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Londres accuse Poutine de saper la paix en Europe

mars 10, 2015

Londres – La Russie constitue potentiellement la plus grande menace en terme de sécurité, a estimé mardi le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond, accusant Vladimir Poutine de saper les règles qui ont permis d’instaurer la paix en Europe.

Pour quiconque a plus de 50 ans, nous sommes en territoire familier, l’attitude agressive de la Russie constituant un rappel fort du fait qu’elle a le potentiel de poser la plus grande menace à notre sécurité, a déclaré le ministre dans un discours devant le Royal United Services Institute (RUSI), un centre de réflexion britannique sur la défense et la sécurité.

Les actions du président (Vladimir) Poutine -l’annexion illégale de la Crimée et actuellement l’utilisation de troupes russes pour déstabiliser l’est de l’Ukraine- sapent fondamentalement la sécurité des nations souveraines de l’est de l’Europe, a affirmé M. Hammond.

Ce discours virulent du chef de la diplomatie britannique, qui a expliqué que dans le contexte actuel ce n’est pas une surprise que toutes les agences de renseignements recrutent des agents parlant russe, intervient alors que l’Otan prépare d’importantes manœuvres en Lettonie, en Lituanie et en Estonie.

Le Pentagone a ainsi annoncé lundi que les États-Unis avaient commencé à déployer 3.000 soldats et des matériels pour trois mois dans les trois pays baltes.

Kiev et les Occidentaux accusent la Russie de soutenir les insurgés de l’est de l’Ukraine en envoyant sur place des armements et des troupes. Moscou dément toute participation de ses forces régulières au conflit entre les insurgés et l’armée ukrainienne, qui a fait plus de 6.000 morts en 11 mois selon l’ONU.

Après la menace russe, érigée dorénavant en priorité numéro un, M. Hammond a évoqué la menace terroriste qui représente un défi énorme pour les services de sécurité du pays.

Il a loué le travail de ces derniers alors que des accusations d’inefficacité ont été portées contre eux ces derniers temps en raison notamment de leur incapacité à empêcher jihadi John, le bourreau présumé du groupe Etat islamique, de se rendre en Syrie. Les mêmes griefs ont été portés après le départ de trois adolescentes londoniennes dans des zones contrôlées par l’EI.

M. Hammond a aussi plaidé en faveur de pouvoirs accrus pour les services secrets afin de leur permettre d’accéder aux échanges électroniques des Britanniques dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Romandie.com avec(©AFP / 10 mars 2015 13h18)

La Russie prête à examiner une demande d’aide financière de la Grèce

février 11, 2015

Moscou – La Russie examinera un éventuel appel au financement du gouvernement grec, qui subit comme elle la ligne illégitime des Occidentaux, a assuré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui recevait son homologue grec, Nikos Kotzias.

En ce qui concerne les questions économiques, nous avons discuté aujourd’hui de la situation financière de la Grèce, qui est également dans une situation difficile en raison de la ligne unilatérale, illégitime de nos collègues occidentaux, a indiqué le ministre russe lors d’une conférence de presse avec M. Kotzias.

Si le gouvernement grec s’adresse à nous, cet appel sera bien examiné par la Russie, a assuré M. Lavrov.

Le chef de la diplomatie russe a aussi salué la ligne constructive du gouvernement grec qui se prononce pour le développement de notre partenariat stratégique sans tenter de le politiser, de le teinter d’idéologie ou de sacrifier les ambitions géopolitiques d’États tiers, en une référence à l’Ukraine, que la Russie accuse d’être pilotée par les Occidentaux.

Nous apprécions la position du gouvernement grec, qui comprend qu’il est absolument contre-productif de tenter de parler dans la langue des sanctions avec la Russie, a souligné M. Lavrov.

Le ministre russe a aussi discuté avec son collègue grec les excellentes perspectives d’un partenariat gréco-russe dans le secteur de l’énergie, compte tenu de l’intérêt d’Athènes pour le gazoduc que la Russie compte construire via la Turquie jusqu’à la frontière grecque pour livrer du gaz aux Européens.

Le nouveau gouvernement grec, élu le 25 janvier, ne cache pas ses sympathies pro-russes, suscitant des interrogations sur une possible réorientation stratégique de la diplomatie du pays membre de l’UE depuis 1981.

Le Premier ministre, Alexis Tsipras, et le ministre de la Défense, Panos Kammenos, ont tous deux été invités par le gouvernement russe à se rendre à Moscou dans les prochains mois.

