Posts Tagged ‘koffi olomide’

France/Paris: Koffi Olomide accompagne le cercueil blanc de sa maman Amy sur un tapis rouge jusqu’à sa dernière demeure du cimetière

octobre 16, 2020

Avec Ensemble HDTV

France: la star congolaise Koffi Olomidé renvoyée en procès pour agressions sexuelles

juin 1, 2018

Nanterre – Le chanteur congolais Koffi Olomidé sera jugé en France, accusé d’avoir à plusieurs reprises agressé sexuellement et séquestré quatre de ses danseuses en région parisienne entre 2002 et 2006, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

La star de la rumba congolaise, âgée de 61 ans, a été renvoyé le 31 janvier en correctionnelle par une juge d’instruction de Nanterre (près de Paris) pour des faits qui se seraient déroulés notamment dans un pavillon d’Asnières-sur-Seine (région parisienne) que l’artiste louait et où il hébergeait ses danseuses en marge de concerts ou d’enregistrements dans l’Hexagone, selon cette source.

Parti précipitamment de France en août 2009 alors que sa mise en examen, assortie d’une demande de détention provisoire, avait été requise par le parquet de Nanterre, Koffi Olomidé est depuis sous le coup d’un mandat d’arrêt international, d’après la source.

Il avait été mis en examen en février 2012 pour viols aggravés – dont certains sur mineure de 15 ans – mais les chefs de poursuite ont depuis été modifiés et la procédure correctionnalisée.

Le sexagénaire, marié et père de famille, est désormais renvoyé pour atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité, et pour séquestrations.

Il devra également comparaître pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France des quatre plaignantes, toutes congolaises, et pour les avoir fait travailler illégalement en les sous-payant ou en les privant même de toute rémunération.

Deux hommes de main, considérés comme ses complices, sont également convoqués devant la justice.

Les quatre plaignantes, qui appartenaient toutes à son groupe Quartier latin, ont déposé plainte en 2007, 2009 et 2013. Elles ne sont depuis plus jamais retournées en République démocratique du Congo (RDC) par peur de représailles.

Le Comité contre l’esclavage moderne (CCEM), qui a soutenu les plaintes de deux d’entre elles, a indiqué à l’AFP se porter partie civile dans cette affaire.

Ce n’est pas la première fois que la star congolaise a maille à partir avec la justice.

Proclamé roi de la rumba depuis la mort de Papa Wemba en 2016, Koffi Olomidé avait été écroué quatre jours cette même année pour avoir donné un violent coup de pied à l’une de ses danseuses. Il avait alors été libéré sous caution.

En août 2012, Koffi Olomidé – Antoine Agbepa Mumba de son vrai nom – a été condamné à Kinshasa à trois mois de prison avec sursis pour « coups et blessures volontaires » contre son producteur.

En France, il a été condamné en 2006 à un an de prison avec sursis pour fraude fiscale.

Romandie.com avec(©AFP / 01 juin 2018 13h52)                                                        

RDC: Koffi Olomide veut racheter la villa de Papa Wemba à 600.000 dollars, à Kinshasa

octobre 28, 2017

Aux dernières nouvelles Koffi Olomide aurait proposé 600.000 dollars pour en devenir le nouveau propriétaire.

La somptueuse villa de Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba alias Papa Wemba  est mise en vente à Macampagne dans la commune de Ngaliema. 750.000 dollars américains, tel est le prix fixé pour acquérir cette construction du chef du village Molokai, décédé sur scène le 24 avril 2016 à Abidjan. Une source digne de foi et proche de la famille a confirmé cette information.

La résidence du vieux Bokul ne cesse d’alimenter de vives tensions au sein du cercle très fermé de la famille biologique.  Les sœurs et  frères de l’illustre disparu d’une part et les  héritiers et la veuve, Marie-Rose Luzolo dit Amazone, de l’autre.

La décision de vendre cette villa est venue de la belle famille d’Amazone et face à ce lobbying familial, la veuve Wemba, a voulu s’extirper en décidant de commun accord avec ses enfants pour lever l’équivoque.

Il sied de noter que l’idée de vendre cette parcelle ne date pas d’aujourd’hui. Après les obsèques du Rossignol, un des membres de la famille avait suggéré que l’Etat congolais puisse acheter la concession et  la transformer à un musée touristique en mémoire de Bakala Dia Kuba. Mais hélas sa volonté n’a jamais trouvé jusqu’à ce jour un écho favorable auprès des autorités.

