Posts Tagged ‘Koweit’

Le Canada va déplacer une partie de ses troupes d’Irak vers le Koweït

janvier 7, 2020

Une partie des quelque 500 soldats canadiens déployés en Irak vont être déplacés temporairement vers le Koweït dans les prochains jours en raison des tensions dans la région, a annoncé mardi un haut-responsable de l’armée canadienne.

«Au cours des prochains jours, des effectifs quitteront temporairement l’Irak pour s’installer au Koweït, grâce aux efforts de planification déployés par la coalition et l’Otan», explique le chef d’état-major canadien, le général Jonathan Vance, dans une lettre aux familles des militaires. «Nous prenons ces mesures pour veiller à la sûreté et à la sécurité de nos effectifs» en raison de la situation «complexe» en Irak.

Par Le Figaro avec AFP

Jordanie: aide saoudienne, koweitienne et émiratie de 2,5 Mds de dollars

juin 10, 2018

Ryad – L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït ont accordé une aide de 2,5 milliards de dollars à la Jordanie, qui traverse une grave crise économique et sociale, a annoncé lundi l’agence de presse saoudienne.

« A la lumière des liens fraternels étroits (…), il a été acté que les trois pays fourniront une aide économique à la Jordanie d’un montant total de 2,5 millards de dollars », a indiqué l’agence SPA.

L’envelope, annoncée à l’occasion du sommet des quatre pays dans la ville sainte de La Mecque, comprend un acompte versé à la banque centrale de Jordanie, une garantie de la Banque mondiale, un soutien budgétaire sur cinq ans et le financement de projets de développement, selon l’agence.

La rencontre s’est déroulée à l’invitation du roi d’Arabie Salmane et en présence du roi Abdallah II de Jordanie et des dirigeants des Emirats et du Koweit.

La Jordanie, engagée auprès du Fonds monétaire international (FMI) à mener des réformes structurelles en échange d’un prêt de plusieurs centaines de millions d’euros, vient d’être secouée pendant une semaine par d’importantes manifestations contre des hausses de prix à répétition et un projet de loi fiscale.

Le mouvement de protestation populaire a conduit à la démission du Premier ministre. Pour calmer la rue, son successeur, qui doit encore former un gouvernement, a décidé de retirer le projet de loi controversé.

L’économie jordanienne traverse une période difficile –la Banque mondiale évoque une « faible perspective de croissance en 2018 »–, 18,5% de la population est au chômage, et 20% vit à la limite du seuil de pauvreté.

L’accueil de centaines de milliers de Syriens ayant fui la guerre pèse aussi lourdement sur les finances publiques et Amman appelle régulièrement la communauté internationale à une aide plus substantielle sur ce dossier.

La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a annoncé dimanche une nouvelle aide de 20 millions d’euros à la Jordanie.

Romandie.com avec (©AFP / 11 juin 2018 01h21)                                                        

Koweït: 15 travailleurs du secteur pétrolier tués dans un accident

avril 1, 2018

Koweït – Quinze travailleurs du secteur pétrolier, en majorité asiatiques, ont trouvé la mort quand deux bus sont entrés en collision dimanche dans le sud du Koweït, ont annoncé les autorités.

Mohammed Basri, porte-parole de la Kuwait Oil Company, a indiqué à l’AFP qu’il y avait sept Indiens, cinq Egyptiens et trois Pakistanais parmi les morts.

L’accident a fait trois blessés: deux Indiens et un Koweïtien. Un des deux Indiens est dans un état critique, a ajouté M. Basri.

Un porte-parole des pompiers, le colonel Khalil al-Amir, a indiqué à l’AFP que les victimes travaillaient pour l’entreprise pétrolière Burgan et que l’accident s’était produit près du siège de la compagnie.

Romandie.com avec(©AFP / 01 avril 2018 14h09)                                            

Un Libanais arrêté pour le meurtre d’une domestique philippine au Koweït

février 24, 2018

Manille – L’un des deux principaux suspects du meurtre d’une domestique philippine dont le corps a été retrouvé dans un congélateur au Koweït a été arrêté et est détenu au Liban, ont annoncé les autorités philippines.

Le corps de Joanna Demafelis, qui présenterait des signes de torture, avait été découvert début février alors que ses employeurs, un Libanais et son épouse syrienne, avaient disparu en 2016.

A Beyrouth, un responsable judiciaire a confirmé samedi l’arrestation du Libanais mais aussi de son épouse.