M. Kammenos a déclaré lundi soir dans une interview à la chaîne privée Mega que la Grèce avait un autre plan au cas où elle ne parviendrait pas à un accord avec l’UE sur un financement d’urgence.

Le plan B serait d’avoir un financement d’un autre côté, qui pourrait être les États-Unis, la Russie, la Chine ou d’autres pays, selon ses propos rapportés par la presse.

Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Kotzias, a toutefois assuré que ces propos n’engageaient que M. Kammenos et que l’UE restait le partenaire favori de la Grèce.

Romandie.com avec(©AFP / 11 février 2015 15h11)

Poutine en Egypte pour tenter d’y accroître l’influence de la Russie

février 9, 2015

Poutine en Egypte pour tenter d'y accroître l'influence de la Russie
Poutine en Egypte pour tenter d’y accroître l’influence de la Russie © AFP

Le président Vladimir Poutine a débuté lundi une visite de deux jours en Egypte visant à renforcer l’influence de la Russie dans ce pays, dont les relations avec le grand allié américain sont quelque peu assombries par la sanglante répression visant toute opposition.

Les experts estiment que le plus peuplé des pays arabes fait partie des Etats où la Russie –isolée et critiquée dans la crise en Ukraine– tente de pousser ses pions sur les plans diplomatique et économique.

Cette visite d’Etat est la première de M. Poutine en 10 ans. Il avait rencontré au Caire en 2005 le « raïs » Hosni Moubarak, contraint d’abandonner le pouvoir début 2011 sous la pression de la rue, en plein Printemps arabe.

A son arrivée à l’aéroport du Caire en début de soirée, M. Poutine a été accueilli par son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, selon des responsables aéroportuaires.

Après s’être entretenus durant près d’une demi-heure, les deux chefs d’Etat se sont rendus à l’opéra du Caire pour y assister à un « spectacle culturel retraçant l’histoire des relations entre l’Egypte et la Russie » avant de dîner ensemble, d’après un communiqué de la présidence.

Le Kremlin a indiqué dimanche que « les deux dirigeants vont accorder un soin tout particulier à renforcer les liens commerciaux et économiques entre les deux pays ». Il a notamment évoqué « la signature d’accords sur des investissements ».

La coopération sera également au c?ur des discussions, selon Moscou, en particulier « une coopération accrue pour lutter contre le terrorisme international ». Les deux présidents évoqueront aussi les conflits en Syrie, Irak, Libye et la crise israélo-palestinienne.

– ‘Porte ouverte à Poutine’ –

Des portraits du président russe ont été placardés ces derniers jours sur plusieurs grandes artères du Caire.

Moscou est très vite apparue comme la principale capitale non arabe à soutenir le nouveau pouvoir, après que l’ex-chef de l’armée et actuel président Sissi a destitué l’islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.

Alors que M. Sissi est accusé par les ONG internationales de défense des droits de l’Homme de diriger un régime plus répressif encore que celui de M. Moubarak, la Russie n’a jamais émis la moindre remarque sur cette question.

Dans les mois ayant suivi l’éviction de M. Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte, policiers et soldats ont tué plus de 1. 400 manifestants islamistes. Plus de 15. 000 partisans de M. Morsi ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs.

M. Sissi a été élu président haut la main en mai 2014, après avoir éliminé de la scène politique toute opposition, islamiste, puis laïque et libérale, notamment les mouvements de la jeunesse révolutionnaire de 2011.

En 2013, les capitales occidentales avaient dénoncé –du bout des lèvres souvent– la brutalité de la répression, et Washington, principal pourvoyeur de fonds du Caire, avait gelé son aide.

Mais celle-ci, essentiellement militaire, a été restaurée en 2014, même si les Etats-Unis critiquent régulièrement les peines de mort ou de prison à vie prononcées par la justice égyptienne contre les islamistes et l’opposition laïque.

Et M. Sissi, devenu président, a été ensuite reçu en grande pompe dans plusieurs capitales européennes, dont Paris et Rome.

« Poutine continue de tirer profit des ambiguïtés et des contradictions des politiques occidentales à l’égard du Moyen-Orient », analyse Anna Borshchevskaya, spécialiste de la Russie au Washington Institute For Near East Policy.

« Aussi longtemps que Washington critique le recul de l’Egypte sur le plan démocratique (. . . ), cela laisse la porte ouverte à Poutine (. . . ) pour renforcer son influence au détriment des intérêts américains », estime-t-elle.