Dans la même optique, elles avaient promis d’ériger un monument dans son fief de Molokai dans le quartier Matonge à la gloire de Kuru. Un discours juste pour la consommation tel est le constat amer.

Les courtiers sont alertés et à la recherche des clients dans tous les coins et recoins de la capitale congolaise. Le prix 750.000 dollars américains que d’autres personnes jugent pas à la hauteur du M’Zee et de la situation géographique de la villa (Macampagne).

LE DROIT DE VETO DES FANS ET AMIS DE PAPA WEMBA

Beaucoup de proches de Papa Wemba et ses fans s’opposent à cette décision. Pour eux,  vendre cette parcelle équivaut à effacer la mémoire de l’artiste et pourtant il a consenti beaucoup d’efforts pour  en avoir. Œuvre de tant de jours en un seul jour effacé.

« C’est vraiment triste et inconcevable pour nous les noirs en général et les Congolais en particulier. La rapidité avec laquelle nous souhaitons en finir avec les choses. L’honneur, le prestige sont bafoués en lieu et place de nos intérêts égoïstes. Vive la cupidité. Nous sommes comme nos politiciens, chacun pour soi et Dieu pour tous. C’est souillé sur la mémoire de notre icône. La meilleure de l’honorer était de pérenniser ce bijou » a révélé un fan inconditionnel de Papa Wemba très déçu qui se prénomme Richard.

L’exemple de l’immeuble “1, 2, 3 chez maman Kulutu” sur Kasa-Vubu de François Luambo Luanzo Makiadi est éloquent. L’orchestre Jet 7 de Ferré Gola y répète chaque mardi et vendredi en dépit de la mort de Luambo en 1989 soit 28 ans.

Papa Wemba a vu le jour le 14 juillet en 1949 à Lubefu au Kasai-Oriental. Le patron de Viva la Musica est décédé à Abidjan sur scène le 24 avril 2016 lors du Festival de Musiques urbaines d’Anoumabo (Femua). Il interprétait l’opus “Est-ce que“. Wait and See!

Sacer-infos-com par Stany Franck

Musique : Koffi Olomidé revient avec son nouvel album « Nyataquance »

mars 14, 2017

Avec Nyataquance, Koffi Olomidé montre qu’il est toujours debout. © Clip officiel/YouTube

Ses adversaires le disaient mort et enterré, mais le roi de la rumba moderne entend bien conserver son trône.

Poursuivi en France pour le viol et la séquestration d’une mineure (entre autres), filmé à l’aéroport de Nairobi donnant un coup de pied à l’une de ses danseuses en juillet dernier, Koffi Olomidé vient de réussir un joli coup marketing. En sortant officiellement son single « Nyataquance », le 8 mars, lors de la Journée internationale des droits des femmes, le boss de la musique congolaise entend se racheter auprès de la gent féminine.

« Beaucoup de femmes sont fâchées contre moi, je voulais leur demander pardon », a confié le chanteur dans une émission de télé camerounaise. L’album, qui doit sortir cette année, inclura « Forgive Me Mama », « une chanson pour toutes les dames : ma fille, ma mère, mon épouse… », ainsi qu’un titre en hommage à son père, disparu le 30 décembre 2016.

« La danse des boss »

Le single « Nyataquance », qui laisse peu de place aux envolées de l’artiste, n’est sans doute pas la meilleure production de Koffi Olomidé, mais il a déjà imposé sa choré, « la danse des boss », à Kinshasa. Après le succès de 13e Apôtre, annoncé à tort comme le dernier album de sa carrière, le patron confirme qu’il est toujours debout.

Jeuneafrique.com par

Koffi Olomidé : « Moi, je sais que je n’ai pas frappé, pas violé, pas séquestré »

août 10, 2016

Koffi Olomidé, sur la scène du festival Koroga, à Nairobi, en mars 2016.

