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Le ventre magique d’Ometepe

août 11, 2012

 

Dans le sourire éternel  de l’île d’Ometepe

Les gens ne mènent pas une vie de taupe

Partagés entre la pêche et l’agriculture

Sympathiques et souriants de par nature

Ils ramènent du poisson du ventre de la mer

Et des régimes de banane de l’épaule de la terre

Ô toi Ometepe paradis caché encore au bon cœur

Tu renfermes des paysages sauvages de bonheur

D’une authenticité remarquable avec tes volcans

Symboles magiques à la beauté pure de l’instant.

Bernard NKOUNKOU

Amadou Haya Sanogo : « Les Maliens sont aujourd’hui en danger »

avril 3, 2012

Le chef de la Comité national pour le redressement de la  démocratie et  la restauration de l’État (CNRDRE) malien a promis de rendre le  pouvoir  aux civils et de mettre en place une convention nationale pour  organiser  des élections. Interview.

Jeune Afrique : aujourd’hui, êtes-vous le chef de l’État malien ?

Amadou Haya Sanogo : Jusqu’à l’instant où l’on  parle, je suis le chef de l’État.
Avec qui dirigez-vous le pays  ? Quels sont les hommes qui vous entourent ?

Nous sommes nombreux, c’est tout un comité. Il y a moi, il y a le  lieutenant-colonel Konaré, le colonel Moussa Coulibaly, qui est chef de cabinet… Nous sommes plusieurs à prendre les décisions et je ferai part au public de tous  les membres de ce comité dans les meilleurs délais.   Avez-vous parlé à Amadou Toumani Touré depuis qu’il a quitté le palais  présidentiel de Koulouba ?

Non. Mais je souhaite préciser que si je le pouvais, je le prendrais sous ma  protection pour préserver son intégrité physique. Je ne souhaite pas qu’il tombe  entre de mauvaises mains, ou qu’il se trouve au mauvais endroit au mauvais  moment.

Quel sort réservez-vous aux personnes encore détenues ?

Il ne faut pas utiliser le mot détention. Nous les gardons pour préserver  leur intégrité physique.
Mais ils ne peuvent pas recevoir de  visites…

Bien sûr que si, ils reçoivent des visites : la Croix rouge, le barreau…

Mais leurs familles ?

J’ai fait la promesse d’assurer la sécurité de ces dignitaires de l’ancien  régime et de préserver leur intégrité physique. Je m’y tiendrai. Je vous  rappelle que nous ne sommes pas allés tous les chercher. Cinq d’entre eux – dont  je préfère taire les noms – sont venus d’eux-mêmes. Nous les avons mis à l’abri  dans un camp militaire et je leur ai même demandé d’appeler la presse pour  expliquer qu’ils sont là de leur propre chef.

La situation qui prévaut au Nord est critique. Quel soutien  attendez-vous de la part de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest  (Cedeao) ?

Il y a une médiation en cours et beaucoup de débats. Mais tout cela peut  attendre. En revanche, les vies humaines n’attendent pas et les Maliens  aujourd’hui sont en danger. Si l’on pouvait différer toutes les  considérations d’ordre politique et rétablir la situation qui se dégrade… L’ennemi progresse à une vitesse incroyable, et après le Mali, qui dit qu’il ne  s’attaquera pas au Burkina Faso ou au Niger ? Il serait bien que la Cedeao songe  à nous donner des moyens militaires conséquents pour faire face à ces  attaques.

Quels sont les points de blocages avec la Cedeao ?

S’il y en a un, c’est celui qui concerne le retour à l’ordre constitutionnel.  Selon la Constitution, en l’absence du président élu, c’est à Dioncounda Traoré [le président de l’Assemblée  nationale, NDLR] de mener à bien le processus de transition. Mais son mandat  expire le 8 juin. Et en toute objectivité, je ne pense pas qu’il puisse  organiser les élections dans le délai constitutionnel de 40 jours. Donc si on  l’y place aujourd’hui, lui aussi sera illégalement à la tête de l’État à cette  date, et on devra repartir à zéro. D’où l’idée de mettre en place dès maintenant  une convention nationale, composée de membres de la société civile et de  militaires pour mener à bien le processus qui conduira aux élections.

Combien de temps vous faut-il pour mettre en place cet organe  ?

Cela va se faire très vite. Nous sommes en concertation avec la société  civile et les partis politiques.

Une fois le processus de transition achevé, rendrez-vous vraiment le  pouvoir aux civils ?

