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L’armée yéménite tue cinq suspects d’Al-Qaïda déguisés en femmes

décembre 13, 2014

Sanaa – Des soldats yéménites ont tué samedi cinq suspects d’Al-Qaïda déguisés en femmes à bord d’un bus se dirigeant vers la frontière saoudienne et saisi une ceinture explosive et des armes, selon des responsables.

Le bus a été stoppé à un point de contrôle de l’armée à Harad dans le nord-ouest du Yémen, à 15 km de la frontière saoudienne, a précisé un responsable de la sécurité.

L’un des suspects a tiré sur un soldat monté à bord pour une inspection, le blessant. Les soldats au point de contrôle ont alors ouvert le feu sur les assaillants, a indiqué pour sa part un responsable local.

Cinq suspects ont été tués, alors qu’un sixième et le chauffeur ont été blessés et arrêtés, a-t-il ajouté. Les six suspects étaient vêtus de longues tuniques noires, le visage couvert d’un niqab, à la manière d’une bonne partie des femmes yéménites.

Les deux blessés sont interrogés et l’enquête préliminaire a montré que les hommes, suspectés d’appartenir à Al-Qaïda, se dirigeaient vers la frontière saoudienne, a précisé le responsable de la sécurité en ajoutant qu’une ceinture explosive et des armes avaient été trouvées à bord du bus.

Deux des morts étaient Saoudiens, selon lui.

Les forces de sécurité yéménites mènent rarement des inspections à bord de véhicules transportant des femmes dans ce pays conservateur à forte structure tribale.

En juillet, six membres saoudiens d’Al-Qaïda recherchés avaient attaqué un poste-frontière entre le Yémen et l’Arabie, tuant des membres des forces de sécurité des deux côtés.

Les autorités saoudiennes tentent de sécuriser la frontière avec le Yémen, longue de 1.800 km, en érigeant un mur pour empêcher le passage de contrebandiers mais aussi d’islamistes voulant rejoindre Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

Ce réseau a profité de l’affaiblissement du pouvoir central au Yémen à partir de 2011 pour y renforcer sa présence. Malgré les opérations de l’armée yéménite et les raids de drones américains, Aqpa est toujours capable de mener des attaques spectaculaires.

En plus des forces yéménites, Al-Qaïda combat les miliciens chiites, dits houthis, qui se sont emparés de plusieurs secteurs de l’ouest et le centre du Yémen ainsi que de la capitale Sanaa.

Les houthis se heurtent également au parti sunnite Al-Islah, leur principal rival. Des heurts vendredi entre miliciens chiites et tribus pro-Al-Islah à Arhab, près de l’aéroport international au nord de Sanaa, ont fait plusieurs morts parmi les houthis et 10 blessés parmi les membres des tribus, selon les deux camps.

Samedi, les tribus ont remis le contrôle de la localité d’Arhab aux houthis après une médiation, selon des sources tribales.

A Sanaa, des centaines de personnes ont manifesté devant la résidence du président Abed Rabbo Mansour Hadi. Les houthis et Al-Qaïda sont les mêmes. Hadi, trouve une solution ou quitte (le pouvoir), ont-ils notamment crié.

La montée en puissance des houthis a affaibli l’autorité de M. Hadi, allié des Etats-Unis, et la violence ne cesse d’ensanglanter ce pays au bord du chaos malgré les efforts de l’ONU pour trouver une solution politique.

Romandie.com avec(©AFP / 13 décembre 2014 16h03)

Incendie à la frontière RDC-Zambie: quatre morts et dix blessés

novembre 25, 2014

Kasumbalesa (RD Congo) – Quatre personnes ont péri et dix ont été blessées dans un gigantesque incendie survenu lundi soir à la frontière entre la République démocratique du Congo et la Zambie, selon un nouveau bilan obtenu mardi de sources officielle et hospitalière.

