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RDC : battu dans le Sankuru, Lambert Mende dénonce la « corruption » dans sa famille politique

juillet 20, 2019

Lambert Mende Omalanga, ministre de la communication et des médias et porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo, s’adresse à la presse à la suite de violentes manifestations de l’opposition à Kinshasa le 19 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

 

Le porte-parole du régime de l’ex-président Joseph Kabila, Lambert Mende, a été battu samedi à l’élection au poste de gouverneur d’une province du centre de la République démocratique du Congo, où il a dénoncé la « corruption » dans son propre camp.

Lambert Mende, 66 ans, sous sanction de l’Union européenne (UE), a été battu par un indépendant, Joseph-Stéphane Mukumadi, dans la province du Sankuru, riche en diamant. Au suffrage indirect, son rival a obtenu 17 des 25 voix des grands électeurs, les députés de l’Assemblée provinciale.

« Cela s’appelle de la corruption », a réagi Lambert Mende joint par l’AFP, affirmant que les élus de son propre camp ont été achetés pour le faire perdre. Il rappelle que « 22 députés provinciaux sur 25 » sont du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition de l’ancien président Joseph Kabila dont il a été le porte-parole pendant la campagne présidentielle fin 2018.

À la presse congolaise, il a déclaré que son adversaire « indépendant » était en fait un candidat de l’UDPS, le parti du président de la République Félix Tshisekedi. « Je renonce à exercer quelque recours que ce soit », a ajouté l’ex-ministre de la Communication (2008-2018), par ailleurs député national.

Trois reports

Le Sankuru était la dernière des 26 provinces de la RDC où l’élection du gouverneur n’avait pas eu lieu. Le FCC a emporté la majorité des sièges ailleurs. Le scrutin avait été reporté trois fois. Lambert Mende avait saisi la Cour constitutionnelle pour protester contre le rétablissement de la candidature de son adversaire. Celle-ci avait été invalidée pour détention d’une nationalité étrangère (française ou belge selon les sources). Or le droit congolais interdit la double nationalité.

Le rival de Lambert Mende avait finalement été rétabli par le Conseil d’État. Après un dernier report le 10 juillet, un haut-représentant de l’Union européenne (UE) à Kinshasa avait accusé Lambert Mende « encore une fois » de faire « obstacle à la tenue d’élections », ce qui « justifie les sanctions imposées à son égard par l’UE ». Mende est une des 14 personnalités sous sanctions de Bruxelles, pour entrave au processus électoral dans les deux dernières années du régime Kabila (fin 2016-fin 2018).

Par Jeuneafrique.com

RDC : 15 proches de Kabila sanctionnés demandent à être entendus devant le Conseil de l’UE

février 23, 2018

Joseph Kabila, président de la RDC, à Kinshasa, le 29 juin 2010. © Dirk Waem/AP/SIPA

Un cabinet d’avocats belges a indiqué ce vendredi à Jeune Afrique que 15 proches du président congolais Joseph Kabila, sous le coup de sanctions de l’Union européenne, demandent à être entendus « le plus rapidement possible » devant le Conseil de l’UE. En voici les raisons.

Ce sont finalement les avocats belges Thierry Bontinck et Me Patrick De Wolf qui vont défendre la cause des proches du président congolais Joseph Kabila en butte aux sanctions de l’Union européenne, remportant ainsi la bagarre qui les opposait à un autre cabinet belge qui s’occupait du même dossier. C’est en tout cas ce que laisse entendre leur annonce faite ce vendredi 23 février depuis Bruxelles.

« Les 15 personnalités congolaises visées par les sanctions de l’Union européenne […] ont chargé leurs avocats Me Thierry Bontinck et Me Patrick De Wolf de déposer en leurs noms des demandes de réexamen d’accès au dossier et d’audition devant le Conseil de l’UE, expliquent-ils dans un communiqué transmis à Jeune Afrique. Ces demandes ont été déposées entre le 15 et le 21 février en réaction au renouvellement des sanctions du 11 décembre 2017. »

Pourquoi ont-ils saisi le Conseil de l’UE 

Me Thierry Bontinck soutient que « lorsqu’il y a renouvellement des sanctions, l’UE doit entendre les personnes visées par ces mesures restrictives ». « Ça n’a pas été le cas pour nos clients », déplore l’avocat. À l’en croire, ces 15 proches de Kabila sous le coup de sanctions « n’ont reçu aucune explication du Conseil de l’UE sur les faits qui leur sont reprochés ».

L’UE justifie l’adoption des mesures restrictives (gel des avoirs et interdiction d’entrée et de séjour sur le territoire) à l’égard des proches de Kabila, « occupant des postes de responsabilités dans l’administration de l’État et dans la chaîne de commandement des forces de sécurité en RDC » par les « entraves au processus électoral » et les « violations des droits de l’homme » dans le pays.