Un coup de force n’est jamais apprécié. Celui-ci l’a été parce que j’ai  libéré mon peuple. Je suis entré par la grande porte, je souhaiterai sortir par  la grande porte. Et la seule façon de faire une sortie honorable, c’est de  partir en laissant le pouvoir au président démocratiquement élu. Le militaire  que vous voyez, quand ce sera fini, il rentrera tranquillement dans sa caserne  !

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Jeuneafrique.com propos recueillis par Malika Groga-Bada, envoyée  spéciale à Bamako

Mali : incertitude sur le sort du président Touré, la rébellion touarègue poursuit l’offensive

mars 24, 2012

L’incertitude régne toujours sur le sort du président Amadou   Toumani  Touré, renversé jeudi par des militaires déjà de plus en plus  isolés   par les nombreux appels au retour à l’ordre constitutionnel. La rébellion  touarègue du Mouvement National de Libréation de l’Azawad (MNLA) a annoncé la  poursuite de son « offensive » au  Nord.

Vendredi, des informations contradictoires ont circulé sur la situation à  Bamako, en lien avec une brève interruption du signal de la télévision publique  sous contrôle des putschistes. Le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo,  avait été donné pour arrêté ou mort par certains. « Rumeurs », a réagi la junte  dans une déclaration télévisée peu après 19H30 (locales et GMT), assurant: « Tout  va bien » et la situation est sous contrôle.

Auparavant, le capitaine Sanogo avait donné les mêmes assurances à un  journaliste de l’AFP concernant les dirigeants du régime du président Touré :  ils sont « sains et saufs » et seront « prochainement remis à la justice malienne ».  « Pour l’instant, je ne vous dirai pas » où se trouve Touré, « il va très bien, il  est en sécurité », avait dit Sanogo, sans lever l’incertitude sur son sort. Dans  une interview à la BBC, il a indiqué ne pas avoir l’intention de rester au  pouvoir et qu’il se retirerait lorsqu’il serait assuré que l’armée sera en  mesure de sécuriser le pays.

Pillages

La France a déclaré vendredi n’avoir pas réussi à joindre le président Touré  et a réclamé le respect de son intégrité physique. On ignore s’il est protégé  par des militaires loyalistes, comme l’assurait jeudi son entourage ou s’il est  prisonnier des soldats qui ont pris le pouvoir au lendemain d’une mutinerie  marquée par des combats avec des loyalistes et des tirs de sommation à travers  la ville. Il y a eu entre trois et quatre morts, selon les sources, et environ  40 blessés essentiellement par balle, d’après des secouristes.
Plusieurs  responsables politiques ont été arrêtés, selon diverses sources, et après la  mutinerie, des domiciles, administrations et stations-service ont été pillés,  des véhicules de particuliers réquisitionnés par des soldats à Bamako. Le  capitaine Sanogo a condamné ces « exactions » et s’est engagé à y mettre fin.  Soumaïla Cissé, chef de parti et ex-haut fonctionnaire régional, a affirmé que  des hommes en treillis avaient tenté de l’arrêter dans la nuit de mercredi à  jeudi. Il s’est mis à l’abri grâce à l’intervention de partisans mais son  domicile a été pillé et saccagé, a-t-il expliqué dans une déclaration sur le  putsch, qu’il a qualifié d' »acte réactionnaire le plus bas de l’histoire  politique du Mali » depuis deux décennies.

Offensive du MNLA

En annonçant le renversement de son régime, les putschistes ont accusé le  président Touré, ainsi que leurs supérieurs hiérarchiques, d’incompétence dans  la lutte contre l’offensive de rebelles touareg en cours depuis mi-janvier dans  le nord du Mali, où étaient déjà actifs des groupes islamistes dont Al-Qaïda au  Maghreb islamique (Aqmi) et divers trafiquants.

Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA, rébellion  touarègue), qui a indirectement provoqué le coup d’Etat de soldats excédés par  le manque de moyens, a indiqué vouloir poursuivre « son offensive » et « déloger  l’armée malienne et son administration de toutes les villes de l’Azawad » (nord),  berceau des Touareg. Il a affirmé avoir pris vendredi une nouvelle localité,  Anéfis (nord-est).
A cinq semaines du premier tour de la présidentielle  prévu le 29 avril, le coup d’Etat a été condamné dans une déclaration commune  par 12 des principaux partis politiques maliens, fragilisant la position des  putschistes. L’Union africaine (UA) a décidé de suspendre le Mali de toute  participation à ses activités et l’envoi à Bamako d’une mission conjointe avec  la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a été  annoncé.
Le Sénégal s’est dit sur la même position et a exhorté l’Afrique  de l’Ouest « à entreprendre, avec diligence, toutes les démarches nécessaires  pour le rétablissement, le plus rapidement possible, de l’ordre  constitutionnel », une situation qui sera à l’ordre du jour d’un sommet  extraordinaire de dirigeants de la Cédéao prévu mardi à Abidjan. Dans un  communiqué transmis vendredi à l’AFP, la Rencontre africaine pour la défense des  droits de l’Homme (Raddho, ONG basée à Dakar) « condamne avec la dernière énergie  le coup d’Etat militaire qui porte un coup mortel à l’expérience démocratique  malienne ».

