Posts Tagged ‘la chute’

Schwyz: une famille décimée dans la chute d’un petit téléphérique

août 3, 2013

Un couple est décédé et leur enfant âgé d’un an a été grièvement blessé dans la chute d’un téléphérique utilitaire dans l’Alp Bärlaui (SZ) samedi vers 12h30, a annoncé la police schwyzoise. L’homme de 38 ans et sa femme de 31 ans ont été tués sur le coup.

Après 900 mètres, la caisse en bois les transportant s’est décrochée pour des raisons encore inconnues et a fait une chute de 30 mètres dans une forêt escarpée. L’enfant doit la vie sauve aux branchages et aux broussailles qui ont arrêté sa chute.

La police précise dans son communiqué qu’un téléphérique utilitaire n’est pas prévu pour le transport de personnes. Une enquête a été ouverte.

Romandie.com

Bangladesh: au moins 82 morts dans l’effondrement d’un immeuble

avril 24, 2013

SAVAR (Bangladesh) – Au moins 82 personnes sont mortes et 700 autres ont été blessées mercredi au Bangladesh dans l’effondrement d’un immeuble de huit étages qui abritait deux usines de confection à la périphérie de la capitale, Dacca, a annoncé un médecin, craignant un bilan plus lourd.

Le bilan est désormais de 82 morts. Au moins 700 personnes sont par ailleurs soignées à l’hôpital, a déclaré Hiralal Roy, un médecin urgentiste de l’hôpital Enam, proche du lieu de l’accident. Un précédent bilan fourni par les autorités faisait état de 60 morts.

L’immeuble Rana Plaza, qui abrite notamment deux usines de confection, un marché et une banque, s’est effondré comme un château de cartes à 09H00 locales (03H00 GMT), à Savar, proche de Dacca. Seul le rez-de-chaussée est resté intact.

Le bilan va s’alourdir, certains blessés sont dans un état critique, a-t-il ajouté, interrogé par l’AFP.

Selon le ministère de l’Intérieur, cet immeuble avait été construit en violation des lois en vigueur.

Les effondrements d’immeubles au Bangladesh sont courants, les normes de sécurité en matière de construction étant rarement appliquées. En 2005, au moins 70 personnes avaient été tuées dans l’effondrement d’une usine textile à l’extérieur de Dacca.

En novembre, 13 personnes avaient été tuées par la chute d’un pont en construction dans la ville portuaire de Chittagong.

Romandie.com avec (©AFP / 24 avril 2013 10h30)

Au moins 33 morts dans la chute d’un autocar dans les Andes

avril 13, 2013

Au moins 33 personnes ont été tuées et dix blessées, lors de la chute de 200 mètres au fond d’un ravin d’un autocar samedi sur une route dans les Andes, dans le nord du Pérou, selon un bilan actualisé fourni par une autorité sanitaire.

Parmi les victimes figurent des enseignants, des médecins et des infirmières. Un précédent bilan faisait état de 26 morts, mais sept corps supplémentaires ont été retrouvés dans le véhicule lors des opérations de secours.

Le car effectuait le trajet entre la localité andine de Cajabamba, dans la province d’Otuzco, et la ville de Trujillo, sur l’océan Pacifique.

Andina Henry Rebaza, le directeur de la Santé du département de La Libertad, a précisé qu’à bord du véhicule voyageaient 43 passagers assis mais aussi des personnes debout, raison pour laquelle le bilan pourrait encore s’aggraver.

La plupart des victimes sont des enseignants exerçant dans diverses localités andines et qui devaient passer le week-end à Trujillo, a précisé la police. L’accident s’est produit à l’aube pour une raison inconnue. Une enquête a été ouverte.

Les accidents sont fréquents sur les routes du Pérou. Lors de la semaine précédant Pâques, fin mars, 38 personnes avaient trouvé la mort sur les routes du nord du pays.

Les autorités attribuent généralement ces accidents au mauvais état et à la vitesse excessive des véhicules dans un pays où le réseau routier traverse en grande partie des zones de montagne. Selon les dernières statistiques officielles, on a enregistré en 2011 au Pérou 1108 accidents de la route qui ont fait un total de 1124 morts et 2583 blessés.

Romandie.com

Algérie : que faire de la famille Kaddafi ?

avril 8, 2013
Aïcha Kaddafi avait du mal à tenir sa langue en Algérie Aïcha Kaddafi avait du mal à tenir sa langue en Algérie © Reuters

Trois membres éminents de la famille de l’ancien dictateur libyen sont toujours réfugiés en Algérie. Aïcha, sa fille, est exilée au sultanat d’Oman. À Alger comme à Mascate, on ne sait trop que faire de ces hôtes toujours encombrants.

Safia, la veuve de Mouammar Kaddafi, et Hannibal, son fils, n’ont toujours pas quitté l’Algérie, où ils ont été accueillis pour des « raisons humanitaires » après la chute du « Guide » libyen, en août 2011. Safia a émis le souhait de rentrer en Libye, où elle ne risque pas d’être inquiétée par la justice.