Qui sont ces 15 proches de Kabila concernés ?

Dans le lot des personnalités congolaises visées et défendues par les avocats belges, l’on retrouve : Emmanuel Ramazani Shadary, ex-ministre de l’Intérieur ; Lambert Mende, porte-porte du gouvernement ; Évariste Boshab, ex-ministre de l’Intérieur ; Kalev Mutond, chef de la redoutable Agence nationale de renseignements (ANR) ; Jean-Claude Kazembe, ancien gouverneur du Haut-Katanga ; Alex Kande, ancien gouverneur du Kasaï-Central ; Roger Kibelisa, chef du département de la sécurité intérieure de l’ANR ; Delphin Kahimbi, chef de renseignement militaire ; John Numbi, ancien patron de la police ; Célestin Kanyama, ex-commandant de la police dans la ville de Kinshasa, chef de l’unité anti-émeutes de la police ; Gabriel Amisi alias « Tango Four », commandant dans la première zone de défense de l’armée ; Ilunga Kampete, commandant de la Garde républicaine ; Muhindo Akili Mundos, ancien commandant des opérations de l’armée contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) et Éric Ruhorimbere, commandant adjoint de la 21e région militaire au Kasaï, dans le centre de la RDC.

Tous les 15 « ont demandé officiellement au Conseil de l’UE de se voir transmettre les éléments dont il disposerait à leur charge et de les entendre le plus rapidement possible, le cas échéant, à Kinshasa », résume leur avocat, Me Bontinck, qui annonce « d’autres actions juridiques », notamment devant le tribunal de l’UE, dans les prochains jours.

En attendant, la Suisse a annoncé ce mercredi 21 février avoir adopté des sanctions financières et imposé une interdiction d’entrée et de séjour sur son territoire aux mêmes proches du président Kabila, déjà dans le collimateur de l’UE.

Jeuneafrique.com par

RDC : l’envoyée spéciale permanente de RFI privée d’accréditation

juin 23, 2017

Lambert Mende, ministre congolais des Médias, lros d’une conférence de presse à Kinshasa le 19 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

L’envoyée spéciale permanente de Radio France international en RDC est privée d’accréditation depuis début mai. La demande avait pourtant été formulée trois mois auparavant. La direction de RFI a officiellement protesté, ce jeudi 22 juin, contre ce qu’elle considère comme « un refus ». Le gouvernement affirme de son côté que le dossier est en cours.

Après trois mois de démarches auprès des autorités congolaises pour obtenir la reconduction de l’accréditation de son envoyée spéciale permanente à Kinshasa, Sonia Rolley, la direction de RFI a publié ce jeudi 22 juin un communiqué prenant acte de l’impasse.

« La demande de renouvellement avait été faite cinq semaines avant la date d’expiration, début mai, de l’autorisation », lit-on dans le communiqué. Près de trois mois plus tard, «la Direction de RFI n’a toujours aucune réponse. (…) RFI ne peut qu’interpréter le silence des autorités de RDC comme un refus et regrette cette décision qui nuit gravement au pluralisme de l’information. »

La direction de la radio rappelle également que « ce refus intervient alors que l’émetteur de RFI à Kinshasa, coupé depuis le début du mois de novembre dernier, n’est toujours pas rétabli et que celui de Brazzaville est brouillé depuis Kinshasa ».

Le gouvernement congolais affirme pour sa part que l’instruction de la demande d’accréditation est toujours en cours. « Une commission gouvernementale travaille sur les demandes de visa d’une catégorie de journalistes. Nous répondrons en temps voulu et cela ne veut pas dire qu’on a refusé le visa », a affirmé jeudi Lambert Mendé, ministre des Médias.

Des relations de plus en plus tendues

Les relations entre le pouvoir congolais et la presse se sont largement tendues au cours de l’année qui vient de s’écouler. Lors des manifestations des 19 et 20 septembre 2016, à Kinshasa, huit journalistes de la presse congolaise et de la presse internationale avaient été arrêtés. Plusieurs d’entre eux avaient été victimes de violences commises par les forces de l’ordre. Parmi eux, Sonia Rolley, l’envoyée spéciale de RFI désormais privée d’accréditation, qui avait dû être rapatriée en France pour soigner des blessures au bras. Reporters Sans Frontières avait alors demandé l’ouverture d’une enquête et dénoncé une « vague de violence gratuite infligée aux journalistes congolais et étrangers dans l’exercice de leur profession ».

Plus récemment, ce sont trois journalistes correspondants de TV5 Monde qui avaient été arrêtés et molestés par les forces de l’ordre alors qu’ils couvraient la spectaculaire évasion massive de la prison de Makala du 17 mai dernier.

