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Congo: Les malaisiens et asiatiques ont abandonné 623 enfants dans la Lekoumou, le Niari et Pointe-Noire

décembre 29, 2022

Avec 1,411 million d’hectares, ce qui les place en troisième position en termes de superficies concédées, les Malaisiens comptaient dans leurs rangs Asia Congo Industries (ACI), qui a repris les actifs de l’ex-Socobois et opère dans le Niari et la Lékoumou avec quatre UFE, ainsi que la Compagnie Industrielle des Bois du Niari. Détentrice d’UFE dans la Lékoumou et le Niari, Taman Industrie, filiale du groupe Rimbunan Hidjo, a essaimé en créant la Société forestière et industrielle de Leboulou (Sofil), qui intervient dans le Niari. Une présence massive des malaisiens qui a eu des effets dans la natalité dans ces deux départements du pays.

Au total 623 enfants nés des unions entre Congolaises et malaisiens ont été abandonnés par leurs pères dans les départements de la Lekoumou et du Niari. L’arrivée massive des citoyens asiatiques de la Malaisie au Congo après les contrats décrochés par des sociétés de leur pays dans l’exploitation forestière et la filaire Café Cacao.

Dans la Lekoumou par exemple, dans les localités de Komono et Bambama, on totalise un grand nombre d’enfants nés des pères malaisiens qui ont été abandonnés par leurs géniteurs.

Dans le souci d’avoir des enfants métis, nombreuses sont les filles parfois mineures de ces deux départements du pays qui se sont laissés séduire par les sujets malaisiens. A ce jour, ces enfants sont victimes du rejet de certains de leurs entourages qui les caricaturent.

Leurs mamans sont présentées comme des femmes faciles et complexées de la peau blanche au point de porter une considération sur les malaisiens. La totalité de leurs géniteurs n’ont plus jamais donné de leurs nouvelles et ces enfants grandissent comme des bâtards.

Au Congo, les sujets asiatiques sont encore stigmatisés dans les relations amoureuses et avoir des enfants avec eux est perçu comme une humiliation.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Congo-Brazzaville/Découverte : l’homme de Diosso, le tourisme à tout prix !

septembre 8, 2022

Amoureux du Congo mais surtout de son village natal Diosso, M. Leguenin Mangafou a toujours rêvé de montrer au monde la beauté de son pays. Depuis 2013, l’homme de Diosso s’est lancé dans une carrière de guide touristique et traverse le pays avec clients locaux et internationaux.

Leguenin et ses clients/Adiac

Né à Diosso au début des années 90, Leguenin a passé son enfance entre l’école, le musée Mâ Loango et les gorges de Diosso qu’il s’efforçait d’entretenir avec ses quelques compagnons. “Depuis l’âge de 7 ans, j’aimais bien les sites touristiques et tous les dimanches, je faisais l’entretien des gorges de Diosso avec mes amis”, se souvient le guide touristique de 29 ans.

Je suis orphelin de père et de mère et donc je voulais travailler très tôt. Faire l’entretien des gorges m’aidait à gagner un peu d’argent grâce aux quelques touristes”, poursuit-il en parlant de son premier travail qui a fini par se transformer en véritable passion pour la nature et les lieux touristiques de son pays natal.

A la fin de ses années de lycée, celui qui se surnomme l’homme de Diosso sur les réseaux sociaux n’a pas attendu avant d’entamer sa carrière dans le tourisme. D’abord employé au musée Mâ Loango, il est très vite devenu guide indépendant dans la belle région du Kouilou… puis au-delà. “Je voulais faire du tourisme, parce que j’aime mon pays, au Congo il y a tout, la nature est magnifique mais peu connaissent les nombreux lieux à visiter (…) j’ai envie qu’on parle du Congo comme on parle du Sénégal et du Mali et de leurs sites touristiques”, poursuit-il.

Aujourd’hui, Leguenin accompagne ses clients à travers le pays. Du sud au nord, de  Pointe-Noire et Diosso, à Brazzaville en passant par le Mayombe. Sur tous ses trajets, l’homme de Diosso fait découvrir la nature flamboyante du second poumon écologique de la planète, mais aussi les lieux historiques comme la route des esclaves située à Loango. “J’essaye de développer et faire connaître tous les coins touristiques (…) j’emmène les touristes voir les chimpanzés et les éléphants dans le parc national de Conkouati et je leur fais visiter des lieux très peu connus. Par exemple, beaucoup pensent qu’il n’y a que les gorges de Diosso au Kouilou alors qu’il y en a quatre autres rien que dans cette région, idem pour les rivières« .

