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Tchad: 18 morts dans une attaque de Boko Haram au lac Tchad

juillet 22, 2018

N’Djamena – Dix-huit personnes ont été tuées jeudi soir du côté tchadien du lac Tchad par des hommes identifiés comme appartenant au groupe jihadiste Boko Haram, a-t-on appris dimanche de source sécuritaire.

« Les éléments de Boko Haram ont attaqué un village au sud de Daboua », une sous-préfecture du lac Tchad non loin du Niger, « jeudi vers 21H00 » (20H00 GMT) et ont « égorgé 18 personnes, blessé deux autres et enlevé 10 femmes », a indiqué à l’AFP cette même source.

Samedi soir, l’armée nigérienne avait annoncé avoir tué « dix terroristes », après avoir repoussé une attaque d’une de ses positions par Boko Haram jeudi vers 23H00 (22H00 GMT), dans le sud-est du Niger.

La dernière grande attaque de Boko Haram du côté tchadien du lac Tchad remonte à mai 2018 où 6 personnes, principalement des forces de l’ordre, avaient été tuées dans la localité de Gabalami, non loin de Kinassarom, sur une île du lac Tchad.

Même si le Tchad est relativement moins touché par le groupe jihadiste que son voisin le Nigeria, on observe une recrudescence des violences perpétrées par Boko Haram au Tchad depuis quelques mois, après une relative accalmie.

L’armée tchadienne, au sein d’une force multinationale mixte (FMM) qui rassemble des forces de la sous-région, et des comités de vigilance tentent de repousser les jihadistes de Boko Haram qui ont débuté leur percée au Tchad en 2015.

Le groupe originaire du Nigeria frappe dans tous les pays de la zone du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger) où il commet des attentats meurtriers et des attaques contre les forces de l’ordre, et procède à des enlèvements de jeunes filles.

Au Nigeria, l’armée a annoncé avoir tué samedi des dizaines de combattants de Boko Haram dans l’état de Yobe (nord).

Selon un porte-parole de l’armée, le Colonel Onyema Nwachukwu, les jihadistes avaient l’intention d’attaquer et de piller le marché de la ville de Babangida avant l’accrochage avec les soldats. L’armée a essuyé des pertes a indiqué le colonel, sans autres détails.

Depuis 2009, plus de 20.000 personnes sont mortes au seul Nigeria, victimes des actions de Boko Haram et du conflit qui l’oppose à l’armée.

Environ 10,7 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire pour survivre dans la région du lac Tchad, où sévit l’une des crises les plus sévères du monde marquée par le déplacement de milliers d’individus et par l’insécurité alimentaire, selon le bureau humanitaire des Nations unies (Ocha).

Romandie.om avec(©AFP / 22 juillet 2018 14h51)                                                        

Niger: opérations « en cours » contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad

avril 30, 2018

Des soldats nigériens montent la garde à la frontière avec le Nigeria, le 25 avril 2017 / © AFP/Archives / Florian PLAUCHEUR

Une opération militaire d’envergure est « en cours » dans le bassin du lac Tchad pour débarrasser la zone « des résidus de Boko Haram », a annoncé dimanche soir le ministre nigérien de la Défense.

« Une opération est actuellement en cours. Cette opération est normalement montée pour que nous débarrassions ces zones (du lac Tchad) des résidus de Boko Haram », un groupe jihadiste basé dans le nord-est du Nigeria, a affirmé Kalla Moutari sur la télévision privée Ténéré de Niamey.

Une fois terminée, cette opération permettra également « d’installer nos systèmes de sécurité » et de favoriser le « retour » des milliers de personnes ayant fui depuis 2015 les îles du lac, a déclaré le ministre.

Bien que « totalement affaibli », Boko Haram représente néanmoins « une menace réelle », a estimé le ministre, sans donner de précision sur le début et la fin des opérations, ni sur les contingents qui y participent.

Début avril, le bureau de l’ONU à Niamey avait fait état d' »opérations militaires en cours » dans les îles du lac Tchad par « la Force mixte multinationale » (composée du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria). Cette « offensive militaire » contre Boko Haram devait être menée « d’avril à juin », selon l’ONU.

Les Nations unies redoutent d’ailleurs que ces opérations n’entraînent le déplacement de « plus de 15 000 personnes » vivant encore sur les îles vers la terre ferme. Après un raid très meurtrier contre des positions de l’armée nigérienne, les autorités de Diffa avaient fait évacuer en mars 2015 quelque 25.000 personnes des îles du lac Tchad.

