Le Grand Mopao qui vient de livrer deux concerts à Pointe-Noire et Brazzaville a livré quelques anecdotes à son entourage sur sa relation avec sa chanteuse Cindy Le Cœur qu’il pense être la meilleure de la RDC. Selon l’artiste, l’un des nombreux fils du chef de l’État congolais, Denis Sassou Nguesso aurait mis sur la table la somme de 50.000 euros ( 32 millions Cfa) pour coucher avec Cindy Le Cœur.
Koffi Olomide avoue aussi avoir pensé au départ arnaquer ce fils de Denis Sassou Nguesso en encaissant cet argent sans donner une suite favorable à son vœu avant de le décliner poliment. L’artiste s’étonne des milliers de propositions indécentes venant des milieux des pouvoirs africains que sa chanteuse reçoit souvent. Pour lui, cela prouve la qualité des hommes qui dirigent nos pays.
Cette proposition indécente aurait été faite à Cindy via un conseiller de ce fils de Denis Sassou Nguesso qui aurait fait le voyage de Kinshasa pour la circonstance profitant de l’absence de Koffi Olomide qui séjournait en France. Aussitôt alerté par Cindy, le Grand Mopao aurait pense au départ monter un coup en exigeant le paiement de la totalité de la somme avant tout déplacement de sa chanteuse qui n’en devrait pas l’être. En un mot, il a pensé arnaquer le rejeton de Sassou Nguesso.
Mais après quelques heures de réflexion, le bon sens a pris le dessus et il a été décidé du rejet de cette proposition suivie d’une mise en garde à travers Claudia Sassou Nguesso avec laquelle Koffi Olomide entretient de bons rapports.
Après onze ans d’interdiction de séjour en France, il devait se produire à Paris le 27 novembre. Mais la star de la rumba congolaise doit désormais assumer son lourd passé judiciaire, dont des accusations de viol et séquestration sur mineure.
Cologne, dernier étage d’un luxueux gratte-ciel surplombant le Rhin. Koffi Olomidé, alors en promotion en Allemagne, rejoint la fête organisée en son honneur en août dernier par son nouveau label, Goldmann Records, escorté par la jeune chanteuse congolaise Anina Mwarabu, elle-même accompagnée d’une amie, une vingtaine de printemps au compteur. Une soirée privée qui a vu défiler une armada de jouvencelles réclamant tour à tour leurs selfies. L’occasion pour le vieux guerrier de la rumba congolaise, 63 ans, d’inverser les rôles et de jouer à son tour les paparazzi, en photographiant ces demoiselles en catimini.
Avec quarante-trois ans de carrière à son actif, Antoine Christophe Agbepa Mumba, de son vrai nom, a su traverser les générations et séduire tous les publics. Alors qu’il annonçait que 13e apôtre (2013) serait son dernier album, le voilà déterminé à entrer dans la « Légende », titre de son 39e opus à paraître courant novembre. « Faites semblant de mourir et vous verrez à quel point on vous aime et qui vous aime, récite-t-il. L’amour que je porte au public me commande de ne pas lui tourner le dos tout de suite. »
« Le concert de ma vie »
C’est en s’offrant la crème des artistes de la scène urbaine actuelle qu’il annonce son grand retour. Davido, Tiwa Savage, Kaaris, Ninho, Gradur… La liste des artistes nigérians et de la diaspora congolaise et ivoirienne invités sur ce nouvel album est longue. Un casting cinq étoiles qui marque la volonté pour l’inusable crooner de s’inscrire dans l’air du temps. « On ne peut plus faire de la musique sans featuring aujourd’hui », glisse la star derrière ses éternelles lunettes de soleil, lors de la conférence de presse qui s’est tenue un peu plus tôt le même jour devant une maigre assemblée de journalistes.
Après des heures d’attente, celui que l’on surnomme « le Rambo » – parmi une myriade d’autres noms de guerre – nous propose un entretien privé à son hôtel, avant de préciser qu’elle se déroulera dans le hall et non dans sa chambre. Proposition que l’on déclinera. L’échange aura lieu sur place, dans le bâtiment du label, en présence de son staff, manager et producteur compris.
