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Le Kosovo fête les dix ans de sa déclaration d’indépendance

février 17, 2018

Un jeune Kosovar, déguisé en policier, brandit le drapeau de son pays, le 16 février à Pristina, à la veille des célébrations de l’indépendance. / © AFP / Armend NIMANI

Le Kosovo a fêté samedi les dix ans de sa déclaration d’indépendance, une souveraineté que la Serbie refuse toujours de reconnaître.

Le clou de la journée sera le concert en soirée d’une enfant du pays, la pop star britannique Rita Ora, revenue dans sa ville natale pour l’occasion.

« J’ai toujours, dans toutes mes interviews, mentionné le Kosovo, le lieu de ma naissance (…) qui est toujours dans mon coeur », a déclaré la star à la presse. « En arriver là (10 ans d’indépendance, ndlr) était un long voyage, mais uniquement le début je crois d’un périple incroyable pour notre pays », a-t-elle déclaré, avant de joindre les mains dans un signe symbolisant l’aigle bicéphale albanais.

Alors qu’elle était bébé, sa famille avait quitté en 1991 le Kosovo, soumis à la répression imposée par la Serbie sur sa province albanaise dont le président Slobodan Milosevic avait supprimé le statut d’autonomie.

En 1998, un conflit éclate entre les forces serbes et l’UCK, la rébellion indépendantiste kosovare albanaise, qui devait faire plus de 13.000 morts. Il prend fin en 1999 après onze semaines de frappes aériennes de l’Otan, pour contraindre Belgrade à retirer ses forces armées du Kosovo.

Une mission de l’ONU et une force de l’Otan sont alors déployées.

Le 17 février 2008, dans une séquence préparée avec Washington et plusieurs capitales européennes, les députés kosovars proclament l’indépendance au grand dam de Belgrade.

« Le Kosovo incarne le souhait des citoyens de vivre libres », a déclaré samedi le Premier ministre Ramush Haradinaj, reconnaissant que les autorités n’ont pas répondu à toutes les attentes.

Celles-ci « n’ont pas, ou ont très peu été réalisées », dit Pashk Desku, 66 ans, un enseignant à la retraite. « Ce qui nous gêne le plus c’est le chômage, particulièrement chez les jeunes », a estimé Largesa Lenjani, une infirmière de 25 ans.

Un tiers de la population active et la moitié des jeunes sont au chômage. Beaucoup rêvent d’imiter les quelque 700.000 membres de la diaspora kosovare, surtout installés en Allemagne et en Suisse.

– ‘Dix ans d’occupation’ –

Au Kosovo, les communautés albanaise et serbe, qui pèse pour environ 120.000 du 1,8 million d’habitants, ne se mélangent quasiment pas. La séparation est frappante dans la ville divisée de Mitrovica, où chacun vit de part et d’autre de la rivière Ibar. Samedi, côté serbe, sont apparues des affiches en noir et blanc, montrant des mains menotées, avec l’inscription « Dix ans d’occupation ».

Avec le soutien de Moscou, la Serbie s’oppose avec succès à l’admission du Kosovo à l’ONU. Son indépendance a été reconnue par 115 pays. Mais elle n’est toujours pas reconnue par près de 80 Etats dont, outre la Russie, la Chine, l’Inde, l’Indonésie ou le Brésil.

« Sans un accord avec Belgrade cette question ne peut pas être résolue », a averti samedi le chef de la diplomatie serbe Ivica Dacic.

L’Union européenne, dont cinq pays ne reconnaissent pas non plus l’indépendance du Kosovo, a fait de la normalisation des relations entre Belgrade et Pristina une condition de la poursuite de leur chemin vers une intégration. Mais ce dialogue, entamé en 2011, est au point mort depuis deux ans.

– Boîte de Pandore –

A Belgrade, des responsables évoquent mezzo voce la possibilité de redessiner les frontières.

Les chancelleries occidentales sont hostiles à ce scénario, inquiètes de voir s’ouvrir une boîte de Pandore dans une région où les tensions interethniques restent vives, près de vingt ans après la fin des guerres sanglantes qui ont conduit à l’explosion de la Yougoslavie.

Le président américain, Donald Trump, a envoyé un message d’encouragement: « Il reste du travail à accomplir, mais nous applaudissons vos progrès ».

Depuis un an, les relations ont toutefois semblé se tendre entre Pristina et les Occidentaux.