Koffi Olomidé, sur la scène du festival Koroga, à Nairobi, en mars 2016. Crédits : Courtesy of Koroga Festival
La star de la rumba congolaise nie tout. Les accusations de viols et de séquestrations sur des danseuses qui ont porté plainte en France où Koffi Olomidé est toujours poursuivi et sous le coup d’un mandat d’arrêt international ? « Des témoignages bidons ». Le violent coup de pied donné à une de ses danseuses à l’aéroport de Nairobi et dont la vidéo postée sur le web a provoqué l’émoi et une procédure judiciaire en République démocratique du Congo ? « Le coup de pied n’a jamais atteint la danseuse ».

Depuis que vous avez été filmé en train de frapper l’une de vos danseuses, à l’aéroport de Nairobi, le 22 juillet, votre nom est associé à la violence contre les femmes. Comment le vivez-vous ?

Koffi Olomidé : J’ai présenté mes excuses publiquement. Je ne suis pas un surhomme et je me suis emporté. Je le regrette. Mais je n’ai pas voulu la frapper. J’ai simplement voulu lui faire peur. D’ailleurs, mon coup de pied n’a jamais atteint la danseuse. Les policiers présents sur place l’ont bien vu et ne m’ont pas interpellé. C’est une fois que la vidéo a été postée sur internet que le buzz a éclaté. Des ONG de défense des droits de la femme au Kenya ont demandé à ce que je sois interpellé, sans doute sous le coup de l’émotion. Les autorités kényanes m’ont expulsé mais elles ont constaté qu’il n’y avait pas de coups et de blessures. Je le répète : je n’ai pas frappé cette danseuse.

Qu’avait fait la danseuse pour mériter un tel traitement ?

Elles avaient piqué des choses dans l’avion Kenya Airways, notamment des couvertures, des coussins… Et des membres du personnel de l’avion ont commencé à se plaindre. J’ai donc exigé de mes danseuses qu’elles remettent ce qu’elles avaient volé à l’équipage. L’une d’entre elles a refusé et a commencé à brailler, à dire n’importe quoi. Je redoutais que les journalistes qui nous attendaient l’apprennent et l’écrivent. L’honneur de la femme congolaise aurait été terni. Mon image aurait aussi été salie dans ce pays où je suis adulé. C’est pour ces raisons que je me suis emporté et que j’ai fait ce geste.

Vous expliquez avoir feint de frapper cette danseuse pour préserver son honneur ?

J’aurai dû garder mon calme. Ma faute est morale, et je la reconnais. Mais, je sais que tout cette affaire a été montée de toutes pièces par mes détracteurs, les « Koffiphobes », qui s’en sont donnés à cœur joie. J’ai subi une injustice.

Lire aussi : La Zambie annule un concert de Koffi Olomide après l’affaire du coup de pied

Qu’est devenue la danseuse ?

Je l’ai gardé dans ma troupe. Je ne suis pas rancunier. A mon retour à Kinshasa, j’ai été poursuivi par la justice congolaise. Un avocat général m’a présenté comme une icône du pays, un ambassadeur de la République Démocratique du Congo… J’ai expliqué que je ne suis pas un super-homme et que je voulais être jugé comme n’importe quel Congolais. Entendue par la justice congolaise, cette danseuse a expliqué que mon coup de pied ne l’avait pas atteint. Et elle n’a pas porté plainte. J’ai passé trois nuits en prison puis j’ai été relâché. Pour moi, cette incarcération était une erreur judiciaire.

En France, vous êtes visé par un mandat d’arrêt international émis en 2009. Et suite à la plainte de quatre de vos danseuses, vous êtes poursuivis pour « viol sur mineure de quinze ans », « séquestration », « aide à l’entrée et au séjour d’une étrangère en France » et « conditions de travail ou d’hébergement contraires à la dignité humaine ». Ces faits extrêmement graves ne portent-ils pas atteinte à l’honneur de la femme congolaise, comme vous dites ?

Mon public est féminin, ne l’oubliez pas. Je n’ai jamais violé qui que ce soit, je n’ai jamais séquestré. Si je ne viens pas en France, c’est que j’ai peur d’aller en prison. Je suis un père de famille. Et je vous le dis : ces quatre danseuses ont inventé ces histoires pour obtenir les papiers et rester en France.

Lors de cette tournée avec mon groupe Quartier Latin qui remonte à 2002, je n’avais pas voyagé en France seulement avec ces quatre danseuses mais avec une vingtaine de membres de mon équipe, garçons et filles. Après notre tournée, tout le monde est rentré à Kinshasa, sauf celles qui m’accusent. Elles ont voulu rester en France où résident des membres de leurs familles. Elles ont trompé des associations de défense des droits des femmes. Car leurs témoignages sont bidons. C’est ce que j’ai dit à la juge du tribunal de grande instance de Nanterre chez qui je me suis présenté à deux reprises.