IL OFFRE DE QUOI ALIMENTER LE DÉBAT SUR LA SÉPARATION ENTRE L’HOMME ET L’ARTISTE, QUASI INEXISTANT EN AFRIQUE DE L’OUEST
Montre XXL en or au poignet droit, bomber rouge constellé de strass et pantalon assorti, le grand manitou maîtrise l’art de la sape à la congolaise et conforte les rumeurs selon lesquelles il serait millionnaire. Une fortune qu’il doit à l’invention du tcha-tcho, genre qu’il s’enorgueillit d’avoir créé –refusant catégoriquement d’être assimilé à la rumba congolaise.
En 2000, il est le premier ressortissant d’Afrique subsaharienne à jouer à guichets fermés à Bercy devant 18 000 personnes. Vingt-et-un ans plus tard, Koffi Olomidé espère remplir l’imposant complexe de Paris La Défense Arena (40 000 places), et présenter son projet de 36 titres. « Nous jouerons aussi début septembre à Kinshasa, nous confiait l’été dernier le fondateur du mythique Quartier Latin – orchestre qui a vu passer des stars de la musique congolaise comme Fally Ipupa. C’est un plaisir de pouvoir se produire à nouveau devant les Congolais alors que les concerts redémarrent à peine. Cette date sera une répétition pour le concert de ma vie à La Défense Arena. »
Agressions sexuelles et séquestration
À quelques semaines seulement de l’événement parisien, on sent la pression monter, au regard du contexte sanitaire. « J’invite tous les Africains à se faire vacciner », serine-t-il. Passeport sanitaire oblige, le défi sera de taille. Mais l’événement est in fine annulé mi-octobre. Parmi les raisons invoquées sur le compte officiel de la salle de spectacle, la pandémie donc, qui aurait des conséquences « sur les voyages internationaux ». Et nombre de « koffiphiles » et de « koffinettes », comme le grand « mopao » (patron) aime appeler ses groupies, pointent la menace des Combattants, opposants congolais radicaux de la diaspora, et le risque de violences qu’aurait engendré un tel rassemblement.
Mais d’autres motifs, concernant directement Koffi Olomidé, ont pu motiver cette annulation… Adoubé par les uns, jugé pornographe par les autres en raison de ses paroles et de ses clips de plus en plus vulgaires, la star de la rumba offre de quoi alimenter le débat sur la séparation entre l’homme et l’artiste, pour l’heure quasi inexistant en Afrique de l’Ouest. Son passé judiciaire est lourd et inclut une condamnation en 2019, en France, pour viol sur mineure de moins de 15 ans et séquestration sur quatre de ses danseuses (des faits qui ont eu lieu entre 2002 et 2006 dans un pavillon qu’il louait à Asnières). Jugé en première instance par le tribunal de Nanterre, il a écopé d’une peine de deux ans avec sursis au lieu des sept ans d’enfermement ferme requis par le ministère public.
LE 25 OCTOBRE, LE PARQUET GÉNÉRAL A REQUIS HUIT ANS DE PRISON FERME À SON ENCONTRE
Lorsque l’on évoque ce passé, le visage de Koffi se ferme et le ton de sa voix devient grave. « J’ai été dans l’impossibilité de venir en France pendant onze ans, rappelle-t-il, remonté. Aujourd’hui, je passe les frontières normalement, cela ne peut pas ne rien signifier. La justice a répondu à la question. C’est tout », tranche-t-il. Mais la justice n’avait pas dit son dernier mot. L’intéressé a de nouveau été jugé en appel à Versailles pour agressions sexuelles et séquestration sur quatre ex-danseuses le 25 octobre dernier. Le parquet général a requis huit ans de prison ferme à son encontre.
Et quid aujourd’hui des conditions de travail de ces danseuses qui officiaient sans contrat pour un salaire de misère (100 euros pour un concert de minuit à six heures de matin selon un témoignage rapporté dans le dossier judiciaire) ? Le protégé de feu Papa Wemba, auteur d’une agression filmée sur l’une d’elles en 2016. avoue avoir du mal à les payer, mais affirme s’y tenir. Il s’emporte et précise que s’il était une personne peu fréquentable, les artistes ne travailleraient pas pour lui. « Dans tous les groupes congolais, même en Côte d’Ivoire et au Cameroun, il y a une quarantaine de danseuses… Pourquoi elles intégreraient ces groupes si les conditions n’étaient pas bonnes ? » s’agace-t-il.