Privé de téléphone, d’ordinateur et de sorties, Hannibal est, lui, « comme un lion en cage », explique un diplomate. Alger a bien tenté de le transférer discrètement au Liban en compagnie de son épouse, l’ex-top modèle Aline Skaf Kaddafi, mais les autorités de ce pays s’y sont opposées, Hannibal étant réputé violent et incontrôlable.

Aïcha, sa soeur, a pour sa part obtenu, en octobre 2012, l’asile politique dans le sultanat d’Oman. Mascate lui a accordé l’asile, pour « des raisons humanitaires ». Cette mesure est assortie de l’interdiction de mener « toute activité politique ou médiatique ». Aïcha se taira-t-elle ? Le gouvernement algérien s’était montré extrêmement discret sur les lieux de résidence de la famille de l’ancien dictateur. Alger avait dû rappeler à l’ordre à deux reprises Aïcha Kaddafi, avocate de formation, qui s’était exprimée dans les médias syriens pro­gouvernementaux pour critiquer le nouveau pouvoir libyen et appeler les partisans du « Guide » à prendre les armes pour venger la mort de son père.

Deux anciens responsables de la Jamahiriya n’ont pas bénéficié des mêmes faveurs. Mohamed Ibrahim Kaddafi, ex-directeur du Fonds libyen du financement et de la production, et Mohamed Amine Maria, ex-ambassadeur en Égypte, ont été extradés du Caire vers la capitale libyenne pour y être jugés. Les deux hommes sont notamment accusés de corruption. En vertu d’un protocole d’entente signé entre l’Égypte et la Libye, cette dernière s’est engagée à donner toutes les garanties d’un procès public, juste et transparent aux deux prévenus, qui pourront choisir en toute liberté leurs avocats.

Jeuneafrique.com

Centrafrique : Michel Djotodia, du maquis aux lambris

avril 8, 2013
Michel Djotodia (au centre), le 24 mars. Michel Djotodia (au centre), le 24 mars. © Sia Kambou/AFP

Il est le nouvel homme fort de la Centrafrique. Le rebelle dont Bozizé se méfiait le moins. Aussi rusé que mystérieux, le chef de la Séléka, Michel Djotodia, aura jusqu’au bout caché son jeu.

Dimanche 17 mars, une semaine avant la chute de François Bozizé. Alors que les rebelles de la Séléka lui ont lancé un ultimatum, le président envoie une délégation à Sibut pour essayer de les calmer. À sa tête, Michel Am Nondokro Djotodia, vice-Premier ministre et ministre de la Défense. Mauvais choix. Le chef de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) ne va rien négocier du tout. Bien au contraire, sous prétexte d’être « retenu » par ses frères de Sibut, il va organiser l’assaut final sur Bangui. « Pour Bozizé, c’était le plus modéré des rebelles. Mais Djotodia a bien caché son jeu, remarque un proche du président déchu. En fait, Djotodia est comme Bozizé. Un faux débonnaire. »

Michel Djotodia, 63 ans, est un homme mystérieux. Pourquoi ce goût du secret ? Sans doute à cause des épreuves de la vie. Son enfance, il la passe dans la Vakaga, l’une des provinces les plus reculées, dans l’extrême nord-est du pays, là où personne ne s’aventure, sauf des touristes en mal de sensations fortes et des commerçants soudanais à la recherche de diamants, de café et de bois. Sa chance, c’est que son père, un ancien combattant de l’armée française, ait pu quitter son village de Gordil pour vivre à Birao, le chef-lieu de la Vakaga, où il touchait les indemnités de la France.

École primaire à Birao, collège à Bambari… Le petit Djotodia fait de bonnes études. Première fêlure : le jeune musulman doit adopter un prénom chrétien, Michel. « En famille, on l’appelait Déya, du nom de son père, mais un enseignant chrétien a décidé qu’il s’appellerait Michel, raconte un de ses camarades de classe. Il est vrai qu’à l’époque tous les chefs de bureau à Bangui étaient chrétiens et que, sans ce prénom, il n’aurait sans doute pas pu décrocher une bourse pour aller à l’étranger. » Après la terminale, le jeune homme s’envole pour l’Union soviétique – la Russie d’aujourd’hui -, où il va vivre quelque quatorze années.

Déclic

À son retour, Djotodia partage sa vie entre la Vakaga, où il a fondé une famille et créé un commerce, et Bangui, où il occupe divers postes aux Finances et au Plan. Mais la politique s’empare de sa vie. « Chez nous, les Goulas, même si on n’a pas envie de faire de la politique, on y est forcé. Sinon, les gens de Bangui ne nous écoutent pas », explique l’un de ses cousins, qui dénonce le manque d’écoles et d’hôpitaux dans toute la moitié est du pays.

Seconde fêlure : aux législatives de 1998, Djotodia se présente à Birao 2 sous l’étiquette du Mouvement pour la démocratie et le développement (MDD), de l’ancien président David Dacko. Il réussit à mettre en ballottage le candidat du président Patassé mais est finalement battu.

