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Congo: Les ministres Emmanuel et Mokoki au front à Cuba

septembre 20, 2022

Face à la résistance des étudiants finalistes, le gouvernement met les gros moyens !

Depuis plus de deux semaines, les étudiants congolais à Cuba refusent de percevoir les six mois d’arriérés de bourses qui leur sont alloués, et d’embarquer pour Brazzaville en vue de leur rapatriement !

Aux grands maux, les grands remèdes ! Une commission composée de la Présidence de la République, de la Primature, des Ministères en charge de la Sécurité, de la Santé, de l’Enseignement supérieur et des Finances, ainsi que les parents, a été mise place.

Edith Delphine Emmanuel

Ce mardi, les ministres Edith Delphine Emmanuel et Gilbert Mokoki embarquent pour La Havane. Dans le même avion, six colonels de police et un conseiller du Chef de l’Etat.

Gilbert Mokoki

Les étudiants eux exigent le paiement de tous les 39 mois qui leur sont dus. Sinon, ils ne rentrent pas au pays. Le gouvernement dit ne pas disposer des moyens. Et promet de verser le reste sur place au pays. Ce que les étudiants n’acceptent pas, car les autorités ne tiennent pas leurs promesses. Et tout le monde le sait !

Depuis là, ça corse ! Les parents d’élèves ont été mis dans le coup pour persuader les gosses à prendre les six mois et à rentrer au bercail.

La situation concerne 976 étudiants. Ils vont être répartis en trois vagues pour leur rapatriement. Sous la pression des étudiants, parait-il, embrigadés par 28 autres plus fermes et coriaces, le gouvernement a dû annuler le premier vol prévu pour le 15 septembre dernier. Il est soumis à payer une vingtaine de millions par jour à la compagnie aérienne en termes de pénalités.

De nouvelles dates ont été fixées et à partir du 28 septembre la navette La Havane-Brazzaville devrait commencer. Cette fois, les autorités se veulent fermes !

Mais, avec une très mauvaise communication alimentée par des bribes d’informations concoctées depuis Brazzaville, les étudiants campent sur leur position : 39 mois ou rien.

L’ambassadrice du Congo à Cuba, Rosalie Kama Nyamayouwa n’a pas pu débloquer l’affaire. Les étudiants lui reprochent d’avoir déjà, par le passé, ponctionné 50 dollars sur chaque bourse.

Les agents du ministère des Finances se pavanent donc dans La Havane avec des ordres de mission antidatées et de l’argent, ne sachant pas par où commencer.

Sur le plan de la coopération, les délais courent ! Cuba ne souhaite pas revivre les heurts des étudiants congolais, comme il y a trois ans

Avec Arsène SEVERIN

Cuba: l’urne de Castro quitte La Havane pour son dernier voyage

novembre 30, 2016

L’urne funéraire contenant les cendres de Fidel Castro a quitté mercredi matin La Havane pour un voyage de quatre jours à travers Cuba. Elles seront enterrées dimanche à Santiago de Cuba, berceau de la révolution, au sud-est de l’île.

Après deux jours d’hommages sur la place de la Révolution, les cendres ont entamé sur une remorque militaire le trajet effectué dans le sens inverse par Fidel Castro au moment de la victoire de sa guérilla en 1959. Elles sont contenues dans un coffre de cèdre, enveloppé d’un drapeau cubain et protégé sous une boîte de verre.

« Caravane de la liberté »
Le convoi s’est ébranlé à 07h16 (13h16 en Suisse) depuis le ministère des Forces armées en présence de membres du gouvernement, de dignitaires du parti communiste et de la veuve de Fidel Castro, Dalia Soto del Valle. Des centaines de milliers de Cubains massés le long de cordons de sécurité ont agité des drapeaux en lançant des « Vivas! » au passage de la « Caravane de la liberté », le convoi composés de sept véhicules.