Le drame est survenu sur un parking douanier de Kasumbalesa, poste-frontière congolais à environ 90 km au sud de Lubumbashi, deuxième ville du Congo et capitale de la province minière du Katanga (sud-est).

Le bilan est de deux morts et douze blessés, a déclaré à la presse le vice-gouverneur de la province, Guibert Paul Yav Tshibal, ajoutant que 48 véhicules avaient été calcinés.

Selon une source hospitalière, deux blessés qui avaient été admis dans un état désespéré à Lubumbashi sont décédés après l’annonce du vice-gouverneur.

Les personnes décédées sont deux Zimbabwéens, un Tanzanien et un Zambien, selon une source sécuritaire.

Lundi soir, un responsable local avait fait état de deux personnes tuées et 10 brûlées, dont sept très grièvement.

L’incendie s’était déclaré lundi à 17H00 (15H00 GMT) à une quinzaine de kilomètres de la frontière sur le parking d’un bâtiment de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), où les routiers doivent s’acquitter d’une taxe avant de rallier Lubumbashi.

Selon les premiers résultats de l’enquête présentés par M. Yav, le drame a été provoqué par une collision entre deux camions, qui a entraîné une fuite de la citerne d’un des deux véhicules remplie d’essence: le carburant s’est répandu à terre et a pris feu à proximité des foyers à bois utilisés par d’autres chauffeurs pour leur cuisine.

Des centaines de camions transitent chaque jour par Kasumbalesa, seul point de passage officiel pour la sortie du minerai extrait des mines du Katanga et le ravitaillement de Lubumbashi et de sa région en produits, fournitures ou marchandises venus de toute l’Afrique australe.

En dépit de la poursuite du feu mardi, l’activité au poste de la DGDA est revenue à la normale, tout comme le trafic entre la frontière et Lubumbashi.

Saïd Hillaly, gérant du parking, a indiqué que 271 camions présents sur ce parking de près de 2 kilomètres carrés avaient échappé à l’incendie.

Les dégâts matériels se chiffrent certainement à plusieurs millions de dollars, a-t-il dit, ajoutant que les dommages seraient indemnisés par l’assurance du parking.

Vers 21H00 (19H00 GMT), a indiqué M. Hillaly, les pompiers continuaient de lutter contre le feu.

Dans l’après-midi, neuf camions contenant des produits inflammables se consumaient toujours, selon un journaliste de l’AFP.

Romandie.com avec(©AFP / 25 novembre 2014 21h08)

Poutine ordonne le retrait de troupes russes de la frontière avec l’Ukraine

octobre 12, 2014

Moscou – Le président Vladimir Poutine a ordonné au ministre de la Défense de retirer des milliers de soldats russes stationnés à la frontière avec l’Ukraine depuis cet été pour des exercices, a annoncé le Kremlin avant des discussions sur le fragile cessez-le-feu dans l’Est de ce pays.

Le chef de l’Etat a chargé le ministre de la Défense de commencer à faire revenir les troupes vers leurs bases permanentes, a annoncé le Kremlin tard samedi à propos des 17.600 soldats impliqués dans des manoeuvres depuis l’été dans la région de Rostov, dans le sud de la Russie, face au bassin du Donbass ukrainien.

Le ministre de la Défense Serguei Shoigu a reçu l’ordre présidentiel après avoir rapporté tard samedi à M. Poutine que l’entraînement d’été sur les champs de tir du district militaire Sud est terminé, a poursuivi le Kremlin.

Vladimir Poutine doit rencontrer le président ukrainien Petro Porochenko à l’occasion d’un sommet vendredi prochain à Milan, en présence de hauts responsables européens dont la chancelière allemande Angela Merkel et les Premiers ministres italien Matteo Renzi et britannique David Cameron.

Kiev et les Occidentaux, qui ont pris des sanctions économiques sans précédent contre la Russie, accusent cette dernière d’avoir armé les rebelles prorusses dans l’est de l’Ukraine et d’avoir déployé en août des troupes régulières pour les soutenir.

