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Côte d’Ivoire : ce que l’on sait de la plainte pour viol contre le ministre KKB

septembre 29, 2021
Kouadio Konan Bertin, en novembre 2019 à Paris. © Vincent Fournier/JA

Une enquête a été ouverte après des accusations de viol émanant d’une chanteuse ivoiro-camerounaise contre Kouadio Konan Bertin, dit « KKB », le ministre de la Réconciliation nationale.

L’enquête ouverte à Abidjan contre le ministre ivoirien de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, dit « KKB », fait suite à une plainte pour viol déposée en début de semaine à la gendarmerie par S.D., une artiste ivoiro-camerounaise. Cette dernière, ainsi que son conjoint, ont été entendus mardi 28 septembre par les enquêteurs. Elle accuse l’ancien candidat à la présidentielle de l’avoir agressée lors d’un déplacement en province en avril dernier.

Invité par la télévision nationale, la RTI, à une l’émission politique « RTI1 reçoit », KKB dit n’avoir « rien à (se) reprocher » : « Je vais rassurer les Ivoiriens, pour leur dire que je n’ai rien à me reprocher, sauf que c’est un dossier pénal qui est aujourd’hui entre les mains de la justice. Il appartient à mes avocats de l’évoquer. Dans les prochains jours, [ils] donneront des éléments pour rassurer ».

Son entourage affirme qu’il a lui-même déposé une plainte au Parquet contre son accusatrice pour « escroquerie » et « diffamation ».  Le ministère de la Justice a confirmé mercredi 29 septembre le dépôt de ces deux plaintes, sans fournir plus de détails, précisant que « les faits seront qualifiés au terme des enquêtes ».

Candidat à la présidentielle

Dans un communiqué, l’association « La Ligue ivoirienne des droits des femmes » précise avoir été saisie ce mercredi, dans la matinée, par « Madame S.D, relativement à une accusation de viol contre le ministre KKB ». L’association « demande aux autorités judiciaires d’enquêter sur cette affaire afin que la lumière soit faite » et assure qu’elle accompagnera la victime présumée dans sa procédure.

Enfin, « la Ligue rappelle qu’elle se tient aux côtés de toutes les victimes de violences afin qu’elles ne soient plus jamais seules ».

Seul candidat à avoir affronté Alassane Ouattara dans les urnes lors de la présidentielle de 2020, Kouadio Konan Bertin, 53 ans, ancien cadre du PDCI et ancien député de Port-Bouët (de 2011 à 2016) a été nommé ministre de la Réconciliation nationale le 15 décembre.

Il avait refusé de rallier le reste de l’opposition qui avait appelé au « boycott actif » du scrutin. Sa décision d’aller à l’élection avait alors charrié son lot de suspicions, l’opposition l’accusant de faire le jeu du pouvoir. Il avait récolté 1,99% des suffrages exprimés.

Avec Jeune Afrique par Florence Richard

Côte d’Ivoire : KKB va rencontrer Laurent Gbagbo pour évoquer son retour

février 18, 2021
Kouadio Konan Bertin, à Paris, le 26 novembre 2019.

Le ministre ivoirien de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin (KKB), a annoncé jeudi sa volonté de se rendre prochainement à Bruxelles, pour y rencontrer l’ancien président Laurent Gbagbo et évoquer avec lui les modalités de son retour en Côte d’Ivoire.

« La semaine prochaine, je vais à Accra » rencontrer des exilés ivoiriens et de là « je vais à Bruxelles rencontrer Laurent Gbagbo », a déclaré Kouadio Konan Bertin, dit KKB, dans un entretien à l’AFP. Une information confirmée à Jeune Afrique par le ministre, qui n’a cependant pas précisé la date de la rencontre. « Nous avons engagé des procédures pour les deux voyages », a-t-il indiqué à JA.

« Le principe en est acquis », avec l’accord du président Alassane Ouattara, a-t-il assuré, ajoutant : « C’est en son nom que j’agis. » Lors de sa future rencontre avec Laurent Gbagbo, les « conditions » du retour de l’ancien président seront discutées, selon Kouadio Konan Bertin, qui a qualifié l’ex-chef de l’État « d’acteur majeur » de la vie politique ivoirienne, dont « l’avis doit être pris en compte ». Il a estimé qu’un retour doit être « négocié pour consolider la paix sociale ».

« Il ne faut pas oublier qu’il y a des mesures liées au Covid », a-t-il cependant précisé à Jeune Afrique, insistant sur le fait que s’il « s’organise », sa rencontre avec Laurent Gbagbo est encore à l’état de « projet ».

Inquiétude du FPI

KKB a également prévu de rencontrer à La Haye Charles Blé Goudé, acquitté en même temps que Laurent Gbagbo de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), qui attend aussi de pouvoir rentrer dans son pays.