Ils ont notamment mis en garde Pristina contre la volonté de députés kosovars de supprimer un tribunal de magistrats internationaux chargés de juger des crimes de guerre susceptibles d’avoir été commis par d’ex-commandants de l’UCK. Des commandants qui sont toujours aux commandes du Kosovo.

Dimanche, se tiendra le défilé des forces de sécurité, le Kosovo ne disposant pas d’armée.

Romandie.com avec (©AFP / 17 février 2018 18h58)

Funérailles du politicien serbe Ivanovic, rare voix modérée au Kosovo

janvier 18, 2018

Hommage à la mémoire du politicien serbe modéré du Kosovo, Oliver Ivanovic, à l’endroit où il a été tué par balles à Mitrovica, au Kosovo, le 16 juillet 2018 / © AFP / Sasa DJORDJEVIC

Oliver Ivanovic, qui était une rare voix modérée parmi les politiques serbes du Kosovo, a été inhumé jeudi à Belgrade, deux jours après son assassinat qui reste inexpliqué.

Plus d’un millier de personnes ont assisté à la cérémonie au Nouveau Cimetière de Belgrade, dont la Première ministre de Serbie Ana Brnabic et de nombreux Serbes du Kosovo qui avaient quitté Mitrovica à l’aube. « C’est une tragédie, nous avons perdu le meilleur d’entre nous », a dit l’un d’eux, Aleksandar Jaksic, 44 ans.

Oliver Ivanovic repose dans « l’Allée des grands hommes », non loin du Prix Nobel de Littérature Ivo Andric ou encore du Premier ministre serbe, Zoran Djindic, assassiné en 2003 à Belgrade.

Ce crime a suscité des craintes de voir se tendre encore les relations dans le nord du Kosovo, où vit un tiers de la minorité serbe forte de 120.000 habitants.

Il a déjà entraîné un report sine die des discussions entre les deux camps pour une normalisation de leurs relations, lesquelles devaient reprendre le jour du crime.

Oliver Ivanovic a été exécuté mardi matin à Mitrovica devant le siège de son petit parti d’obédience sociale-démocrate.

Près de vingt ans après la guerre entre forces serbes et rebelles indépendantistes kosovars albanais (13.000 morts), Mitrovica reste divisée entre un secteur serbe au nord (13.000 habitants) et albanais au sud (72.000).

Avec le soutien de Belgrade, les Serbes du Kosovo ne reconnaissent pas l’indépendance de cette ancienne province de la Serbie, peuplée en immense majorité de kosovars albanais. Une ligne à laquelle ne dérogeait pas Oliver Ivanovic, 64 ans. Il était confronté à des accusations de crimes de guerre, qu’il réfutait, contre des Kosovars albanais.

– ‘Paranoïaque’ –

Mais cet albanophone apparaissait comme un modéré, partisan du dialogue. Il était aussi une voix contre la corruption et la criminalité qui gangrènent le Kosovo, notamment le nord.

Enfin, il était le seul responsable politique de premier plan à s’opposer publiquement à Belgrade. Force politique hégémonique parmi les serbes du Kosovo, la Liste serbe (Srpska lista) est une émanation du parti progressiste (SNS, centre droit) du président de la Serbie Aleksandar Vucic. Ses responsables ne mâchaient pas leurs mots à son égard, le qualifiant régulièrement de « traître » aux Serbes.

Lors de la campagne municipale d’octobre, le maire de Mitrovica-Nord, Goran Rakic, dénonçait la « conviction paranoïaque » de son adversaire « qu’il est victime de menaces ». Il l’accusait aussi de s’être « tu pendant que les villages et les monastères serbes brûlaient dans tout le Kosovo en 2004 » lors d’émeutes interethniques.

Après l’assassinat, à l’instar de tous les responsables serbes dont Aleksandar Vucic, il a changé de rhétorique, estimant que « les tirs contre Ivanovic (étaient) des tirs contre tous les Serbes du Kosovo ».

Aucun élément concret ne permet de privilégier la thèse de tueurs venus d’un camp ou de l’autre, après deux jours d’une enquête codirigée par des procureurs des deux communautés. « Il y a eu des auditions de témoins potentiels », des investigations sur des mails ou sur les réseaux sociaux, a déclaré à l’AFP un responsable policier Zeljko Bojic.