Peur de représailles
Pendant quelques minutes pesantes, Koffi Olomidé semble pour la première fois désarçonné et regrette d’en avoir trop dit. Rapidement, il change de sujet et évoque son arrestation de 2006, alors qu’il voyageait en train vers Lyon avec son groupe Quartier Latin, muni de billets achetés frauduleusement avec des chèques en bois. L’occasion pour la star, qui a été condamnée pour fraude fiscale, d’incriminer son ancien producteur, responsable de l’achat desdits billets. Et de rappeler que l’ensemble de l’équipe a été soumis à un interrogatoire. Selon lui, les danseuses – interrogées séparément – auraient alors eu tout le loisir de témoigner contre lui.
L’UNE DES DANSEUSES QUI A TÉMOIGNÉ CONTRE LUI A DÉCLARÉ AVOIR FAIT UNE TENTATIVE DE SUICIDE
Il affirme que le rêve des jeunes femmes qui l’accusent était de vivre en France et d’obtenir des papiers auprès d’associations. « Mais à l’ambassade de France, je m’étais engagé à ce que l’ensemble du groupe revienne au Congo. Si quelqu’un était resté sur le sol français, je n’aurais pas pu obtenir de visas pour le groupe dans le futur », se défend-il sans jamais revenir sur les accusations d’agressions. Selon lui, depuis cette affaire, aucune des danseuses d’alors n’a pu poursuivre sa carrière. Et pour cause, les quatre danseuses congolaises qui ont porté plainte, et qui ont été partie civile au procès, n’ont jamais remis les pieds en RDC par « peur » de représailles du chanteur. L’une d’entre elle a déclaré avoir fait une tentative de suicide.
« Les femmes sont très bien protégées, il faut aussi écouter notre point de vue », lâche ce père de famille, qui cite sans relâche sa fille Didi-Stone, promise à une belle carrière de mannequin, comme étant sa digne héritière. « Je suis un homme honnête, qui prend les jeunes par la main, j’ai fait des featuring avec des artistes à peine connus », tient à préciser celui qui a fondé le label Koffi Central pour soutenir la jeune garde de la musique congolaise.
Koffi Olomidé ne veut pas être un homme du passé, encore moins du passif. Et de toute évidence, les institutions culturelles et politiques africaines ne font pas grand cas de ces affaires. L’artiste s’est même vu remettre la médaille du Mérite des arts, des sciences et des lettres par le président de l’Assemblée nationale congolaise, Aubin Minaku, en 2015. L’avenir du chanteur dépend pourtant désormais en grande partie d’un jugement mis en délibéré à une date encore inconnue…
Huit ans de prison ferme ont été requis lundi 25 octobre au soir contre la star de la rumba congolaise Koffi Olomidé, jugé en appel à Versailles pour agressions sexuelles et séquestration sur quatre de ses ex-danseuses.
Face au chanteur franco-congolais, présent à l’audience, le parquet a demandé de revenir sur le «naufrage» du premier jugement et de reconnaître coupable cet «homme puissant», star internationale qui vit désormais en France. En première instance, le tribunal de Nanterre l’avait condamné en mars 2019 à deux ans de prison avec sursis pour «atteinte sexuelle» sur l’une de ces jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits. Le ministère public, qui avait requis sept ans d’emprisonnement ferme, avait fait appel de cette condamnation. Le chanteur star de la République démocratique du Congo (RDC) avait été relaxé des poursuites concernant trois des danseuses.
Le jugement sera mis en délibéré à une date ultérieure.
Quatre femmes congolaises, qui ont déposé plainte entre 2007 et 2013 et sont parties civiles au procès, accusent Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris, lors de ses tournées françaises, et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines. Depuis, aucune n’est retournée au Congo par «peur» des conséquences face à une star internationale qu’elles surnommaient avant l’affaire le «président». L’une a déclaré avoir fait au moins une tentative de suicide.