Les règles d’accréditation pour les journalistes de la presse étrangère semblent d’ailleurs se durcir. Là où, auparavant, les accréditations étaient délivrées pour des périodes d’un an, impossible désormais pour les journalistes d’obtenir une accréditation de plus de trois mois.

Tensions politiques et violences dans le Kasaï

Les tensions nées du report des élections présidentielles et du maintien de Joseph Kabila après la fin théorique de son mandat, le 19 décembre 2016, ont pu contribuer à ce que les relations se tendent entre les pouvoirs et les médias. Et dans le cas spécifique de l’envoyée spéciale de RFI actuellement privée d’accréditation, il convient de rappeler que Sonia Rolley était l’une des seules journalistes internationales présente dans le Kasaï au moment du meurtre des deux experts des Nations unies, en mars dernier. RFI et Reuters ont également été les premiers médias internationaux à apporter des preuves de l’existence de fosses communes dans cette région meurtrie du centre de la RDC.

Jeuneafrique.com par

RD Congo: sanctions de l’UE contre 8 responsables congolais et un ex-rebelle

mai 29, 2017

L’Union européenne a décidé lundi d’infliger des sanctions à huit responsables de l’appareil sécuritaire en République démocratique du Congo, dont trois ministres ou anciens ministres, et un ex-chef rebelle pour de « graves violations des droits de l’homme ». / © AFP/Archives / GEORGES GOBET

L’Union européenne a décidé lundi d’infliger des sanctions à huit responsables de l’appareil sécuritaire en République démocratique du Congo, dont trois ministres ou anciens ministres, et un ex-chef rebelle pour de « graves violations des droits de l’homme ».

Cette liste, publiée au Journal officiel de l’UE, s’ajoute à celle de sept personnes soumises à des sanctions depuis décembre 2016 « en réponse aux entraves au processus électoral et aux violations des droits de l’Homme qui y étaient liées », a indiqué le Conseil de l’UE dans un communiqué.

Ces sanctions, qui touchent notamment le directeur de l’Agence nationale de renseignement (ANR), Kalev Mutondo, « impliqué dans l’arrestation arbitraire d’opposants et de militants de la société civile consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans l’Union.

Parmi les responsables sanctionnés figurent aussi le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, actuellement en Chine accusé d’être responsable de la « politique répressive menée envers les médias ».

Le ministre de l’Intérieur Ramazani Shadari est sanctionné pour être responsable de l’arrestation d’activistes et d’opposants pour la répression violente contre des membres du mouvement Bundu Dia Kongo, la répression à Kinshasa en janvier et février dernier et celle dans les provinces du Kasaï.

Son prédécesseur, Evariste Boshab, est lui visé pour avoir réprimé des manifestations en 2016 à Kinshasa pendant lesquelles « de nombreux civils ont été tués ou blessés par les forces de sécurité ».

Le gouverneur du Kasaï central, Alex Kande Mupompa (exécutions extrajudiciaires), l’ancien gouverneur du Haut-Katanga Jean-Claude Kazembe (répression au cours de laquelle 12 civils ont été tués), le commandant de la 31e Brigade des Forces Armées de la RDC, Muhindo Akili Mundos (exécutions extrajudiciaires et massacres) sont également sur la liste.

– Exécutions de femmes et d’enfants –

Tout comme le général de brigade Eric Ruhorimbere (exécutions de miliciens, de femmes et d’enfants) et le chef du service de renseignement, Kalev Mutondo,

Le neuvième sanctionné est le chef de milices Gédéon Kyungu Mutanga qui a « contribué à de graves violations des droits de l’homme et à des crimes de guerre tels que des exécutions de civils au Katanga » (sud-est) et est actuellement actif au Kasaï.

Interrogée par l’AFP à Kinshasa, une source gouvernementale congolaise a refusé de réagir officiellement.

« C’est très préoccupant », a néanmoins déclaré ce responsable sous le couvert de l’anonymat, accusant l’UE de chercher à « déstabiliser la RDC, comme la Libye ou l’Irak ».

Les sanctions interviennent au moment où l’UE reste « gravement préoccupée par la détérioration de la situation en RDC ». La « crise dans le Kasaï a atteint une ampleur exceptionnelle sur le plan à la fois sécuritaire, humanitaire et des droits de l’homme », selon le communiqué publié à Bruxelles.

Depuis septembre 2016, la région du Kasaï (centre du pays) est secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août lors d’une opération militaire après s’être révolté contre les autorités de Kinshasa.

