Au creux du mur ensanglanté
sont gravés des débris éclatés
de tristes cervelles des citoyens
cherchant un refuge mitoyen
Dans les frappes aériennes de l’armée
la peur au cou fuyant les chats bottés
tombent aussi sous les canons des chars abaissés
des paisibles enfants au triste sort abandonné
Par-ici une chaussure témoin sans pied
par-là une manche victime sans bras scié
les obus défensifs ont semé la mort partout
dans de vides torchons de maisons encore debout
Bernard NKOUNKOU