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RDC : l’ancien milicien congolais Ngudjolo Chui acquitté par la CPI

février 27, 2015

Mathieu Ngudjolo Chui sourit à l'annonce de son acquittement à La Haye le 18 décembre 2012.
Mathieu Ngudjolo Chui sourit à l’annonce de son acquittement à La Haye le 18 décembre 2012. © AFP

Débuté en 2009, le procès de l’ex-chef de guerre congolais Mathieu Ngudjolo Chui s’est soldé vendredi par la confirmation en appel de l’acquittement de l’ancien chef de milice par la Cour pénale internationale (CPI). Celui-ci était accusé d’avoir dirigé l’attaque d’un village de la République démocratique du Congo (RDC) en 2003 ayant fait plus de 200 morts.

Le verdict est tombé. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé en appel, vendredi 27 février, l’acquittement du Congolais Mathieu Ngudjolo Chui, qui était accusé d’avoir dirigé en 2003 l’attaque du village de Bogoro en Ituri, district de la Province orientale, qui avait fait plus de 200 morts.

« La chambre d’appel, à la majorité, confirme le jugement d’acquittement et rejette l’appel », a déclaré à La Haye (Pays-Bas) la juge Sanji Mmasenono Monageng, lors de la lecture de l’arrêt d’appel.

L’ancien chef de milice, libéré en février 2013, avait demandé l’asile aux Pays-Bas, avant d’être placé dans un centre pour demandeurs d’asile.

Ancien dirigeant présumé du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI), une milice congolaise, Mathieu Ngudjolo était accusé d’avoir voulu – en collaboration avec une autre milice – « effacer totalement » la population du village.

Enfants-soldats, viols, et massacres

Selon l’accusation, des combattants des ethnies Lendu et Ngiti du FNI, en collaboration avec des hommes de la Force de résistance patriotique en Ituri (FRPI), une autre milice, avaient attaqué le village et avaient « utilisé des enfants soldats et tué plus de 200 civils en quelques heures, violé des femmes, des filles et des femmes âgées ».

Le procureur avait estimé en 2013 que les juges n’avaient pas bien appliqué les critères pour évaluer les preuves présentées et n’avaient pas pris en compte la totalité de ces preuves.

Les affrontements inter-ethniques entre milices qui se disputaient les terres de cette région riche en ressources naturelles, dont l’or et le pétrole, avaient débuté en 1999 et ont, selon l’accusation, « dévasté » la zone. Selon les ONG, ces violences avaient fait plus de 60 000 morts.
Jeuneafrique.com avec AFP

Incendie à la frontière RDC-Zambie: quatre morts et dix blessés

novembre 25, 2014

Kasumbalesa (RD Congo) – Quatre personnes ont péri et dix ont été blessées dans un gigantesque incendie survenu lundi soir à la frontière entre la République démocratique du Congo et la Zambie, selon un nouveau bilan obtenu mardi de sources officielle et hospitalière.

Le drame est survenu sur un parking douanier de Kasumbalesa, poste-frontière congolais à environ 90 km au sud de Lubumbashi, deuxième ville du Congo et capitale de la province minière du Katanga (sud-est).

Le bilan est de deux morts et douze blessés, a déclaré à la presse le vice-gouverneur de la province, Guibert Paul Yav Tshibal, ajoutant que 48 véhicules avaient été calcinés.

Selon une source hospitalière, deux blessés qui avaient été admis dans un état désespéré à Lubumbashi sont décédés après l’annonce du vice-gouverneur.

Les personnes décédées sont deux Zimbabwéens, un Tanzanien et un Zambien, selon une source sécuritaire.

Lundi soir, un responsable local avait fait état de deux personnes tuées et 10 brûlées, dont sept très grièvement.

L’incendie s’était déclaré lundi à 17H00 (15H00 GMT) à une quinzaine de kilomètres de la frontière sur le parking d’un bâtiment de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), où les routiers doivent s’acquitter d’une taxe avant de rallier Lubumbashi.

Selon les premiers résultats de l’enquête présentés par M. Yav, le drame a été provoqué par une collision entre deux camions, qui a entraîné une fuite de la citerne d’un des deux véhicules remplie d’essence: le carburant s’est répandu à terre et a pris feu à proximité des foyers à bois utilisés par d’autres chauffeurs pour leur cuisine.