Isolement

Washington a prévenu que l’aide économique et militaire de 70 millions de  dollars (près de 53 millions d’euros) versée au Mali risquait d’être compromise  si les responsables du coup d’Etat ne rétablissaient pas l’ordre  constitutionnel. L’Union européenne, un des principaux partenaires du Mali, a  « fermement » condamné le coup d’Etat, demandé « la libération des responsables de  l’Etat », le « retour d’un gouvernement civil » et le respect du calendrier  électoral initial. Elle a décidé « de suspendre temporairement les opérations de  développement » sauf l’aide humanitaire.
Ces prises de position s’ajoutent  aux condamnations des voisins, Algérie, Niger et Mauritanie, où les  répercussions de la crise sont fortement ressenties. La guerre dans le nord  malien a provoqué le déplacement de plus de 200.000 personnes, dont la moitié  environ dans ces pays. Les frontières terrestres et aériennes du Mali sont  fermées depuis jeudi et un couvre-feu en vigueur de 18H00 à 06H00 GMT. A la  frontière Côte d’Ivoire-Mali des dizaines de camions attendaient vendredi en  pleine chaleur de pouvoir passer, certains remplis de denrées périssables, selon  un journaliste de l’AFP.

Jeuneafrique.com avec AFP

Coup d’État au Mali : scènes de pillages à Bamako, le pays plonge dans l’inconnu

mars 23, 2012

Prise du pouvoir par une junte isolée et menée par des jeunes,  scènes de cambriolages et de pillages à Bamako commis par des soldats,  arrestations de ministres et d’hommes politiques… Le coup d’État qui a eu lieu  au Mali ressemble à un saut dans l’inconnu aux conséquences incalculables pour  les droits de l’homme et la fragile démocratie malienne.

Comme le disait jeudi à Jeune Afrique Ali Nouhoum Diallo, ancien président de  l’Assemblée nationale du Mali : « Ces jeunes [putschistes, NDLR] ont énormément  à prouver avant d’être applaudis par les honnêtes gens. » Et leur entrée en  scène commence plutôt mal, à en juger par le manque de leadership dont font  preuve ceux qui ont renversé dans la nuit de mercredi à jeudi le président  malien Amadou Toumani Touré (ATT) – qui reste introuvable -, faisant au moins  quatre morts et une quarantaine de blessés.

> > Lire le écit des événements de la journée du  jeudi 22 mars, et une synthèse de la situation au début de la journée de  vendredi.

Si une partie des Maliens, excédés par la corruption et le manque de succès  militaires contre la rébellion touarègue et les djihadistes, peut comprendre les  motivations de la junte, qui prétend vouloir rendre rapidement le pouvoir aux  civils, les pillages en cours à Bamako risquent d’aliéner rapidement l’ensemble  de la population malienne aux putschistes. Dans la journée de jeudi et dans la  nuit qui a suivi, des particuliers ont été rackettés ou cambriolés; notamment  dans les quartiers de Magnambougou et de Kalaban Koura, des voitures ont été  volées même devant l’ambassade de France, les locaux de la présidence, de la  radio-télévision nationale (ORTM) et des douanes ont été pillés et  saccagés…

Les jeunes militaires menés par le capitaine Amadou Haya Sanogo sont dans un  dilemme : aucun officier supérieur ne se serait pour l’instant rallié au coup de  force, qui n’a réussi que grâce à l’appui des soldats de rang, ceux-là même qui  commettent aujourd’hui pillages et cambriolages, en nuisant à l’image d’un  mouvement qui reste très isolé, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mali.