Lire aussi : Le calvaire des danseuses de Koffi Olomidé, la star de la rumba congolaise

Mais dans votre pavillon d’Asnières (Hauts-de-Seine), les danseuses, mineures pour certaines au moment des faits, expliquent avoir été abusées sexuellement et séquestrées…

C’est un pavillon que je louais ! J’y ai vécu auparavant avec ma femme et mes trois enfants. Puis j’y ai logé mes danseuses après avoir acheté un autre appartement à Paris. Contrairement à ce qu’elles disent, je n’ai pas de gardes du corps. Ces danseuses étaient toujours accompagnées car elles ne connaissaient pas Paris, et ne parlaient pas français. Ce sont des Africaines qui n’étaient jamais venues en France. Voilà la vérité.

Lors de cette tournée, nous nous étions rendus à Lyon pour un concert. L’un des producteurs, que je ne connaissais pas d’ailleurs, a acheté nos billets avec des cartes bancaires volées et nous avons été arrêtés par la police et placés en garde à vue. Au commissariat, pourquoi n’ont-elles pas expliqué qu’elles étaient séquestrées et violées dans ce pavillon d’Asnières ? La tournée n’était pas encore finie, il restait quatre mois de concert et on ne pensait pas encore au retour à Kinshasa.

Je subis l’injustice d’être une superstar black congolaise. Et la justice française s’en prend à moi sur la simple foi de ces témoignages. Ce n’est pas sérieux. Elles sont restées vivre en France, ne sont plus danseuses et ont eu ce qu’elles voulaient.

Ce ne sont pas les danseuses mais les enquêteurs français qui signalent que « les portes et surtout les fenêtres étaient munies de verrous de nature à les empêcher de quitter les lieux ».

Encore une erreur. Je suis un globe-trotter. Pour mon travail, je voyage fréquemment, et tout le monde le sait. Du coup, ma femme était souvent seule dans ce pavillon d’Asnières. Et elle avait fait installer ces verrous pour sa propre sécurité. Et ce, en accord avec le propriétaire du pavillon. Ces danseuses ont osé dire qu’elles étaient tombées enceintes après que je les ai violées et qu’elles avaient été hospitalisées avec les papiers de mon épouse. Mais ma femme est une franco-congolaise à la peau claire ! Et ces danseuses sont noires comme moi. Comment auraient-elles pu être admises avec des papiers d’identité sur lesquels il y a une photo de quarteronne ? Ces filles n’ont pas de cœur. Aucune des danseuses ayant travaillé pour moi n’a confirmé ces accusations.

Ces dernières années, Koffi Olomidé occupe l’espace médiatique pour ses tubes et sa brutalité. En 2012, vous aviez frappé votre producteur à Kinshasa, ce qui vous a valu une condamnation à trois mois de prison avec sursis. Que s’était-il passé ?

Là encore, je ne l’ai jamais frappé. Ce type me doit encore de l’argent ! J’ai fini par être relaxé par la justice congolaise. Une fois de plus, j’avais simplement voulu lui faire peur. Et il a eu peur de Koffi Olomidé. Mon succès fait beaucoup de jaloux.

Votre succès ne nourrit-il pas une sorte de mégalomanie qui vous éloigne de la réalité ?

Pensez ce que vous voulez, moi, je sais que je n’ai pas frappé, que je n’ai pas violé, que je n’ai pas séquestré. Je ne suis pas un violent. J’aime m’amuser, jouer de la guitare, faire des parties de scrabble avec mes amis et chanter. Et je n’arrêterai pas.

Le 7 août, j’ai tenu à rejoindre sur scène Fally Ipupa pour son concert célébrant ses dix ans de carrière solo. C’est mon « petit », un ancien du Quartier Latin, dont je suis fier. Je prépare un grand concert au Stade Vélodrome de Kinshasa le 13 août et un autre, le lendemain, où les femmes sont conviées gratuitement.