Des centaines de camions transitent chaque jour par Kasumbalesa, seul point de passage officiel pour la sortie du minerai extrait des mines du Katanga et le ravitaillement de Lubumbashi et de sa région en produits, fournitures ou marchandises venus de toute l’Afrique australe.

En dépit de la poursuite du feu mardi, l’activité au poste de la DGDA est revenue à la normale, tout comme le trafic entre la frontière et Lubumbashi.

Saïd Hillaly, gérant du parking, a indiqué que 271 camions présents sur ce parking de près de 2 kilomètres carrés avaient échappé à l’incendie.

Les dégâts matériels se chiffrent certainement à plusieurs millions de dollars, a-t-il dit, ajoutant que les dommages seraient indemnisés par l’assurance du parking.

Vers 21H00 (19H00 GMT), a indiqué M. Hillaly, les pompiers continuaient de lutter contre le feu.

Dans l’après-midi, neuf camions contenant des produits inflammables se consumaient toujours, selon un journaliste de l’AFP.

Romandie.com avec(©AFP / 25 novembre 2014 21h08)

RDC: atteintes à la liberté de la presse, les services de sécurité pointés du doigt

novembre 1, 2014

 

RDC: atteintes à la liberté de la presse, les services de sécurité pointés du doigt
RDC: atteintes à la liberté de la presse, les services de sécurité pointés du doigt © AFP

Les journalistes de la République démocratique du Congo (RDC) ont été visés par plus d’une centaine d’atteintes à la liberté de la presse cette année, dont 40% perpétrées par les forces de sécurité, selon une ONG congolaise.

Intitulé « L’armée, la police et les services de sécurité au banc des accusés », le rapport annuel de l’organisation « Journaliste en Danger » (JED) recense « 38 journalistes, arrêtés ou détenus en prison ou dans divers cachots ». De plus, « 42 journalistes, au moins, ont soit reçu des menaces directes de la part de personnes identifiables ou anonymes, soit ont été violemment agressés ou battus dans l’exercice de leur travail ».

« L’armée, la police et les services de renseignements totalisent près de 40% des cas, soit le record, en termes de violence subie par les journalistes en 2014 », souligne JED, partenaire de Reporters sans frontières (RSF).

Un journaliste a par ailleurs été tué dans une embuscade contre l’armée dans l’est du pays, où sévissent des groupes armés locaux et étrangers et dont sont originaires la plupart des journalistes tués cette dernière décennie.

En outre, une femme a été enlevée à Kinshasa pendant plusieurs jours par des hommes armés, qui l’ont violentée avant de la relâcher, et « 19 cas de pressions diverses ou de censures ont été exercés sur les médias par des autorités politiques ou des services de sécurité ».

La RDC doit commencer en 2015 un cycle d’élections qui doit s’achever en 2016 par la présidentielle. Le chef de l’Etat Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne peut pas briguer un troisième quinquennat, selon la constitution actuelle, mais l’opposition soupçonne le camp présidentiel de vouloir la modifier.

« JED appelle les autorités congolaises à engager des réformes nécessaires et urgentes dans le secteur des médias pour mettre fin aux obstacles et pesanteurs qui empêchent les médias congolais d’être à la hauteur de leurs responsabilités », conclut l’ONG.

La RDC occupe la 151e place (sur 180 pays) du classement mondial de la liberté de la presse 2014 établi par RSF. Le pays est régulièrement accusé de porter atteinte à la liberté d’expression et aux droits des journalistes.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC : mort du chef de l’armée au Nord-Kivu après un malaise

août 31, 2014
Le général-major Bahuma était le numéro un de l'armée congolaise au Nord-Kivu. © AFP

Le général-major Bahuma était le numéro un de l’armée congolaise au Nord-Kivu. © AFP

KINSHASA – Le général Lucien Bahuma, chef de l’armée congolaise pour la région troublée du Nord-Kivu, est mort dans la nuit de samedi à dimanche en Afrique du Sud après avoir fait un malaise à l’étranger, a indiqué à l’AFP le ministre congolais de la Défense, Alexandre Luba Ntambo.