Selon l’ONU, ces violences ont fait plus de 400 morts et causé le déplacement de 1,27 million de personnes. D’après le député d’opposition Delly Sesanga, le bilan de ces violences est de plus de 3.000 morts.

L’UE « exprime son inquiétude » quant aux retards pris par la « transition » politique, tandis que le président Joseph Kabila est toujours au pouvoir plus de cinq mois après la fin de son mandat.

Rpmandie.com avec(©AFP / 29 mai 2017 19h30)

                                      

Vidéo de tuerie en RD Congo : « montage » dit Kinshasa, l’ONU enquête

février 18, 2017

Le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende, le 13 avril 2015 à Kinshasa,. © AFP/FEDERICO SCOPPA

Le gouvernement de la République démocratique du Congo a qualifié samedi de « montage » une vidéo sur laquelle enquête l’ONU et qui met en cause l’armée congolaise dans un massacre de civils dans une province troublée.

« Ce sont des montages ridicules. Quelle est cette armée qui accepte de filmer comment elle tue ? » a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende, à propos de cette vidéo non authentifiée.

« C’est l’œuvre de personnes au bout du rouleau. C’est trop grossier et ridicule », a ajouté M. Mende, « c’est digne d’un montage de film de Rambo ».

La vidéo, qui dure un peu plus de sept minutes, a été transmise vendredi soir à l’AFP par un spécialiste du Congo, selon qui elle aurait été tournée le 11 ou le 12 février, alors que des informations non confirmées faisaient état de 50 à 100 morts dans des affrontements entre l’armée congolaise et la rébellion Kamwina Nsapu dans le sud de la province du Kasaï central.

Samedi, elle circulait et était abondamment commentée sur les réseaux sociaux. Un examen des données associées à la vidéo n’a pas permis à l’AFP de déterminer la date de réalisation des images, ni le lieu du tournage.

Le porte-parole de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) n’avait pas pu être joint samedi en début d’après-midi, mais selon des sources au sein de la mission onusienne, celle-ci enquête sur cette « vidéo et d’autres allégations » en relation avec ce qui se passe dans les trois provinces du Kasaï.

Le 11 février, la Monusco avait exprimé son inquiétude face à la persistance de la violence dans cette région du centre de la RDC et dénoncé « les atrocités commises par les miliciens Kamwina Nsapu » tout comme « un usage disproportionné de la force par les Forces armées de la RDC (FARDC) », qu’elles avaient appelées « à agir dans le respect des normes acceptables du droit national et international ».

A en juger par sa qualité, la vidéo semble avoir été tournée à l’aide d’un téléphone portable par un membre d’une unité militaire de huit soldats en treillis parlant lingala (la langue en usage dans l’armée congolaise) et swahili (langue parlée dans l’Est du Congo).

« Vous mourez pour rien »

Elle montre le petit détachement marcher sur un chemin vers un groupe de personnes à quelques dizaines de mètres chantant en tshiluba (langue parlée au Kasaï) « Notre terre, notre terre ».

Puis un ordre : « Avancez ! tirez ! ». Le peloton ouvre alors un feu nourri et progresse sans avoir besoin de s’abriter : personne ne réplique en face. Le feu cesse. Les hommes s’avancent et achèvent plusieurs personnes gisant au sol, en commençant par une femme, et insultent les cadavres, tiennent des propos obscènes en contemplant le sexe de deux femmes gisant à terre. La caméra s’attarde longtemps sur l’une d’elle en train d’agoniser. « Vous mourez pour rien, pour rien », dit un homme.

« Ici nous sommes au village Mwanza-Lomba, nous les avons croisés aujourd’hui. Nous leur avons prouvé que la force reste à la loi. Ils sont nombreux mais on va les poursuivre jusqu’à l’infini », commente la personne qui tourne les images.

Mwanza-Lomba est situé au Kasaï-oriental, entre Mbuji-Mayi, capitale de cette province, et Kananga, la capitale du Kasaï-central voisin. La région est le théâtre depuis septembre d’une rébellion provoquée par un conflit entre le pouvoir central et un chef coutumier local, Kamwina Nsapu, tué en août lors d’une opération militaire.

La vidéo montre pas moins de vingt cadavres. Les femmes ont laissé échapper en tombant une balayette. Quelques hommes, certains la tête ceinte d’une tresse de liane, tiennent encore un lance-pierre ou un bâton.

« FARDC toujours au rendez-vous, voilà, nous faisons notre travail », continue le commentateur, qui cite à un moment le nom d’un officier supérieur censé commander les opérations dans le secteur.

Partie du Kasaï-Central, la rébellion Kamwina Nsapu a progressivement gagné le Kasaï-oriental et le Kasaï-occidental. Les violences commises dans ce conflit ont fait au moins 200 morts.