La semaine dernière, le Front populaire ivoirien (FPI) s’est inquiété du retard pris dans un retour que l’ex-chef de l’État avait espéré en décembre dernier après l’obtention de deux passeports, un ordinaire et un diplomatique. « Alassane Ouattara fait tout pour gagner du temps, avait affirmé Michel Gbagbo à Jeune Afrique. Au début, mon père devait rentrer après la présidentielle. Maintenant, c’est après les législatives. Quel sera le prochain prétexte ? »

Le FPI, qui va mettre en place le 24 février « un Comité national d’accueil », a appelé le gouvernement « à réunir, dans un délai convenable, les conditions du retour effectif en Côte d’Ivoire du président Laurent Gbagbo ».

Par Jeune Afrique avec AFP

Côte d’Ivoire : KKB, un dissident du PDCI en charge de la Réconciliation nationale

décembre 16, 2020
Kouadio Konan Bertin a été nommé ministre de la Réconciliation nationale, le 15 décembre 2020.

Seul adversaire d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre, Kouadio Konan Bertin (KKB) avait été crédité de 1,99 % des suffrages.

À 52 ans, le « soldat perdu » du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a finalement trouvé son chemin. Kouadio Konan Bertin (KKB) a été nommé, mardi 15 décembre, ministre de la Réconciliation nationale. La création de ce nouveau ministère avait été annoncée la veille par Alassane Ouattara lors de son investiture pour un troisième mandat à la tête du pays.

KKB avait été reçu dans la matinée par le chef de l’État. Selon Ouattara, l’objectif de ce nouveau maroquin est « le renforcement de la cohésion nationale et la réconciliation des fils et des filles de Côte d’Ivoire ». Sa feuille de route précise reste encore à préciser. Sera-t-il associé à la relance des négociations avec l’opposition dont la direction a été confiée au Premier ministre, Hamed Bakayoko ?

Les discussions piétinent

Après un scrutin contesté et marqué par de nombreuses violences, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara se sont rencontré le 11 novembre, à Abidjan. Mais les discussions entre les deux anciens alliés, qui maintiennent néanmoins le contact téléphonique, piétinent.

Le 9 décembre, Bédié a de nouveau contesté publiquement la légalité du troisième mandat du chef de l’État. Il a proposé la mise en place d’un dialogue national afin de plancher sur l’organisation d’élections – notamment présidentielles – « transparentes, crédibles et inclusives » et demandé la libération de tous les membres de l’opposition emprisonnés.

« J’ai instruit le Premier ministre, Hamed Bakayoko, de reprendre les discussions avec les partis politiques pour mettre en œuvre les recommandations de la Cedeao relatives à la Commission électorale indépendante (CEI) dans la perspective de la tenue des élections législatives dans le courant du premier trimestre 2021 », lui a répondu Alassane Ouattara, lundi.

« L’élection présidentielle a donné lieu à des violences intolérables », avait regretté le président ivoirien lors de son discours, les condamnant « avec la plus grande fermeté ». « Ces actes graves ne doivent pas rester impunis, il faut mettre fin à l’impunité dans notre pays, c’est une exigence pour le respect des droits humains, nul n’est au-dessus de la loi. Je veux que cela soit clair. »

Seul opposant à faire campagne

Lors de cette élection, Kouadio Konan Bertin aura été le seul à mener campagne face au président sortant, refusant l’appel au boycott du scrutin et à la désobéissance civile lancé par Bédié (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan (Front populaire ivoirien, FPI). Une position qui avait provoqué l’ire de l’opposition et avait valu à l’ancien député de Port-Bouët (de 2011 à 2016)  d’être exclu temporairement du PDCI, son parti d’origine.

Outre la nomination de KKB, Alassane Ouattara a décidé de confirmer le général Diomandé Vagondo au poste de ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. En charge de la Sécurité et de la Protection civile depuis septembre 2019, il assurait l’intérim de Sidiki Diakité, décédé le 23 octobre.

Militaire chevronné, diplômé de l’École normale supérieure et de l’École des forces armées, Diomandé Vagondo, 60 ans, est un fidèle d’Alassane Ouattara, dont il fut l’aide de camp du 16 février 1991 jusqu’à la mort de Félix Houphouët-Boigny, en décembre 1993.

C’est un maillon essentiel de son dispositif sécuritaire. D’abord nommé commandant du Groupement de sécurité du président de la République (GSPR), unité chargée d’assurer la sécurité du chef de l’État, en 2011, Vagondo sera le chef d’état-major particulier d’ADO de 2013 à 2019.

Avec Jeune Afrique par Vincent Duhem

Le PDCI rejette la candidature de Kouadio Konan Bertin à la présidentielle ivoirienne

juillet 3, 2020

Kouadio Konan Bertin est un cadre du PDCI.

Kouadio Konan Bertin est un cadre du PDCI. © Issous Sanogo/AFP

 

Le comité des candidatures du PDCI a annoncé le rejet de celle de Kouadio Konan Bertin pour la prochaine élection présidentielle. Celle d’Henri Konan Bédié a, en revanche, été validée.