De son vrai nom Antoine Agbepa Mumba, Koffi Olomidé, pull clair sous une grande veste marron, s’est pour la première fois exprimé publiquement sur l’affaire, dénonçant les «mensonges» des parties civiles de sa voix grave. «Ce sont des récits concertés», un «complot» pour «casser ma carrière», a-t-il dit. La séquestration ? Elles «allaient sur les Champs-Élysées» librement, assure-t-il. Elles ne pouvaient sortir qu’escortées? «Elles demandaient qu’on les accompagne», poursuit le chanteur. Koffi Olomidé a cependant reconnu qu’il avait un «droit de regard» sur leurs sorties car «au Congo, ils ont tous le rêve français». Il a plaidé qu’il devait vérifier qu’elles ne cherchaient pas à rester illégalement en France à l’issue de la tournée parisienne.
Deux autres hommes, proches du chanteur qui vit désormais en France, sont également rejugés, accusés de complicités. L’un d’eux – qui évoque aussi des «mensonges» des parties civiles afin de rester en France – a reconnu qu’il était «obligé» de les suivre lorsqu’elles sortaient du pavillon, car «elles ne connaissaient pas la route», pour faire les courses par exemple, a-t-il dit.
C’est dans ce contexte que, selon les plaignantes, le chanteur les aurait agressées sexuellement. «Ça s’est passé dans des hôtels, parfois dans la voiture (…) dans des studios d’enregistrement…», a raconté l’une d’elles, en larmes à la barre. «C’est faux, c’est tout faux», s’est auparavant écrié Koffi Olomidé, «à aucun moment je n’étais seul avec ces filles», s’est-il évertué à répéter. Lors de l’enquête, il avait initialement été mis en examen pour viol, avant une requalification. «Comment vous pouvez faire l’amour dans un studio ? J’hallucine! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants… Ça n’existe pas!», a-t-il lancé avant le témoignage des parties civiles.
Celles-ci ont déclaré avoir été forcées à subir des relations sexuelles «plusieurs fois» puis «trois fois par semaine» pour l’une ou «trois ou quatre fois dans le mois» pour une autre. «Je me suis laissée faire, mais je n’avais pas envie», a expliqué l’une d’elles à la barre, son avocat Me David Desgranges parlant d’«emprise» du chanteur sur ses troupes. Koffi Olomidé a déjà été condamné, en RDC en 2012, pour violence, et avait été expulsé du Kenya en 2016 pour avoir donné un coup de pied à l’une de ses danseuses.
Après son concert éclair de 18 minutes sur la scène du Femua, le 12 septembre à Abidjan, la star congolaise a choisi de s’expliquer. Jeune Afrique publie son droit de réponse.
« Le Femua est un événement culturel majeur pour l’Afrique et pour la promotion des musiques africaines sur le continent et pour les diasporas. J’ai toujours pris plaisir à y participer et toujours vécu comme un honneur d’y être convié au fil de mes années de carrière. Cependant, cette édition n’a pas eu la même saveur… Dès les prémices, de nombreux problèmes sont apparus. D’abord, d’ordre budgétaire. J’ignore les raisons de ces coupes, mais les conditions de voyage de mon équipe s’en sont ressenties. Puis, d’ordre logistique, ce qui a conduit à cette situation qu’on a choisi d’ériger en polémique. Je tiens toutefois à saluer la détermination des organisateurs qui, en dépit de ces lacunes, ont fait le maximum pour maintenir le festival.
Ce dimanche, le groupe et moi-même étions d’abord programmés à minuit. Je suis un artiste, j’ai l’expérience de la scène et sait que la programmation peut parfois être retardée. Passer une heure plus tard n’aurait pas entraîné de scandale. Mais ce n’est que vers 23 h 45, alors que nous étions prêts à faire le show, que l’on est venu nous prévenir que notre passage avait été décalé à 4 h du matin !