Moscou a toujours démenti l’implication de ses soldats aux côtés des séparatistes prorusses.

Depuis juillet, l’Otan affirme que quelque 20.000 soldats russes sont stationnés en Russie près de la frontière avec l’est de l’Ukraine.

Le processus de paix s’enlise dans l’est de l’Ukraine, même si l’instauration d’un cessez-le-feu le 5 septembre a permis un apaisement dans un conflit qui a fait, selon l’ONU, plus de 3.600 morts en six mois.

Les combats entre forces ukrainiennes et rebelles prorusses dans l’est de l’Ukraine continuent de faire des victimes tous les jours dans plusieurs points chauds sur la ligne de front et notamment dans le fief séparatiste de Donetsk.

Séparatistes et représentants de Kiev s’accusent mutuellement de ne pas respecter l’accord de Minsk, qui était censé permettre la création d’une zone tampon entre les belligérants.

Je ne m’attends pas à des négociations faciles, mais je suis optimiste, a déclaré samedi M. Porochenko au sujet de la rencontre prévue à Milan, tout en ajoutant que Moscou devait passer des déclarations aux mesures concrètes.

La semaine à venir s’annonce intense sur le plan diplomatique puisque le sommet de Milan sera précédé d’une rencontre notamment consacrée à la crise ukrainienne entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry à Paris mardi.

Romandie.com avec(©AFP / 12 octobre 2014 11h06)

L’Iran attaquera les jihadistes en Irak s’ils s’approchent de sa frontière

septembre 27, 2014

Téhéran – L’Iran attaquera les jihadistes de l’organisation Etat islamique en Irak s’ils s’approchent de sa frontière, a déclaré le commandant de l’armée de terre iranienne, cité samedi par l’agence officielle Irna.

Si le groupe terroriste Daech (acronyme en arabe de l’Etat islamique, EI) s’approche de notre frontière, nous l’attaquerons en profondeur en territoire irakien et nous ne lui permettrons pas de s’approcher de la frontière, a déclaré le général Ahmad Reza Pourdastan.

Le groupe ultra-radical EI contrôle de larges secteurs dans cinq provinces irakiennes, dont celle de Diyala, dans l’est, frontalière de l’Iran.

Les États-Unis ont lancé en août des frappes contre ses positions en Irak, et plus récemment en Syrie voisine, où les jihadistes sont montés en puissance à la faveur de la guerre civile, dans le cadre d’une coalition internationale.

L’Iran chiite, allié du gouvernement irakien et très hostile aux extrémistes sunnites de l’EI, a affirmé avoir apporté son aide au gouvernement de Bagdad et aux forces kurdes irakiennes pour combattre les jihadistes.

Des armes et des conseillers militaires ont notamment été envoyés par Téhéran.

Aujourd’hui, certains de nos commandants sur le terrain fournissent des conseils à l’Irak et son armée, ainsi qu’au Hezbollah libanais, a déclaré de son côté, le général Gholam-Ali Rashid, l’adjoint du chef de l’état-major des forces armées, cité par le site des Gardiens de la révolution, Sepahnews.com.

Le mouvement chiite libanais Hezbollah, tout comme l’Iran, est un allié de poids du régime syrien, son aide à l’armée ayant notamment été déterminante pour reprendre des villes aux rebelles.

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré lors d’une conférence de presse à New York, où il assistait à l’Assemblée générale de l’ONU, que sans l’aide de l’Iran, Bagdad serait peut-être aux mains des terroristes aujourd’hui.

Mais il a critiqué la stratégie des Etats-Unis et de leurs alliés en affirmant que les frappes aériennes ne pouvaient apporter la stabilité et la sécurité dans la région.

L’Iran a en outre dénoncé les frappes militaires en Syrie en affirmant qu’il fallait l’accord du gouvernement syrien pour mener de telles actions dans ce pays.