– ‘Jamais découverts’ –

Pour le journaliste d’investigation kosovar albanais Vehbi Kajtazi, « dévoiler la vérité sur les commanditaires et les exécutants de l’assassinat d’Ivanovic est d’une importance vitale pour le Kosovo », qui doit célébrer le 17 février le dixième anniversaire de sa déclaration d’indépendance.

« Les responsables ne seront jamais découverts, car dans nos régions les auteurs des assassinats politiques ne sont jamais découverts… », redoute l’analyste politique serbe Aleksandar Popov.

A ses yeux, la mort d’Ivanovic est susceptible de servir « indirectement » les deux camps qui ont désormais « un alibi pour ajourner le dialogue », sujet sensible pour leurs opinions publiques.

Aleksandar Vucic et son homologue kosovar Hashim Thaçi, se sont entretenus par téléphone mercredi et ont semblé vouloir apaiser la situation.

La stabilité du Kosovo « revêt une importance cruciale », selon Aleksandar Vucic qui se rendra sur place ce week-end avec l’accord de Pristina. Hashim Thaçi a lui entrouvert la porte à la demande serbe de participer à l’enquête, y voyant une « aide » potentielle.

Romandie.com avec(©AFP / 18 janvier 2018 14h39)                

Leonarda exclut encore de rentrer seule sans sa famille

octobre 22, 2013

KOSOVSKA MITROVICA – Leonarda Dibrani, la collégienne rom expulsée de France vers le Kosovo, est revenue mardi sur ses propos et a assuré ne pas vouloir regagner la France sans sa famille, des propos approuvés par son père.

Je ne veux pas rentrer seule. Ce n’est pas juste. Je veux rentrer uniquement avec ma famille. Je ne vais pas rentrer en France même si (le président français François) Hollande en personne vient ici, a dit Leonarda à l’AFP au Kosovo, où elle a été envoyée avec sa famille après avoir été interpellée lors d’une sortie scolaire le 9 octobre.

Dans la journée, elle avait dit à la chaîne française de télévision Canal+ qu’elle hésitait entre refuser et accepter l’offre du président français François Hollande. Celui-ci avait déclaré qu’elle pouvait rentrer en France, mais sans sa famille.

Ma famille est mon coeur, a-t-elle dit à l’AFP en serrant sa mère dans ses bras.

Pour sa part, son père, Resat, 47 ans, a affirmé qu’il était hors de question que sa fille – dont l’expulsion a suscité une vaste polémique au sein de la majorité de gauche -, rentre seule en France.

Soit elle rentre avec sa famille, soit elle ne rentre pas. Il n’y a que la mort qui peut nous séparer, a-t-il poursuivi.

Comment peut-on dire à une enfant âgée de 15 ans ‘la porte est ouverte pour toi’ alors qu’elle ne peut pas franchir les frontières sans l’aval de ses parents, s’est-il interrogé.

Selon un journaliste de l’AFP dans l’appartement des Dibrani à Kosovska Mitrovica, ville où les autorités kosovares ont installé la famille depuis leur arrivée au Kosovo, Leonarda semblait sereine et ne laissait pas l’impression d’avoir subi une quelconque pression pour changer sa déclaration.

J’hésite à rentrer ou pas, depuis la première fois, j’hésitais, mais je le cachais, avait-elle néanmoins confié à Canal+ dans la journée. Rentrer seule, comme l’a proposé samedi le président Hollande ? J’aimerais bien, mais j’hésite, avait-elle alors dit.

Depuis leur expulsion, M. Dibrani, le seul de sa famille à être né au Kosovo, a admis avoir menti sur les origines kosovares de sa famille et a reconnu avoir présenté un faux certificat de mariage lorsqu’il a déposé les demandes d’asile en France. Il a dit qu’il espérait qu’ainsi lui et sa famille auraient plus de chances d’obtenir l’asile.

L’interpellation de Leonarda Dibrani par la police au cours d’une sortie scolaire a soulevé une vague d’émotion dans une partie de la gauche français et mis des milliers de lycéens dans la rue.

Mardi, les écologistes français, membres du gouvernement de gauche, ont défié le président socialiste François Hollande en appelant à une poursuite de la mobilisation des lycées et au retour de la collégienne et de sa famille.

M. Hollande avait provoqué un tollé au sein même de sa majorité en justifiant samedi l’expulsion de la famille tout en proposant à la jeune collégienne de revenir seule en France poursuivre ses études.