Depuis son commencement en 2009, le conflit provoqué par Boko Haram a conduit au déplacement de 2,4 millions de personnes dans le nord du Nigeria ainsi qu’au Cameroun, au Tchad et au Niger, selon le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l’ONU. Fin janvier 2018, le HCR a lancé un appel de fonds de 157 millions de dollars (127 millions d’euros) pour venir en aide aux réfugiés déracinés par les violences de Boko Haram dans la région du lac Tchad.

Sur le plan économique, le conflit avec Boko Haram dans la région de Diffa, proche du nord-est du Nigeria, retarde la construction d’un oléoduc pour exporter vers le Cameroun, via le Tchad, le pétrole brut produit par le Niger. Niamey a récemment annoncé le début des travaux pour fin 2018.

Romandie.com avec(©AFP / 30 avril 2018 16h30)                  

Lac Tchad : 14 pays, sans les USA, promettent 672 millions de dollars pour aider les victimes de Boko Haram

février 24, 2017

Capture d’écran d’une vidéo de Boko Haram, rendue publique en octobre 2014. © AP/SIPA

Oslo – Une conférence de donateurs aux victimes du groupe jihadiste Boko Haram au Nigeria et dans les pays voisins du lac Tchad, a abouti vendredi à Oslo à 672 millions de dollars d’engagements de 14 pays, en l’absence notable des Etats-Unis, a annoncé la Norvège.

Le montant, promis sur trois ans, est destiné à une région où, selon les Nations unies, 10,7 millions de personnes ont aujourd’hui besoin d’une aide d’urgence.

Les États-Unis, qui ont changé de président en janvier et comptent réduire leur aide internationale, n’avait pas de montant à proposer à Oslo.

« Les États-Unis ont dit qu’ils communiqueraient ultérieurement leur contribution, donc elle n’est pas intégrée », a expliqué le ministre norvégien Børge Brende lors d’une conférence de presse.

Les Nations unies estimaient les besoins à quelque 1,5 milliard de dollars en 2017 pour la région du lac Tchad, bordé par le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad.

Sur les 672 millions de dollars promis vendredi dans la capitale norvégienne, seuls 457 millions le sont au titre de l’année 2017.

Le sous-secrétaire général de l’ONU Stephen O’Brien s’est toutefois dit confiant quant à l’objectif annuel. « En une matinée nous avons levé un tiers de cela », a-t-il relevé.

Avec les montants promis, « nous ne touchons que la partie émergée des besoins. Néanmoins nous sommes immensément reconnaissants », a déclaré le ministre nigérian des Affaires étrangères Geoffrey Onyeama.

Romandie.com et Jeuneafrique.com avec(©AFP / 24 février 2017 14h10)             

Menace de famine dans la région du lac Tchad

février 22, 2017

Plus de sept millions de personnes sont menacées de famine dans le nord-est du Nigeria et dans le bassin du lac Tchad, selon un haut responsable des Nations unies.

Plus de sept millions de personnes sont menacées de famine dans le nord-est du Nigeria et dans le bassin du lac Tchad Crédits : © Afolabi Sotunde / Reuters / REUTERS
Le plus important groupe de population au bord de la famine aujourd’hui dans le monde vit dans le nord-est du Nigeria et le bassin du lac Tchad, d’après le coordinateur humanitaire des Nations unies pour le Sahel, Toby Lanzer. Plus de sept millions de personnes « ont à peine un repas par jour », estime-t-il.

La conférence internationale des donateurs qui doit se tenir vendredi 24 février à Oslo visera à recueillir des fonds afin de trouver les 1,5 milliard de dollars nécessaires, selon les Nations unies, pour faire face aux besoins humanitaires de la région en 2017.

Lire aussi :   La crise humanitaire autour du lac Tchad est “la plus négligée en 2016”

La région est en proie depuis sept ans à une insurrection des islamistes de Boko Haram, qui ont tué environ quinze mille personnes et provoqué l’exode de plus de deux millions d’habitants.