« La déception fut douloureuse »
En 40 années de carrière assidue, rien ne m’a jamais plus meurtri que l’idée de manquer une rencontre avec mon public ; où qu’il se trouve. Nous avons donc pris notre mal en patience et trompé l’attente en profitant de la magie des lieux de fête abidjanaise. De retour sur le festival, en avance pour être à l’heure, comme toujours, on nous annonce encore un report : nous passerons finalement à 6 heures du matin.
IMAGINEZ ENCORE L’ÉTAT DE FATIGUE QU’A DÛ COMBATTRE UN HOMME DE MON ÂGE
Mais à notre arrivée sur scène, alors que nous étions décidés à célébrer cette musique que nous aimons tant, malgré tout, la déception fut douloureuse. Imaginez ce public, mobilisé depuis la veille au soir, épuisé par une succession d’artistes des plus talentueux, qui, au petit matin – et cela est naturel –, commence à ressentir la fatigue et à déserter les lieux. Imaginez l’état de ces jeunes après une soirée enivrée par les basses et les percussions.
Si vous pouvez le ressentir, imaginez encore l’état de fatigue qu’a dû combattre un homme de mon âge après des heures d’attente ; imaginez l’état de lassitude de mes musiciens et danseurs dont on a brutalement fait redescendre l’adrénaline à trois reprises… Imaginez-nous, imaginez-moi, doyen des ambassadeurs de la musique africaine, affronter une poignée d’irréductibles clairsemés dans cet espace. Moi, surplombant l’endroit et capable d’apercevoir le sol et tout cet air rempli par le vide.
« Nous aurons d’autres rendez-vous »
J’ai vécu cet épisode comme un manque de considération envers ma personne, mes musiciens, et en particulier envers mes fans qui en ont fait les frais. Ils sont les seuls à qui j’adresse mes excuses, bien qu’on ait choisi de me jeter en pâture.
Cette affaire n’en n’est pas une mais je vous devais ma version. Abidjan, nous aurons d’autres rendez-vous. Vive la musique et vive l’Afrique. Rendez-vous le 27 novembre à Paris, pour ceux qui pourront y être, afin de partager cette passion que nous avons en commun depuis le début.
Condamné en France en première instance pour agressions sexuelles et séquestration, le roi de la rumba congolaise attend un procès en appel dont la date vient encore d’être décalée de six mois.
Le rythme de la justice française est inversement proportionnel à la cadence de la production musicale congolaise. Alors que Koffi Olomidé a mis en ligne, mi-mars, le clip « Excellence » en hommage à feu Hamed Bakayoko, l’ancien Premier ministre ivoirien, et qu’il annonce, d’ici le week-end prochain, une chanson en featuring avec Charlotte Dipanda, c’est une information judiciaire qui semble le rattraper. À moins de considérer celle-ci comme une non-information…
Le procès en appel du roi de la rumba a de nouveau été reporté en France. Condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis, il y a deux ans, l’artiste aux multiples surnoms – Grand Mopao, Mokonzi, Quadra Kora Man, Patraõ, Le Rambo, Nkolo Lupemba ou encore Mokolo Bilanga – doit être rejugé. Le rendez-vous avait déjà été décalé de six mois, en octobre dernier. Ce lundi 12 mars, le procès a de nouveau été reporté d’un semestre supplémentaire. L’audience est renvoyée au 25 octobre prochain, avec un déménagement du tribunal de Nanterre à la cour d’appel de Versailles.
Agressions sexuelles et séquestration
Les chefs d’accusation, eux, ne changent pas : agressions sexuelles contre quatre anciennes danseuses, y compris une mineure de 15 ans, et séquestration, pour des faits qui se seraient produits entre 2002 et 2006 dans la villa du chanteur, à Asnières, commune de la région parisienne.