Le meurtre, devenu un symbole des sévices parfois infligés aux domestiques philippines à l’étranger, a contribué à une crise diplomatique entre le Koweït et Manille qui a décidé une interdiction totale de signer de nouveaux contrats de domestiques dans le petit Etat du Golfe d’où quelque 1.700 Philippins ont été rapatriés à leur demande.

Le ministère philippin des Affaires étrangères a indiqué vendredi soir que Manille avait été averti par le Koweït la veille de la détention au Liban du Libanais Nader Essam Assaf accusé du meurtre de la jeune femme.

Le couple était recherché par Interpol depuis la découverte du corps de la domestique, selon le ministère.

« Le président (Rodrigo Duterte) se félicite des informations selon lesquelles Nader Essam Assaf se trouve actuellement aux mains des autorités au Liban », selon un communiqué du ministre philippin des Affaires étrangères Alan Cayetano.

Cette arrestation « constitue une première étape essentielle dans notre quête de justice pour Joanna et nous sommes reconnaissants à nos amis au Koweït et au Liban pour leur aide », a-t-il ajouté.

De son côté, le responsable judiciaire libanais a précisé que le couple avait été arrêté dans la capitale syrienne Damas où il s’était rendu après avoir fui le Koweït.

« Les autorités syriennes ont livré le mari au Liban (…). La Syrie a gardé l’épouse en détention, car il s’agit d’une ressortissante syrienne », a précisé ce responsable s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.

Le corps de Joanna Demafelis, 29 ans, avait été découvert plus d’un an après que sa famille eut signalé sa disparition.

Selon les chiffres officiels, quelque 252.000 Philippins travaillent au Koweït –sur plus de 2 millions dans la région–, une bonne partie en tant que domestiques. Les récits de sévices et de surexploitation abondent dans les médias.

M. Duterte a accusé les employeurs de l’émirat de régulièrement violer leurs domestiques, de les forcer à travailler 21 heures par jour et leur donner les restes à manger.

Environ dix millions de Philippins au total travaillent à l’étranger et leurs envois de fonds constituent une contribution essentielle à l’économie du pays où la manière dont ils sont traités dans les pays où ils se trouvent fait souvent l’objet de débats politiques.

M. Duterte, qui envisage d’étendre à d’autres pays l’interdiction décrétée pour le Koweït, a envoyé cette semaine une équipe dans l’émirat pour négocier une meilleure protection des travailleurs philippins émigrés.

Romandie.com avec(©AFP / 24 février 2018 11h23)                                            

Koweït: l’émir a dissous le Parlement

octobre 16, 2016

Koweït – L’émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmed Al-Sabah, a dissous par décret dimanche le Parlement du pays pétrolier du Golfe en invoquant une conjoncture régionale délicate et des défis sécuritaires, a rapporté l’agence officielle Kuna.

Cette décision a été annoncée au lendemain de l’appel du président du Parlement Marzouk al-Ghanem à des élections anticipées pour relever les défis économiques et sécuritaires auxquels le Koweït est confronté.

En vertu de la Constitution, des élections anticipées devront être organisées dans un délai de deux mois après la dissolution de la Chambre.

Dans son décret, l’émir a évoqué une conjoncture régionale délicate et la nécessité de faire face aux dangers des défis sécuritaires pour justifier la dissolution du Parlement.

Le peuple sera ainsi appelé à choisir de nouveau ses représentants et contribuer à relever ces défis, a ajouté le chef de l’Etat sans donner plus de précisions.

Le décret a été promulgué sur une recommandation du Conseil des ministres qui a tenu dimanche une réunion extraordinaire pour discuter d’un blocage avec des parlementaires sur le relèvement des prix de l’essence et des réformes économiques.

 Le mandat du Parlement dissous courait jusqu’à fin juillet 2017.

La date des prochaines élections n’a pas été fixée.

Romandie.com avec(©AFP / 16 octobre 2016 15h11)

Koweït: la prison pour un député chiite, jugé pour insultes envers l’Arabie et Bahreïn

juillet 27, 2016

Koweït – Un tribunal koweïtien a condamné mercredi un député chiite à 14 ans et six mois de prison pour des déclarations jugées offensantes pour l’Arabie saoudite et Bahreïn, deux pays voisins de l’émirat.

Abdel Hamid Dashti, jugé dans deux affaires distinctes, a écopé de 11 ans et six mois de prison pour insultes envers l’Arabie saoudite, et de trois ans également pour insulte envers Bahreïn.