Le déclic aura lieu à Nyala. Fonctionnaire polyglotte (anglais, arabe, français, russe), Djotodia demande à être nommé consul de Centrafrique dans ce chef-lieu du Sud-Darfour, au Soudan. A priori, le poste est insignifiant. Mais Nyala, c’est la porte du Darfour, des rebelles tchadiens et des diamantaires soudanais qui achètent les pierres de Centrafrique. Sous le régime Patassé, le poste lui échappe in extremis. Après l’arrivée au pouvoir de François Bozizé, en 2003, Djotodia se rapproche du nouveau régime par l’entremise de Lévy Yakité et de Jean Francis Bozizé, le fils du chef de l’État. Avant la présidentielle de 2005, il entre dans la Coordination des cadres pour le soutien à François Bozizé. Quelques semaines plus tard, il est nommé à Nyala.

Trou d’air

Est-il victime d’une note mensongère des services de renseignements centrafricains ? Ou commence-t-il vraiment à conspirer contre le régime ? En 2006, Djotodia apprend par ses amis soudanais que le président Bozizé réclame son retour manu militari à Bangui. Khartoum lui paye un billet d’avion pour Cotonou, au Bénin. C’est à ce moment-là que l’ex-consul crée l’UFDR, qui lance une première offensive fulgurante sur Birao. Après les frappes de l’armée française, c’est le trou d’air. En décembre 2006, il est arrêté au Bénin à la demande de la justice centrafricaine. Pendant dix-huit mois, le chef rebelle est incarcéré à la prison civile de Cotonou. Après sa libération, en juin 2008, rien ne semble s’arranger. Tandis qu’Abakar Sabone, son ex-compagnon de cellule, rentre à Bangui et rallie le régime, il végète quatre ans à Cotonou, où il fonde une nouvelle famille.

Mais son intransigeance finit par payer. En août 2012, à l’appel des « généraux » Noureddine Adam et Mohamed Dhaffane, il rejoint le maquis pour fonder la Séléka. Dans les unités rebelles, on respecte l’homme qui a refusé l’argent de Bangui. La preuve : le 17 mars dernier, près de Sibut, quand il passe en revue les troupes de la Séléka avant de lancer l’offensive finale sur Bangui, il pose sa main droite sur l’épaule de Zakaria Damane – signe, chez les rebelles, que son vieux compagnon de l’UFDR lui fait allégeance. Pour l’instant, dans les rangs de la Séléka, nul ne semble contester son autorité.

Que fera le nouvel homme fort de la Centrafrique lors de la présidentielle de 2016 ? « Vu son caractère, je doute qu’il s’efface, confie l’un de ses frères d’armes. Il n’aime pas beaucoup être contredit. Après une discussion un peu vive, il peut rester trois semaines sans vous adresser la parole. » Le 24 mars, au soir de sa victoire, quand un reporter de RFI lui a demandé combien de temps il comptait rester au pouvoir, sa réponse est partie dans un rire : « Nous venons seulement de commencer et vous me demandez combien de temps je vais rester ! »

Jeuneafrique.com par Christophe Boisbouvier

Centrafrique : la dernière interview de François Bozizé avant sa chute

mars 27, 2013

L'ancien chef de l'État au palais de la Renaissance, à Bangui, le 13 mars. L’ancien chef de l’État au palais de la Renaissance, à Bangui, le 13 mars. © Vincent Fournier/J.A

L’ex-président François Bozizé s’était confié à « Jeune Afrique » le 13 mars, une dizaine de jours avant sa chute. Pour lui, cela ne faisait alors aucun doute : les rebelles de la Séléka étaient financés et activés de l’extérieur. Une interview parue dans J.A. n° 2724.

Lors de cet entretien, recueilli le 13 mars, son autorité, partagée avec un Premier ministre issu des rangs de l’opposition, ne s’exerçait plus que sur la capitale et sur le tiers ouest de son pays, mais il se considérait toujours comme le chef de tous les Centrafricains. Beaucoup de ses collaborateurs, une bonne partie de son entourage et même de sa propre famille avaient déjà pris la fuite à la fin de décembre alors que la chute de Bangui paraissait inéluctable, mais lui est resté dans son palais désert entouré d’une poignée de fidèles.

Franc-maçon, chrétien céleste, général, cet homme de 66 ans est passé par les cases prison et rébellion avant de s’emparer du pouvoir et de le perdre dix ans plus tard. Persuadé d’incarner à la suite de Boganda et du Bokassa d’avant les délires impériaux l’âme du nationalisme centrafricain, ce personnage austère et reclus dans un bureau sans fenêtres, qui ne boit ni ne fume, arborait une sérénité presque surréaliste en cette période de fortes fièvres. C’est le sourire aux lèvres que François Bozizé recevait J.A. il y a deux semaines dans ce palais défraîchi dont le nom résume ce à quoi ses compatriotes ont fini par ne plus espérer : la Renaissance. Quelques jours plus tard, les rebelles étaient dans Bangui, mettant François Bozizé en fuite vers le Cameroun.

Jeune Afrique : Le 15 mars est le dixième anniversaire de votre accession au pouvoir. Vous attendiez-vous à le célébrer dans un contexte aussi tendu ?

François Bozizé : Non, c’est évident. Après tous les efforts consentis pour redresser la Centrafrique, 2013 allait être l’année du décollage. Et puis la rébellion de la Séléka a éclaté, qui nous ramène presque au point de départ. Maintenant, il faut faire face et tout recommencer.