Le général Bahuma est mort […] dans la nuit à 0H30 heure de l’Afrique du Sud (22H30 GMT samedi), a déclaré M. Luba Ntambo.

Avec ce décès, la République démocratique du Congo perd un commandant ayant joué un rôle clef dans les succès récents de l’armée contre les rébellions qui agitent cette province de l’est du pays.

Le général-major Lucien Bahuma Ambamba a été victime d’un accident vasculaire alors qu’il assistait à une réunion mixte d’état-major en Ouganda consacrée à la lutte contre les rebelles ougandais de l’Alliance des forces démocratiques (ADF) présents au Nord-Kivu, a ajouté le ministre.

Il a été évacué vers l’Afrique du Sud où il est mort à l’hôpital en dépit des efforts pour le ranimer, a encore dit M. Luba Ntambo.

Le ministre a salué dans la personne du général défunt un homme absolument dévoué, un officier vaillant, quelqu’un qui s’était donné corps et âme à sa mission.

Romandie.com avec(©AFP / 31 août 2014 11h24)

Une maladie inconnue fait 75 morts au Nord-Ouest de la RDC

août 22, 2014

Une maladie d’origine inconnue sévit dans le territoire de Boende, dans la province de l’Équateur), au Nord-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC), où elle a déjà causé la mort de 75 personnes, a appris APA vendredi de sources concordantes dans cette province.

Une délégation du ministère congolais de la Santé publique séjournait jeudi dans cette province où elle a tenu une réunion de crise, a indiqué Radio Okapi, la station de la Mission onusienne RDC, soulignant que l’objectif est de mettre sur pied un comité de lutte provinciale en vue de faire face à cette catastrophe.

D’après la radio onusienne qui cite les sources médicales dans la province, il s’agit actuellement d’une situation d’alerte dans la province, en attendant les résultats d’analyse des échantillons envoyés à l’Institut nationale de recherche biomédicale (INRB) à Kinshasa.

L’OMS appelle, pour sa part, sous réserve des résultats d’analyse des échantillons aux laboratoires, à ne pas tirer des conclusions hâtives.

Cette maladie survient pendant que sévit en Afrique de l’Ouest l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ébola, créant ainsi une psychose au sein de la population du Nord-est de la RDC.

La RDC est le pays où l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ébola a sévi pour la première fois en 1976, plus précisément à Yambuku, une localité du nord de la province de l’Équateur.

Depuis lors, ce pays a connu plus de six autres épidémies de fièvre Ébola.

Fin juillet denier, le ministre congolais de la Santé publique a indiqué que la RDC a renforcé les mesures sanitaires de surveillance et de prévention au niveau de ses principaux points d’entrée (aéroports et ports internationaux), assurant qu’aucun cas d’Ébola n’avait jusque là été signalé dans le pays.

Apanews.net

RDC-Rwanda: les arbres de la discorde

juin 15, 2014

RDC-Rwanda: les arbres de la discorde © AFP

RDC-Rwanda: les arbres de la discorde © AFP


« C’est chaque fois la même chose. Les Rwandais se déploient comme s’ils allaient attaquer. Ils avancent jusqu’à quelques mètres de nos positions, nous disent que cet arbre leur appartient et que nous devons le couper de gré ou de force.  »

L’eucalyptus est toujours là, mais l’incident se reproduit deux ou trois fois par semaine, assure ce lieutenant de l’armée congolaise déployé depuis quatre mois à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.

L’affaire se dénoue par un dialogue plus ou moins courtois, dit l’officier, qui déplore des « provocations » et « menaces » permanentes des soldats rwandais.

« Ils nous accusent de ne pas être des Congolais, mais des FDLR », les Forces démocratiques de libération du Rwanda, une milice hutu rwandaise installée au Congo et accusée d’avoir participé en 1994 au génocide des Tutsi de leur pays, ajoute l’officier natif de Kinshasa.

A Nakabumbi, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, les hommes du 391e bataillon commando ont creusé une tranchée derrière une rangée d’eucalyptus qui marque, disent-ils, la frontière.

Tous les 30 mètres environ, une sentinelle, armée d’une mitrailleuse ou d’une kalachnikov, surveille ce qui se passe de l’autre côté. Chaque poste de garde est doté d’une petit abri de branchages où le soldat peut passer la nuit.