Le Monde.fr avec Reuters

Lac Tchad : Le HCR lance un appel de fonds de 241 millions de dollars pour l’assistance humanitaire

décembre 18, 2016

Les 36 partenaires (agences des Nations-Unies et ONG) du Plan régional 2017 d’aide aux réfugiés nigérians ont besoin de 241 millions de dollars pour l’année prochaine afin de venir en aide à quelque 460.000 personnes – des réfugiés nigérians, des personnes déplacées internes et des membres de la communauté hôte dans ces trois pays.

Plus de la moitié de cette somme (soit 154,29 millions de dollars) est nécessaire pour le Niger, l’aide aux personnes déracinées au Cameroun nécessite 67,25 millions de dollars et 19,61 millions de dollars sont requis pour les opérations au Tchad.

L’appel de fonds pour 2017 augmente de 43 millions de dollars par rapport à celui de 2016, qui est financé, seulement, à hauteur de 43 pour cent.

« C’est l’une des crises majeures de déplacements de populations en Afrique et le monde doit agir », a déclaré Filippo Grandi. « Les souffrances et le désespoir dans la région du Lac Tchad (notre photo montrant les réfugiés nigérians se rendre à Ngouboua leur lieu initial de refuge) atteignent un point que je n’avais jamais encore vu. Les réfugiés, les rapatriés et les communautés hôtes ayant survécu à la violence et aux traumatismes après les attaques commises par les insurgés de Boko Haram ont besoin d’une aide d’urgence ».

Malgré une amélioration de la situation, les civils demeurent confrontés à des conditions difficiles et à l’insécurité dans les trois pays hôtes. Les principaux défis quotidiens incluent une protection insuffisante, la malnutrition, ainsi que, le manque d’abris durables, de nourriture, de soins de santé, d’éducation et de moyens d’existence. Les dommages à l’environnement sont, également, préoccupants, ainsi que, les besoins en eau potable et en installations d’assainissement et d’hygiène.

Selon le HCR, la situation étant imprévisible et sans perspectives immédiates de résolution ou de retour significatif, il est essentiel que la communauté internationale renforce son soutien financier et investisse, immédiatement, dans des programmes de développement à la fois pour les réfugiés et les communautés hôtes.

Au cours de ses visites sur le terrain, le Haut-Commissaire a assisté à des activités novatrices axées sur le développement, qui profitent aux personnes déplacées et aux communautés d’accueil, y compris des projets de distribution de gaz, à Diffa, au Niger, et des bateaux pour les communautés de pêcheurs de Baga Sola au Tchad.

Dans le cadre d’un appel séparé, les organisations d’aide humanitaire demandent, également, aux pays donateurs la somme de plus d’un milliard de dollars afin de venir en aide à quelque 1,8 million de personnes déplacées au Nigeria, ce qui représente une augmentation considérable par rapport au montant recherché en 2016.

Afriqueeducation.com

Lac Tchad: 11 civils blessés dans une attaque-suicide de Boko Haram

novembre 1, 2015

N’Djamena – Onze civils ont été blessés dimanche matin par une attaque-suicide à l’explosif d’éléments du groupe islamiste nigérian Boko Haram dans la région du lac Tchad, a annoncé le gouvernement tchadien dans un communiqué.

Deux éléments de Boko Haram ont été neutralisés, un troisième s’est fait exploser, blessant 11 civils, annonce le communiqué, précisant que l’attaque a frappé un poste de l’armée tchadienne à Bougouma, où vivent militaires et civils, dans la région du lac Tchad.

Une seconde attaque a eu lieu dimanche contre un autre poste militaire tchadien dans la même région du lac Tchad, à Kaika, mais cette fois, ce sont 11 éléments de Boko Haram qui ont été tués par l’armée tchadienne, selon le communiqué.

Le gouvernement affirme que la situation est maintenant sous contrôle et ne donne pas d’autres détails.

Un triple attentat à l’explosif commis le 10 octobre par des kamikazes de Boko Haram à Baga Sola, une des principales localités tchadiennes du lac Tchad, s’était soldé par 41 morts et 48 blessés, selon le gouvernement tchadien. Plusieurs dizaines de milliers de réfugiés nigérians et de déplacés tchadiens ont trouvé refuge dans cette ville, fuyant ces derniers mois les exactions de Boko Haram sur les îles du lac ou au Nigeria voisin.

Si elle a contenu l’expansion territoriale de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, la coalition régionale militaire des pays riverains du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger et Bénin) n’arrive pas à réduire significativement les activités des islamistes nigérians qui poursuivent régulièrement leurs attaques, notamment les attentats-suicides dont sont essentiellement victimes les civils, musulmans comme chrétiens.