Alors qu’il était ministre de la Défense, M. Sissi était allé à Moscou en février 2014. Et après son élection, en août, il avait rendu visite à M. Poutine dans sa résidence d’été à Sotchi.

Dès la première visite, les deux hommes avaient discuté de la livraison d’armements russes à l’Egypte, en proie à une vague sans précédent d’attentats visant les forces de l’ordre, perpétrés par des groupes jihadistes en représailles à la répression visant les manifestants islamistes.

En septembre, des médias russes avaient assuré que l’Egypte et la Russie s’étaient accordées sur la livraison de systèmes de défense anti-aérienne, d’hélicoptères et d’avions de combat pour 3,5 milliards de dollars, financés par l’Arabie saoudite. Depuis, plus rien n’a filtré sur le sujet.

Jeuneafrique.com avec AFP

Angela Merkel accuse Moscou d’interférence

décembre 7, 2014

Angela Merkel accuse Moscou d’interférer dans les affaires des pays d’Europe orientale souhaitant se rapprocher de l’UE, dans une interview publiée par « Die Welt ». Elle estime aussi que la France et l’Italie doivent entreprendre davantage de réformes pour que leurs budgets 2015 respectent les règles de l’Union.

« La Moldavie, la Géorgie et l’Ukraine sont trois pays de notre voisinage oriental qui ont pris la décision souveraine de signer un accord d’association avec l’UE », déclare la chancelière allemande dans cet entretien. « La Russie crée des problèmes à ces trois pays », dit-elle en se référant aux « conflits gelés » des régions sécessionnistes de Transnistrie, d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, et au rôle de Moscou dans l’est de l’Ukraine.

Mme Merkel répond aussi aux critiques que lui ont adressées trois anciens chancelier, le conservateur Helmut Kohl et les sociaux-démocrates Helmut Schmidt et Gerhard Schröder, partisans d’une ligne plus souple vis-à-vis de Moscou.

« Je suis convaincu que la réponse européenne commune aux actes de la Russie est bonne », dit-elle. « Le fait que la Russie ait violé le mémorandum de Budapest de 1994 sur l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine ne doit pas rester sans suite », ajoute la chancelière.

Angela Merkel accuse également la Russie de chercher à rendre les pays des Balkans plus dépendants de Moscou afin de renforcer sa zone d’influence. Elle défend la décision de ne pas inviter l’Ukraine et la Géorgie à rejoindre l’Alliance atlantique tout en réaffirmant l’engagement de l’Otan à défendre ses pays membres en Europe de l’Est.

Réformes insuffisantes
Dans cette interview, la chancelière allemande estime par ailleurs que la décision européenne de donner plus de temps à Paris et Rome pour finaliser leurs programmes de réformes se justifie, mais elle ajoute: « La Commission a dit clairement que ce qui a été mis jusqu’à présent sur la table n’est pas suffisant. Je suis d’accord avec cela. »

Fin novembre, la Commission européenne a reporté à mars son avis sur la conformité des budgets des deux pays aux règles de l’UE, en parlant pour la France d’un risque d’infraction. Paris, invoquant la croissance et l’inflation trop faibles, a renoncé à son objectif de déficit public à 3% du PIB fin 2015.

Romandie.com

Le nouveau président de l’UE Tusk et Obama appellent la Russie à retirer ses troupes d’Ukraine

décembre 1, 2014

Bruxelles – Le nouveau président du Conseil de l’UE, le Polonais Donald Tusk, et le président américain Barack Obama sont convenus lundi, lors d’une conversation téléphonique, d’appeler la Russie à se retirer de l’est de l’Ukraine, a indiqué M. Tusk dans un communiqué.

Nous avons partagé nos inquiétudes sur la crise en Ukraine et nous sommes d’accord qu’il est important que la Russie retire ses troupes de l’est de l’Ukraine, a précisé M. Tusk dans ce communiqué. L’Union européenne et les Etats-Unis continuent de travailler étroitement ensemble, y compris au sujet de sanctions ainsi que sur une aide financière à l’Ukraine, a-t-il ajouté.

Les Occidentaux accusent Moscou d’avoir envoyé des soldats russes combattre aux côtés des séparatistes prorusses qui tiennent les bastions de Donetsk et Lougansk, ce que la Russie dément catégoriquement. L’UE et les Etats-Unis ont imposé de lourdes sanctions à Moscou, dont l’économie pâtit par ailleurs de la baisse du cours du pétrole.