Il n’y aura même pas match. Jeudi 2 juillet, quelques jours après avoir validé celle d’Henri Konan Bédié, le comité des candidatures du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) a annoncé qu’il rejetait la candidature de Kouadio Konan Bertin à l’investiture du parti pour l’élection présidentielle d’octobre.

Dans leur communiqué, les membres du comité ont notamment estimé que l’ex-député de Port-Bouët avait versé à son dossier de candidature des informations inexactes et qu’il avait refusé de s’engager sur l’honneur à ne pas se présenter à la présidentielle et à ne pas démissionner du PDCI s’il n’était pas investi par le parti.

Nouveau défi à l’égard de Bédié

Kouadio Konan Bertin, dit KKB, avait déposé sa candidature à la fin de juin. Un nouveau geste de défi à l’égard d’Henri Konan Bédié, cinq ans après une première rupture avant la présidentielle de 2015. À l’époque, il s’était opposé à la décision du Sphinx de Daoukro de soutenir Alassane Ouattara et s’était présenté en indépendant à la magistrature suprême. Crédité de 3,9 % des voix, il avait ensuite fait amende honorable auprès de son mentor pour revenir dans les rangs du PDCI.

Dans une interview accordée à JA après le dépôt de son dossier, KKB, 51 ans, avait estimé « que le temps des candidatures uniques [était] révolu ». « Ma candidature a le mérite de nourrir le débat démocratique interne au PDCI-RDA, qui, pour moi, doit mériter le nom qu’il porte en donnant l’exemple », avait-il ajouté. Le rejet de son dossier n’aidera pas Henri Konan Bédié, de nouveau candidat à 86 ans, à faire taire les critiques de ses adversaires sur son hégémonie au sein du parti. 

Avec Jeune Afrique par Benjamin Roger

KKB à la clôture du séminaire: « Le Pdci sera ce que les jeunes en feront et le la Côte d’Ivoire ce que le Pdci en fera »

août 15, 2011

L`une des leçons à retenir du séminaire, c`est surtout, selon le président national de la Jpdci, Kouadio Konan Bertin, « l`esprit nouveau qui souffle au sein de la jeunesse du Pdci-Rda ».

A la clôture des trois jours d`intenses travaux, Kkb a salué l`avènement de cette dynamique nouvelle, emprunte d`un engagement ferme et d`un sens élevé de responsabilité chez ses camarades jeunes. Toute chose qui, a-t-il souligné, augure « d`un avenir radieux ». Aussi, a-t-il réitéré sa reconnaissance au président Henri Konan Konan Bédié ainsi qu`à toute la direction du parti pour avoir autorisé ces assises. « Je sais que l`on s`interroge ici et là : qui tire les ficelles ? Qui se cache derrière ces jeunes cadres ? Je puis vous assurer qu`il n`y a rien ni personne derrière nous.

A la lumière des faits, l`on verra bien que seuls les jeunes sont derrière les jeunes. Les jeunes ont décidé de se prendre en charge et de jouer leur partition, sans complexe ni faux-fuyants » a martelé le président des jeunes Pdci. Poursuivant, Kkb a indiqué que le parti politique que les jeunes ont librement choisi « pour le meilleur et pour le pire » de servir, « ne peut pas et ne doit pas leur fermer la porte.

Le Pdci-Rda doit se relooker au goût des jeunes générations, car se mettre à l`écoute des jeunes et prendre en compte leurs attentes, c`est s`assurer la voie royale pour le retour au pouvoir » dira-t-il. Relevant sur quelques points des recommandations du séminaire, Kouadio Konan Bertin a indiqué que les jeunes cadres du Pdci-Rda « réaffirment leur attachement aux valeurs intangibles de l`Houphouétisme et leur détermination à servir la Côte d`Ivoire au sein du Pdci-Rda, avec les seules armes du dialogue constructif et du travail bien fait. Ils se sont engagés à œuvrer dans le strict respect de la chaine des générations, gage d`une relève politique souple et naturelle, condition sine qua non à la pérennisation de l`œuvre politique de Félix Houphouët-Boigny ».

En outre, le leader des jeunes du Pdci a fait savoir que ses camarades partagent entièrement l`idée de réconciliation des cœurs et des esprits du président de la République Alassane Ouattara. « Le Pdci-Rda, parti de paix, de dialogue et de pardon, doit être la locomotive de ce vaste chantier crucial pour la survie de la jeune nation.

Le Pdci doit rester lui-même, collé à sa nature, conforme à son essence rassembleur où tous se côtoient dans le respect, la courtoisie et la discipline », propos de Kkb. Qui a terminé son allocution par cet appel à « l`unité et à la mobilisation de toute la jeunesse consciente et responsable » à se mettre debout afin de se « préparer à affronter les défis à venir dans le cadre d`un Pdci-Rda majoritaire et véritablement national ». Parce que convaincu que « le Pdci-Rda sera ce que les jeunes en feront. Et la Côte d`Ivoire sera ce que le Pdci-Rda en fera ».

Le Nouveau Réveil par Paul Koffi