Romandie.com avec(©AFP / 01 novembre 2015 13h04)

Nigeria: neuf pêcheurs abattus par les islamistes de Boko Haram près du lac Tchad

août 5, 2015

Kano (Nigeria) – Neuf pêcheurs ont été tués par balle mardi dans un village situé près des rives du lac Tchad, dans le nord-est du Nigeria, lors d’une embuscade tendue par les insurgés islamistes de Boko Haram, ont rapporté mercredi à l’AFP un responsable syndical de pêcheurs et un survivant.

Les victimes se rendaient dans la ville de Baga lorsque leur minibus a été intercepté par des hommes de Boko Haram qui les ont fait sortir et les ont abattus, a expliqué Abubakar Gamandi, responsable du syndicat de pêcheurs de l’Etat de Borno.

D’après ce que me disent les survivants de l’attaque, neuf membres (de mon syndicat) ont été tués par des hommes de Boko Haram alors qu’ils étaient en route vers Baga depuis Monguno, a-t-il déclaré. L’attaque a eu lieu dans le village de Maduwari.

Des militaires ont (ensuite) engagé le combat avec les assaillants et en ont tués 13. Ils ont aussi récupéré un véhicule tout terrain des combattants ainsi que le minibus des victimes, a-t-il affirmé.

Au total, 17 pêcheurs à bord de deux minibus faisaient route vers Baga lorsque l’attaque s’est produite, a précisé Grema Ari, un survivant de l’attaque qui se trouvait dans le véhicule à l’arrière du convoi.

Les insurgés se sont précipités sur la route quand ils nous ont entendu arriver. Notre chauffeur a réussi à faire demi-tour et à repartir vers Monguno, a-t-il décrit à l’AFP.

Mais le véhicule en tête du convoi a été contraint de s’arrêter et les insurgés de Boko Haram ont fait descendre les passagers et les ont abattus, ont expliqué MM. Ari et Gamandi.

Plus tard, des soldats ont ramené les corps de nos neuf collègues à Monguno, qui présentaient des impacts de balles, a précisé le survivant à l’AFP.

Lundi dernier, dix pêcheurs avaient déjà été tués – égorgés au couteau – par les islamistes nigérians, dans trois villages proches de Baga.

Les villages de pêcheurs situés autour de Baga avaient tous été désertés en janvier, après une des attaques les plus meurtrières jamais commises par le groupe islamiste. Des centaines, voire des milliers de personnes avaient été tuées, des centaines de femmes et d’enfants enlevés, et une grande partie de la ville de Baga avait alors été détruite.

Mais, selon M. Gamandi, les habitants de la région ont commencer à revenir depuis un peu plus d’un mois dans certains villages sécurisés par l’armée, pour relancer leur commerce de poisson.

La région du lac Tchad, dédale de centaines d’îlots et de chenaux cachés entre les hautes herbes, est devenue un lieu de repli pour le groupe islamiste, affaibli dans ses fiefs nigérians par la coalition militaire régionale mise sur pied début 2015 par les quatre pays riverains du lac (Nigeria, Tchad, Niger et Cameroun).

Le Tchad, qui joue un rôle prépondérant dans les efforts militaires régionaux pour venir à bout de Boko Haram, a lancé mi-juillet une vaste offensive sur les îles tchadiennes du lac, mobilisant quelque 1.000 hommes. L’armée tchadienne a affirmé mercredi avoir tué sept islamistes dans ces combats, ajoutant que l’opération de ratissage se poursuivait.

Depuis 2009, l’insurrection de Boko Haram a fait plus de 15.000 morts au Nigeria. Elle s’est étendue depuis plusieurs mois au Tchad et au Cameroun voisins, touchés également par des attentats-suicides meurtriers inédits sur leur sol, généralement commis par des femmes.

Romandie.com avec(©AFP / 05 août 2015 20h59)

Nigeria: 10 pêcheurs égorgés par Boko Haram près du lac Tchad

juillet 30, 2015

Kano (Nigeria) – Dix pêcheurs ont été égorgés au couteau par des islamistes de Boko Haram dans trois villages proches de Baga, sur les rives du lac Tchad, dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté jeudi un responsable local et un habitant.