Il y a encore deux mois, on ne donnait pas cher de votre survie à la tête de l’État. En étiez-vous conscient ?

Oui. Mais je savais également que ceux – en particulier vous, les médias étrangers – qui disaient cela étaient dans l’erreur. Toutes les dispositions avaient été prises pour que les rebelles soient arrêtés aux portes de Bangui.

Connaissiez-vous le chef de la Séléka, Michel Djotodia ?

Je l’ai rencontré à deux reprises au Bénin, quand il y vivait en exil. Six mois avant le déclenchement de cette rébellion, j’ai envoyé une délégation discuter avec lui dans sa ville natale de Gordil. Il s’est déclaré en faveur de la paix et pour le respect des accords de démobilisation. Ma surprise a donc été grande de le voir se lancer dans cette aventure regrettable. A-t-il été actionné de l’extérieur ? C’est probable.

Soyez précis : qui, selon vous, a soutenu et financé la Séléka ?

Ceux qui convoitent les ressources de notre sous-sol et particulièrement les pétroliers. Je trouve aussi étrange, pour ne pas dire suspecte, l’attitude de l’Américain Jack Grynberg, à qui nous a opposés un long contentieux, lequel vient de se conclure en notre faveur. Le 18 décembre 2012, en pleine réunion du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements [Cirdi, NDLR], à Paris, ce monsieur s’est permis de dire devant témoins que l’affaire était en train de se régler sur le terrain, ajoutant que Bangui allait bientôt tomber.

Une guerre pour le pétrole ?

La coïncidence est plus que troublante. Il existe des réserves pétrolières dans trois régions de la Centrafrique : l’Est non loin de Djema, l’Ouest aux environs de Carnot, et le Centre-Nord, près de la frontière tchadienne. C’est dans cette dernière région, celle de Boromata, que l’on est le plus proche de la production. Selon les ingénieurs chinois qui y opèrent, la phase de forage devait commencer début 2013 et la première goutte de pétrole centrafricain était prévue pour début octobre de cette année, au plus tard, avec une évacuation connectée au pipeline Doba-Kribi. Mais depuis le début de la rébellion, en décembre 2012, tout est stoppé. Les Chinois ont mis leur matériel à l’abri des pillages, à Birao, en attendant que la paix revienne.

Oui, certains dans l’armée ont trahi. Par appât du gain, par peur ou par inconscience.

La Séléka tient un tout autre langage. Selon elle, ce sont les discriminations et la marginalisation dont se disent victimes les populations du Nord qui sont à l’origine du soulèvement.

C’est inexact. Pendant dix ans, aucune région de la Centrafrique n’a été exclue. Mais le Nord-Est est agité en permanence de soubresauts, de sanglantes querelles internes et d’embryons de rébellions qui rendent extrêmement difficiles les investissements de l’État et le travail des ONG. Je me suis moi-même rendu une douzaine de fois à Birao et j’ai parcouru toutes les localités de cette région. Je n’ai cessé de dire aux élites roungas, goulas et haoussas qu’elles devaient prendre leurs responsabilités face à cette situation. Je l’ai encore répété dans mon discours du 8 mars : les cadres de ces communautés n’auraient jamais dû entraîner leur jeunesse dans une action aussi destructrice.

On parle d’éléments non centrafricains au sein de la Séléka, notamment tchadiens et soudanais. En êtes-vous sûr ?

Près des trois quarts sont des étrangers originaires des pays limitrophes, attirés par l’odeur du pillage. Ils font des razzias, emmènent leur butin chez eux, puis reviennent. Tout le monde le sait.

L’effondrement de votre propre armée vous a-t-il surpris ?

Oui et non. Malgré tous nos efforts pour les réorganiser, les Forces armées centrafricaines [Faca] demeurent marquées par les mutineries des années 1990 et par les incursions de milices étrangères, comme celles des Banyamulenge de Jean-Pierre Bemba en 2002-2003 et de l’Armée de résistance du Seigneur de Joseph Kony. En outre, l’étendue des foyers d’insécurité sur notre territoire les a amenées à se disperser partout. Ajoutez à cela les problèmes de logistique et d’équipement, le déficit de patriotisme, les manipulations diverses, la faillite de l’état-major… Ce qui est arrivé était finalement assez prévisible.

Diriez-vous qu’il y a eu trahison ?

Oui. Au niveau du commandement, certains cadres des Faca ont trahi. Par appât du gain, par peur, par inconscience.

Vous-même, avez-vous douté ? Lorsque la Séléka est arrivée début janvier à Damara, à 80 km de la capitale, avez-vous pensé que c’était la fin ?

Je savais bien sûr que la situation était gravissime. Mais je suis resté calme, parce que ma cause était juste et que la population de Bangui avait besoin de moi. À aucun moment je n’ai songé à fuir. J’étais prêt à me battre jusqu’au bout. J’ai des moyens pour cela. Cette expérience a eu au moins un avantage : je sais désormais sur qui je peux compter dans mon entourage et je sais qui a failli. Ceux-là se sont démasqués.