Un champ de maïs les sépare du bâtiment abritant des soldats rwandais et des habitations du village d’en face, à environ 300 mètres.

D’après le lieutenant, les Rwandais revendiquent également trois autres arbres un peu plus jeunes, situés à quelque distance le long de la ligne arborée. « Une fois, ils ont même envoyé un général », s’amuse-t-il.

– ‘Ils massacraient nos cultures’ –

La frontière congolo-rwandaise a connu un brusque regain de tension à quelques kilomètres de là, mercredi et jeudi. Des combats ont coûté la vie à cinq militaires congolais. La situation est revenue au calme depuis lors.

Majoritairement hutu, les habitants de Nakabumbi gardent un souvenir amer de l’intervention des troupes rwandaises lors des deux guerres du Congo (1996-1997 et 1998-2003), qui se sont accompagnées de nombreux massacres, et des vexations quotidiennes sous la coupe des milices rebelles congolaises à dominante tutsi, soutenues par le Rwanda, qui se sont succédé dans la région jusqu’à la chute de la dernière d’entre elles, le Mouvement du 23 Mars (M23), en novembre 2013.

Les trois arbres, « des Rwandais sont venus les planter au Congo à l’époque du RCD, et maintenant ils disent vouloir les couper », dit Deo Makombe, chef du groupement de Buhumba, dont dépend Nakabumbi.

Contrôlée en sous-main par Kigali, la milice du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) a administré la zone pendant la deuxième guerre du Congo.

Après sa victoire sur le M23, l’armée congolaise s’est déployée à Nakabumbi, à une centaine de mètres en retrait de la frontière.

Mais les soldats rwandais « envoyaient les civils (d’en face) avec leur bétail pour venir paître ici », accuse un villageois.

Alors les hommes du « bataillon américain » – ils ont été formés par les États-Unis – ont avancé leurs positions jusqu’à leur emplacement actuel.

Pendant des années, les habitants du village rwandais voisin ont pris de mauvaises habitudes, « ils venaient couper des arbres comme ils le voulaient et ils se moquaient de nous », ou alors ils venaient avec leurs troupeaux et « massacraient nos cultures », dit Moïse Rame, agriculteur veuf de 53 ans.

« Notre armée nous aide beaucoup. Maintenant, il n’y a plus d’infiltrations », ajoute-t-il.

Intrigué par le rassemblement de curieux provoqué par la présence de trois journalistes de l’AFP, un petit groupe de soldats rwandais s’approche des lignes congolaises mais reste à distance. « Comment ça va aujourd’hui? », leur lance en swahili (langue comprise largement en Afrique de l’Est) le capitaine escortant la presse. On répond par un pouce levé.

Mais pas question d’autoriser les journalistes à traverser pour écouter ce que ceux d’en face auraient à dire. « Cela compromettrait votre sécurité », affirme l’officier.

Jeuneafrique.com avec AFP

Congo: Rex, le quartier qui détiendrait le record de prostitués à Pointe-Noire

juin 3, 2014

S’il faut élire le quartier qui détiendrait le plus grand nombre de prostituées, à Pointe-Noire, capitale économique du pays, le quartier Rex, situé dans l’arrondissement 1 Lumumba, arracherait la palme d’or.

En tout cas, depuis plusieurs années, dans ledit quartier, fourmille un nombre indéterminé de prostituées, des femmes âgées et des jeunes filles. La plupart étant originaires de la République Démocratique du Congo.

Le matin, elles vaquent normalement à leurs occupations. A la tombée de la nuit, elles se déguisent en commerçantes du sexe, assises ou debout, devant leurs domiciles respectifs. Les hommes, toutes catégories confondues, y défilent, quotidiennement, surtout à partir de 19h. C’est un spectacle impudique qu’on observe dans ce quartier où toutes les rues ou presque ont leurs contingents de prostituées.

Les voisins sont agacés par cette ambiance, parce que personne n’ignore que c’est devenu un foyer par excellence de maladies vénériennes et du sida. Ceux qui travaillent pour rendre salubres les quartiers doivent se soucier, aussi, de la santé morale et physique de leurs concitoyens, a commenté un homme scandalisé par ce qu’il a vu au quartier Rex, à Pointe-Noire.

Lasemaineafricaine.net