L’attaque a eu lieu lundi, mais la région étant très isolée et les lignes téléphoniques n’y fonctionnant quasiment plus, les témoins ont dû attendre de rejoindre Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, à plus de 100 km au sud, pour lancer l’alerte.

Lundi à 16H00 (15H00 GMT), Boko Haram a attaqué trois villages sur les rives du lac Tchad où ils ont massacré 10 personnes, tous des pêcheurs, en évitant d’utiliser des armes à feu pour ne pas attirer l’attention des soldats de Baga, ils ont utilisé des couteaux, a déclaré à l’AFP le président du syndicat des pêcheurs de l’Etat de Borno, Abubakar Gamandi.

Ils ont tranché la gorge de 10 personnes, a confirmé Buhari Dan-Malam, qui habite un village voisin.

A Bundaram, ils ont tué quatre personnes, puis à Fishdam, ils ont tué deux personnes, et à Kwatar Mali, ils ont tué quatre personnes, a précisé M. Gamandi.

Les villages de pêcheurs situés autour de Baga avaient tous été désertés en janvier, après une des attaques les plus meurtrières jamais commises par le groupe islamiste. Des centaines, voire des milliers de personnes avaient été tuées, des centaines de femmes et d’enfants avaient été enlevés, et une grande partie de la ville de Baga avait alors été détruite.

Depuis un mois, les habitants de la région de Baga (…) ont commencé à revenir dans certains villages sécurisés par l’armée pour relancer leur commerce de poisson, ils ramènent leurs poissons à Maiduguri, pour les vendre et gagner de l’argent parce que la vie dans les camps de déplacés est devenue très difficile, à cause du manque de nourriture , a expliqué M. Gamandi.

Bundaram, Fishdam et Kwatar Mali sont trois des cinq villages de la région considérés comme débarassés de Boko Haram, c’est pourquoi l’armée a autorisé les déplacés à retourner pêcher dans ces cinq villages, a-t-il poursuivi.

Lundi après-midi, M. Dan-Malam se trouvait chez lui à Doron Baga, un autre des cinq villages sécurisés, quand il a vu les hommes armés de Boko Haram arriver.

Ils ont essayé d’entrer dans Doron Baga, mais nous nous sommes mobilisés et nous avons commencé à leur faire peur, et ça nous a aidé à les repousser (…) parce qu’ils ont cru qu’il y avait des soldats dans le village, a-t-il raconté à l’AFP.

Pour éviter d’être à nouveau attaqués, nous sommes partis pour Maidugiri, a-t-il poursuivi, mais nous n’avons pas d’autre option que de risquer notre vie et de rentrer chez nous, parce que pêcher, c’est tout ce qu’on sait faire.

La semaine dernière, neuf cultivateurs de pastèques ont aussi été tués à Dabar Wiya, dans la même région, où ils étaient revenus pour la récolte, selon M. Gamandi, qui n’a pu fournir plus de détails.

La région du lac Tchad, dédale de centaines d’îlots et de chenaux cachés entre les hautes herbes, sert de repaire aux combattants islamistes de Boko Haram, qui viennent s’y dissimuler et rafler du bétail et des récoltes.

L’armée tchadienne a récemment lancé une vaste opération sur des îles du lac Tchad contre Boko Haram. Environ 1.000 hommes (des forces de sécurité et de défense tchadiennes) sont positionnés pour occuper toutes les îles et neutraliser le groupe islamiste, selon une source sécuritaire.

Romandie.com avec(©AFP / 30 juillet 2015 13h10)

Boko Haram : au moins cinquante soldats nigériens tués lors d’une attaque sur le lac Tchad

avril 27, 2015

Des hommes de Boko Haram.
Des hommes de Boko Haram. © Capture d’écran d’une vidéo diffusée le 20 janvier.

Samedi, une attaque du groupe islamiste Boko Haram sur le lac Tchad a fait au moins cinquante morts dans les rangs de l’armée nigérienne, selon des sources tchadienne et nigériennes.

Boko Haram reste toujours actif dans la région du lac Tchad. Après une attaque des islamistes, samedi, un élu local s’attendait déjà à un bilan très lourd dans les rangs de l’armée nigérienne. Lundi, les bilans différaient selon les sources mais toutes évoquaient avec certitude plusieurs dizaines de morts.