M. Rohani a également affirmé qu’il faut couper les sources de financement, d’armement et de recrutement des groupes terroristes.

Il a notamment demandé que les pays voisins de la Syrie empêchent le passage de combattants jihadistes vers ce pays.

Les responsables iraniens accusent les pays arabes du Golfe, la Turquie et les Etats-Unis d’avoir aidé financièrement et militairement les groupes jihadistes comme l’EI.

Romandie.com avec(©AFP / 27 septembre 2014 13h06)

Des journalistes de la BBC violemment battus en Russie

septembre 18, 2014

Moscou – Une équipe de journalistes de la BBC a été agressée par des inconnus dans le sud de la Russie, où ils réalisaient un reportage sur des soldats tués près de la frontière avec l’Ukraine, a annoncé jeudi la chaîne de télévision britannique.

Notre équipe a été violemment battue, leur caméra a été détruite puis elle leur a été prise, a indiqué dans un communiqué la BBC.

Les trois journalistes de l’équipe enquêtaient dans la ville d’Astrakhan (sud) sur la mort de soldats russes près de la frontière avec l’Ukraine lorsqu’ils ont été agressés par des hommes non identifiés dans une attaque préméditée, a ajouté la chaîne.

Son porte-parole, James Hardy, a précisé par écrit à l’AFP que le caméraman recevait toujours des soins pour une commotion et d’autres blessures.

Après avoir été agressés, les journalistes, dont au moins un, Steve Rosenberg, est britannique, ont été emmenés au poste de police pour quatre heures d’interrogatoire et ont découvert ensuite que la carte mémoire de leur matériel d’enregistrement (…) avait été effacée, a affirmé la chaîne.

Leur agression et la destruction de leur matériel et de leurs enregistrements, font clairement partie d’une tentative préméditée qui vise à empêcher des journalistes accrédités de faire un reportage, a estimé la BBC.

Nous assistons à un clair signal de harcèlement des médias indépendants en Russie, a renchéri Dunja Mijatovic, représentante de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la liberté de la presse, qualifiant l’agression des journalistes de totalement inacceptable, dans un communiqué.

Les autorités russes doivent mener l’enquête, a exigé la chaîne, ainsi que l’OSCE. Elle est en cours, a affirmé le porte-parole de la police d’Astrakhan Piotr Roussanov, selon les agences de presse russes.

Ca a été une difficile journée pour nous, a écrit sur Twitter Steve Rosenberg, qui a diffusé son entretien avec une femme affirmant que son frère, le soldat Konstantin Kouzmine, a été tué à la frontière russo-ukrainienne.

Selon l’ONG russe Zabiti Polk (le régiment oublié), Kouzmine faisait partie des nombreux soldats russes postés en Tchétchénie et envoyés dans la région de Rostov, frontalière avec l’Ukraine, où ils ont été tués dans des circonstances non élucidées.

Presque aucune information ne filtre dans les médias russes concernant un hypothétique déploiement de troupes russes en Ukraine, dont Moscou est accusé par Kiev et les Occidentaux.

Au moins 200 soldats russes auraient été tués dans l’est de l’Ukraine, où ils combattraient aux côtés des séparatistes prorusses contre les troupes loyales à Kiev, selon des militants pour les droits de l’Homme.

Des journalistes menant l’enquête sur la mort de soldats ont déjà été attaqués ou menacés ces dernières semaines, comme le député de l’opposition et journaliste Lev Chlosberg, hospitalisé après avoir été agressé par trois inconnus.

Romandie.com avec(©AFP / 18 septembre 2014 15h04)

La Russie affirme que des blindés ukrainiens ont franchi la frontière commune

juin 13, 2014

Moscou – Le Kremlin a affirmé vendredi que des blindés ukrainiens avaient franchi la frontière avec la Russie et avaient été interceptés par les gardes-frontières, alors que des accusations inverses ont été formulées par Kiev.