Voir un extrait de l’interview du  capitaine Amadou Haya Sanogo sur Africable

Seul le Sadi est d’emblée favorable à la junte

Parmi les hommes politiques, seul Oumar Mariko, lui-même un ancien protégé de  Mouammar Kaddafi, et son parti de la Solidarité africaine pour la démocratie et  l’indépendance (Sadi), s’est prononcé en faveur des mutins. Par ailleurs, la  junte a été unanimement condamnée par la communauté internationale. Ne lui  resterait pour mener son programme à bien, sans employer une force démesurée,  que de s’appuyer sur un soutien populaire fort, ce qui est encore loin d’être  acquis…

Dans ces conditions, la junte ne risque-t-elle pas de se radicaliser ? Quel  est l’avenir immédiat pour le Mali ? L’extrême accélération des événements ne  permet pas encore de répondre à ces questions. Mais une chose est sûre : la  junte ne prend pas le chemin de l’apaisement avec l’entourage de ATT, dont elle  retient prisonnier au moins trois membres du gouvernement. Il s’agit du Premier  ministre Mariam Kaidama Sidibé, du ministre des Affaires étrangères Soumeylou  Boubèye Maïga et celui de l’Administration du territoire Kafougouna Koné, qui  seraient détenus « au camp militaire de Kati », ville-garnison à 15 km  au nord-ouest de Bamako d’où est partie la mutinerie qui a mis fin au pouvoir  d’ATT.

> > Lire un éclairage sur les mutineries qui ont éclaté au  Mali le mercredi 21 mars

Mais bien d’autres responsables et hommes politiques seraient aussi retenus,  probablement au camp de la police nationale, dont l’ex-Premier ministre Modibo  Sidibé, candidat à la présidentielle qui était prévue le 29 avril prochain.  Difficile de savoir dans ces conditions sur quoi débouchera la crise politique  en cours. D’autant que les rebelles touaregs pourraient être amenés à pousser  leur avantage au Nord du pays, ce qui risquerait de créer les conditions d’une  véritable guerre civile.

Jeuneafrique.com

Le roi du Tonga est mort

mars 18, 2012
Le roi du Tonga, Siaosi Tupou V, âgé de 63 ans, est mort dimanche dans un hôpital de Hong Kong, a annoncé le site d’informations Matangi Tonga Online.

“La nouvelle n’est pour l’instant pas confirmée officiellement, mais, de source sûre, nous savons que le roi a été hospitalisé d’urgence dans l’après-midi et est décédé quelques heures plus tard”, précise le site.

“Le prince héritier Tupouto’a Lavaka était présent à l’hôpital juste avant la mort du roi”, selon la même source.

Aucune source gouvernementale au Tonga n’était en état de confirmer la nouvelle dans l’immédiat.

Dernier royaume du Pacifique sud, cet archipel, peuplé de 115.000 habitants, est situé à 2.000 km au nord-est de la Nouvelle-Zélande.

Siaosi Tupou V avait été officiellement intronisé en juillet 2008, succédant ainsi à son père Taufa’ahau Tupou IV, mort le 11 septembre 2006 à l’âge de 88 ans.

Tupou IV, jadis détenteur du titre de monarque le plus lourd du monde (209,5 kg), avait régné 41 ans sur ce petit royaume polynésien.

Le couronnement de Siaosi Tupou V, 23e roi d’une dynastie fondée au XVIIe siècle, qui avait été à l’origine prévu pour août 2007, avait été reporté d’un an en raison des émeutes qui avaient secoué l’archipel en novembre 2006.

Les pillages qui avaient suivi une manifestation en faveur d’un assouplissement du pouvoir monarchique avaient provoqué la destruction d’une grande partie du centre des affaires de Nuku’alofa, la capitale, et la mort de huit personnes.

En novembre 2010, les premières élections démocratiques au Tonga avaient été organisées sous la houlette de Siaosi Tupou V, un ardent défenseur des réformes démocratiques.

Ces législatives avaient fortement mobilisé les électeurs (la participation avait atteint 89%), mais le principal parti démocratique avait vu la majorité absolue lui échapper d’un seul siège.

Le parti démocrate Friendly Islands avait en effet remporté 13 des 26 sièges du parlement, à l’issue de ce scrutin qui avait mis un terme à 165 ans de pouvoir quasi absolu du monarque.

Quatre des 13 sièges restants étaient revenus à des élus indépendants, les neuf autres ayant été réservés à la noblesse.

Jusqu’alors, le parlement avait été dominé par des nobles, nommés par le roi, qui désignait également le Premier ministre et le gouvernement.

En dehors de son pays, Siaosi Tupou V était connu pour ses uniformes très élaborés, ses casques coloniaux, ses monocles et le taxi londonien à bord duquel il se déplaçait.

Le monarque, qui n’était pas marié, avait fait ses études primaires en Suisse, puis avait été admis à l’Université d’Oxford et à l’Académie royale de Sandhurst en Angleterre.