Jeuneafrique.com avec AFP

RD Congo: Étienne Tshisekedi n’a pas changé

novembre 29, 2016

Étienne Tshisekedi s’exprimant devant la foule après son retour à Kinshasa, le 31 juillet 2016. © John Bompengo/AP/Sipa

Monsieur Étienne Tshisekedi est un aîné, de surcroît Premier ministre du gouvernement dans lequel j’ai fait mes premiers pas comme ministre, ce qui rend malaisé un jugement de valeur de ma part sur lui mais la polémique autour des contre-propositions du Rassemblement de l’opposition qu’il pilote aux résolutions du Dialogue tenu à l’initiative du président Kabila ramène à la surface une expérience dont il me faut témoigner.

Cette polémique m’a rappelé les circonstances du départ de mon parti de l’Alliance avec l’Union sacrée de l’opposition qu’animait M. Tshisekedi en 1995. Désigné par ce dernier avec quatre collègues pour accompagner son alter ego, Kibassa Maliba, à une négociation avec Mobutu à Gbadolite en vue de son retour à la Primature, je l’entendis nous faire porter peu après, et de manière fallacieuse, la responsabilité de cette initiative (« je ne les ai pas mandatés. Interpellez-les ! ») lors d’un meeting alors qu’il nous avait chaleureusement félicité en sa résidence à notre retour quelques jours avant que Mobutu ne lui fasse faux bond. Pris à partie par ses lieutenants, nous n’échappâmes au lynchage que grâce à la garde civile.

Vingt ans après, cette polémique illustre que rien n’a changé : M. Tshisekedi est resté l’homme qui crée des incidents lorsqu’il veut accéder aux affaires, les crée lorsqu’il y accède et continue de les créer lorsqu’il n’y arrive pas ou en est évincé. Son intransigeance prend appui sur le respect de la Constitution. Mais son action juxtaposée aux différentes constitutions de la RDC démontre le contraire : en 1960, il avait rejoint la sécession sud-kasaïenne, en violation de la loi fondamentale. Le 14 septembre 1960, il intègre le collège des Commissaires généraux, premier coup d’État contre le gouvernement Lumumba. Lorsque le 24 novembre 1965, Mobutu opère un deuxième coup et suspend la Constitution, il entre dans son gouvernement.

Ses quatre passages éphémères à la tête de l’exécutif entre 1991 et 1997 seront caractérisés par des controverses futiles et souvent stériles

Dès 1967, il est parmi les fondateurs du parti MPR de Mobutu qui le charge de rédiger une nouvelle Constitution limitant le nombre des partis autorisés au Congo à deux. Seulement, lorsque des lumumbistes tentent de formaliser leur parti, ils sont malmenés par les affidés du ministre de l’Intérieur, Tshisekedi. Le MPR se muera en 1974 en Parti-État.

Ses premières dissensions avec Mobutu en 1980 sont une révolution de palais (lettre des 13 Parlementaires). L’UDPS est créée en 1982.

Début 1990, le monopartisme de 1967 est supprimé par une conférence nationale imposée à Mobutu par le vent de l’Histoire. Des personnalités comme M. Tshisekedi ont certes contribué à cette déconstruction de l’autocratie, mais le processus de démocratisation a souffert d’une certaine irrationalité de son action. Alors que Mobutu, coincé par des conférenciers survoltés avait avalisé son accès à la tête du gouvernement, ses quatre passages éphémères à la tête de l’exécutif entre 1991 et 1997, seront caractérisés par des controverses futiles et souvent stériles.

Chef du gouvernement, il plaide pour la suspension de l’aide extérieure, incite aux pillages par une démonétisation irréfléchie des billets de banques perçus comme solde par les militaires, paralyse l’économie par des « villes mortes » pour un oui ou un non dans ses relations tumultueuses avec Mobutu, se lance dans une guerre de clans dans son parti, diabolise ses alliés (Ileo, Kengo) ainsi que les « facilitateurs » (Mgr Monsengwo, l’Algérien Brahimi, le Sénégalais Abdoulaye Wade).

Par la suite, après avoir soutenu l’AFDL de Mzee Kabila pendant la lutte armée contre Mobutu, il va la combattre pour ne l’avoir pas rétabli au poste de 1er ministre.

Son parti se complaît dans le concept de « légitimité naturelle » : tout contradicteur en est « auto-éjecté ».

En 2003, M. Tshisekedi avait refusé le poste de vice-président de la République lui proposé par l’accord de Sun City. Il voulait le top job. «Vous me voyez, moi, représenter le petit Kabila à l’étranger ? », aurait-il dit au médiateur sud africain. Il empêchera son parti d’entrer dans les institutions d’accompagnement de la transition tout en se plaignant d’en avoir été exclu. Il a préféré camper dans la posture du défenseur des élections qu’il boycottera en 2005 (référendum) et 2006.