Les motifs des différents reports sont variés : en octobre, son avocat était mobilisé par une autre affaire aux assises. Cette fois, les parties civiles invoquent des problèmes de garde d’enfant et l’absence d’avocat pour la plaignante mineure au moment des faits. La crise sanitaire ne serait pas non plus étrangère aux turbulences de calendrier : les parties civiles déplorent l’absence de réponse de Grand Mopao à l’ensemble des convocations de la justice. Les restrictions liées à la pandémie de Covid-19 pourraient lui fournir un nouveau prétexte…
Les calendriers artistique et judiciaire pourraient se télescoper, Antoine Christophe Agbepa Mumba – le vrai nom de Koffi Olomidé – annonçant son retour sur une scène parisienne en novembre…
Nombreuses procédures
Le pedigree judiciaire du fondateur du groupe « Quartier latin international » ne se limite pas à cette procédure française débutée par la mise en examen de février 2012. En 2012 également, à Kinshasa, il était condamné à trois mois de prison avec sursis pour coups et blessures sur son ancien producteur Diego Music.
Plus tôt, en 2006, c’est pour fraude fiscale qu’une sentence d’un an de prison avec sursis avait été prononcée à son encontre en France. En 2016, c’est à nouveau aux autorités congolaises que l’auteur compositeur eut affaire, après avoir asséné un violent coup de pied à l’une de ses danseuses, lors d’un séjour à Nairobi.
En 2018, la justice zambienne ordonnait l’émission d’un mandat d’arrêt contre le chanteur, pour l’agression d’un photographe à Lusaka. Peut-être les titres des chansons de Koffi Olomidé permettent-ils de cerner sa personnalité, comme « La chicotte à papa
Parti de Kinshasa le mardi 13 octobre pour trois jours, la star congolaise va assister aux obsèques de sa mère prévues ce vendredi 16 octobre au cimetière privé de Tremblay en France.
Photo 1 : Requiem et Mama Amy, les hommages posthumes de Koffi à sa mère (DR)
Le patron de Quartier Latin a posté une petite vidéo de son arrivée à Paris jeudi où jouait en musique de fond un extrait d’une des deux chansons qu’il a dédiées à la défunte Aminata Angélique Muyonge, sa mère, disparue le 3 octobre. Ces hommages posthumes, intitulés Requiem et Mama Amy, a fait savoir Koffi « seront disponibles ce vendredi 16 octobre à 16h20 ». Savoir que selon l’annonce qu’il avait faite lundi, avant son départ de Kinshasa, à ses amis domiciliés en France, l’illustre disparue serait conduite « vers 16 heures au cimetière de Tremblay ». Ce, à la suite d’un office religieux où il les avait convié en ces termes : « Je compte sur vous qui êtes en France pour que le même vendredi 16 octobre, nous nous retrouvions à l’église pour qu’ensemble nous rendions hommage à notre chère maman, Mama Amy ».
L’inhumation sera suivi d’un « bain de consolation prévu dans la salle Palace de Villiers de 18h à minuit au 2 avenue des entrepreneurs 95400 Villiers-le-Bel », a du reste précisé le Grand Mopao. Ainsi prendra fin le programme des obsèques de Mama Amy qui, jusque-là, s’était tenu dans l’intimité familiale. « La famille se recueille chaque soir à Sevran, en nombre limité à cause de la pandémie », avait souligné Koffi. Du reste, les funérailles avaient été précédées d’une veillée mortuaire organisée le week-end dernier, à savoir « le samedi 10 octobre à Saint-Denis, 17 Boulevard de la Libération ».
Photo 2 : Koffi Olomide à son arrivée à Paris (DR)
Par ailleurs, l’on sait qu’Aminata Angélique Muyonge sera inhumée à côté de Charles Agbepa, son défunt époux qui l’avait précédé dans l’au-delà voilà quatre ans maintenant. Pour sa part, Koffi Olomide s’est réjoui que ses parents se retrouvent ainsi à nouveau réunis après leur mort. « Je félicite mes frères et sœurs de France qui ont eu la généreuse idée que j’ai approuvée de trouver un caveau juste à côté de papa », a-t-il affirmé dans sa vidéo de Kinshasa. Maintenant un peu plus serein, le chanteur semble avoir retrouvé un tantinet son humeur plaisantine habituelle, loin du Koffi accablé du 3 octobre, il s’est même permis un trait d’humour. « Et je pense que les deux tourtereaux, si j’ose dire, sont en train de rigoler », a-t-il dit un petit sourire en coin.