Après quatre jours de voyage et quelque 950 kilomètres parcourus, les restes de Fidel Castro seront enterrés dimanche au cimetière de Santa Ifigenia de Santiago, à côté du mausolée de José Marti, héros de l’indépendance de Cuba. Ces funérailles scelleront la fin du deuil national décrété pour neuf jours après son décès annoncé vendredi soir par son frère et successeur Raul Castro.

Romandie.com avec(ats / 30.11.2016 14h31)             

A Cuba, Barack Obama ne doit pas espérer de concessions de La Havane

mars 9, 2016

La Havane – Le président des Etats-Unis Barack Obama, attendu du 20 au 22 mars à Cuba pour une visite historique, sera le bienvenu mais il ne doit pas espérer des concessions politiques de la part de La Havane, ont prévenu mercredi les autorités cubaines.

Barack Obama, qui sera le premier président américain à fouler le sol cubain depuis Calvin Coolidge en 1928, sera le bienvenu par le gouvernement de Cuba et son peuple, a assuré le quotidien officiel Granma.

Personne ne peut affirmer que pour autant nous devons renoncer à un seul de nos principes, céder un pouce de terrain, a toutefois souligné l’organe officiel du parti communiste cubain (PCC, parti unique).

En vue de ce déplacement, La Havane rappelle sa pleine disposition à maintenir un dialogue respectueux avec le gouvernement des Etats-Unis et à développer des relations de coexistence civilisée dans la continuité du rapprochement spectaculaire entamé il y a un peu plus d’un an.

Mais coexister ne signifie pas renoncer aux idées auxquelles nous croyons et qui nous ont menés jusqu’ici, a insisté le journal d’Etat.

Après un demi-siècle de tensions héritées de la Guerre froide, Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro ont annoncé le 17 décembre 2014 leur volonté d’opérer un rapprochement. En juillet dernier, Washington et La Havane ont rétabli leurs relations diplomatiques, interrompues depuis 1961.

M. Obama a indiqué qu’il rencontrerait à Cuba des représentants de l’opposition illégale et qu’il aborderait avec les autorités cubaines la question sensible des droits de l’homme, tout en soulignant que cela ne l’intéressait pas de simplement valider le statu quo.

Selon Granma, cette visite s’inscrira dans le cadre du processus complexe vers la normalisation (…) qui progresse sur le seul terrain possible et juste: celui du respect, de l’égalité, de la réciprocité et de la reconnaissance de la légitimité de notre gouvernement.

Interrogé par l’AFP, le dissident Manuel Cuesta Morua, qui avait rencontré Barack Obama lors du sommet des Amériques de Panama en avril 2015, a estimé que la visite du président américain pouvait aider énormément à améliorer les libertés à Cuba.

Pour cet opposant, le texte de Granma constitue un exercice rhétorique. Le gouvernement cubain sait qu’il doit évoluer, mais il ne peut s’afficher comme se trouvant sous la pression des Etats-Unis, a-t-il affirmé.

M. Morua devrait faire partie des dissidents que M. Obama rencontrera à La Havane. Contacté par l’ambassade américaine dans cette optique la semaine dernière, le dissident a indiqué à l’AFP qu’il n’avait pas encore reçu de confirmation à ce jour pour cette rencontre.

Romandie.com avec(©AFP / 09 mars 2016 19h43)

Cuba: Le drapeau américain flotte à nouveau à La Havane

août 14, 2015

Cinquante-quatre ans après avoir été abaissé, le drapeau américain flotte à nouveau devant l’ambassade des Etats-Unis à Cuba. Il a été hissé vendredi en présence du secrétaire d’Etat John Kerry.

Il a salué un « moment mémorable » entre les deux ex-adversaires de la Guerre froide. « Mes amis, il n’y a pas besoin d’un GPS pour réaliser que la voie de l’isolement mutuel empruntée par les Etats-Unis et Cuba n’était pas la bonne », a affirmé M. Kerry dans un discours prononcé en partie en espagnol devant l’ambassade.

Vêtu d’un costume sombre malgré la chaleur, il a aussi estimé que « le peuple de Cuba serait mieux servi par une véritable démocratie où les gens sont libres de choisir leurs dirigeants ».