M. Mangafou exerce le métier dont il a toujours rêvé, mais le manque de moyens financiers et le peu d’infrastructures sur les sites lui compliquent la tâche au quotidien.  Leguenin déplore son manque de visibilité, “si j’avais un drone ou un appareil photo de qualité, mon travail aurait été beaucoup plus valorisé”, explique le jeune guide. Parfois, il peut compter sur l’aide d’autres guides touristiques congolais pour obtenir des photographies à montrer à ses clients, “ il y a des guides, comme M. Christian Mpéa de Kiki Lawanda qui ont tout le matériel et m’aident de temps en temps”.

En février 2022, Leguenin et plusieurs guides congolais ont organisé le Congo Trek, une randonnée de plusieurs jours à travers les Gorges de Diosso pour une immersion complète dans la nature. En attendant de compléter sa panoplie de guide touristique, l’homme de Diosso parcourt le Congo et fait tout son possible pour empiler les souvenirs inoubliables dans sa mémoire et dans celle de ses clients.

Avec Adiac-Congo par Nessrin Ali Ahmad

Congo-Baccalauréat général 2021 : le département du Kouilou en première position

août 18, 2021

Le jury lors de la délibération

Au baccalauréat général session 2021, le département du Kouilou a occupé le premier rang, avec un taux de réussite de 65,91%, suivi de la Cuvette-Ouest : 58,90%. Brazzaville, loin au bas du tableau, a réalisé 35,63% tandis que Pointe-Noire, en dernière position, a totalisé 28,40%.

De façon globale, sur les 93 354 candidats inscrits, l’on a noté 91 668 présents et 32 762 admis. Cette année, le taux de réussite au baccalauréat est de 35,74%, légèrement supérieur à celui de l’année passée 34, 76%.

Il est également rappelé que depuis plusieurs années déjà, Brazzaville et Pointe-Noire, qui étaient souvent en tête, peinent à se faire une place dans le carré d’as. Ce sont les localités de l’arrière-pays qui s’imposent en termes de performances à cet examen d’Etat. Les cas de la Sangha au premier rang en 2019, la Cuvette-Ouest première en 2020…

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya

Congo: Descente à Loango du préfet du Kouilou suite à la vidéo de dénonciation de Guillaume Kouka

juin 2, 2021

La vidéo de dénonciation postée sur les réseaux sociaux par Guillaume Kouka, promoteur du tourisme congolais, a fait réagir les autorités préfectorales du Kouilou. Le préfet de ce département s’est rendu sur les lieux pour faire le constat de la situation.

Tout est parti d’une vidéo postée sur les réseaux sociaux fin mai à travers laquelle Guillaume Kouka dénonce l’érection d’un mur le long de la baie de Loango. Ce mur érigé par un sujet expatrié, propriétaire semble-t-il du terrain dans cet espace protégé, servait de barrière à sa résidence en construction sur ce site.

On est sur l’une des pistes des captifs de Loango on peut lire ici “une aire marine protégée de la baie de Loango” et vous avez un monsieur qui a construit un mur qui obstrue la vue sur la baie de Loango.” dénonce Guillaume Kouka.

Professionnel du secteur touristique, il s’offusque de cet état de fait “on a des richesses touristiques comme ça, que non seulement nous ne valorisons pas mais que nous abandonnons. Après on nous explique qu’on veut développer le tourisme et on laisse des individus faire des choses comme ça !”  

Suite à l’indignation suscitée par le témoignage du promoteur de la plateforme “Visiter le Congo”, le préfet du Kouilou, Paul Adam Dibouilou, a mobilisé son équipe pour effectuer une descente sur ledit site. 

“La clameur publique nous a interpellé, notamment sur l’érection d’un mur important au niveau de la baie de Loango, il s’agit d’une aire protégée qui a intégré un plan global d’aménagement c’est un projet qui tient à cœur au président de la République qui déjà avait effectué une visite sur le site afin d’ériger un monument historique pour la mémoire” a-t-il indiqué.

Une réaction tardive des autorités qui leur aura permis de faire le constat d’autres incivilités autour de ce site protégé. “Nous avons constaté une coupe sauvage [des arbres de la forêt artificielle, ndlr], mais également des fours à charbon qui s’érigent ça et là” a déploré le préfet du Kouilou. 

Une autre situation qu’ignorait la préfecture du Kouilou, à en croire Paul Adam Dibouilou, la société Zebra chargée de la gestion de ce site forestier ne lui aurait pas remonté ces informations. 