MM. Tusk et Obama ont passé en revue les conditions prévues dans l’accord de Minsk conclu en septembre entre les autorités de Kiev, les rebelles et la Russie, qui prévoit un cessez-le-feu, puis des pourparlers de paix, mais est aujourd’hui moribond en raison d’incessants combats.

La Russie est ainsi sommée par les deux dirigeants d’arrêter de fournir des troupes et des équipements (aux rebelles), de permettre un contrôle effectif de la frontière et d’autoriser les observateurs indépendants de l’OSCE à remplir leur mission.

Nous sommes convenus que nous resterions unis, a écrit M. Tusk, ajoutant qu’ils s’étaient également engagés à renforcer davantage les liens entre l’UE et l’Otan.

L’ancien premier ministre polonais de 57 ans a pris lundi ses fonctions de président du Conseil européen qui réunit les 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, succédant au Belge Herman Van Rompuy.

Il a également abordé avec Barack Obama les négociations en cours sur le partenariat transatlantique (TTIP), qui suscite beaucoup de défiance en Europe au sein de la société civile.

Le TTIP ne concerne pas seulement le libre-échange. C’est une expression de notre partenariat géopolitique. Nous avons convenu d’intensifier nos efforts pour trouver un accord, a indiqué M. Tusk, alors que les négociations ont été gelées pendant plusieurs mois.

Romandie.com avec(©AFP / 01 décembre 2014 19h59)

Russie, Pologne et Allemagne: expulsions symétriques de diplomates et employé d’ambassade

novembre 17, 2014

Moscou – La Russie a annoncé lundi l’expulsion pour espionnage de diplomates polonais et d’une collaboratrice de l’ambassade d’Allemagne en représailles à celles de diplomates russes de Varsovie et de Bonn.

Pologne, Allemagne, mais aussi Lettonie: les annonces d’expulsions symétriques de diplomates ou d’employés d’ambassades à Moscou, Varsovie, Riga ou Bonn, se multiplient en pleine crise diplomatique entre la Russie et les Occidentaux engagés dans un bras de fer concernant la crise ukrainienne.

Ces annonces rappellent les pratiques de la Guerre froide lors de la confrontation entre l’Ouest et le bloc socialiste mené par l’URSS.

Plusieurs diplomates polonais ont déjà quitté le territoire de notre pays en raison d’activités incompatibles avec leur statut, un terme faisant généralement référence à des activités d’espionnage dans le jargon diplomatique, a annoncé lundi la diplomatie russe dans un communiqué.

Moscou ne précise ni la date ni le nombre de responsables expulsés.

Le chef de la diplomatie de Varsovie a réagi en soulignant que la décision de la Russie constitue une réponse symétrique à une mesure analogue prise par les autorités polonaises. Pour nous cette affaire est close, a déclaré lundi aux médias à Bruxelles M. Grzegorz Schetyna, cité par l’agence PAP.

Selon l’agence PAP, les diplomates polonais expulsés seraient au nombre de quatre.

L’expulsion de diplomates russes avait suivi de peu l’arrestation d’un lieutenant-colonel de l’armée polonaise et d’un juriste russo-polonais, soupçonnés de travailler pour le renseignement russe.

Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié l’expulsion de ses diplomates de Pologne de mesure inamicale et infondée, justifiant des mesures de rétorsion adéquates, selon le communiqué.

Des médias russes avaient fait état mi-octobre, puis mi-novembre de l’expulsion de diplomates russes, accusés d’espionnage.

Et dimanche, les médias russes avaient également annoncé l’arrestation et l’expulsion de l’ancien député letton Alexeï Kholostov sur la base d’accusations d’espionnage.

Par ailleurs, Moscou a confirmé l’expulsion d’un employé de l’ambassade d’Allemagne à Moscou en réponse à des actes inamicaux des autorités allemandes visant l’employé d’un établissement russe en Allemagne, selon l’agence de presse publique Ria Novosti.

Samedi, une source au ministère allemand des Affaires étrangères avait indiqué à l’AFP qu’une collaboratrice de l’ambassade d’Allemagne à Moscou avait été expulsée à la demande des autorités russes.

Selon l’hebdomadaire Der Spiegel, la Russie aurait pris cette décision pour répondre à l’expulsion par Berlin d’un diplomate russe ayant travaillé au consulat général à Bonn, dans l’ouest de l’Allemagne.