Selon Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, cité par les agences de presse, deux blindés sont successivement entrés vendredi en territoire russe, où ils ont été bloqués par les gardes-frontières.

Il y a eu violation de la frontière par des unités armées, a-t-il déclaré d’après Itar-Tass, ajoutant que les blindés, des transports de troupes, avaient refusé de se soumettre aux injonctions des gardes-frontières russes.

Le porte-parole des gardes-frontières de la région russe de Rostov-sur-le-Don (sud-ouest), Vassili Malaev, cité par Itar-Tass, a déclaré qu’un premier blindé des forces ukrainiennes avait pénétré à 150 mètres à l’intérieur du territoire russe à 12h30 heure locale (08h30 GMT). Il a ajouté que l’équipage avait réussi à s’enfuir mais que le blindé avait été saisi.

Peu de temps après, une deuxième tentative (d’intrusion) a été faite par les forces armées ukrainiennes pour récupérer le blindé, mais elle a été mise en échec, a-t-il dit selon l’agence.

Le président Vladimir Poutine a ordonné au ministère des Affaires étrangères de s’adresser à la partie ukrainienne au sujet de la violation de la frontière par des militaires ukrainiens, a déclaré le porte-parole du Kremlin, cité par Interfax.

La veille, l’Ukraine avait affirmé que des blindés étaient entrés sur son territoire en provenance de Russie pour, d’après elle, être utilisés contre les forces régulières ukrainiennes. L’Otan s’est alarmée vendredi de ces informations, soulignant qu’elles signifieraient si elles étaient confirmées une grave escalade dans la crise en Ukraine.

M. Peskov, dans ses déclarations aux agences, n’a pas fait allusion aux accusations ukrainiennes.

Romandie.com avec(©AFP / 13 juin 2014 18h58)

Regain de tension après de nouveaux tirs à la frontière entre RDC et Rwanda

juin 12, 2014

Regain de tension après de nouveaux tirs à la frontière entre RDC et Rwanda Regain de tension après de nouveaux tirs à la frontière entre RDC et Rwanda © AFP
Des tirs d’armes lourdes ont retenti jeudi pour la deuxième journée consécutive à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, provoquant un brusque regain de tension dans cette région instable des Grands Lacs.

Jeudi matin, des détonations d’armes lourdes ont été entendus pendant une demi-heure environ dans la zone frontalière de Kanyesheza (Kanyesheja pour les Rwandais) à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu (est de la RDC).

Aucune autre incident frontalier n’a été signalé après ces tirs qui n’ont fait apparemment aucune victime mais ont entrainé la fuite de quelques centaines de civils dans une région qui, selon l’ONU, compte plus d’un million de déplacés.

Comme pour les affrontements de la veille, les deux parties se sont renvoyé la responsabilité des violences. Chaque camp a affirmé avoir été attaqué par l’autre et n’avoir pas riposté.

Le ministère des Affaires étrangères français a appelé à la « cessation immédiate des hostilités », d’une ampleur inédite à la frontière l’offensive finale de l’armée congolaise contre les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) en novembre 2013.

A New York, Farhan Haq, porte-parole du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, a indiqué que des efforts diplomatiques étaient en cours, notamment par le biais de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) pour « éviter toute tension inutile et encourager » Kigali et Kinshasa à « promouvoir des relations de bons voisinage ».

Le Kivu est une zone particulièrement instable, d’où sont partis plusieurs conflits régionaux et où s’entrecroisent conflits fonciers et ethniques.

Signe d’un certain apaisement, une équipe du Mécanisme conjoint de vérification (JVM) a enquêté jeudi après-midi sur les lieux des incidents, qui sont restés très localisés. La RDC, le Rwanda, d’autres pays de la région et l’ONU participent à cette structure chargée de contrôler la frontière congolo-rwandaise.

– Querelle sur des corps –

L’équipe du JVM a vu « au total cinq corps de militaires habillés en tenue des FARDC », l’armée congolaise, et aucune dépouille de soldat rwandais, a indiqué un de ses membres sous le couvert de l’anonymat.