Un cessez-le-feu est ensuite intervenu, puis les accords de Libreville, le 11 janvier, conclus sous la dictée des chefs d’État de la région. Ce sont de bons ou de mauvais accords ?

Je me mets à la place de mes pairs d’Afrique centrale : ce n’était pas facile à gérer, il fallait à tout prix trouver une solution dans la mesure où l’explosion de la Centrafrique les menaçait tous. On doit donc les remercier d’avoir volé à notre secours. Mais c’est à nous, Centrafricains, qu’il appartient de faire le reste et de transformer l’essai. La balle est dans notre camp. Tout particulièrement dans celui de la Séléka.

Le gouvernement d’union nationale a connu une gestation difficile. Apparemment, vous avez voulu doubler certains postes stratégiques, comme les Finances, la Défense ou les Mines, en nommant des ministres délégués qui vous sont proches. Pourquoi ce marquage à la culotte ? Vous n’avez pas confiance dans votre Premier ministre ?

Il ne s’agit pas de cela. L’opposition a voulu la primature, la Défense et les Finances : nous les lui avons concédés. Mais la Défense et les Finances sont des postes délicats qui sont au coeur du mal centrafricain et qui relèvent du domaine réservé du chef de l’État. D’où la création de ces ministères délégués, afin de fluidifier la nécessaire collaboration entre le gouvernement et la présidence. Le but n’est pas de bloquer l’action du Premier ministre, mais de gérer ensemble.

Soyons clairs : qui contrôle les Finances ?

Le Premier ministre, qui est aussi le ministre des Finances, avec les principaux acteurs concernés, c’est-à-dire moi-même et le ministre délégué au Budget. L’opposition se rend compte désormais que ce n’est pas une tâche aisée. Elle qui croyait que le Trésor était bourré d’argent et qu’il y avait des coffres secrets cachés à la présidence découvre qu’il n’en est rien.

Il faut savoir jeter les rancoeurs à la rivière pour le bien du pays.

Qui signe les chèques de l’État ?

Tout chèque de l’État doit comporter cinq signatures : la mienne, celles du Premier ministre et ministre des Finances, celle du directeur du Trésor et celle du caissier principal.

Quels sont vos rapports avec le Premier ministre, Nicolas Tiangaye ?

Tiangaye a été mon avocat en 1989 avant que la politique nous sépare. Depuis les accords de Libreville, nous nous retrouvons. Chacun joue son rôle et le climat semble être bon. Il faut savoir jeter les rancoeurs à la rivière pour le bien du pays.

Comment jugez-vous son attitude et celle de l’opposition démocratique pendant la crise ?

J’ai découvert à Libreville que Nicolas Tiangaye et Martin Ziguélé jouaient le jeu de la Séléka, qui est une rébellion armée. Cela m’a surpris : drôles de démocrates ! Que pense Me Tiangaye, grand défenseur des droits de l’homme, des exactions commises par la Séléka dans les villes qu’elle contrôle ? J’ai beau tendre l’oreille, je n’entends rien.

Votre rôle et vos prérogatives de chef de l’État ont changé depuis Libreville. Comment les concevez-vous ?

Comme par le passé et conformément à la Constitution, qui demeure inchangée. Au cours des Conseils des ministres, que je préside, je ne manque pas d’attirer l’attention des nouveaux venus sur la ponctualité, la bonne gouvernance et le sens des responsabilités. Ce ne sont plus des politiciens de quartier, ils doivent être au service de la nation.

Vu de l’extérieur, vous n’êtes plus qu’un président symbolique…

C’est une erreur d’appréciation. C’est moi qui signe les décrets, c’est moi qui tranche quand il y a doute ou conflit. Rien n’a changé et nul jusqu’ici ne m’a manqué de respect. Je reste le patron.

Qui dirige la Séléka, selon vous ?

C’est un peu l’anarchie. Les ministres Séléka semblent avoir perdu l’emprise sur leurs troupes, et ces dernières ont plusieurs chefs. Ces gens n’écoutent personne, pas même le Premier ministre, qu’ils ont pourtant choisi. Il serait bien qu’ils s’entendent afin que les accords de Libreville soient respectés.

L’une des revendications principales de la rébellion porte sur le départ du contingent sud-africain présent à Bangui, départ également souhaité par vos pairs d’Afrique centrale. Y êtes-vous prêt ?

Les Sud-Africains sont ici dans le cadre d’un accord de coopération bilatérale conclu avant le déclenchement de la rébellion. Ils n’ont pas pour vocation de s’éterniser en Centrafrique, mais ils n’en repartiront qu’une fois les conditions sécuritaires réunies, ce qui n’est pas le cas. Lorsque j’ai fait appel à lui fin décembre 2012, le président Jacob Zuma a immédiatement réagi. Son contingent s’est déployé en moins d’une semaine. Il a tout de suite compris que ce qui s’est passé au Mali ou en Libye se reproduisait en Centrafrique.

Autre intervention déterminante : celle des troupes tchadiennes, qui ont fermé le verrou de Damara. Pourtant, certains dans votre entourage jugent l’attitude du président Déby Itno à votre égard ambiguë. Pourquoi ?

