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Obama veut encadrer les drones civils, après un crash à la Maison Blanche

janvier 27, 2015

Washington – Barack Obama a annoncé mardi la mise en place prochaine d’une instance de régulation des drones civils aux Etats-Unis, au lendemain du crash dans les jardins de la présidence d’un petit engin piloté à distance par un agent du renseignement américain en congé.

L’utilisation de petits drones à usage récréatif vendus pour parfois 40 dollars à peine, à l’image de celui qui a pénétré dans l’enceinte présidentielle à Washington, n’est pas du tout régulée, s’est indigné M. Obama.

Vous pouvez acheter le drone qui s’est posé à la Maison Blanche chez Radio Shack, une chaîne de magasins d’appareils électroniques, a expliqué le président américain sur CNN.

D’une manière générale, ces petits engins sont utilisés pour prendre des photos ou filmer des vidéos depuis les airs. Or le pilote du drone qui s’est écrasé à la Maison Blanche dans la nuit de dimanche à lundi est parvenu à faire entrer l’appareil à l’intérieur du complexe, avant qu’il ne s’écrase et que l’alerte soit déclenchée par le Secret Service, chargé de la protection du président.

Mardi, la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) a affirmé que ce pilote était un de ses employés qui était en congé au moment des faits. Il a utilisé un objet personnel, a précisé l’agence.

La NGA, qui est placée sous l’autorité du Directeur du renseignement national, est chargée de collecter du renseignement géospatial à partir d’imagerie satellitaire. Le pilote, a-t-elle précisé, s’est lui-même dénoncé et a été interrogé par le Secret Service.

Au moment de l’incident, M. Obama se trouvait en Inde en visite officielle.

Ces drones peuvent être incroyablement utiles aux fermiers pour gérer leurs cultures ou aux protecteurs de la nature pour recenser la faune, a expliqué le président, tout en regrettant qu’il n’existe aucune instance de régulation.

J’ai chargé les agences gouvernementales concernées d’engager un dialogue avec toutes les parties pour que nous puissions réfléchir à une structure qui s’assure que ces appareils ne représentent aucun danger et qu’ils ne violent pas la vie privée, a déclaré M. Obama.

Romandie.com avec(©AFP / 27 janvier 2015 22h07)

Discours Netanyahu au Congrès: la Maison Blanche dénonce un écart au protocole

janvier 21, 2015

Washington – La Maison Blanche a vivement réagi mercredi à l’annonce d’un discours à venir du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant le Congrès américain, dont elle n’a pas été informée par Israël, dénonçant une démarche peu conforme au protocole.

Le protocole classique est que le dirigeant d’un pays prenne contact avec le dirigeant du pays dans lequel il se rend (…) cet événement semble être un écart au protocole, a déclaré Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain. Les Israéliens ne nous ont pas informé du tout de ce voyage, a-t-il ajouté.

Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a annoncé mercredi que M. Netanyahu avait été invité à prononcer un discours devant le Congrès le 11 février, alors que s’ouvre le débat parlementaire américain sur le nucléaire iranien.

Face aux défis actuels, je demande au Premier ministre de s’exprimer devant le Congrès sur les graves menaces que l’islam radical et l’Iran représentent pour notre sécurité et notre mode de vie, a-t-il souligné, dans un geste de défiance évident vis-à-vis du président Barack Obama.

De nombreux élus du Congrès sont favorables à l’adoption d’une loi qui imposerait graduellement des sanctions nouvelles contre l’Iran en cas d’échec des négociations en cours. M. Obama a clairement indiqué qu’il opposerait son veto à toute législation relative à des sanctions contre l’Iran.

Nous avons été informés de l’invitation par le président de la Chambre ce matin peu avant l’annonce officielle, a précisé M. Earnest, soulignant que la Maison Blanche ferait connaître sa position sur cette initiative lorsque elle aura eu l’occasion de parler avec les Israéliens sur leurs projets pour ce voyage et sur ce que (M. Netanyahu) a l’intention de dire.

Romandie.com avec(©AFP / 21 janvier 2015 18h42)

Charlie Hebdo: la Maison Blanche condamne l’attaque dans les termes les plus forts

janvier 7, 2015

Washington (Etats-Unis) – La Maison Blanche a condamné dans les termes les plus forts l’attaque contre les locaux du journal satirique français Charlie Hebdo qui a fait 12 morts mercredi.