« L’armée nigérienne a perdu 48 soldats et 36 sont portés disparus », a déclaré une source sécuritaire tchadienne, ajoutant que « des militaires ont fui et sont en train de regagner la localité de Bosso voisine. » Interrogé par l’AFP, un élu du sud-est du Niger, région frontalière avec le Nigeria où l’assaut s’est produit, a fait, quant à lui, état de 80 soldats tués et d’une trentaine de disparus, tandis qu’une source proche de l’armée nigérienne mentionnait 100 morts et 17 disparus.

« Il y a eu énormément de pertes au sein d’une position militaire située à Karamga, une île particulièrement isolée du lac Tchad, dans laquelle 120 à 150 hommes étaient postés », a confirmé une source humanitaire.

« L’armée tente de faire un point de ceux qu’elle a perdus, pour savoir qui est mort et qui est porté disparu », a poursuivi cette source, selon laquelle 45 soldats basés sur l’île auraient pu être joints.

Aucun officiel ni cadre militaire nigérien n’a pu être contacté par l’AFP pour un commentaire. Si les estimations concernant les pertes sont confirmées par Niamey, l’assaut serait l’un des plus meurtriers pour la coalition régionale composée du Tchad, du Niger, du Nigeria, du Cameroun et du Bénin et active depuis quatre mois contre Boko Haram.

Jeuneafrique.com avec AFP

Nigeria: Boko Haram s’empare d’une base militaire sur les rives du lac Tchad

janvier 4, 2015
Des soldats nigérians dans les rues de Baga, dans l'Etat de Borno, en avril 2013.AFP PHOTO / PIUS UTOMI EKPEI

Des soldats nigérians dans les rues de Baga, dans l’Etat de Borno, en avril 2013.AFP PHOTO / PIUS UTOMI EKPEI

Nigeria Nigeria

Boko Haram a pris le contrôle samedi matin de la base militaire de la force multinationale de Baga, à quelques kilomètres du lac Tchad. Les troupes nigérianes seules sur le site ont pris la fuite.

Après avoir pris le contrôle de la base de Baga, la secte islamiste s’est ensuite attaqué à plusieurs villages des environs dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres, comme l’explique le sénateur de l’Etat du Borno Nord, Maina Ma’aji Lawan, joint par RFI : « Les éléments de Boko Haram ont attaqué la base de la force multinationale à Baga hier matin [samedi]. Et à la fin de la journée, ils en avaient le contrôle, car nos troupes avaient évacué les lieux. Ils ont ensuite pris la direction de la ville de Baga qu’ils ont saccagé, puis ils sont allés à Doron Baga, ils l’ont saccagé aussi.

Puis à Bundaram… Là aussi, ils ont pillé l’endroit, etc. Concrètement, ce sont tous les villages des environs qu’ils ont attaqués après avoir pris le contrôle de la base. Les villageois comme les militaires ont fui. Et dans toute la région, à l’heure où nous parlons, c’est le chaos total. Parce que les gens ne savent plus dans quelle direction fuir ni vers qui se tourner pour être protégés.

C’est vraiment un coup dur pour toutes les autres villes qui ne sont pas encore tombées dans la région. Cela va ébranler non seulement le moral des populations civiles, mais aussi toute l’architecture des forces de défense. D’un point de vue stratégique, il n’y a plus d’autres objectifs importants pour Boko Haram. Parce que depuis Baga, vous n’avez qu’à étendre le bras et vous êtes au Niger, vous faites un pas dans une autre direction et vous êtes au Tchad. Et vous êtes aussi à deux pas du Cameroun. C’est pourquoi ils avaient décidé de localiser la base de la force multinationale régionale dans cette ville.

Des troupes de la région étaient basées là depuis longtemps. Depuis les années 1980, alors qu’on était en plein conflit au Tchad, il y avait dans cette ville une force qui était le précurseur de celle que l’on connait aujourd’hui. C’est vraiment désespérant. A l’heure actuelle, de tous ces villages, Mile 3, Baga, Doron, Bunduram, etc., la population fuit. Il n’y a pas de moyens de transport. Ceux qui ont fui par le lac avec des bateaux, on ne sait pas ce qu’ils sont devenus. Tous les environs sont contrôlés par Boko Haram, donc les autres ont fui à pied en direction de Maiduguri, par différents chemins dans la brousse ».

Dans toute la région, à l’heure où nous parlons, c’est le chaos total, parce que les gens ne savent plus dans quelle direction fuir.
Rfi.fr témoignage de Maina Ma’aji Lawan Sénateur.