Les corps ont également été montrés à la presse à Kanyesheja, du coté rwandais, par l’armée de Kigali et présentés comme ceux de soldats congolais.

Selon une source militaire occidentale, cinq soldats congolais ont été tués mercredi, un bilan confirmant celui donné dès mercredi par Kigali. Les autorités de Kinshasa, elles, affirment n’avoir perdu qu’un seul militaire.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a dit être certain « que les Rwandais ont récupéré des cadavres dans des hôpitaux, ou ont pris et tué de pauvres paysans – peut-être congolais, peut-être rwandais – juste pour justifier leur thèse ».

Les relations entre le Rwanda et la RDC sont tendues depuis des années. Kigali a combattu le gouvernement central de Kinshasa lors des deux guerres du Congo (1996-1997 et 1998-2003).

La RDC reproche au Rwanda de chercher à la déstabiliser depuis la fin de ces conflits, en soutenant les diverses milices à dominante tutsi qui se sont soulevées contre le gouvernement de Kinshasa.

Kigali et la RDC s’accusent aussi régulièrement d’instrumentaliser la question des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) pour faire avancer leurs revendications réciproques.

Présente dans l’Est du Congo depuis 1994, cette milice compte parmi ses fondateurs et ses plus anciens membres des personnes ayant participé activement au génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda.

Pour les autorités congolaises, Kigali cherche à casser le processus de reddition des FDLR, entamé fin mai, en créant de l’insécurité pour conserver une raison d’intervenir dans la zone.

Christoph Vogel, chercheur à l’université de Zürich travaillant sur l’Est congolais, a indiqué avoir eu des témoignages selon lesquels l’armée rwandaise avait renforcé sa présence à la frontière avec la RDC « quelques jours » après la première cérémonie de reddition de FDLR, le 30 mai.

« Reste à vérifier s’il existe un lien direct [entre les incidents frontaliers et ces] redditions », a ajouté M. Vogel, actuellement à Goma.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC – Rwanda : échanges de tirs entre soldats congolais et rwandais à la frontière

juin 11, 2014

Des échanges de tirs ont été constatés mercredi, à la frontière entre la RDC et le Rwanda, entre des soldats congolais et rwandais.

Des échanges de tirs ont opposé pendant plusieurs heures, mercredi 11 juin, des soldats congolais et rwandais à la frontière entre leurs deux pays, à Kanyesheza, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Goma, selon un responsable local et un témoin en territoire congolais.

Ces combats, à l’arme automatique légère, ont commencé vers 4h00 du matin (2h00 GMT) et le calme était revenu vers 8h30 (6h30 GMT), ont indiqué ces deux personnes sous le couvert de l’anonymat, sans être en mesure de dire s’ils avaient fait des victimes. Un soldat congolais aurait été arrêté par les forces armées rwandaises.

Selon un responsable de l’administration locale ayant requis l’anonymat, un soldat des Forces armées de la RDC (FARDC) a été capturé par des militaires rwandais au cours de l’incident. « J’ai entendu les tirs de 4 heures à 8h30 du matin », a rapporté un habitant d’un village proche, sous le couvert de l’anonymat. Il a ajouté qu’en fin de matinée une délégation congolaise était en route pour négocier le retour du militaire congolais enlevé. Selon le responsable local, cette délégation est formée de militaires et membres de l’Agence nationale des renseignements congolaise (ANR).

Joint par l’AFP, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a relativisé l’ampleur de l’incident. « Il y a eu des tirs entre les éléments de la RDF, l’armée rwandaise, et les éléments des FARDC à Kanyesheza », a-t-il dit. « C’était de petits incidents, ce n’était pas des combats entre deux armées. Ce sont des incidents provoqués par l’armée rwandaise. Nous creusons pour déterminer les causes de ces échanges de tirs », a-t-il ajouté. Selon lui, ceux-ci ont commencé à 06h15 ce matin [et ont duré] pendant 30 minutes.