Toute la Maison Blanche est solidaire des familles de ceux qui ont été tués ou blessés dans cette attaque, a déclaré Josh Earnest, porte-parole du président américain Barack Obama, sur la chaîne MSNBC.

De hauts responsables de la Maison Blanche sont en contact étroit avec leurs homologues français (…). Les États-Unis sont prêts à collaborer avec les Français pour les aider à mener l’enquête, a-t-il ajouté.

Romandie.com avec(©AFP / 07 janvier 2015 13h51)

Obama s’apprête à nommer Ashton Carter à la tête du Pentagone

décembre 2, 2014

Washington – La président américain Barack Obama s’apprête à nommer Ashton Carter, ex-secrétaire adjoint à la Défense, à la tête du Pentagone en remplacement de Chuck Hagel, selon plusieurs médias américains.

M. Obama a annoncé le 24 novembre le départ de Chuck Hagel, la Maison Blanche insistant sur la nécessité d’un renouveau au moment où les États-Unis font face à de nombreux défis sur la scène internationale, en particulier dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.

Selon CNN, Ashton Carter, 60 ans, sera le choix de Barack Obama comme nouveau secrétaire à la Défense, sauf complications de dernière minute.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a refusé de confirmer ou de démentir cette information, tout en saluant longuement les qualités de M. Carter.

Evoquant son rôle passé de numéro deux du Pentagone, il a jugé qu’il avait été extrêmement compétent. C’est quelqu’un qui a une fine compréhension de la façon dont le ministère de la Défense fonctionne, a-t-il ajouté. Sa nomination avait été confirmée par le Sénat à l’unanimité en septembre 2011, a-t-il encore souligné.

Dans un climat de grande tension avec les républicains sur une large éventail de sujets, parmi lesquels le budget et l’immigration, une confirmation rapide par le Sénat du nouveau secrétaire à la Défense serait incontestablement un soulagement pour la Maison Blanche.

Ashton Carter fut secrétaire adjoint à la Défense de Leon Panetta entre octobre 2011 et décembre 2013. Auparavant, il a occupé le poste de sous-secrétaire à la Défense chargé des acquisitions.

Expert des questions budgétaires, diplômé d’histoire médiévale et de physique, M. Carter est marié et père de deux enfants.

Le sénateur républicain John McCain, a jugé que ce dernier avait les qualités requises pour le poste. Cependant, a-t-il souligné, il aura peu ou pas d’influence du tout sur les décisions cruciales en matière de sécurité nationale.

Peut-il être l’homme de la situation pour mener la lutte contre l’organisation de l’Etat islamique en Irak et en Syrie ? Non, a répondu, catégorique, M. McCain.

Personne ne le peut, car la Maison Blanche, si l’on croit ses trois prédécesseurs, concentre toutes les décisions entre les mains d’une poignée de gens (…) qui n’ont qu’une seule chose en commun: ils ne connaissent rien à l’armée, a-t-il ironisé.

Seul républicain dans le cabinet Obama, Chuck Hagel, parfois confus dans ses propos et nettement moins charismatique que son prédécesseur Leon Panetta, a eu du mal à se faire une place dans le premier cercle du président américain.

Michèle Flournoy, ancienne numéro trois du Pentagone qui faisait figure de favorite pour le remplacer, et devenir ainsi la première femme à diriger l’armée américaine, s’est elle-même retirée de la course dès la semaine dernière, mettant en avant des raisons familiales.

Romandie.com avec(©AFP / 02 décembre 2014 20h34)

Barack Obama arrive à Pékin, première étape de sa tournée asiatique

novembre 9, 2014

Pékin – Le président américain Barack Obama est arrivé lundi matin à Pékin, première étape d’une tournée asiatique au cours de laquelle il s’entretiendra longuement avec son homologue chinois Xi Jinping et qui le conduira également en Birmanie et en Australie.

L’avion présidentiel américain Air Force One s’est posé peu avant 09H20 (01H20 GMT) sur l’aéroport international de Pékin.

Le président américain a été accueilli à sa descente de l’avion par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et le maire de Pékin, Wang Anshun, sous un grand ciel bleu. La capitale chinoise, qui étouffe chroniquement sous les pics de pollution atmosphérique, a pris des mesures draconiennes pour disperser ses brumes polluantes avant d’accueillir le sommet de l’Apec.

M. Obama devait rencontrer dans la matinée le nouveau président indonésien Joko Widodo, puis s’exprimer dans après-midi à l’ouverture du sommet de l’Asie-Pacifique (Apec).