Non, pas d’ambiguïté, mais un embarras bien compréhensible, dû au fait qu’il s’agissait d’une intervention étrangère contre une rébellion intérieure. Le sommet de Libreville a réglé ce problème en intégrant le contingent tchadien au sein de la Force multinationale d’Afrique centrale [Fomac].

Le peloton tchadien de votre garde présidentielle a été rappelé à N’Djamena il y a quelques mois. N’était-ce pas là un signe de défiance de la part d’Idriss Déby Itno ?

Non. Contrairement à ce qui a pu être dit, c’est moi qui ai demandé ce retrait. Il y avait eu des incidents graves entre des éléments tchadiens et des citoyens centrafricains dans les quartiers de Bangui, avec mort d’hommes. Il fallait que cela cesse.

Le 26 décembre 2012, plusieurs centaines de vos partisans ont attaqué l’ambassade de France à Bangui à coup de pierres et de machettes. Qui est responsable ?

Il s’est agi d’une réaction inappropriée de la part de jeunes exaspérés parce qu’ils voyaient leur avenir s’effondrer à cause de cette énième rébellion irresponsable. Les forces de sécurité ont été débordées. Vous savez, ici, c’est toujours vers la France que l’on se tourne, pour le meilleur comme pour le pire. Dans le cas d’espèce, la jeunesse banguissoise n’a pas compris pourquoi la France n’intervenait pas comme elle le faisait au Mali.?D’aucuns disent que vous auriez manipulé, voire télécommandé, cette agression…C’est faux. Pourquoi l’aurais-je fait ? Qu’avais-je à y gagner ? C’était purement spontané. Nous avons de bons rapports avec la France. J’ai d’ailleurs écrit au président Hollande pour le féliciter de ce qu’il a accompli au Mali.

Notre jeunesse n’a pas compris pourquoi la France n’intervenait pas ici comme au Mali.

Vos partisans se sont organisés en mouvements que vos adversaires qualifient de milices. Êtes-vous prêt à les dissoudre, comme le stipulent les accords de Libreville ?

Il ne s’agit pas de milices. Quand le pays est en danger, la population se mobilise. Elle nous aide à débusquer les éléments infiltrés de la rébellion, c’est une question de patriotisme. Et vous voudriez que je l’en empêche ?

Mais ces gens sont armés, c’est dangereux !

Quelles armes ? Des armes blanches, des machettes peut-être. Mais nous n’avons distribué aucune arme à feu.

Face à une Séléka qui s’en prend volontiers aux églises et aux missions, la tentation est grande chez vos partisans de considérer les musulmans comme autant de suspects. D’ores et déjà, cette communauté se considère comme stigmatisée. N’y a-t-il pas un risque de voir la crise dégénérer en un affrontement religieux ?

Ce risque existe, je ne le nie pas. Mais c’est la Séléka qui a créé ce problème en pillant les lieux de culte. Même l’évêque de Bambari a été molesté et exhibé dans les rues, poitrine nue. Moi, je vais partout : à la mosquée, à l’église, au temple…

Vous avez promis aux présidents français et béninois, François Hollande et Boni Yayi, de ne pas solliciter un nouveau mandat en 2016. Une promesse qui figure par ailleurs dans les accords de Libreville. Aviez-vous vraiment l’intention de vous représenter ?

Il n’y avait rien de tout cela et je ne l’ai jamais laissé entendre. Mais l’opposition, qui avait très peur de ce scénario car elle se savait battue d’avance, a mis en exergue cette pseudo-perspective. Il fallait la rassurer. J’ai donc fait une déclaration claire en présence du président de l’Union africaine [Boni Yayi]. Je m’y tiendrai.

C’est quoi, le mal centrafricain ?

C’est le manque de patriotisme et de sens de l’État. C’est la rançon de l’histoire chaotique de notre pays : plus personne ne croit ni à la politique ni aux politiciens. C’est aussi l’appât du gain facile, le goût des manipulations et de l’intoxication. C’est tout cela à la fois.

Vous êtes croyant. Pourquoi Dieu a-t-il abandonné la Centrafrique ?

S’il existe encore une lueur d’espoir malgré tous nos péchés, c’est que Dieu ne nous a pas tout à fait oubliés.

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Jeuneafrique.com propos recueillis par François Soudan, à Bangui

Centrafrique: nombreux pillages à Bangui prise par les rebelles

mars 24, 2013

BANGUI – De nombreux pillages, commis par des gens armés mais aussi par des habitants de la capitale centrafricaine, avaient lieu dimanche à Bangui prise dans la matinée par les rebelles du Séléka, ont rapporté de nombreux témoins interrogés par l’AFP.

Profitant de l’anarchie régnante, des hommes armés, des rebelles mais aussi sans doute des brigands ou des membres des forces de l’ordre en civil ont procédé à des pillages de magasins, de maisons particulières et de voitures. La population prenait ensuite le relais, ont rapporté des témoins dans divers endroits de la ville.

Il y a beaucoup de pillages avec des gens armés. Ils cassent les portes, pillent et après la population vient, se sert aussi, a affirmé par téléphone Nicaise Kabissou, résident d’un quartier du centre.