AFP

La tempête du coeur

février 17, 2012

 

Dans la tempête rapide de ton cœur

Se forme un ouragan majeur de peur

Et dans le réchauffement des pulsions

Se dessine une bonne augmentation

 

Après un siècle de désordre sentimental

Je suis devenu ta vaillante sentinelle

Quand tu déambules comme une sirène

Dans toutes les petites et grandes arènes

 

Révisant à l’instant notre note de mariage

Et buvant maintenant une tisane sage

Car dans l’apaisement de tes nerfs

Je ne te regarderais plus à l’envers.

 

Bernard NKOUNKOU

Paris: meilleure ville étudiante au monde

février 15, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1329256447.htmlC’est la ville où il «fait bon étudier», selon la société britannique QS. Elle devance Londres, Boston et Melbourne.

 

Voici un classement qui tombe «à pic» pour Paris. Il y a une semaine, la publication des lauréats de la deuxième vague des Idex (Initiatives d’excellence) du grand emprunt avait déjà fait la part belle à la région parisienne, avec trois projets de mégas campus universitaires retenus -Saclay, Sorbonne Paris-Cité, Sorbonne Universités-.

Ce mercredi, un classement mondial des 50 villes «où il fait bon être étudiant», réalisé par le cabinet spécialisé britannique QS, et dont Le Figaro a la primeur, place Paris et ses grandes universités en n°1, devant Londres, Boston et Melbourne.

Pour Danny Byrne, responsable du site britannique QS Top Universities, qui publie chaque année plus de 25 classements différents sur l’enseignement supérieur dans le monde, ce palmarès des meilleures villes étudiantes est une «première».

Il prend en compte 12 critères d’analyse répartis en cinq grandes familles: la qualité et la renommée internationale des universités, la mixité entre étudiants (rapport entre les nationaux et les étrangers), le cadre de vie (l’attractivité des diplômés auprès des employeurs français et internationaux et le niveau des frais d’inscriptions.

Paris et ses 16 universités classées arrivent en tête avec un total de 421 points sur 500, devant Londres, 405 points (avec 12 universités) et Boston 399 points (7 universités). «Pour l’instant la faiblesse des droits d’inscription constitue un avantage sur le plan international pour Paris, par rapport aux autres capitales», souligne Danny Byrne. La capitale française fait aussi la course en tête face à Londres sur les critères de la qualité de vie (91 points, soit un score identique à San Francisco ou à Adelaïde) et l’attractivité des formations aux yeux des employeurs (Paris s’arroge sur cet item 96 points et n’est dépassé que par Singapour, avec 100 points). Sur le «ranking» général de ses établissements d’enseignement supérieur, Paris avec 95 points n’est supplantée que par Londres (100 points) et Boston (98 points), qui peut se targuer d’abriter les prestigieuses Harvard et Massachussets Institute of Technology. .

Domination de l’Europe

Pour Edouard Husson, vice-chancelier des universités de Paris, ce résultat est une réelle satisfaction et la preuve que l’enseignement à la française trouve des arguments à défendre sur la scène internationale. «Il y a dix ans, il y a fort à parier que ce genre de classement n’aurait pas débouché sur les mêmes résultats. Les établissements du Grand Paris ont réussi sur les dernières années à se rendre plus visibles dans le monde. Nous avons par ailleurs pas moins de quatre universités d’excellence dans la capitale».

Autre enseignement de ce palmarès d’un genre nouveau, «l’Europe continentale résiste bien face aux géants américains. Nous aurions pensé que les villes américaines auraient été mieux représentées», reconnaît Danny Byrne. Pas moins de deux villes européennes figurent dans le top 5, six dans le top 10 (contre une seule américaine, Boston) et neuf dans le top 15. San Francisco et New York occupent en effet une modeste 17ème et 18ème places, juste derrière Madrid.

Alors que le projet de campus d’excellence à vocation mondiale de Lyon-St Etienne n’a pas été retenu par le jury international des Idex, la capitale des Gaulles occupe une bonne 14ème place, avec des résultats satisfaisants sur la mixité étudiante et la qualité de vie. Quant à Toulouse, autre heureuse lauréate de l’Idex, la ville rose parvient à figurer dans le top 50, à la 46ème place, avec des marges de progression sur le ranking de ses universités ou l’attractivité employeur.

VOS TÉMOIGNAGES – Étudiant à Paris, comment trouvez-vous votre cadre de vie et votre cadre d’étude? Quelles sont les raisons qui vous ont amené à faire le choix de la capitale pour vos études? Êtes-vous heureux de ce choix, ou à l’inverse déçu? Faites nous part de votre expérience dans les commentaires ou par email à temoin@lefigaro.fr

Lefigaro.fr par Christine Lagoutte