Si la justice française revient à la raison et est disposée à m’entendre, elle finira par me relaxer, et je remplirai alors le Stade de France. Ce que je vous dis est la vérité et faites une page ou deux dans le journal Le Monde. Je vous paierai le prix si vous voulez.

Le calvaire des danseuses de Koffi Olomidé, la star de la rumba congolaise

août 1, 2016

Koffi Olomide entouré de ses danseuses sur la scène du festival Koroga, à Nairobi en mars 2016.

Koffi Olomide entouré de ses danseuses sur la scène du festival Koroga, à Nairobi en mars 2016. Crédits : Courtesy of Koroga Festival
Intégrer la troupe de danseuses de Koffi Olomidé a longtemps fait rêver les jeunes filles des quartiers populaires de Kinshasa. Et cela relevait du privilège que d’être choisie par le « patron ». Qu’importe si une taquinerie en vogue dans cette mégapole de plus de dix millions d’habitants voulait qu’une dame vêtue de façon sexy soit « habillée comme une danseuse de Koffi ». Car le roi de la rumba congolaise fait partie de ces légendes contemporaines africaines qui a vendu des millions d’albums, adulé par son public et courtisé par des chefs d’Etat de la région. Son visage rond et rieur, ses costumes élégants ou extravagants, ses chansons romantiques ou vulgaires et ses pas de danse ont fait de lui une icône du continent.

Interdit de séjour en France

Mais au-delà de sa voix douce, ses fans ont redécouvert une violence brute. Vendredi 22 juillet, Koffi Olomidé vient d’arriver à l’aéroport de Nairobi avec sa troupe lorsqu’il porte un coup de pied à l’une de ses danseuses. « Quelques secondes d’égarement », s’est justifié l’artiste dans un message d’excuse.

Mais la scène, filmée, a irrigué les réseaux sociaux. Arrêtée par les autorités kényanes, la vedette congolaise est expulsée et voit son concert prévu à Lusaka annulé. De retour à Kinshasa, il est hué à son arrivée, est placé en détention le 26 juillet puis libéré sous caution quatre jours plus tard. « J’ai subi, j’ai compris », écrit-il sur sa page Facebook dans la foulée. Depuis, il poste des « selfies », entourés de sa famille et de Fally Ipupa, autre grand nom de la musique congolaise qui a fait ses classes dans le groupe de Koffi Olomidé, Quartier Latin.

Pourtant, Koffi Olomidé n’en est pas à sa première frasque. Celui qui a été le premier chanteur africain à faire salle comble à Bercy en 2000 est désormais interdit de séjour en France.

Antoine Christophe Agbepa Mumba, de son vrai nom, reste visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice française en 2009 et renouvelé en 2012. « L’instruction est encore ouverte, la procédure n’a pas été clôturée et l’enquête se poursuit », indique-t-on au tribunal de grande instance de Nanterre.

La star franco congolaise, née il y a soixante ans à Kisangani, la grande ville du nord du pays, est poursuivie en France pour « viol sur mineure de quinze ans », « séquestration », « aide à l’entrée et au séjour d’une étrangère en France », « conditions de travail ou d’hébergement contraires à la dignité humaine ».

Les faits se sont déroulés entre 2002 et 2006 sur des danseuses parfois mineures et aux parcours de vie perturbés par la perte de leurs parents dans la première guerre du Congo (1996-1997), la misère et la violence familiale. Après avoir été contrôlées sans papier à Lyon où elles se trouvaient pour un concert, trois d’entre elles se sont décidées à témoigner devant les juges, avec le soutien du Comité contre l’esclavage moderne.

« Viols » réguliers

Leurs récits parfois décousus décrivent un envers du décor sordide, dont le théâtre principal est une maison louée par l’artiste en banlieue parisienne, à Asnières (Hauts-de-Seine). Durant les tournées françaises, c’est là que sont hébergées les danseuses dont la plupart sont venues illégalement en France, munies de passeports d’autres individus fournis, disent-elles, par Koffi Olomidé. Un détail frappe les enquêteurs : « les portes et surtout les fenêtres étaient munies de verrous de nature à les empêcher de quitter les lieux », lit-on dans le dossier judiciaire que Le Monde Afrique a pu consulter.