Après la fin de la Guerre froide, on ne parlait pas des expulsions publiquement (…), on ne faisait pas de bruit autour de cela, a commenté pour l’AFP l’analyste Pavel Felguenhauer.

Mais désormais, on annonce les mesures de rétorsion, et cela ressemble bien à l’époque de la Guerre froide, l’ambiance a changé (…) et cela montre que les relations entre la Russie et l’Occident sont très mauvaises, a-t-il estimé.

La Russie et l’Occident traversent leur pire crise depuis la fin de la Guerre froide en raison du conflit en Ukraine.

La montée des tensions avec la Russie inquiète particulièrement les pays de l’ex-bloc socialiste entrés ces dix dernières années dans l’Union européenne et l’Otan.

Romandie.com avec(©AFP / 17 novembre 2014 13h56)

L’armée ukrainienne se prépare à reculer ses canons, la trêve globalement respectée

septembre 22, 2014

Kiev – L’armée ukrainienne se préparait à reculer ses canons de la ligne de front, nouvelle étape dans la démilitarisation après l’instauration d’une trêve globalement respectée lundi et avant d’aborder les difficiles négociations sur le statut des régions russophones de l’Est.

L’arrêt des combats n’est certes pas total, deux soldats ukrainiens ayant été tués ces dernières 24 heures, mais la situation sur le terrain s’est nettement améliorée et le nombre des civils tués dans des bombardements a diminué ces derniers jours.

Signe de l’accalmie, des convois d’aide russe et ukrainien ont pu parvenir pendant le week-end à Donetsk et à Lougansk. Et pour la première fois depuis le 26 juillet, un train en provenance de Kiev a atteint Lougansk lundi.

Après la signature samedi à Minsk d’un plan de paix en neuf points gelant la ligne de front et décrétant la mise en oeuvre d’une zone tampon de 30 km de large le long de celle-ci, les belligérants multiplient les déclarations apaisantes.

Le président ukrainien Petro Porochenko s’est d’abord félicité dimanche soir d’une désescalade. Il a également souligné que le règlement du conflit ne passait pas uniquement par une solution militaire, rappelant que plus il y aurait de groupes tactiques ou de bataillons de l’armée ukrainienne (dans les régions séparatistes), plus il y aurait de troupes russes sur place.

Il a toutefois prévenu les séparatistes et la Russie que son pays serait prêt à se défendre militairement si le processus de paix échouait.

Côté séparatiste, un des dirigeants de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), Andreï Pourguine, a jugé réelles les chances que soit appliqué le plan de paix.

Les accords vont être réalisés, mais avec grande difficulté, a dit au téléphone à l’AFP le vice-Premier ministre de la DNR.

Montrez-moi un conflit qui a pris fin juste avec la signature d’un document. Cela n’existe pas. Mais le mouvement est lancé, il se poursuit et il va se poursuivre, a souligné M. Pourguine.

– Aucun tir en provenance de Russie –

Pour sa part, l’armée ukrainienne a annoncé commencer la mise en œuvre des dispositions du plan de paix qui, outre la zone tampon, prévoit une interdiction du survol des régions séparatistes et le recul des pièces d’artillerie des deux camps.

Nous nous préparons à reculer l’armement lourd à 15 km de la ligne de front, a assuré le porte-parole de l’armée, Andriï Lyssenko.

Au cours des dernières 24 heures, nous n’avons pas constaté de violations de la frontière ukrainienne ni de notre espace aérien par la Russie, s’est par ailleurs félicité M. Lyssenko.

De même, il n’y a pas eu de tirs en provenance du territoire russe, ce qui illustre la mise en oeuvre pratique (par la Russie) des points du plan de paix adopté à l’initiative du président ukrainien, a-t-il dit.

Mais après cinq mois d’un conflit qui a fait près de 2.900 morts et a mené à une crispation sans précédent depuis la fin de la Guerre froide entre Russes et Occidentaux, le règlement de la crise déclenchée en novembre 2013 par un mouvement de protestation pro-européen à Kiev ayant conduit à la chute du président Viktor Ianoukovitch, puis à une annexion de facto de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie et au réveil des séparatismes prorusses dans l’Est ne semble pas aisé.

– Ni indépendance de l’Est, ni fédéralisme –

Après le volet militaire, restera le problème du statut des régions séparatistes qui devait être négocié à Minsk, mais n’a pas été évoqué.