Romandie.com avec(©AFP / 22 octobre 2013 19h05)

La mère de Leonarda giflée par des inconnus au Kosovo

octobre 20, 2013

La famille de Leonarda Dibrani, l’adolescente rom expulsée de France vers le Kosovo, a été agressée par des inconnus dimanche après-midi au Kosovo. La mère de la jeune fille a été « giflée et a été hospitalisée ».

Selon cette source, « les enfants, traumatisés, se trouvent dans un commissariat de police » de Kosovka Mitrovica, la ville du nord du Kosovo où la famille réside depuis son expulsion de France le 9 octobre. « Cela démontre que les Dibrani ne sont pas en sécurité ici », a souligné la source policière ayant requis l’anonymat.

Leonarda Dibrani s’était vu offrir samedi par le président français François Hollande de revenir en France, seule, pour y poursuivre sa scolarité. Elle avait rejeté cette offre, assurant qu’elle ne voulait pas regagner la France sans sa famille. Sur ses cinq frères et soeurs, quatre sont nés en Italie, et la petite dernière, âgée de 17 mois, en France.

Mensonges du père

Après avoir longtemps affirmé le contraire, le père, Resat, a reconnu qu’il était le seul de la famille à être né au Kosovo, ancienne province serbe qui a proclamé son indépendance de la Serbie en février 2008. Selon son récit, M. Dibrani et sa famille se sont rendus en France depuis l’Italie en 2008, « sans papiers ».

Le père a reconnu avoir, dans les demandes d’asile, menti aux autorités françaises en affirmant que toute sa famille était du Kosovo, dans l’espoir d’avoir plus de chances d’obtenir l’asile en France.

Romandie.com

Leonarda: Je n’irai pas seule en France, je n’abandonnerai pas ma famille

octobre 19, 2013

KOSOVSKA MITROVICA – Leonarda Dibrani, l’adolescente rom expulsée au Kosovo, à qui le président français François Hollande a offert samedi de pouvoir poursuivre seule sa scolarité en France, a affirmé samedi à l’AFP qu’elle ne voulait pas regagner ce pays sans sa famille.

Je n’irai pas seule en France, je n’abandonnerai pas ma famille. Je ne suis pas la seule à devoir aller à l’école, il y a aussi mes frères et mes soeurs, a déclaré Leonarda, 15 ans, qui est née en Italie.

Sur ses cinq frères et soeurs, quatre sont nés en Italie et la petite dernière, âgée de 17 mois, en France.

Ne pas accepter notre retour en France c’est du racisme, s’est exclamé Leonarda qui avait éclaté en pleurs en suivant sur internet l’intervention télévisée du président français.

Son père, Resat, 47 ans, le seul membre de la famille à être né au Kosovo, s’est emporté: Si cela (NDLR: le retour) n’est pas possible gentiment, alors il se fera de force.

Il n’y a aucune chance que j’accepte de diviser ma famille, a poursuivi cet homme qui avait dès vendredi prévenu qu’il se rendrait avec les siens en France par tous les moyens.

Ils n’ont qu’à nous tuer tous à la frontière. C’est mieux que de rester ici, a-t-il ajouté.

Encore plus offusquée, Xhemailia, 41 ans, la mère de Leonarda, a lancé à l’adresse du président français: S’il veut des enfants, il n’a qu’a les faire lui-même.

Si elle en fait la demande, compte tenu des circonstances, et qu’elle veut poursuivre sa scolarité en France, un accueil lui sera réservé, a déclaré le président Hollande, spécifiant que ce serait à elle seule.

Auparavant, le père de Leonarda, avait qualifié de catastrophe le rapport du ministère français de l’Intérieur stipulant que l’expulsion controversée début octobre vers le Kosovo de Leonarda et de sa famille a été conforme à la règlementation en vigueur en France.

C’était dur jusqu’à présent, mais ceci est une catastrophe. Nous ne baissons pas les bras. Mes enfants étaient intégrés en France, nous continuons le combat car mes enfants sont ici (ndlr: au Kosovo) des étrangers, avait-il dit.

La police dit qu’elle n’a commis aucune erreur et pourtant sa plus grande erreur est d’avoir affirmé que mes enfants sont du Kosovo alors qu’ils ne le sont pas, avait-il poursuivi.

Je ne veux pas vivre ici. Pour moi c’est un pays étranger. Je veux revenir en France, je veux rentrer chez moi, avait, de son côté, déclaré Leonarda avant d’éclater en pleurs, lorsqu’elle avait appris le contenu du rapport.