Une danseuse y relate son quotidien lors des tournées françaises de Koffi Olomidé :

« Dès que le concert était terminé, on devait rentrer à la maison, à Asnières. On était gardées par trois vigiles. On était quatre dans la même chambre, on n’avait pas le droit de sortir sans autorisation. Je ne pouvais pas téléphoner, même à ma mère. On était payé 100 euros pour un concert de minuit à six heures de matin. On était forcées de coucher avec lui : il appelait un vigile pour qu’il amène une danseuse à l’Etap Hôtel ».

Puis elle décrit la brutalité sexuelle de l’un des pères de la rumba congolaise également redouté pour ses pratiques mystiques : « il fait de la magie, des trucs bizarres, il nous soufflait sur le corps ».

Lorsque ce n’était pas à l’hôtel, les « viols » se déroulaient parfois dans le studio d’enregistrement ou dans les toilettes d’un supermarché d’Asnières, se souvient une autre danseuse âgée de quatorze ans à l’époque des faits.

« Il m’a demandé de l’accompagner faire des courses. (…) Il m’a demandé de déposer le caddie, que j’aille aux toilettes et que je ne ferme pas la porte. Après, il est venu. (…) Il m’a dit que je me tourne et a fait rentrer son truc. (…) J’avais mal. Il m’a dit “ne crie pas” parce qu’il y avait des gens à côté ».

Celles qui se refusaient à lui étaient renvoyées. Souriantes et avenantes sur scène, les danseuses étaient en fait « humiliées », « salies », régulièrement « violées » par celui qui n’a pas hésité à se présenter comme un défenseur du droit des femmes. Lorsqu’elles tombaient enceintes, Koffi Olomidé les contraignait à avaler des « cachets blancs », raconte l’une d’entre elles. Ce qui provoquait des fausses couches. Parfois, la situation médicale empirait. Et il était contraint de les emmener à l’hôpital où elles étaient admises sous l’identité d’Aliane Olomidé, son épouse.

Le roi de la rumba reste populaire

Ces danseuses ont aussi vécu enfermées dans la maison à Kinshasa de la mère du chanteur, dans le quartier résidentiel de Ma Campagne. Là encore, elles vivaient sous la surveillance permanente de vigiles, terrorisées et à la merci du « boss ». À côté de cette maison-prison, il y a un hôtel au nom de crustacé où les vigiles amenaient des danseuses contraintes d’assouvir les pulsions de la star qui les y attendait, entièrement nue. Les viols étaient réguliers et brutaux, selon les témoignages consultés par Le Monde Afrique.

La plupart d’entre elles adulaient pourtant Koffi Olomidé. Pouvoir danser dans sa troupe, l’accompagner dans ses tournées à l’étranger, était un conte de fée pour des Kinoises belles, talentueuses et désargentées.

Lire aussi : A Abidjan, l’arrestation de Koffi Olomidé ravive un mauvais souvenir

L’artiste franco congolais a été mis en examen et ne peut plus fouler le sol français où il serait immédiatement incarcéré. Sa défense met en avant des failles de l’enquête. « Le dossier judiciaire est très bizarre, avec l’une des plaignantes qui a menti sur son âge, s’étant présentée comme mineure, ce qui s’est révélé faux, pointe Me Emmanuel Marsigny, l’avocat parisien de Koffi Olomidé. Le dossier ne repose que sur des accusations qui ont permis aux accusatrices de rester sur le territoire français où elles étaient entrées illégalement ».

Or cet épisode judiciaire n’a pas égratigné la popularité de Koffi Olomidé, même s’il a également été condamné à trois mois de prison avec sursis à Kinshasa pour avoir violemment frappé son producteur en 2012. Pour le coup de pied de Nairobi, il est poursuivi par la justice congolaise. Mais la danseuse violentée n’a pas souhaité porter plainte. Il reste dangereux de s’attaquer au roi de la rumba moderne, porté au pinacle par la rue comme par le gouvernement congolais qui l’a décoré en décembre 2015 de la médaille du mérite des arts, des sciences et des lettres.

Lemonde.fr par Joan Tilouine et Xavier Monnier

RDC: Réactions de Justine Kasa Vubu sur l’affaire Koffi Olomidé

juillet 29, 2016

 

Justine Kasa Vubu: Koffi Olomidé a fait montre d’un déficit d’éducation et de mépris du Droit des femmes.