Il a été également reconnu coupable d’avoir nui aux relations diplomatiques du Koweït avec ses deux voisins.

Le tribunal a rendu ses jugements en l’absence du député, qui se trouve à l’étranger depuis plus de quatre mois.

Réagissant au verdict, l’élu l’a qualifié d’opprimant sur son compte Twitter et promis de le contester.

Il a la possibilité de faire appel mais la procédure ne peut être engagée que s’il rentre au Koweït et l’élu n’a pas indiqué s’il a l’intention ou non de regagner son pays.

M. Dashti, connu pour son soutien à l’Iran et au président syrien Bachar al-Assad, avait informé le Parlement qu’il se rendait en Grande-Bretagne pour des raisons de santé.

L’homme, poursuivi pour d’autres affaires, avait fait des déclarations très critiques des familles royales en Arabie saoudite et à Bahreïn.

Il a ainsi qualifié d’invasion l’intervention de l’armée saoudienne en 2011 à Bahreïn à la demande du gouvernement de Manama, confronté à un mouvement de contestation animé par la majorité chiite dans ce pays.

En mai 2015, il avait demandé en vain d’auditionner au Parlement le ministre koweïtien des Affaires étrangères sur la participation de l’émirat à la coalition militaire arabe intervenue en mars de la même année au Yémen.

Neuf des 50 élus du Parlement koweïtien sont de confession chiite.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juillet 2016 16h30)

La crise Arabie/Iran s’étend et inquiète la communauté internationale

janvier 5, 2016

Ryad – La communauté internationale s’inquiète de plus en plus de l’aggravation de la crise entre l’Iran et l’Arabie saoudite, qui s’est étendue mardi avec la décision du Koweit de rappeler son ambassadeur à Téhéran.

Voisin et allié traditionnel de Ryad, le Koweït est devenu le cinquième pays arabe à rompre ou à réduire ses relations avec la République islamique d’Iran, après l’Arabie, Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Soudan.

Le Koweït a rappelé son ambassadeur pour protester contre les attaques contre les missions diplomatiques saoudiennes en Iran à la suite de l’exécution du chef religieux chiite saoudien Nimr al-Nimr samedi en Arabie.

Téhéran a minimisé mardi l’effet de ces annonces, affirmant que c’est l’Arabie qui en pâtira le plus.

La rupture des relations par l’Arabie saoudite et ses vassaux n’a aucun effet sur le développement de l’Iran, a affirmé Mohammad Bagher Nobakht, le porte-parole du gouvernement iranien.

Cette escalade entre les deux rivaux chiite et sunnite est suivie avec une profonde inquiétude par la communauté internationale qui craint qu’elle n’accentue encore la déstabilisation et les conflits du Moyen-Orient. Washington, Moscou et les pays européens les ont appelés au calme.

La crise dans les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran est très préoccupante et pourrait entraîner une série de conséquences néfastes dans la région, a mis en garde l’ONU.

– ‘Profonde inquiétude’ –

Réuni lundi soir à New York, le Conseil de sécurité a également exprimé sa profonde inquiétude après les attaques antisaoudiennes en Iran. Il a demandé à Téhéran de protéger les installations diplomatiques et consulaires et leur personnel et de respecter pleinement ses obligations internationales à cet égard.

L’Arabie saoudite avait demandé instamment au Conseil de condamner le saccage de ses missions diplomatiques, qui constituent une violation grave des Conventions de Vienne, selon son ambassadeur à l’ONU Abdallah al-Mouallimi.

La mission iranienne à l’ONU avait exprimé quant à elle les regrets de Téhéran et promis de prendre les mesures nécessaires pour que de tels incidents ne se reproduisent pas.

La déclaration du Conseil, adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, n’a fait en revanche aucune mention de l’exécution de Nimr al-Nimr.

Cet opposant au régime de Ryad a été exécuté samedi avec 46 autres personnes condamnées pour terrorisme, dont la majorité pour des attentats attribués au réseau jihadiste sunnite Al-Qaïda.

Le président iranien Hassan Rohani a de nouveau réagi mardi en affirmant que l’Arabie saoudite ne pouvait pas répondre aux critiques en coupant des têtes. J’espère que les pays européens qui réagissent toujours aux questions liées aux droits de l’Homme feront leur devoir, a-t-il ajouté.

L’Iran fait partie des pays qui exécutent le plus de condamnés à mort avec l’Arabie saoudite, la Chine et les Etats-Unis.