Dès samedi matin, les Dibrani s’étaient employés à faire leurs valises, dans l’espoir d’obtenir une décision positive des autorités françaises.

J’ai hâte de revenir, je n’ai plus de vêtements (…). Tous mes vêtements sont à la maison en France, disait alors Leonarda.

Elle montrait volontiers un message envoyé depuis la France, sur son téléphone portable, par son petit ami Théo coucou B.B. Elle assurait qu’il serait la première personne qu’elle irait voir une fois revenue en France.

Lui-même Rom né au Kosovo, M. Dibrani, 47 ans, avait expliqué qu’il était en fait le seul de sa famille à être né dans cette ancienne province serbe, qui a proclamé son indépendance de la Serbie en février 2008.

Selon son récit, M. Dibrani et sa famille se sont rendus en France depuis l’Italie en 2008 sans papiers.

Il a reconnu avoir, dans les demandes d’asile, menti aux autorités françaises en affirmant que toute sa famille était du Kosovo, dans l’espoir d’avoir plus de chances d’obtenir l’asile en France.

Il avait ajouté avoir décidé de se rendre en France avec sa famille après avoir appris qu’ils pourraient obtenir des papiers d’identité français au bout de dix ans.

M. Dibrani avait aussi affirmé bénéficier de l’assistance d’un avocat qui lui a assuré que les enfants devaient retourner en France car ils ne sont pas du Kosovo.

Plusieurs milliers de lycéens avaient manifesté vendredi pour réclamer le retour en France de Leonarda.

Romandie.com avec(©AFP / 19 octobre 2013 14h31)

Mort du poète kosovar Ali Podrimja

juillet 23, 2012

Le poète kosovar Ali Podrimja, qui avait disparu depuis mardi, a été retrouvé mort samedi après-midi près de Lodève (Hérault), a-t-on appris auprès de la direction du festival Voix de la Méditerranée, auquel l’homme de lettres était invité. « Le festival vient d’être informé par la gendarmerie que le corps a été retrouvé cet après-midi dans une zone boisée à 4 km de Lodève », indique le festival dans un communiqué. Les causes du décès n’étaient pas encore connues samedi en milieu d’après-midi.

Agé de 70 ans, Ali Podrimja « avait donné une lecture le mardi en fin d’après-midi. L’organisation du festival s’est rendue compte de sa disparition le soir même, elle a aussitôt tout mis en oeuvre pour le retrouver et signalé sa disparition à la gendarmerie », ajoute le communiqué. Publié en France aux éditions du Cheyne, Ali Podrimja était né en 1942 aux confins du Kosovo et de l’Albanie, selon le site internet de l’éditeur. Poète d’expression albanaise, il est l’auteur, notamment, de L’ombre de la Terre (1971) et de Sourires dans la cage (1994). La direction du festival souligne qu’il « était considéré comme l’une des plus grandes figures de la poésie albanaise contemporaine ». 

Lexpress.fr avec

UE: Les États-Unis favorable pour l’entrée de la Serbie

février 24, 2012

Les Etats-Unis ont félicité aujourd’hui la Serbie pour avoir conclu un accord avec le Kosovo prévoyant la participation de Pristina aux réunions régionales dans les Balkans, et ont affirmé leur soutien à l’intégration future des Serbes dans l’Union européenne.
Les négociateurs sont notamment tombés d’accord aujourd’hui pour laisser Pristina prendre part aux conférences concernant les Balkans sans pour autant que Belgrade reconnaisse l’indépendance du Kosovo.
« Une bonne chose pour la Serbie et le Kosovo »


La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a félicité le Kosovo et la Serbie pour avoir fait « un pas important » et salué l’Union européenne qui a aidé « ces deux pays à s’assurer un avenir plus dégagé ». « Nous espérons aussi que ces accords vont ouvrir les portes de la candidature de la Serbie à l’Union européenne. Les progrès de la Serbie vers l’intégration européenne sont une bonne chose pour la Serbie, pour le Kosovo et pour l’avenir de la région », a dit Hillary Clinton dans un communiqué.
Les portes de l’UE pourraient s’entrouvrir à la Serbie dès la semaine prochaine puisque les dirigeants européens examineront l’octroi du statut de candidat à la Serbie au cours de leur sommet des 1er et 2 mars. La plupart des capitales européennes ont d’ores et déjà envoyé ces derniers jours des signaux encourageants à Belgrade après avoir déçu ses espoirs en décembre.

Lefigaro avec AFP