 

RDC: La danseuse agressée par Koffi Olomide sort de son silence

juillet 29, 2016

 

A Abidjan, l’arrestation de Koffi Olomidé ravive un mauvais souvenir

juillet 28, 2016

Koffi Olomidé, lors d’un concert à Dakar.

Koffi Olomidé, lors d’un concert à Dakar. Crédits : SEYLLOU / AFP
Si certains fans du roi de la rumba congolaise, qui a été incarcéré mardi 26 juillet à Kinshasa pour « coups et blessures volontaires » sur l’une de ses danseuses, espèrent une indulgence de la justice congolaise, d’autres ont gardé un goût amer de son passage à Abidjan fin 2015.

Grande admiratrice du chef de village de Molokai, Bakarissa Traoré, 27 ans, esthéticienne fait défiler sur son téléphone portable les images de l’arrestation du chanteur. Soudain, elle marque un arrêt sur les menottes passées aux poignets de la star. Elle soupire longuement et se lâche : « C’est bien fait pour lui ! C’est mon artiste préféré, mais il commet un peu trop d’impairs ces derniers temps ».

« Un moment inoubliable »

En décembre 2015, Bakarissa Traoré faisait partie des milliers de spectateurs qui avaient pris place au Palais de la Culture de Treichville pour assister au concert de Koffi Olomidé. « C’était le cadeau que m’avait offert mon compagnon et j’avais tout prévu pour que cela soit un moment inoubliable », explique-t-elle.

Lire aussi : RDC : le chanteur congolais Koffi Olomidé interpellé à Kinshasa

Mais après 45 minutes de spectacle, Koffi Olomidé a mis fin à sa prestation. Il reprochait au promoteur du spectacle, le non-respect d’une clause du contrat interdisant la présence d’autres caméras dans la salle. La tension est alors montée dans la salle et les échauffourées qui se sont déclenchées avec une partie du public ont obligé l’artiste à quitter les lieux sous escorte policière. Le lendemain, ses danseuses ont été prises en otage dans leur hôtel d’Abidjan avant d’être exfiltrées par la police.

« Justice clémente »

« Il a touché le cachet du promoteur, pris notre argent et écourté notre plaisir, se désole Barakissa Traoré, qui garde malgré cela un poster de l’artiste sur le mur de son salon de coiffure de Yopougon (à l’ouest d’Abidjan). Après tout, je suis une de ses fans depuis mes 13 ans. »

Egalement présente au concert de décembre, Sylvie Koné, 26 ans, a de la peine depuis l’incarcération de son idole. « Les images sont choquantes, certes, mais il faut admettre que Papa [Koffi Olomidé] a présenté des excuses comme il se devait sur les plateaux de télévision et partout. La justice congolaise doit être clémente », plaide t-elle.

Elle attend que les juges accordent une grâce à l’artiste en tenant compte de son statut. « Ailleurs, on ne traite pas une star locale de la sorte : en l’arrêtant et en lui passant les menottes aux poignets en public », proteste-elle.

RDC/Kinshasa: Réactions de la rue suite à l’arrestation de Koffi Olomidé

juillet 27, 2016


Antoine Agbepa Mumba dit Koffi Olomidé, vient de passer sa toute première nuit à Makala et non à Mont Fleury comme d’habitude. Ainsi en a décidé le magistrat instructeur après plusieurs heures au cours desquelles il a entendu le musicien congolais. Il a donc été placé sous Mandat d’arrêt provisoire.

La Police nationale congolaise, sur instruction du Procureur général de la République, a interpellé très tôt hier mardi, l’artiste-musicien Koffi qui, certainement pensait que la justice ne dirait rien sur cet incident surtout qu’il venait de présenter ses excuses sur la chaine nationale à travers l’émission « Karibu variétés » de la consœur Mamie Ilela.

Ce qu’en pense la rue

Si le talent de l’artiste Koffi est indéniable dans presque tous les milieux, la rue dit généralement que l’ex-Rambo du Zaïre a, souvent, violenté ses danseuses et les traite avec mépris et déconsidération. L’on raconte même qu’il aurait une sorte d’harem de danseuses que personne ne peut visiter sauf autorisation expresse de sa part.