Les rebelles ont pour l’instant ignoré les propositions de Kiev en vue d’une plus grande autonomie pendant trois ans dans les zones sous leur contrôle, de l’organisation d’élections locales le 7 décembre et d’une amnistie sous conditions pour les combattants.

Le dirigeant de la République autoproclamée de Lougansk, Igor Plotnitskiï, a estimé lundi que les autorités de Kiev reconnaissaient de facto l’indépendance de sa république.

Qu’elles (les autorités de Kiev) appellent cela un statut spécial si elles le veulent, mais si les lois ukrainiennes ne s’appliquent pas dans une région, c’est de facto une reconnaissance de notre indépendance, simplement avec d’autres mots, a-t-il ajouté. Pour sa part, Kiev rappelle son rejet de toute indépendance et de tout fédéralisme.

Romandie.com avec(©AFP / 22 septembre 2014 15h52)

La Russie a préparé de nouvelles mesures de rétorsion aux sanctions européennes

septembre 11, 2014

Moscou – La Russie a préparé de nouvelles mesures de rétorsion contre les pays occidentaux qui la sanctionnent, prévoyant notamment des restrictions aux importations de certaines voitures ou de produits de l’industrie légère, a indiqué jeudi un conseiller du Kremlin.

Le ministère de l’Economie a déjà préparé, d’après ce que je sais, la liste des produits qui seraient visés par ces nouvelles mesures en plus des produits alimentaires déjà sous embargo, a déclaré ce conseiller, Andreï Belooussov, à l’agence de presse publique Ria Novosti.

Mais j’espère que le bon sens prendra le dessus et que nous ne serons pas contraints d’adopter ces mesures, a-t-il dit.

Interrogé sur les produits qui pourraient être visés, il a cité toute une série de produits non-agricoles pour lesquels nos partenaires, surtout les Européens, dépendent plus de la Russie que la Russie d’eux.

Cela concerne par exemple les importations d’automobiles, en premier lieu d’occasion, cela concerne les produits de l’industrie légère que nous pouvons déjà produire nous-mêmes, a ajouté le conseiller.

En réponse aux sanctions occidentales, Moscou a déjà décrété un embargo sur la plupart des produits alimentaires des pays qui la sanctionnent, provoquant une poussée des prix en Russie de certains produits, comme la viande.

Selon des sources européennes, les 28 États membres de l’UE ont trouvé jeudi un accord pour durcir leurs sanctions économiques contre la Russie, prévoyant une levée ultérieure si le plan de paix entre Kiev et les séparatistes prorusses se concrétise.

Ces mesures, dont le détail ne doit être connu qu’avec leur publication vendredi au Journal officiel de l’UE, valant entrée en vigueur, avaient été adoptées formellement lundi soir mais les États peinaient à s’entendre sur le timing de leur déclenchement.

Les nouvelles sanctions doivent notamment restreindre l’accès aux marchés des capitaux pour les grandes compagnies pétrolières russes Rosneft et Transneft, ainsi que pour la branche pétrolière du géant gazier Gazprom.

Les informations concernant l’accord entre Européens a provoqué une baisse à la Bourse de Moscou et conduit le rouble à un record de faiblesse face au dollar.

Les sanctions de plus en plus sévères introduites par les Occidentaux ont déjà provoqué des fuites massives de capitaux et placé la Russie au bord de la récession.

Romandie.com avec(©AFP / 11 septembre 2014 15h12)

Moscou et Téhéran vont renforcer leur coopération énergétique

septembre 9, 2014

Téhéran – L’Iran et la Russie ont signé quatre protocoles d’accord pour renforcer leur coopération énergétique et industrielle ainsi que leurs échanges commerciaux, ont rapporté mardi les médias iraniens.

Les quatre protocoles d’accord ont été signés dans les domaines pétrolier, industriel et commercial, pétrochimique et des mines.

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, avait déclaré dans la journée que les échanges commerciaux entre les deux pays, qui sont actuellement de 1,5 milliards de dollars, doivent être multipliés par dix.

Ces textes ont été signés à l’issue d’une journée de discussions intenses entre la délégation russe, composée de 160 personnes et dirigée par le ministre de l’Energie, Alexandre Novak, et différents responsables iraniens.

Les protocoles d’accord doivent être finalisés par les présidents russe Vladimir Poutine et iranien Hassan Rohani d’ici fin septembre.