Le préfet du Kouilou a rappelé que le respect du patrimoine culturel et environnemental de notre pays est attendu de tout citoyen résidant au Congo. L’opinion attend désormais la suite qui sera donnée à cette affaire.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Congo/Disparition : le roi Moe Makosso IV s’en est allé

décembre 26, 2020

Le roi Moe Makosso IV du royaume Loango s’est éteint, le 23 décembre, à la Polyclinique internationale de Rabat au Maroc des suites d’une longue maladie.

Le roi Moe Makosso IV crédit photo »DR »

Depuis quelque temps, la santé de Moe Makosso IV, roi de Loango, était vacillante. Ce qui a occasionné son évacuation sanitaire à Rabat au Maroc. Malheureusement, il est décédé au royaume chérifien en plongeant les parents et proches dans la consternation.

Le Roi Moe Makosso IV a été  intronisé le 29 août 2009 au palais royal à Diosso, succédant à Moe Tati 1er qui a tiré sa révérence en 2007 en France des suites de maladie. Retraité de l’Agence transcongolaise de communication, Moe Makosso IV qui est né le 1er mai 1944 à Tchizondi, dans le département du Kouilou, est le premier roi à habiter le nouveau palais royal (Limani-Li-Bwali Diosso), inauguré en 2016 et qui s’étend sur une superficie de 960 m2. Il laisse deux veuves et seize enfants.

Avec Adiac-Congo par Hervé Brice Mampouya

Congo: Le ministre Jean Dello s’en est allé

septembre 22, 2018

 

Ministre Jean Dello, député de Mvouti
Ministre des Postes et télécommunications de 1997 à 2003 et ancien député de Mvouti, Jean Dello est décédé dans la nuit de vendredi à samedi 22 septembre.

Chercheur en ethnolinguistique, écrivain et homme politique, Jean Dello est né le 5 avril 1940 dans le canton de Banda, district de Mvouti auquel il est resté très attaché, au point d’y être élu député.

Jean Dello commence sa scolarité par des études primaires, respectivement à Mpounga, Guéna (actuellement Bilala) et à l’école Saint-François de Pointe-Noire.

Il poursuit ses études au collège Chaminade à Brazzaville, puis à l’école normale de Dolisie, dont il en sort instituteur. Ses premiers pas d’enseignant sont effectués à Komono et Sibiti.

Jean Dello se perfectionne ensuite à l’école normale supérieure d’Afrique centrale pour devenir professeur de collège d’enseignement général (CEG). Il obtient ensuite une maîtrise en lettres et civilisations négro-africaines de l’université Paris XIII de Villetaneuse.

Après son DEA à Paris IV La Sorbonne, il obtient, en 1983, un doctorat en ethnolinguistique à l’université de Nice1. Après ses postes d’enseignant, Jean Dello a travaillé pour l’office de gestion des étudiants et stagiaires congolais (OGES) à Paris, puis à l’office de recherche scientifique des territoires d’Outre-Mer (ORSTOM) de Pointe-Noire.

Afin de promouvoir la langue vili sur laquelle il a axé nombre de ses recherches en linguistique, Jean Dello a publié de nombreux contes vili.

En tant que romancier, Jean Dello a publié entre autres ouvrages, Le miroir du vent ; Les dangers du désir ou encore Le pardon.

Il est aussi l’auteur de plusieurs publications scientifiques axées sur la linguistique.

L’homme qui a mené une vie bien remplie quitte la terre des hommes à 78 ans.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

Congo/Kouilou: Décès d’André Safoux

septembre 18, 2017
Décès de M. André Safoux, Sage du Kouilou et plusieurs fois emprisonné pour ses opinions politiques.

En octobre 2015, il était présent pour défendre le changement de la constitution avec les autres leaders de l’opposition au rond-point Emery Patrice Lumumba à Pointe-Noire…

 

Homme de courage, dégageant un soleil d’estime planant depuis l’océan jusque dans les entrailles du Kouilou de ses ancêtres et ferme dans ses convictions, il laisse un vide immense pour les personnes qui le côtoyaient pour ses précieux conseils.

L’opposant Paulin Makaya, président de l’UPC, actuellement emprisonné à la Maison d’arrêt de Brazzaville pour ses opinions, en garde d’excellents souvenirs lors de sa descente dans la ville océane.

André Safoux, appelé par les intimes « Safoux Safouess » rejoint au Panthéon tous les leaders politiques du Kouilou qui ont marqué de leur empreinte cette riche et unique région bordant la mer au Congo.

