » s’il le faut, les responsables militaires avaient du mal à expliquer ce qui pourrait représenter un changement de posture militaire majeur et risquer de diminuer les capacités de riposte occidentales à une éventuelle invasion nord-coréenne.

« Le ministère de la Défense continue de travailler avec la Maison Blanche, les agences gouvernementales et nos alliés et partenaires pour définir la voie à suivre après le sommet », a indiqué un porte-parole du Pentagone, Chris Sherwood. « Nous fournirons des informations complémentaires lorsqu’elles seront disponibles ».

Un autre porte-parole, le colonel Rob Manning, est resté tout aussi vague. « Nous nous alignerons sur le président », a-t-il dit, tout en rappelant que la préparation des troupes restait « primordiale ».

Aucun responsable du Pentagone n’a été en mesure d’évaluer le coût des manœuvres en Corée du Sud ou les économies que leur suppression pourrait permettre.

– Concession « troublante » –

M. Trump a aussi redit son souhait de retirer, le moment venu, les soldats américains déployés en Corée du Sud, tout en assurant que cela ne faisait pas partie des négociations avec Pyongyang.

Pour Richard Haass, le président du centre de réflexion Council on Foreign Relations, « la déclaration commune de Singapour est essentiellement de simples aspirations: pas de définition de la dénucléarisation, pas de calendrier, pas de détails sur la vérification ».

« Le plus troublant, c’est qu’en échange, les Etats-Unis ont abandonné quelque chose de tangible, les manœuvres américano-coréennes », a-t-il ajouté sur Twitter.

En début d’année, Séoul et Washington avaient reporté leurs exercices militaires conjoints annuels Key Resolve et Foal Eagle, pour cause de jeux Olympiques d’hiver au Sud.

Mais malgré le dégel diplomatique avec Pyongyang, entamé pendant les JO, les manœuvres à grande échelle avaient repris aussitôt après la fin des Jeux paralympiques. Foal Eagle est un exercice de terrain qui rassemble environ 11.500 soldats américains et 290.000 militaires sud-coréens.

Key Resolve est un exercice de commandement à base de simulations sur ordinateur.

Environ 30.000 soldats américains sont déployés en permanence en Corée du Sud, héritage de la guerre de Corée (1950-53) qui s’est achevée sur un armistice et non un traité de paix.

Romandie.com avec (©AFP / 12 juin 2018 18h21)