Michael Clarke Duncan, nominé aux Oscars pour son rôle dans La Ligne Verte
Derrière sa carrure imposante se cachait un des êtres humains les plus attachants et les plus aimables de la planète. Michael Clarke Duncan avait l’art de vous mettre à l’aise en quelques secondes. Sur la première du « Scorpion Roi », face à une de nos journalistes qui lui avouait qu’elle couvrait son tout premier tapis rouge, l’acteur l’avait prise à part et « coaché » en quelques minutes, la mettant immédiatement à l’aise. Tel était Michael Clarke Duncan. Toujours prêt à rendre service. Hollywood vient de perdre une de ses merveilles. Michael Clarke Duncan avait 54 ans.
Un ex-« bodyguard » nominé aux Oscars
Duncan était toujours fier de raconter qu’il préférait l’école à la rue. L’enfant de Chicago rêvait d’être acteur. Du haut de ses 2 mètres, il savait qu’il y avait une place pour lui à Hollywood. Il savait aussi qu’il allait y entrer par la petite porte. Il se fera engager comme garde du corps pour Will Smith, Martin Lawrence, Jamie Foxx, LL Cool J, ou encore Notorious B.I.G. Le soir où B.I.G. s’était fait tuer, Michael avait, juste avant, demandé à se faire remplacer. Il y verra un signe et laissera immédiatement tomber le job. Entretemps, il avait fait connaissance avec Bruce Willis. Il tournera 4 films avec lui, dont Armageddon et Sin City. Mais c’est surtout La Ligne verte de Frank Darabont qui lui permettra de réaliser enfin son rêve.
Une nomination aux Golden Globes, puis aux Oscars en 2000. dès qu’il a appris le décès de son acteur, Frank Darabont a déclaré qu’il était dévasté. « Michael était un exemple d’intégrité et de gentillesse. Il s’est complètement identifié à son personnage, John Coffey ». La Ligne verte est adapté d’une nouvelle de Stephen King. Une histoire d’amitié entre un gardien de prison, joué par Tom Hanks, et un condamné à mort, colosse timide aux dons magiques.
Michael Clarke Duncan en 5 films
Inoubliable Michael Clarke Duncan. Même dans les rôles les plus courts, l’acteur volait la vedette à ses partenaires. Pour ceux qui apprécient les versions originales, sa voix grave sortait tout de suite du lot. Il avait été Balthazar, le roi nubien dans Le Scorpion roi, Wilson Fisk, baron du crime dans Daredevil. Dans Armageddon, Michael Clarke Duncan était un pro du forage, chargé par la NASA de stopper un astéroïde. Les fans de « graphic novels » se souviendront certainement de Manute, le mercenaire qui kidnappe Rosario Dawson dans Sin City. Moins connu, mais un petit bijou de film, Redemption Road, de Mario Van Peebles. Un premier rôle pour Duncan, pour ce drame indépendant qui a pour décor le Tennessee.
Un homme au grand cœur…fatigué
Hospitalisé en juillet dernier pour un infarctus du myocarde, Michael Clarke Duncan serait mort rapidement si sa fiancée, Omarosa Manigault, n’avait pas pratiqué elle-même une réanimation cardio-pulmonaire. Admis en soins intensifs, l’acteur ne s’en remettra pas. Son impresario, qui le représente depuis plus de 10 ans, parle aujourd’hui d’un homme disponible, proche de ses fans. « Il était un des rares acteurs que le public voulait serrer dans ses bras ». Pour avoir connu Michael Clarke Duncan, nous ne pouvons que confirmer. L’acteur avait effectivement ce don.
Par hollywood_insider