Il est permis de douter d’un apport positif quelconque du chef de l’UDPS à la recherche d’une solution heureuse à la crise congolaise actuelle

À la surprise générale, et sans la moindre explication, il décidera de la participation de son parti au cycle électoral de 2011, et s’autoproclamera vainqueur de la présidentielle. Les résultats le donnant perdant, il déclare : «C’est moi qui suis de loin le vainqueur de ces élections. Dans les 75 % ! » (…) Contre 28, 27 ou 30 % de Kabila». Mais le compte dépasse les 100 % !

Dans la perspective du troisième cycle électoral 2016, en plaidant pour un régime « spécial », il s’inscrit encore dans l’inconstitutionnalité, les articles 70, 103 et 105 de la Constitution excluant tout vide juridique pour conforter la notion de continuité de l’ordre institutionnel pour toutes les institutions à mandat électif.

Vu ce qui précède, il est permis de douter d’un apport positif quelconque du chef de l’UDPS à la recherche d’une solution heureuse à la crise congolaise actuelle.

Jeuneafrique.com par Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communication et des Médias de la République démocratique du Congo, fondateur de la Convention des Congolais Unis (CCU).

RD Congo – Lambert Mende : « Nous n’avons pas aimé le ton de donneur de leçons de Barack Obama »

juillet 29, 2015
    Le porte-parole du gouvernement de la RDC et ministre de la Communication, Lambert Mende. © Vincent Fournier/Jeune Afrique


Le porte-parole du gouvernement de la RDC et ministre de la Communication, Lambert Mende. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Le discours du président américain Barack Obama sur les « dirigeants africains qui s’accrochent au pouvoir » a fait réagir le porte-parole du gouvernement de la RD Congo, Lambert Mende qui le qualifie de « donneur de leçons ».

Dans son discours au siège de l’Union africaine en Éthiopie, mardi 28 juillet, le président américain Barack Obama a invité les présidents africains à ne pas s’accrocher au pouvoir, une salve qui a suscité des réactions sur le continent.

Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de la RD Congo et ministre de la Communication, a répondu aux questions de Jeune Afrique.

Jeune Afrique : Quelle a été votre réaction en écoutant le discours de Barack Obama ?

Lambert Mende : Nous entendons toujours ce genre de discours de la part des leaders occidentaux, qui vivent dans le passé et qui nous prennent pour des enfants. D’un point de vue intellectuel, nous sommes assez dubitatifs. Nous trouvons discutable cette mauvaise habitude de nous donner des leçons. Faut-il rappeler à Barack Obama que le président Roosevelt a été élu quatre fois d’affilée en 1933 ? Il ne doit pas nous faire la leçon (la constitution des Etats-Unis ne limite le nombre de mandats présidentiels à deux que depuis 1947, ndlr).

Vous êtes-vous sentis concernés par cette salve du président américain ?

Pas du tout ! Pourquoi nous serions-nous sentis concernés ? Le président Kabila n’a jamais dit qu’il voulait modifier la Constitution. Il n’existe que le discours de l’opposition en RD Congo qui va dans ce sens là. Nous n’avons pas aimé le ton de donneur de leçons de Barack Obama. D’autant que nous savons que les présidents qui ont conservé le plus longtemps le pouvoir en Afrique, comme Mobutu en RD Congo, l’ont fait grâce au soutien des Américains.

Barack Obama a directement visé le Burundi dans son discours. Que pensez-vous du troisième mandat controversé du président Pierre Nkurunziza ?

La RD Congo ne doit pas s’ingérer dans les affaires d’un autre État. Au Burundi, les accords d’Arusha sont interprétés de manière contradictoire. Doit-on compter ou non la première élection dans le nombre de mandats du président Nkurunziza ? C’est un débat burundais et je ne vois pas pourquoi nous devrions nous en mêler. Ce qui nous préoccupe davantage, c’est l’afflux de réfugiés dans l’est du pays.

Partagez-vous certaines préoccupations du président Obama évoquées lors de son discours ?

Bien sûr. Nous avons d’ailleurs apprécié le reste de son discours, notamment au sujet de la corruption et du droit des femmes. Nous partageons ses préoccupations. En fait, nous sommes très fiers de Barack Obama, ce président américain fils d’un Africain. C’est un produit de l’Afrique, un homme d’une rare intelligence politique ! Malheureusement, il participe à la mode de donner des leçons aux Africains et nous n’apprécions pas cela.