Jeuneafrique.com avec AFP

500 clandestins entrent en Espagne par la frontière à Melilla

mai 28, 2014

Plus de 1000 immigrants subsahariens ont tenté mercredi de franchir la frontière séparant le Maroc de Melilla. Environ 500 sont parvenus à entrer dans l’enclave espagnole lors de l’un des assauts les plus massifs depuis 2005, selon les autorités locales.

« Vers 06h00, il y a eu un assaut dans la zone de Barrio Chino. Environ 1000 personnes ont tenté (de passer) et un peu moins de 500 ont réussi », a indiqué un porte-parole de la préfecture de Melilla.

« Ils venaient par vagues » jusqu’à la triple frontière grillagée, de sept mètres de haut et onze kilomètres de long, qui forme un demi-cercle autour de la ville méditerranéenne de Melilla, sur la côte nord du Maroc.

Les migrants qui sont parvenus à franchir la frontière se sont ensuite dirigés vers le centre d’accueil gouvernemental, déjà débordé. « Certains ont été soignés pour des blessures légères dans l’infirmerie du Ceti », le centre d’accueil, a expliqué le porte-parole.

Après cet assaut, le secrétaire d’État à la Sécurité Francisco Martinez a annulé un voyage, prévu mercredi aux Îles Baléares, pour se rendre à Melilla.

Forte pression migratoire

Le 18 mars, environ 500 immigrants subsahariens avaient pénétré dans l’enclave, débordée par une forte pression migratoire. Le 6 février, une tentative d’entrée dans l’autre enclave espagnole au Maroc, Ceuta, avait tourné au drame lorsque 15 migrants étaient morts noyés.

Le gouvernement espagnol avait été vivement critiqué pour la riposte de ses forces de l’ordre. Elles ont depuis reçu pour consigne de ne plus utiliser de balles en caoutchouc pour repousser les assauts dans les deux enclaves.

Parallèlement, les tentatives d’entrée sur le sol espagnol se sont multipliées. Melilla et Ceuta constituent les deux seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe, plaçant l’Espagne parmi les pays les plus touchés par l’immigration clandestine.

Romandie.com

L’armée russe lance de nouvelles manoeuvres à la frontière avec l’Ukraine

avril 24, 2014

Moscou – L’armée russe a lancé de nouvelles manoeuvres à la frontière avec l’Ukraine en réponse à l’opération militaire lancée par les autorités de Kiev contre les séparatistes pro-russes dans l’est du pays, a annoncé jeudi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

Nous sommes contraints de réagir à un tel développement de la situation, a déclaré M. Choïgou, cité par les agences russes.

Des exercices des unités des districts militaires du Sud et de l’Ouest ont débuté, a-t-il indiqué.

L’aviation effectue des vols (…) près de la frontière, a-t-il ajouté.

Le ministre a exprimé sa grande préoccupation quant à l’assaut meurtrier lancé par les troupes ukrainiennes contre les séparatistes à Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes dans l’Est, qui a fait jusqu’à cinq morts dans les rangs des insurgés selon Kiev, et un soldat ukrainien blessé.

Le feu vert donné à l’utilisation d’armes contre les civils de son propre pays a déjà été donné. Si on n’arrête pas cette machine militaire aujourd’hui, cela mènera à un grand nombre de morts et de blessés, a dit M. Choïgou.

Il a affirmé que plus de 11.000 soldats ukrainiens avaient été envoyés pour l’opération contre les séparatistes, qui seraient eux un peu plus de 2.000, selon lui.

Le rapport de force est clairement inégal, a-t-il jugé.

Un peu plus tôt, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré que l’opération de Kiev dans l’Est était un crime grave et que cela aurait des conséquences. Il n’avait toutefois pas précisé leur nature.

Romandie.com avec(©AFP / 24 avril 2014 15h30)