Nous avons peur. Je ne sors plus, je reste dans ma maison, a-t-il ajouté.

Ils pillent dans les magasins, ils pillent aussi chez les particuliers quand ils voient des choses de valeur comme les voitures, ils prennent. Cela se passe dans les quartiers nord mais aussi dans le centre, a déclaré une habitante de Bangui.

Il y a des pillages à travers toute la ville, a résumé une source diplomatique.

Un des porte-parole du Séléka, Eric Massi a annoncé que les rebelles sont en train de (se) déployer dans l’ensemble de la capitale pour lancer les opérations de sécurisation et éviter les pillages.

La veille, il avait promis une tolérance zéro du Séléka contre toute exaction, pillage ou réglement de comptes.

La ville est tombée au terme d’une offensive de trois jours lancée pour renverser le président François Bozizé que la rébellion accusait de ne pas respecter des accords de paix signés en début d’année. Il restait introuvable après la chute du palais présidentiel dimanche.

Romandie.com avec (©AFP / 24 mars 2013 13h17)

Égypte : manifestation au Caire pour un retour de l’armée au pouvoir

mars 16, 2013
 

Des manifestants hostiles aux Frères musulmans au Caire le 15 mars 2013. Des manifestants hostiles aux Frères musulmans au Caire le 15 mars 2013. © AFP

Des centaines d’Égyptiens ont manifesté vendredi au Caire leur soutien à un retour de l’armée au pouvoir dans un pays qui n’est toujours pas sorti d’une transition politique chaotique émaillée de violences, deux ans après la chute de Hosni Moubarak.

Des centaines d’Égyptiens ont manifesté vendredi au Caire leur soutien à un retour de l’armée au pouvoir dans un pays qui n’est toujours pas sorti d’une transition politique chaotique émaillée de violences, deux ans après la chute de Hosni Moubarak.

La manifestation a eu lieu dans l’est du Caire à l’appel d’un collectif de militaires à la retraite et de groupes opposés aux Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi, selon un photographe de l’AFP.

Les manifestants ont notamment scandé des slogans appelant l’armée à « ne pas les abandonner », brandissant des portraits du ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi. D’autres criaient « l’armée doit revenir » (au pouvoir) ou « A bas le pouvoir du guide », en référence à Mohammed Badie, guide suprême des Frères musulmans. Des manifestations de soutien à l’armée ont également été organisées à Damiette, dans le nord du pays, selon le site internet du journal Al-Ahram.

L’armée est un acteur capital dans le jeu politique en Egypte depuis 60 ans. La chute de Hosni Moubarak en février 2011 avait amené le Conseil suprême des forces armées (CSFA), dirigé par le maréchal Hussein Tantaoui, à prendre les rênes du pays jusqu’à l’investiture de M. Morsi fin juin 2012.

Restée plus au moins discrète depuis l’accession de M. Morsi au pouvoir, elle s’était manifestée en décembre dernier pour appeler au dialogue et rappeler son rôle de garante de la stabilité du pays, lors d’une vive crise liée à l’adoption d’un projet de Constitution controversé.

Après une vague de troubles fin janvier, l’armée avait mis en garde contre un « effondrement de l’Etat » appelant « toutes les forces politiques » à trouver une issue aux « problèmes politiques, économiques, sociaux et de sécurité » au pays

Jeuneafrique.com

Russie: les fragments du météorite de l’Oural toujours introuvables

février 17, 2013
Les fragments du météorite dont l'onde de choc a fait plus d'un millier de blessés vendredi dans l'Oural étaient toujours introuvables dimanche, alors que cette région russe se remettait lentement de cette catastrophe hors du commun
  • AFP/Police de Tcheliabinsk/AFP – Les fragments du météorite dont l’onde de choc a fait plus d’un millier de blessés vendredi dans l’Oural étaient toujours introuvables dimanche, alors que cette région russe …plus  se remettait lentement de cette catastrophe hors du commun  moins 

Les fragments du météorite dont l’onde de choc a fait plus d’un millier de blessés vendredi dans l’Oural étaient toujours introuvables dimanche, alors que cette région russe se remettait lentement de cette catastrophe hors du commun.

« Nous avons pris la décision de cesser les recherches. Nous ne continuons pas aujourd’hui », a dit à l’AFP un porte-parole du ministère des Situations d’urgence, Viatcheslav Ladonkin.

Les plongeurs du ministère avaient sondé samedi toute la journée, par des températures descendant jusqu’à moins vingt degrés, les fonds d’un lac de la région, le lac Tchebarkoul, lieu de chute présumée d’un des fragments du météorite.

Mais rien n’a été trouvé dans ce lac, dont la surface glacée a été percée d’un orifice de six mètres de diamètre.

Le ministre des Situations d’urgence, Vladimir Poutchkov, qui était samedi dans l’Oural, avait souligné en fin de journée que le fond du lac était couvert d’une couche de 1,5 mètre de vase, rendant les recherches illusoires.

Le ministre avait indiqué que ses équipes tentaient d’identifier le lieu de chute des fragments en se fondant sur le témoignage des habitants.