RDC : Kinshasa fustige les critiques du ministre belge De Croo envers le régime de Kabila

février 26, 2015

Alexander De Croo, 17 novembre 2011 à Bruxelles.
Alexander De Croo, 17 novembre 2011 à Bruxelles. © Yves Logghe/AP/SIPA

Le gouvernement congolais s’est dit « choqué » et  « fatigué des donneurs de leçons » après avoir essuyé les critiques frontales d’Alexander De Croo, le ministre belge de la Coopération au développement, en visite en RDC du 20 au 25 février en compagnie de Didier Reynders, son collègue des Affaires étrangères.

Il n’aura pas attendu longtemps avant de créer la polémique. Quelques heures à peine après son arrivée en République démocratique du Congo (RDC), samedi 21 février, Alexander de Croo, le ministre belge de la Coopération, a tiré à boulet rouge sur le régime de Joseph Kabila. Accompagné du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, il a vertement dénoncé les récentes violations des droits de l’homme dans le pays.

« La situation face à laquelle nous nous trouvons, avec son lot d’arrestations, de justice arbitraire et d’interruption de l’internet mobile et du trafic des SMS n’est pas tolérable », a fustigé le ministre devant des journalistes. Nous ne pouvons pas accepter le statu quo des dernières semaines en RDC ». Des déclarations qui ont évidemment été applaudies des deux mains par l’opposition congolaise.

« Toute l’opposition et la société civile accueillent favorablement les mots du ministre De Croo », a expliqué Vital Kamerhe de l’Union pour la nation congolaise (UNC) à l’agence Belga. « Pendant notre entretien, M. Reynders m’a confirmé qu’il était sur la même ligne que M. De Croo, même si chacun a son style propre. Pour nous, cela compte que le gouvernement belge ait pris une position claire ».

« Un régime qui prend la direction de la dictature »

Felix Tshisekedi, le fils de l’opposant historique Étienne Tshisekedi et porte-parole du groupe parlementaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a également salué les propos de M. De Croo. « C’est normal que de telles déclarations soient faites au sujet d’un régime qui prend la direction de la dictature », a-t-il lancé. Et d’ajouter : « Si les élections ne sont pas organisées avant fin 2016, nous aurons le chaos. (…) Rien ne sera plus légal au Congo ».

En dépit des propos controversés de De Croo, qui ont fait la une de la presse congolaise, le président Joseph Kabila a accepté de rencontrer les deux vice-Premiers ministres belges in extremis, mercredi soir, avant leur départ de Kinshasa. La rencontre s’est déroulée à huis clos, sans la présence des médias, dans un climat détendu, aux dires des deux hommes politiques belges.

Réplique de Lambert Mende : « les fictions infantiles de Tintin au Congo sont passablement dépassées »

Le gouvernement congolais n’a cependant pas tardé à réagir de manière très vigoureuse, par un communiqué assassin du ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende, en date du 25 février 2015. « Votre discours dans une langue, le néerlandais, que très peu de Congolais maîtrisent, témoigne en effet d’une méconnaissance du fait que le monde a changé depuis l’indépendance de notre pays en 1960 et que les fictions infantiles de Tintin au Congo sont passablement dépassées, comme grille de lecture des faits et des idées », écrit-il.

« Les personnes arrêtées lors des événements de triste mémoire que les Congolais ont vécu les 19 et 20 janvier derniers, avaient été, dans leur grande majorité, surprises par la police en flagrant délit de pillage, d’incendie criminel, de vandalisme ou de violences mais vous vous permettez d’enjoindre à la justice de ne pas les poursuivre. Illusion du savoir immédiat ou réceptivité excessive aux caricatures de la rumeur ? Peut-être les deux », poursuit Lambert Mende.

Le porte-parole du gouvernement accorde cependant « le bénéfice du doute » à De Croo, en indiquant le juger moins sévèrement qu’un ancien ministre belge qui « avait pris l’habitude depuis 2001 de se fourrer jusqu’au cou dans les affaires congolaises en s’autoproclamant « faiseur de rois » sous nos tropiques, dit-il en référence à Karel De Gucht. Mais Lambert Mende ne peut s’empêcher de décocher la flèche du Parthe. « Je suis néanmoins perturbé devant le fait que les présumés pillards des 19 et 20 janvier dont vous êtes devenu l’avocat passionné avaient ciblé quasi exclusivement les intérêts chinois à Kinshasa. J’ai donc la pénible impression que c’est moins l’intérêt des « pauvres Congolais » que celui de ces groupes mercantilistes rivaux des Chinois qui nous oppose. Plaise à Dieu qu’elle soit fausse ! »

Jeuneafrique.com

RFI inaudible à Kinshasa avant une manifestation annoncée d’opposition

janvier 26, 2015

RFI inaudible à Kinshasa avant une manifestation annoncée d'opposition
RFI inaudible à Kinshasa avant une manifestation annoncée d’opposition © AFP

Le signal de Radio France Internationale (RFI) était brouillé lundi matin à Kinshasa, selon des journalistes de l’AFP et plusieurs témoins, alors que l’UDPS, le grand parti de l’opposition congolaise, appelait à manifester le jour même dans toutes les villes du Congo.