L’exécution en Arabie de Nimr al-Nimr a provoqué des mouvements de colère dans le monde chiite, notamment à Téhéran, où 3.000 personnes ont manifesté lundi en huant la famille sunnite régnante d’Arabie saoudite.

En Irak, pays voisin de l’Iran à majorité chiite, des milliers de partisans du chef chiite Moqtada Sadr ont manifesté à Bagdad, appelant leur gouvernement à rompre les relations avec l’Arabie saoudite. Deux mosquées sunnites ont été visées par des attentats, et le muezzin d’une troisième abattu.

– La Syrie en jeu –

L’ambassadeur saoudien à l’ONU a affirmé que la rupture des relations avec l’Iran n’empêcherait pas Ryad de continuer à travailler dur pour soutenir les efforts de paix en Syrie et au Yémen et que l’Arabie participerait notamment aux prochains pourparlers de paix sur la Syrie, prévus en principe à partir du 25 janvier à Genève sous l’égide de l’ONU.

L’Iran est avec la Russie le principal allié de Damas, alors que l’Arabie saoudite soutient l’opposition syrienne.

Dans ce contexte, le médiateur de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a eu mardi à Ryad des entretiens séparés avec des diplomates et des représentants de l’opposition syrienne. Il doit se rendre ensuite à Téhéran puis à Damas en fin de semaine.

Romandie.com avec(©AFP / 05 janvier 2016 13h13)

Le chef de la diplomatie iranienne au Koweït, au Qatar et en Irak

juillet 24, 2015

Téhéran – Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, va se rendre successivement à partir de dimanche au Koweït, au Qatar et en Irak, a annoncé vendredi son ministère.

L’agence iranienne de presse Isna avait annoncé dans un premier temps qu’il partirait samedi.

Dans un communiqué transmis aux médias à Téhéran, le ministère des Affaires étrangères indique que M. Zarif évoquera avec ses interlocuteurs les derniers résultats des négociations nucléaires, les relations bilatérales et les derniers développements régionaux.

Les pays du Golfe, avec à leur tête l’Arabie saoudite, n’ont pas caché leur inquiétude concernant l’accord nucléaire conclu le 14 juillet à Vienne par l’Iran avec les grandes puissances. Ces pays cherchent à obtenir des assurances sur le respect des engagements pris par Téhéran concernant sa politique nucléaire.

Ces monarchies sunnites estiment que l’accord – prévoyant une levée progressive et conditionnelle des sanctions internationales en échange de garanties que Téhéran ne se dotera pas de l’arme atomique- va renforcer l’influence de leur rival chiite qu’elles accusent d’ingérence en Irak, en Syrie, au Liban et à Bahreïn.

En Irak, le chef de la diplomatie iranienne se rendra d’abord à Najaf, ville sainte chiite, avant d’aller à Bagdad, selon Isna. L’Iran a envoyé dans ce pays des conseillers soutenir les milices chiites dans leur lutte contre le groupe jihadiste sunnite Etat islamique (EI) aux côtés des troupes gouvernementales.

M. Zarif rentrera lundi soir à Téhéran où sont attendus mardi Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l’Union européenne, et mercredi Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juillet 2015 21h42)

Koweït: funérailles nationales et journée de deuil après un attentat de l’EI

juin 27, 2015

Koweït – Des funérailles nationales seront organisées samedi au Koweït pour les 26 personnes tuées dans un attentat suicide contre une mosquée chiite la veille, revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Le ministère de l’Intérieur a indiqué dans un communiqué que 26 personnes avaient été tuées et 227 blessées dans l’attaque, l’une des pires à toucher le petit émirat pétrolier, et la première à y viser une mosquée.

Le kamikaze a pris pour cible la mosquée Al-Imam Al-Sadeq dans la capitale Koweït pendant la prière hebdomadaire, au deuxième vendredi du mois sacré du ramadan.

En ce jour noir (…) le Koweït a été réveillé par un attentat dont le principal but est de menacer l’unité nationale et la structure sociale du pays majoritairement sunnite, écrit le quotidien al-Qabas.

Même son de cloche dans les colonnes du journal Al-Anbaa, qui prête au kamikaze la volonté d’allumer le feu de la haine entre les Koweïtiens, tandis que le quotidien libéral Al-Jardia appelle à ne pas tomber dans le piège des criminels qui cherchent à diviser notre société.

L’émir, le gouvernement, le Parlement, les partis politiques et les dignitaires religieux avaient estimé dès vendredi que cette attaque visait à attiser les dissensions confessionnelles.