L’Iran et la Russie vont développer leur coopération dans les domaines pétrolier, gazier, pétrochimique et du raffinage, avait déclaré le vice-ministre chargé des questions internationales et commerciales, Ali Majedi, cité par l’agence Isna.

Mais la question de l’échange de pétrole contre des biens n’est absolument pas à l’ordre du jour de la réunion de la commission économique conjointe irano-russe, mardi et mercredi, a-t-il souligné.

Les médias avaient évoqué un accord d’échange prévoyant la vente de pétrole et de produits de consommation iraniens en échange d’investissements russes dans la production énergétique de Téhéran, notamment son secteur pétrolier et gazier vieillissant en raison des sanctions internationales.

Selon la presse russe, les négociations portent sur l’achat par la Russie d’environ 70.000 barils de pétrole par jour, soit 2% de la production iranienne (3,2 mbj en 2013). Pour Moscou, ces livraisons ne vont pas à l’encontre des sanctions internationales imposées sur l’Iran en lien avec les craintes sur son programme nucléaire.

Téhéran doit par ailleurs fournir des produits alimentaires à la Russie après la décision de cette dernière de suspendre l’importation de produits européens et américains en réaction à l’embargo de l’UE et des États-Unis consécutif au soutien russe à la rébellion en Ukraine.

Le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak, qui participe à cette réunion conjointe, a rencontré son homologue Hamid Chitchian et Ali Akbar Salehi, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).

La Russie va également participer à la construction de huit centrales électriques d’une capacité totale de 2.800 mégawatts et à la modernisation de centrales existantes, a déclaré M. Chitchian.

Selon le ministre iranien, le volume de cette coopération atteindra plus de 10 milliards de dollars.

Les deux pays discutent également d’un contrat pour la construction de quatre nouvelles centrales nucléaires. Moscou a achevé celle de Bouchehr, une installation de 1.000 mégawatts sur la côte du Golfe, officiellement remise aux Iraniens en septembre 2013.

L’Iran veut construire à terme 20 centrales nucléaires de 1.000 mégawatts, dont quatre à Bouchehr, afin de diversifier ses sources d’énergie pour être moins dépendant du pétrole et du gaz pour sa consommation intérieure.

Romandie.com avec(©AFP / 09 septembre 2014 20h04)

Poutine évoque pour la 1ère fois un futur Etat dans l’est de l’Ukraine

août 31, 2014

Moscou – La création d’un État doit être abordée dans les discussions sur la fin du conflit dans l’est de l’Ukraine, a déclaré dimanche le président russe Vladimir Poutine, évoquant pour la première fois un tel statut pour les régions où s’affrontent loyalistes et rebelles prorusses.

Nous devons commencer immédiatement des discussions substantielles (…) sur des questions touchant à l’organisation politique de la société et la création d’un État pour le sud-est de l’Ukraine afin de protéger les intérêts légitimes des personnes qui y vivent, a dit le président Poutine, lors d’une émission télévisée et cité par les médias russes.

Jusqu’à présent, la Russie avait seulement demandé que les régions orientales de l’Ukraine, majoritairement russophones, aient davantage d’autonomie dans un système fédéral moins centralisé.

Vladimir Poutine, qui s’exprimait dans une émission télévisée enregistrée vendredi, n’a pas évoqué la question de la menace de sanctions accrues contre Moscou brandie par les Occidentaux qui accusent la Russie d’engagement militaire en Ukraine.

Réunis samedi à Bruxelles, les dirigeants de l’Union européenne ont donné une semaine à la Russie pour changer de cap, sous peine de nouvelles sanctions.

Le numéro un du Kremlin a toutefois estimé que les Occidentaux portaient la responsabilité de la crise ukrainienne parce qu’ils avaient soutenu le mouvement de protestation ayant conduit en février au coup d’État contre le président prorusse Viktor Ianoukovitch sans penser qu’un conflit s’ensuivrait.

Ils auraient dû savoir que la Russie ne pouvait pas rester à l’écart quand des gens se font tirer dessus presque à bout portant, a dit M. Poutine, précisant parler non de l’État russe, mais du peuple russe.

Moscou a jusqu’ici toujours démenti avoir envoyé des soldats en Ukraine pour soutenir la rébellion prorusse qui combat les troupes loyalistes dans l’Est depuis plusieurs mois et désormais aussi dans le sud-est du pays.

Romandie.com avec(©AFP / 31 août 2014 13h03)