Un fort grésillement empêchait d’entendre les émissions de la radio, très écoutée en République démocratique du Congo, tant sur sa fréquence de Kinshasa que sur celle de Brazzaville, de l’autre côté du fleuve Congo. La radio française était en revanche captée normalement à Goma, à l’autre bout du pays.

Les autorités avaient coupé le signal de RFI mercredi sur toute l’étendue du territoire national, après deux jours de violences meurtrières à Kinshasa déclenchées par un projet de loi électorale alors étudié au Parlement. Une de ses dispositions ouvrait la voie à un report de la présidentielle de 2016 et donc à un maintien en fonctions du président Joseph Kabila au-delà du terme de son mandat.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter à la prochaine présidentielle.

A l’AFP qui lui demandait si les autorités avaient de nouveau coupé le signal de la radio, le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a répondu qu’il était « en voyage » et a renvoyé sur son collègue des Télécommunications, Thomas Luhaka, lequel a indiqué qu’il devait se renseigner.

Le camp du président congolais Joseph Kabila a joué l’apaisement dimanche en faisant adopter une nouvelle loi électorale expurgée de la disposition à l’origine de troubles ayant fait, selon les sources, 13 à 42 morts à Kinshasa et à Goma du 19 au 22 janvier.

Le nouveau texte soulève cependant des incertitudes pour l’avenir du processus électoral et plusieurs diplomates ou analystes avertissent que le retour au calme risque d’être de courte durée.

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti du vieil opposant Étienne Tshisekedi, a appelé à occuper la rue « pacifiquement » à partir de lundi et jusqu’à ce que le président Kabila quitte le pouvoir.

La journée devrait constituer un test de la capacité de mobilisation de ce parti, profondément divisé par des querelles entre dirigeants ou sur l’attitude à adopter vis-à-vis du régime de M. Kabila. L’absence de services internet mobile, de messagerie SMS et des réseaux sociaux, toujours inaccessibles lundi pour le 7e jour consécutif dans le pays, devrait peser sur sa capacité à rassembler.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC : le gouvernement reconnaît que la présidentielle pourrait être retardée à 2017

janvier 16, 2015

Kinshasa – Le gouvernement congolais a reconnu vendredi que la prochaine élection présidentielle censée avoir lieu en 2016 pourrait être retardée à 2017 alors que l’opposition l’accuse d’œuvrer pour le maintien au pouvoir du président Kabila au-delà du terme de son mandat.

La présidentielle peut se tenir en 2016 comme elle peut se tenir en 2017, a déclaré Lambert Mende, porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo dans un entretien diffusé par la radio française RFI.

Il est possible qu’on tienne les élections avant la fin de 2016 et c’est ce à quoi nous nous attelons, a nuancé M. Mende.

Cependant, a-t-il également déclaré, nous avons aujourd’hui un sénat qui a dépassé de trois ans le mandat qui lui a été attribué, le ciel n’est pas tombé sur nos têtes.

Jeudi, une coalition de partis d’opposition a appelé la population de Kinshasa à occuper le Parlement le 19 janvier pour empêcher l’adoption de loi électorale en cours d’examen par les députés et écrite selon eux pour permettre à M. Kabila de rester au pouvoir bien au-delà de la fin 2016.

Ils sont simplement en train de dramatiser les choses, a déclaré M. Mende à RFI.

M. Mende n’avait pu être joint à la mi-journée par l’AFP.

M. Kabila dirige la RDC depuis 2001. La Constitution entrée en vigueur en 2006 à l’issue de la transition politique ayant suivi la deuxième guerre du Congo (1998-2003) lui interdit de briguer un nouveau mandat.

Le projet de loi contesté lie la tenue des prochaines présidentielle et législatives aux résultats du recensement général de la population devant commencer cette année.

Le gouvernement argue que ce nouveau décompte des habitants assurera aux élections un caractère pleinement représentatif alors que le dernier recensement général remonte à 1984, mais l’opposition s’inquiète du temps nécessaire pour accomplir cette tâche.

Certains analystes estiment qu’un recensement général de la population en RDC, pays grand comme près de cinq fois la France, largement dépourvu d’infrastructures, et où sévissent encore une cinquantaine de groupes armés dans la partie est, pourrait prendre jusqu’à trois ans.

Romandie.com avec(©AFP / 16 janvier 2015 13h52)