Sur Youtube, l’on peut écouter plusieurs émissions où les danseuses qui sont passées par le Quartier Latin relatent des pratiques inhumaines par lesquelles elles sont passées avant de fuir en Europe dès qu’elles en ont eu l’occasion. Contrairement à Werra ou à Jb Mpiana sur lesquels pas grand-chose n’est dit sur le traitement des danseuses, beaucoup d’encre et de salive coulent souvent lorsqu’il faut évoquer le rapport de Koffi avec les femmes.

Voila pourquoi en voyant passer son cortège vers Makala, la rue appuyait la démarche de la justice en criant : Alekisi ! (Entendez, il a exagéré !)

Conséquences

Certaines langues évoquent la fin du « koffisme ». L’artiste n’était pas loin de dire adieu à la musique. Il venait de sortir son dernier album des chansons inédites. Son succès basé autrefois sur ses productions scéniques en Europe, avait pris du plomb avec l’embargo lui infligé par les « Bana Congo » et les interminables procès avec les anciennes danseuses. Il lui restait principalement la zone Afrique pour rentabiliser son art, à défaut de commercialiser ses chansons ici au pays. C’est ainsi qu’il pouvait encore chanter au Congo Brazzaville, au Gabon, en Afrique du Sud, en Angola, en Tanzanie et en Zambie, sans oublier le Kenya par lequel le scandale est arrivé. Maintenant que ces marchés africains sont bouchés, le grand Mopao ne s’en prendra qu’à lui-même.

A 60 ans, il faut beaucoup de sagesse à un homme surtout dans la gestion de son entourage. Même s’il arrivait à s’en sortir, son image en a pris un sérieux coup et il lui faut beaucoup de stratégies pour reconquérir les chœurs des milliers de mélomanes qui l’adoraient à longueur de journées.

Koffi Olomide incarcéré à la prison centrale de Makala, poursuivi pour coups et blessures volontaires

*Nul n’est au-dessus de la loi. Le chanteur Antoine Agbepa Mumba, alias Koffi Olomide, patron du groupe Quartier Latin International, l’a expérimenté à ses dépens. Sur exécution d’un mandat d’amener, les force de l’ordre sont descendues hier matin à son domicile et l’ont conduit au Parquet général de la République, où un magistrat l’a entendu et placé sous mandat d’arrêt provisoire.

Déjà, ce mercredi, ses avocats vont introduire une requête pour obtenir sa liberté provisoire, car ils estiment que sa fuite n’est pas à craindre, surtout qu’il a une adresse connue et l’essentiel de ses activités se passent à Kinshasa.

C’était sans compter avec la détermination de la justice qui tenait à laver son honneur après plusieurs critiques sur ce genre d’affaires. Au parfum de cette nouvelle depuis vendredi soir, plusieurs Ong de lutte contre les violences faites aux femmes avaient déjà levé la voix pour demander au Procureur général de la République de se saisir, d’office, de cette violence de trop qui venait d’écorner l’image de marque de la Rdc, en matière des droits de la femme.

Koffi menotté, des images que beaucoup de Congolais même dans leurs rêves les plus fous n’auraient jamais imaginé en pleine ville de Kinshasa ou l’artiste s’est taillé la réputation d’homme à relations et capable de passer à travers tous les mailles de filets. Cela a eu lieu hier mardi, pour ainsi donner un exemple à tous les musiciens et tortionnaires des droits de la femme.

Koffi récidiviste

En 2012, le même Koffi Olomidé avait agressé son producteur et l’affaire s’était terminée par une condamnation avec sursis. Il était rentré chez lui poings levés en signe de victoire. Avant cela, plusieurs plaintes de danseuses l’avaient visé pour maltraitance, mais Koffi avait presque toujours réussi à gagner ces procès de la manière la plus étonnante. S’il ne peut plus mettre ses pieds en Europe occidentale ni s’y produire, c’est entre autre à cause des procès liés à ses anciennes danseuses qui l’accusent de beaucoup de choses.

*Le célèbre chanteur congolais était donc sous le feu des critiques depuis qu’il avait été filmé en train de donner un coup de pied à une de ses danseuses, à l’aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi, vendredi dernier. Le Kenya a ensuite décidé de l’expulser et la Zambie, où il devait se produire dans les prochains jours, a aussi annulé l’un de ses concerts pour mauvais comportement. L’artiste a publiquement présenté ses excuses, mais cela n’a pas empêché le début d’une procédure judiciaire, l’ayant conduit en prison à Makala.

Groupeavenir.org par Simon Kabamba