En marge du sommet lui-même, MM. Obama et Xi se retrouveront pour une série de rencontres mardi et mercredi. La Maison Blanche a promis des conversations franches et approfondies.

La relation ente les deux grandes puissances, la plus fondamentale dans le monde d’aujourd’hui, selon les termes du secrétaire d’Etat John Kerry, fait l’objet de tensions récurrentes: mer de Chine, piratage informatique, droits de l’homme.

La Corée du Nord devrait aussi figurer au menu des discussions entre les deux dirigeants. A la veille du départ de M. Obama, les deux derniers Américains détenus là-bas, Kenneth Bae et Matthew Todd Miller, ont été libérés, suscitant des interrogations sur les motivations du régime communiste.

Washington s’est félicité de leur élargissement – M. Obama évoquant un jour merveilleux – venant deux semaines après la libération surprise d’un autre Américain, Jeffrey Fowle.

En Birmanie, M. Obama rencontrera à la fois le président birman Thein Sein et l’opposante Aung San Suu Kyi, à l’approche des élections législatives cruciales de 2015.

Le président américain participera en fin de semaine à Brisbane, en Australie, au sommet du G20 au cours duquel il pourrait croiser son homologue russe Vladimir Poutine même si aucune rencontre bilatérale n’est officiellement prévue.

La Maison Blanche a fait part dimanche de son inquiétude sur l’intensification des combats dans les régions séparatistes de l’est de l’Ukraine, rappelant que toute tentative de la part des rebelles pro-russes de s’emparer de davantage de territoire constituerait une flagrante violation des accords de cessez-le-feu.

Romandie.com avec(©AFP / 10 novembre 2014 03h14)

Un homme arrêté après avoir grimpé par-dessus la grille de la Maison Blanche

octobre 23, 2014

Washington – Un homme a été interpellé mercredi soir après avoir grimpé par-dessus la grille donnant sur la pelouse de la Maison Blanche, sans cependant atteindre le bâtiment où vit le président américain comme cela fut le cas il y un mois lors d’un autre incident.

Brièvement hospitalisé, l’homme, qui n’était pas armé au moment de son arrestation, a été ensuite placé en détention provisoire. Il a été inculpé pour pour agression sur un officier de police et intrusion illégale dans un édifice protégé.

Agé de 23 ans, il a été identifié comme étant Dominic Adesanya, résidant à Bel Air, dans le Maryland. La date de sa comparution devant la juste n’a pas encore été fixée.

Vers 19H16, un individu a escaladé la grille nord de la Maison Blanche. Il a été immédiatement interpellé sur la pelouse par le Secret Service, a indiqué Edwin Donovan, porte-parole de la police d’élite chargée de la protection du président américain.

Dans une vidéo diffusée sur les télévisions américaines, on voit l’homme donner des coups de pieds à des chiens qui se jettent sur lui. Il est ensuite appréhendé par les agents du Secret Service.

Deux chiens, Hurricane et Jordan, selon les précisions données par le Secret Service, légèrement blessés au cours de l’affrontement, ont été transportés chez un vétérinaire qui a estimé qu’ils étaient en état de poursuivre leur mission.

Dans la soirée du 19 septembre, Omar Gonzalez, ancien militaire de 42 ans muni d’un couteau pliable dans sa poche, avait grimpé par-dessus la même grille puis parcouru plus de 60 mètres sur la pelouse avant de réussir à entrer par la porte principale au rez-de-chaussée du bâtiment. Il avait traversé plusieurs salles avant d’être finalement arrêté.

Le président et sa famille venaient de quitter la Maison Blanche, mais une polémique avait éclaté sur les failles des procédures de protection du président américain, provoquant l’ouverture d’une enquête et la démission de la directrice du Secret Service.

Placé en détention depuis son arrestation, Omar Gonzalez est notamment poursuivi pour intrusion illégale dans un édifice protégé, port d’une arme dangereuse et possession illégale de munitions.

Une juge fédérale a ordonné mardi une expertise psychiatrique après qu’une première évaluation eut conclu à son irresponsabilité pénale.

Romandie.com avec(©AFP / 23 octobre 2014 12h45)

L’intrus de la Maison Blanche avait 800 cartouches dans sa voiture

septembre 22, 2014

 

Washington – L’homme qui s’est introduit dans la Maison Blanche vendredi, après avoir sauté par dessus une barrière de sécurité et couru jusqu’à l’édifice, détenait 800 cartouches dans sa voiture, a déclaré lundi un procureur fédéral.