Estimant « formidable » de se trouver à Cuba, John Kerry a également réaffirmé que le gouvernement de Barack Obama est « fortement en faveur » de la levée de l’embargo économique imposé à l’île communiste depuis 1962.

Nouvelle entente
Et pour marquer un peu plus l’Histoire, ce sont les trois Marines qui avaient abaissé en janvier 1961 le drapeau flottant au fronton de la représentation diplomatique qui l’ont remis aux jeunes Marines pour le hisser de nouveau vendredi. Un geste qui scelle la nouvelle entente des anciens ennemis.

Derrière des barrières de sécurité, une petite foule a assisté à cette cérémonie, agitant des drapeaux cubains. Les hymnes cubain, américain et la levée du drapeau ont été accompagnés de « Viva » et d’applaudissements.

Présence suisse
La cérémonie a réuni notamment des membres des deux gouvernements et des élus du Congrès américain. Le conseiller fédéral Didier Burkhalter y a participé à l’invitation de John Kerry, car durant plus d’un demi-siècle la Suisse a représenté les intérêts américains à La Havane et ceux de Cuba à Washington.

Ce mandat confié à la Suisse s’est terminé avec la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, lesquelles sont déjà rétablies depuis le 20 juillet. Le drapeau cubain a d’ailleurs déjà été hissé à Washington depuis cette date.

Dizaine d’heures
Façades repeintes, rues asphaltées dans l’urgence : La Havane s’est mise sur son 31 pour accueillir M. Kerry. Ce dernier a atterri vers 09h00 (15h00 en Suisse) et doit rester une dizaine d’heures sur place. Une première pour un secrétaire d’Etat américain depuis 1945.

Cette visite intervient huit mois après l’annonce solennelle et simultanée, le 17 décembre, par Barack Obama et Raul Castro, d’un rapprochement historique.

Droits de l’homme
Alors que de nombreux dissidents cubains craignent de perdre le soutien des Etats-Unis une fois les deux pays complètement réconciliés, M. Kerry est très attendu sur cette question. Des opposants à la détente accusent aussi l’administration démocrate d’avoir mis sous l’éteignoir ses exigences en matière de droits de l’homme et de libertés publiques.

« Je vais rencontrer des dissidents (…) J’aurai la chance de m’asseoir avec eux » au cours d’une réception, privée, à la résidence de l’ambassadeur américain à La Havane, a assuré John Kerry avant son voyage.

Points de friction
Mais si les relations entre les deux pays se sont apaisées, une intervention jeudi du père de la révolution cubaine Fidel Castro a rappelé les points de friction qui depuis les séparaient.

L’ex-président, retiré du pouvoir depuis 2006 pour raisons de santé, a insisté sur les « nombreux millions de dollars » que les Etats-Unis doivent, selon lui, à Cuba en compensation de l’embargo économique imposé à l’île depuis 1962.

Enfin, La Havane, qui a déjà obtenu son retrait d’une liste noire américaine d' »Etats soutenant le terrorisme », attend encore une dernière chose pour sceller cette nouvelle entente: la restitution de la base navale américaine de Guantanamo.

Romandie.com

L’artiste cubaine Tania Bruguera remise en liberté

janvier 3, 2015

L’artiste cubaine Tania Bruguera interpellée trois fois en trois jours cette semaine à La Havane a été libérée à la suite d’une mobilisation internationale. Près de 1300 artistes ont signé une pétition adressée au président cubain Raúl Castro.

« Nous pensons fermement que sa détention, de même que le retrait de son passeport cubain, constituent des réponses inappropriées à une œuvre d’art dont le seul objectif est d’ouvrir un espace pour une discussion publique », estiment-ils.

Tania Bruguera, qui partage son temps entre Cuba et ses projets artistiques principalement en Europe et aux États-Unis, a tenté d’organiser mardi une prise de parole sur la place de la Révolution, à La Havane, près du siège du gouvernement.

« L’objectif de cette performance artistique est de permettre aux Cubains d’exprimer pacifiquement leurs idées à propos de leur nation et de son avenir après le rétablissement de relations entre Cuba et les États-Unis », explique-t-elle sur son site Internet.