Le gouvernement a déclaré samedi jour de deuil national et placé les forces de sécurité en alerte.

L’autorité des mosquées a indiqué dans un communiqué que les martyrs seraient inhumés dans le cimetière chiite, à l’ouest de la capitale, à 16H00 locales (13H00 GMT).

Elle a ajouté que la population pourrait présenter ses condoléances pendant trois jours à partir de samedi dans la Grande Mosquée, le plus grand lieu de culte sunnite du pays, en geste de solidarité avec la communauté chiite qui représente un tiers de la population.

Des suspects ont été arrêtés vendredi pour être interrogés, a indiqué le ministère de l’Intérieur, sans donner plus de détails.

Le groupe ultraradical sunnite EI, qui considère les chiites comme des hérétiques, a rapidement endossé la responsabilité l’attentat de vendredi, le premier au Koweït mené par l’EI.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juin 2015 11h47)

L’EI frappe au Koweit, en visant les chiites et en faisant au moins 25 morts

juin 26, 2015

Koweït – Le groupe extrémiste sunnite Etat islamique a frappé pour la première fois vendredi un lieu de prière fréquenté par des chiites dans le riche émirat pétrolier de Koweit, tuant 25 personnes et blessant plus de 200 blessés en plein ramadan.

Le Koweit est un pays à majorité sunnite. L’Arabie saoudite voisine a été secouée à deux reprises le mois dernier par des attaques semblables de l’organisation jihadiste, qui ont fait au total plus de 20 morts.

L’attaque de Koweit a été perpétrée le jour où la Tunisie était également frappée par un attentat particulièrement meurtrier, qui a fait au moins 37 morts, tandis qu’en France un homme était décapité.

Le groupe ultra-radical sunnite EI, qui considère les chiites comme des hérétiques, a très rapidement endossé la responsabilité de l’attentat mené pendant la grande prière dans la mosquée Al-Imam al-Sadeq à Koweït City, au deuxième vendredi du mois de jeûne musulman.

Le bilan s’établissait dans l’après-midi à au moins 25 morts et 202 blessés, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

Selon un témoin interrogé par l’AFP, des dizaines de personne ont été tuées et blessées, faisant craindre un bilan plus lourd, et des photos horribles circulant sur les réseaux sociaux montraient des corps ensanglantés au milieu des débris dans la mosquée.

Un photographe de l’AFP, arrivé sur les lieux de l’explosion, a indiqué que la zone était sécurisée par un cordon policier.

– ‘Basse attaque criminelle’ –

La semaine dernière, le porte-parole officiel de l’EI avait appelé les musulmans dans le monde à engager la guerre sainte durant le ramadan, qui a débuté le 17 juin, pour en faire un mois de malheur pour les mécréants.

Dans un communiqué, la Province de Najd, qui s’est récemment manifestée comme la branche saoudienne de l’EI, a affirmé qu’un kamikaze, Abou Souleiman al-Mouwahhid, a perpétré l’attentat contre une mosquée qui répandait l’enseignement chiite parmi la population sunnite. C’est la première fois que le Koweït est touché par le groupe jihadiste.

Cette même Province de Najd a revendiqué en mai les deux attaques meurtrières contre les chiites dans le royaume saoudien. L’EI avait également endossé la responsabilité de cinq attentats quasi simultanés contre des mosquées dans la capitale du Yémen, Sanaa.

L’émir du Koweït, Cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, s’est rapidement rendu sur les lieux de l’attentat et des images de la télévision d’Etat l’ont montré dans les décombres, visiblement ému.

Il a plus tard indiqué que cet attentat était une tentative désespérée et diabolique de s’en prendre à l’unité nationale du Koweït, pays où les chiites représentent environ un tiers des 1,3 millions de citoyens.

Le gouvernement s’est réuni en urgence alors que le ministre de l’Intérieur a encore élevé le niveau d’alerte, qui avait déjà été relevé il y a trois semaines après les attentats anti-chiites en Arabie saoudite, et mobilisé des forces de sécurité.

Dans l’émirat, les condamnations ont été unanimes. Le principal groupe représentant l’islam sunnite, le Mouvement islamique constitutionnel, s’est insurgé contre une basse attaque criminelle contre une mosquée.

Le principal leader religieux sunnite du pays, cheikh Ajeel al-Nashmi, a jugé que l’attaque était un acte criminel visant à semer les graines de la discorde mais que chiites et sunnites feront assurément échouer la conspiration des terroristes.

Romandie.com avec(©AFP / 26 juin 2015 19h25)