Il s’agit notamment d’en identifier la nature, pour expliquer comment la chute de ce météorite a pu avoir des conséquences aussi graves. Les corps célestes brûlent en effet généralement totalement en entrant dans l’atmosphère.

Le météorite s’est désintégré vendredi matin au dessus de la ville de Tcheliabinsk, une cité industrielle de plus d’un million d’habitants.

Les fragments sont à leur tour retombés sur la Terre sous la forme de boules de feu suivies de traînées de fumée, accompagnées de violentes explosions et d’éclairs de lumière aveuglante, semant la panique parmi la population, soufflant les fenêtres de nombreux bâtiments et abattant notamment des murs d’une usine.

Près d’un millier de personnes ont été blessées, la plupart légèrement. Les autorités locales ont fait état samedi de 40 personnes encore hospitalisées, dont trois enfants, et de deux adultes dans un état grave.

« La fenêtre a été enfoncée et l’onde de choc m’a renversée, après je ne me souviens de rien », a raconté dans sa chambre d’hôpital Vera Vitalevna, une femme amenée sans connaissance aux médecins vendredi, et qui souffre d’un écrasement de la cage thoracique, selon la chaîne Rossia 24.

« Il y a eu énormément d’admissions pour des coupures et des traumatismes », a confirmé Alexeï Golianov, traumatologue dans le même hôpital de Tcheliabinsk.

Les dégâts étaient impressionnants à certains endroits de Tcheliabinsk, comme à l’usine de zinc de la ville dont un gigantesque mur de brique et une partie du toit ont été soufflés par l’onde de choc, a témoigné un photographe de l’AFP.

Des équipes déployées en urgence s’affairaient depuis samedi à remplacer les 100 à 200.000 mètres carrés de vitrages, selon les estimations, soufflés par l’onde de choc.

Une patinoire couverte est le bâtiment le plus touché, ont indiqué les autorités, l’onde de choc ayant déstabilisé sa structure métallique.

Selon des médias, une poutrelle métallique s’est effondrée sur la glace vendredi lors de la chute du météorite, sans faire, miraculeusement, de blessés parmi les enfants qui s’y trouvaient.

La journée de vendredi a été « une deuxième naissance pour la région de Tcheliabinsk et pour ses habitants », a déclaré le gouverneur, Mikhaïl Iourevitch.

« Dieu a écarté le danger : si le météorite avait été plus gros, il aurait pu y avoir une véritable tragédie », a-t-il ajouté, dans un message publié sur le site de l’administration.

Les scientifiques russes et américains ont donné des estimations discordantes sur la taille et la masse du météorite.

Dans un communiqué, un institut spécialisé de l’Académie des sciences de Russie l’avait estimé vendredi à 10 mètres et une dizaine de tonnes.

L’agence spatiale américaine, la Nasa, a estimé de son côté sur son site que le météorite mesurait 17 mètres et pesait 10.000 tonnes, à comparer aux 45 mètres et 135.000 tonnes de l’astéroïde qui a frôlé la Terre vendredi soir, sans lien avec le météorite de l’Oural selon les scientifiques.

La Nasa a souligné que le météorite qui a touché l’Oural était dans tous les cas le plus gros depuis celui de Toungouska qui avait frappé la Sibérie en 1908, abattant et brûlant les arbres dans un rayon d’au moins 20 kilomètres, et dont l’impact avait été perçu à des centaines de kilomètres.

AFP par Oleg KARGOPOLOV

Egypte: Morsi prêt à reporter le référendum

décembre 7, 2012
Egypte: Morsi prêt à reporter le référendum Egypte: Morsi prêt à reporter le référendum © AFP

Le président égyptien Mohamed Morsi « pourrait accepter de reporter le référendum » sur le projet de Constitution qui divise le pays s’il a l’assurance que ce report ne rendra pas le texte caduc, a déclaré vendredi à l’AFP le vice-président Mahmoud Mekki.

M. Morsi est prêt à considérer un report du référendum si l’opposition garantit qu’elle ne remettra pas en cause la consultation à venir sur le motif que le scrutin doit se tenir, selon la loi, deux semaines après la présentation du texte au chef de l’Etat, a expliqué M. Mekki.

Dans une déclaration jeudi soir, le président a maintenu sa décision de tenir le référendum le 15 décembre, bien que l’opposition demande l’annulation pure et simple de cette consultation sur un texte qui offre selon elle peu de garanties pour les libertés d’expression et de religion.

L’opposition réclame également l’annulation du décret du 22 novembre par lequel le président a considérablement élargi ses pouvoirs.

Le pays est plongé depuis sa plus grave crise depuis l’élection de M. Morsi en juin. Elle a dégénéré cette semaine entre affrontements entre pro et anti-Morsi au Caire qui ont fait, selon les autorités, sept morts et plus de 600 blessés autour du palais présidentiel.

Vendredi soir, plus de 10. 000 manifestants étaient réunis sur une place devant le palais présidentiel, scandant en particulier « Nous voulons la chute du régime », un slogan très populaire lors de la révolte qui a provoqué la chute du président Hosni Moubarak en février 2011.

Jeuneafrique.com avec AFP