Photo de BrazzaNews.
Bernard NKOUNKOU avec Brazzanews.fr

Congo: Les militants du RDPS désavouent Jean-Marc Thystère Tchicaya

octobre 19, 2015
Auteur: RDPS

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Zenga-mabu.com

Congo/Comité régional des sages du Kouilou : François Soumbou et les sages déplorent l’usage des rites traditionnels en politique

mai 19, 2015

Les trois principaux orateurs.

Sous la houlette de François Soumbou, une cinquantaine de sages, cadres et dignitaires du département du Kouilou se sont retrouvés, lundi 11 mai 2015, au siège du comité du quartier 204, lieu du tribunal traditionnel de Mvoumvou, le deuxième arrondissement de Pointe-Noire. Pour une concertation. Il y avait aussi les membres du cercle du comité des sages du Kouilou et ceux du cercle des dignitaires de Bwali.

Au cours de cette rencontre, ils ont manifesté leur désapprobation aux rituels traditionnels organisés lors du conclave des 12 et 13 juillet 2014, à Diosso, et au rituel traditionnel organisé devant le chef de l’Etat, le vendredi 24 avril 2015, au palais du peuple, à Brazzaville, lors de la rencontre citoyenne avec une délégation des sages et ressortissants du Kouilou et de Pointe-Noire. Pour eux, il ne faut pas faire usage de leurs rites traditionnels en politique.

Les sages du Kouilou qui  se sont retrouvés à Mvoumvou considèrent que, selon les règles de l’art, les us et coutumes d’une communauté ethnique, d’un département, d’un pays ou d’un continent sont, en principe, des secrets traditionnels que seuls les tenants, à qui ils sont transmis, sont censés savoir et garder. Or, ils constatent que dans le département du Kouilou, certains sages n’ont pas su conserver ces secrets traditionnels hérités des ancêtres. C’est ce qui a conduit ces derniers à se retrouver, pour remettre les pendules à l’heure.

Au cours de cette rencontre, les intervenants se sont exprimés dans la langue du terroir, le vili. François Soumbou, André Safou et François Tchitchelle-Tchivela ont exprimé leur mécontentement devant ce qu’ils considèrent comme «la violation et la profanation de leurs  rituels traditionnels».

S’appuyant sur l’histoire de la sagesse de Salomon tirée de la bible, André Safou a dénoncé certaines pratiques des sages vilis que l’on a vues à la télévision, lors des retrouvailles des sages du Kouilou, à Bwali,  en juillet 2014. Ce sont des comportements qui n’honorent pas le département du Kouilou, selon eux.

A son tour, parlant des principes qui les a amenés à créer le comité régional des sages du Kouilou, François Tchicthelle-Tchivela a rappelé: «Le  comité régional des sages du Kouilou a été créé en mai 1995 et il y avait certains principes». «Après ce que nous avons vu, un certain vendredi, lorsque le chef de l’Etat a reçu une délégation de certains ressortissants du Kouilou, nous avons été attristés par le spectacle auquel nous avons assisté, qui concernait, notamment la violation de nos pratiques rituelles, de nos traditions. Nous nous sommes concertés sur un certain nombre de points de cette région, de ce département, pour rencontrer les préfets et pour leur dire qu’ils devraient arrêter de mêler nos traditions à la politique. Ce sont des choses qui nous désolent et qui nous déshonorent dans notre Kouilou. Nous avons précisé qu’il ne s’agissait pas d’une démarche politique, parce que, parmi nous, il y a des gens de la majorité présidentielle, de l’opposition et de la société civile et il y a des gens comme moi qui ne sont nulle part.

Par contre, je suis dans le groupe de ceux qui défendent nos valeurs culturelles et qui luttent contre ceux qui violent ces valeurs, contre ceux qui favorisent la profanation de nos cités, de nos temples, de nos sanctuaires, de nos lacs, de nos anciens cimetières. Ils les livrent à tout le monde, aux étrangers, alors que cela ne se fait nulle part dans notre pays. Ce n’est que chez nous où certains sages se comportent d’une manière que j’appellerais, comparable à la prostitution», a-t-il poursuivi.

Face à cette situation, les sages et dignitaires du Kouilou, qui se sont retrouvés à Mvoumvou, ont décidé de se rencontrer, prochainement, à Bwali, pour tirer au clair cette situation et faire respecter leurs rituels traditionnels.

Lasemaineafricaine.net par Noëllie BOUANGA