Vêtu d’une combinaison orange, Omar Gonzalez, 42 ans, un ancien combattant d’Irak, arrêté à l’intérieur de l’édifice en possession d’un canif avec une lame de 9 cm, a été présenté lundi devant un tribunal fédéral de Washington, a constaté l’AFP.

L’intêret porté par M. Gonzales à la Maison Blanche et l’accumulation de munitions (…) en font un danger pour le président, a déclaré à l’audience, ce procureur David Mudd.

Il a ajouté que deux hachettes et une machette avaient également été retrouvées dans la voiture de ce SDF, sans revenu garée près de la Maison Blanche.

Gonzalez a été inculpé samedi par un tribunal fédéral de Washington d’entrée illégale avec possession d’arme dangereuse et encourt une peine de dix ans de prison. Il a été maintenu en détention jusqu’à la prochaine audience fixée au 1er octobre.

Après cet incident, une enquête a été ouverte sur la sécurité de la Maison Blanche.

Le président Barack Obama s’est dit préoccupé par l’intrusion de cet homme, a rapporté lundi le porte-parole de l’administration, Josh Earnest.

Sa famille vit à la Maison Blanche, il est donc évidemment préoccupé par cet incident tout en maintenant sa confiance envers les professionnels du Secret Service, a-t-il déclaré, lors de son point presse quotidien.

Le président Obama a néanmoins salué le bon boulot du Service Secret et manifesté lundi sa reconnaissance pour tous les sacrifices qu’ils font pour (lui) et (sa) famille.

Le ministre de la Sécurité intérieure Jeh Johnson a également pris la défense du Secret Service, qui fait partie de son ministère.

Je vous encourage tous à ne pas tirer de conclusions trop hâtives et à ne pas préjuger de la qualité du personnel de sécurité qui n’a que quelques secondes pour agir avant que tous les faits soient connus, a-t-il déclaré dans un communiqué.

Il est important de se rappeler que le Service secret américain compte parmi les meilleurs, si ce n’est le meilleur service de protection au monde.

Au lendemain de cette intrusion, un autre homme a tenté samedi de s’approcher de près, à pied puis en voiture, de la Maison Blanche et a été arrêté.

Ces nouveaux incidents surviennent alors que le Secret Service, chargé de protéger le président Barack Obama, est déjà confronté à des scandales internes.

Romandie.com avec(©AFP / 22 septembre 2014 21h37)

Barack Obama, guerrier réticent, de retour en Irak

août 8, 2014

Washington – Il a été élu sur la promesse d’un désengagement militaire et a retiré les troupes américaines: en lançant des frappes en Irak pour contrer la barbarie des jihadistes, Barack Obama rouvre, avec une réticence évidente et sans savoir jusqu’où, un chapitre qu’il pensait avoir refermé.

Celui qui se félicitait fin 2011 de quitter, après presque neuf ans d’occupation, un État souverain, stable, devient, de fait, le quatrième président américain consécutif à lancer une action militaire en Irak, après George H.W. Bush, Bill Clinton et George W. Bush.

Lors d’une intervention solennelle jeudi soir à la Maison Blanche, le président américain a évoqué le spectre d’un génocide pour expliquer sa décision de venir en aide à des dizaines de milliers de chrétiens et de Yazidis menacés de mort par les jihadistes ultra-radicaux de l’État islamique (EI).

Selon un responsable américain, les États-Unis ne s’engageront pas dans une campagne prolongée. En tant que commandant en chef (des forces armées), je ne permettrai pas que les États-Unis soient entrainés dans une nouvelle guerre en Irak, a martelé M. Obama.

Mais au premier jour des frappes, impossible de prédire la tournure que prendront les événements.

Une fois que les États-Unis s’engagent dans une opération telle que celle-ci, la situation peut se dégrader et il y aura des pressions croissantes pour que les Américains fassent plus dans la mesure où ils ont admis qu’il y avait un problème, souligne Julian Zelizer, professeur d’histoire à l’université de Princeton. Il est possible que sa promesse sur une opération limitée ne tienne pas.

Les lignes tracées par la Maison Blanche – protection des Américains, aide aux civils encerclés – laissent une marge d’interprétation assez importante qui empêche de prédire l’ampleur – et la durée – des bombardements.

Les premières frappes menées jeudi ont visé une pièce d’artillerie mobile de l’EI qui avait bombardé des forces kurdes à Erbil, et menaçait donc, selon le Pentagone, les personnels américains basés dans la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien.