« Provocation politique »
Mais la police cubaine, qui n’avait pas donné son autorisation à cette manifestation qualifiée de « provocation politique » par le gouvernement, en a empêché la tenue. Elle a arrêté plusieurs dissidents, dont Mme Bruguera elle-même.

Libérée peu de temps après, Mme Bruguera a par la suite été appréhendée à deux autres reprises, la dernière jeudi alors qu’elle manifestait avec d’autres dissidents devant une prison de La Havane pour réclamer la libération de détenus. Sa mère a indiqué qu’elle était finalement rentrée chez elle vendredi en début de soirée.

Selon la commission cubaine pour les droits de l’homme et la réconciliation nationale, une soixantaine de personnes ont été brièvement détenues en lien avec la manifestation interdite. Avec la libération de Tania Bruguera, toutes ont recouvré leur liberté.

Romandie.com

Trois jours de deuil à Cuba pour Hugo Chavez, véritable fils de Fidel Castro

mars 6, 2013

LA HAVANE – Cuba a décrété trois jours de deuil en hommage au président vénézuélien Hugo Chavez qui a accompagné Fidel Castro comme un véritable fils, a affirmé mardi le gouvernement cubain dans une déclaration lue au journal télévisé du soir.

Avec une profonde et déchirante douleur, notre peuple et le gouvernement révolutionnaire ont appris le décès du président Hugo Chavez, affirme le communiqué du gouvernement qui présente ses sincères condoléances à ses parents, ses frères, ses filles et fils et tous ses proches, qui sont aussi les nôtres, comme Chavez est aussi fils de Cuba, d’Amérique latine, des Caraïbes et du monde entier.

La Révolution bolivarienne aura notre appui résolu et sans restriction dans ces journées difficiles, affirme le texte en apportant au gouvernement vénézuélien son soutien, encouragement et foi en la victoire.

Chavez est aussi Cubain ! Il a senti dans sa chair nos difficultés et nos problèmes et a fait tout ce qu’il a pu, avec une extrême générosité (…) Il a accompagné Fidel comme un véritable fils et son amitié avec Raul est profonde, ajoute le communiqué du gouvernement.

Le président Chavez a livré une extraordinaire bataille tout au long de sa courte et féconde vie, assure le texte intitulé Hasta siempre, comandante (A jamais, commandant).

Il a brillé dans les batailles internationales face à l’impérialisme, toujours en défense des pauvres, des travailleurs, de nos peuples. Enflammé, persuasif, éloquent, ingénieux et émouvant, il parlait depuis les entrailles des peuples, chantait nos joies et déclamait nos poèmes avec un optimisme perpétuel, ajoute le texte lu par le présentateur du journal télévisé.

Cuba gardera un loyauté éternelle à la mémoire et à l’héritage du commandant président Chavez et poursuivra ses idéaux d’unité des forces révolutionnaires et d’intégration et d’indépendance de notre Amérique, conclut le texte.

Cette réaction, lue à la fin du journal télévisée sans intervention directe du président cubain Raul Castro ou d’un autre responsable du régime cubain, était la première à la mort du président vénézuélien, annoncée plus de trois heures plus tôt à Caracas.

Hugo Chavez, 58 ans, avait été hospitalisé à Cuba durant deux mois avant son retour à Caracas à la mi-février. Depuis la détection d’un cancer dans la région pelvienne en 2011, il avait fait de multiples séjours à Cuba pour y subir quatre opérations et suivre des chimiothérapies.

Le Venezuela est le principal partenaire commercial de Cuba et lui apporte une aide économique cruciale en lui fournissant à des conditions avantageuses près des deux tiers de ses besoins en pétrole.

Quelque 40.000 Cubains, surtout des professionnels de la santé, travaillent au Venezuela, ce qui constitue, avec près de six milliards de dollars, la première source de revenus en devises pour Cuba.

Romandie.com avec (©AFP / 06 mars 2013 04h17)