– Politique de demi-mesures –

Face au désastre humanitaire sur le terrain, les adversaires républicains du président ont salué l’annonce d’actions militaires ciblées. Mais ont aussitôt réclamé, presque à l’unisson, d’aller beaucoup plus loin.

Nous avons besoin d’une approche stratégique, pas seulement humanitaire, ont lancé les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham.

Souhaitant que M. Obama aille au-delà d’une politique de demi-mesures, ils ont plaidé pour des frappes contre les troupes de l’EI ainsi que leurs leaders, à la fois en Irak et Syrie. Aucune de ces actions ne devrait être conditionnée à la formation d’un nouveau gouvernement à Bagdad, ont-ils estimé.

Pour ses détracteurs, l’avancée des djihadistes qui ont jeté sur les routes des dizaines de milliers d’Irakiens qui tentent désormais de rejoindre le Kurdistan, démontre les limites de la stratégie de désengagement militaire d’Obama au Moyen-Orient.

Ils lui reprochent en particulier de n’avoir pas négocié d’accord pour maintenir sur le territoire irakien une présence résiduelle, qui aurait été, selon eux, le gage d’une certaine influence américaine. La Maison Blanche conteste l’idée qu’un petit contingent militaire américain aurait été capable de contenir le tsunami extrémiste.

Tiraillé entre sa volonté de ne pas placer les troupes américaines au cœur du conflit et les nombreux appels à un engagement plus résolu face à la fulgurante progression des jihadistes qui se sont emparés jeudi du plus grand barrage d’Irak, au nord de Mossoul, M. Obama se retrouve dans une position inconfortable.

Je sais que nombre d’entre vous sont, à juste titre, inquiets quand ils entendent parler d’une action militaire en Irak, même pour des frappes limitées comme celle-ci, a reconnu jeudi soir celui qui s’était opposé avec véhémence à la décision de son prédécesseur d’envahir le pays, dénonçant les guerres idiotes et les guerres impulsives.

Il n’y a pas de solution militaire américaine à la crise en Irak, a-t-il martelé, comme pour mieux se convaincre qu’il ne venait pas d’engager son pays dans une guerre au long cours.

Pour M. Zelizer, le président américain, guerrier réticent, s’engage de manière hésitante en Irak. Les gens l’interprètent comme cela et il n’a pas fait grand-chose pour le cacher.

Romandie.com avec(©AFP / 08 août 2014 18h22)

Barack Obama : après le 11 septembre, « nous avons torturé des gens »

août 2, 2014
Barack Obama en colère

Barack Obama en colère

« Nous avons torturé des gens »: Barack Obama a reconnu vendredi, en termes très directs, que les Etats-Unis avaient « franchi une ligne » après les attentats du 11-Septembre, tout en appelant à se tenir à l’écart des jugements moralisateurs.

Évoquant, lors d’un point de presse à la Maison Blanche, la prochaine déclassification d’un rapport parlementaire sur les techniques d’interrogatoire employées par la CIA entre 2002 et 2006, le président américain a estimé que les États-Unis avaient fait des choses « contraires » à leurs valeurs. « Lorsque nous avons utilisé certaines techniques d’interrogatoire poussé, des techniques que je considère et que toute personne honnête devrait considérer comme de la torture, nous avons franchi une ligne », a poursuivi le président américain qui avait déjà utilisé le terme par le passé sans pour autant se livrer autant sur sa vision de cette période.

Après les attentats du 11 septembre 2001, la CIA a capturé des dizaines de personnes soupçonnées de liens avec Al-Qaïda, et utilisé des « techniques d’interrogatoire musclé ». Ces méthodes comprenaient la privation de sommeil, la mise à nu du détenu ou encore la simulation de noyade. Rappelant qu’il avait interdit ces méthodes dès son arrivée à la Maison Blanche, M. Obama a cependant mis en garde contre tout jugement « trop moralisateur » sur cette période.

« Je pense que lorsqu’on regarde en arrière, il est important de se souvenir combien les gens avaient peur après la chute des tours jumelles (du World Trade Center), le Pentagone avait été touché, un avion s’était écrasé en Pennsylvanie », a-t-il souligné. « Les gens ne savaient pas si d’autres attaques étaient imminentes. Il y avait une énorme pression sur les épaules des forces de sécurité et nos équipes de sécurité nationale pour essayer de faire face à cette situation », a-t-il encore noté.

« Assumer nos responsabilités »

Le rapport parlementaire, dont la publication devrait intervenir rapidement, est au cœur d’une tempête qui avait éclaté en mars dernier quand la présidente de la commission du Renseignement du Sénat, Dianne Feinstein, avait publiquement accusé la CIA d’avoir fouillé les ordinateurs utilisés par des enquêteurs de sa commission. Après avoir vigoureusement contesté dans un premier temps tout agissement déplacé de ses équipes, le directeur de la CIA, John Brennan, s’est – fait sans précédent – excusé cette semaine auprès de responsables du Sénat.

Lors de la conclusion de ses travaux, fin 2012, après trois ans et demi d’enquête, Mme Feinstein, avait, sans dévoiler le contenu du texte, jugé que l’utilisation de « techniques d’interrogatoire musclé » avait été une « terrible erreur ». La puissante sénatrice démocrate avait également estimé, à titre personnel mais sur la base du rapport d’enquête, que l’utilisation de ces techniques, notamment celle de la simulation de noyade, n’avait pas conduit à des renseignements ayant permis de localiser Oussama ben Laden, tué en 2011 au Pakistan lors d’un raid de commando américain.

Interrogé sur ce point par l’AFP début 2013, Leon Panetta, qui dirigeait la CIA au moment de l’assaut contre le chef d’Al-Qaïda, avait également estimé que les éléments recueillis grâce à ces techniques n’avaient pas été cruciaux. « Je pense qu’il est difficile d’affirmer qu’ils ont été déterminants. Ils faisaient partie d’un vaste puzzle qu’il fallait assembler pour localiser Ben Laden. Et je je pense que nous l’aurions trouvé, même sans cette pièce du puzzle ».

M. Obama, qui a toujours apporté son soutien à la déclassification du rapport du Sénat, a jugé vendredi qu’il serait utile pour aider les Etats-Unis à tourner la page, en gardant à l’esprit qu’un pays se définit par ce qu’il fait « quand tout est simple », mais aussi par la façon dont il réagit « dans l’adversité ». « Nous devons, en tant que pays, assumer nos responsabilités face à ce qui s’est passé afin que, je l’espère, cela ne se reproduise plus à l’avenir », a-t-il conclu.

Jeuneafrique.com avec AFP

Irak: Obama n’exclut aucune option sauf les troupes au sol

juin 18, 2014

Washington – Barack Obama poursuit ses consultations sur la façon de répondre à l’avancée des jihadistes sunnites en Irak et n’exclut aucune option à l’exception des troupes au sol, a indiqué mercredi la Maison Blanche.

La seule chose que le président a exclu est de renvoyer des troupes américaines au combat en Irak mais il continue à examiner d’autres options, a souligné Jay Carney, porte-parole de l’exécutif américain.

Plusieurs médias américains suggéraient mercredi que la Maison Blanche pourrait écarter l’idée de frappes aériennes immédiates avec des avions de combat face en particulier à la difficulté d’identifier les cibles sur le terrain.

Refusant de se prononcer sur la date à laquelle M. Obama prendrait sa décision, M. Carney a souligné que le travail se poursuivait pour déterminer avec plus de clarté les différentes options envisageables.

Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a annoncé mercredi que Bagdad avait officiellement demandé aux États-Unis de mener des frappes aériennes contre l’avancée des jihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui ont pris d’assaut mercredi la principale raffinerie du pays.

Interrogé sur la nécessité d’obtenir l’autorisation du Congrès avant de lancer d’éventuelles frappes aériennes comme lorsque des frappes en Syrie avaient été envisagées, M. Carney a refusé de répondre directement mais a insisté sur le fait que la situation était sensiblement différente.

Le gouvernement irakien a demandé de l’aide, c’est incontestablement une différence qu’il faut relever, a-t-il indiqué.

M. Obama devait recevoir mercredi après-midi à la Maison Blanche les chefs de file du Congrès pour évoquer avec eux la situation en Irak. Plusieurs leaders républicains réclament haut et fort des frappes aériennes rapides pour contrer les combattants de l’EIIL.

L’ancien vice-président américain Dick Cheney a pris la plume mercredi dans le Wall Street Journal pour dénoncer l’écroulement de la doctrine Obama, le chaos irakien étant, selon lui, le résultat direct des choix de politique étrangère du président.

Romandie.com avec(©AFP / 18 juin 2014 21h21)