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Attaques de Boko Haram sur plusieurs villes du nord-est du Nigeria

octobre 29, 2014

Kano (Nigeria) – Des combattants du groupe islamiste Boko Haram ont affronté mercredi l’armée nigériane dans le nord-est du pays, forçant des milliers de personnes à fuir, alors que le cessez-le-feu annoncé dans la région n’a jamais paru si caduque.

Arrivés à bord de véhicules tout-terrain et armés de lance-roquettes, les insurgés ont conquis mercredi la ville d’Uba, dans l’Etat de Borno, et ont tenté, plus au sud, de prendre Mubi, un important carrefour commercial dans l’Etat voisin d’Adamawa.

Il n’y a pratiquement plus aucun habitant à Mubi. Tout le monde est parti pour sauver sa peau. Des milliers de personnes ont quitté la ville, à pied, parce que les routes étaient bloquées par des soldats, a rapporté Habu Saidu, un habitant de Mubi interrogé par l’AFP dans sa fuite à travers la brousse.

L’armée et la présidence nigérianes avaient pourtant annoncé en fanfare à la mi-octobre avoir conclu un accord de cessez-le-feu avec Boko Haram, dont l’insurrection a fait plus de 10.000 morts en cinq ans. Mais les combats ont continué depuis.

Face à l’assaut islamiste, les soldats ont répliqué en ouvrant le feu et deux avions militaires ont bombardé les positions de Boko Haram, a témoigné Habu Saidu.

Un autre habitant, Muhamad Madani, a raconté avoir vu des islamistes tirer depuis leur jeep avec deux lance-roquettes, avant que les avions de l’armée ne larguent cinq bombes sur leurs positions.

Déjà visée par Boko Haram, la ville de Mubi avait pourtant servi de refuge à de nombreux habitants des villages alentour. Mais en septembre, de nombreux habitants avaient fui, paniqués après la prise par Boko Haram de la ville voisine de Michika.

Lundi, des assaillants avaient tué plusieurs personnes à Kukawa, à environ 180 kilomètres au nord de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, selon Modu Musa, le responsable du village.

Kukawa, qui se trouve près du lac Tchad, a souvent été pris pour cible par Boko Haram, obligeant la compagnie pétrolière nigériane NNPC à cesser ses opérations de prospection de pétrole dans la région.

Les hommes armés ont tué plusieurs personnes, surtout autour du marché où les marchands vaquaient à leurs occupations a expliqué M. Musa.

Ils ont brûlé l’ensemble du marché, le commissariat de police, les locaux de l’administration, des dizaines de véhicules et la plupart des maisons, notamment à l’aide de lance-roquettes, a-t-il poursuivi.

Les policiers présents à Kukawa ont tenté d’intercepter les assaillants en périphérie du village, et des échanges de tirs ont eu lieu, mais ils ont dû battre en retraite face aux combattants, mieux équipés.

Des centaines d’habitants ont fui pour Maiduguri, où des centaines de milliers de déplacés ont déjà trouvé refuge ces derniers mois après des attaques similaires menées par le groupe islamiste.

Romandie.com avec(©AFP / 29 octobre 2014 20h01)

Nigeria: 25 morts dans des attaques coordonnées dans l’Est

mars 23, 2013

KANO (Nigeria) – Vingt-cinq personnes ont été tuées vendredi dans des attaques coordonnées à la bombe et à main armée contre une prison, un commissariat, une banque et un bar restaurant à Ganye, dans l’est du Nigeria, a annoncé la police samedi.

Les attaques d’hier (vendredi) à Ganye ont fait 25 morts, dont un haut responsable de prison, un policier et un important homme politique, a déclaré le chef de la police de l’Etat d’Adamawa, Mohammed Ibrahim.

Ganye est située sur la frontière avec le Cameroun.

Des hommes armés ont attaqué la prison, libérant un nombre non précisé de détenus, ont pillé une banque et attaqué un bar restaurant en plein air, ont indiqué la police et un responsable de la prison.

Ils ont utilisé des explosifs et des fusils d’assaut pour attaquer un commissariat de police situé à proximité, tuant un policier, a précisé M. Ibrahim.

Sept personnes ont été abattues dans le bar, six aux abords de la banque, et les autres devant leur maison ou dans la rue, a-t-il ajouté.

Selon M. Ibrahim, les assaillants ont utilisé des bombes, des mitrailleuses et des lance-roquettes.

On ignore combien d’argent a été dérobé à la banque.

Ganye est située à une centaine de kilomètres de la capitale de l’Etat, Yola.

Romandie.com avec (©AFP / 23 mars 2013 22h52)

RDC: un arsenal abandonné à Goma

novembre 26, 2012
L’armée a abandonné 24 containers d’armes et de munitions lorsqu’elle a fui Goma, ville stratégique de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), tombée le 20 novembre aux mains des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), a déclaré aujourd’hui un porte-parole de la rébellion.

« Cet arsenal d’armes et munitions a été abandonné (…) après la débandade des FARDC (Forces armées congolaises) lors de la prise » de la capitale de la province du Nord-Kivu (est), a affirmé le colonel Vianney Kazarama, porte-parole du M23.

Ces armes sont stockées à l’aéroport et au port de Goma, ainsi qu’au camp militaire de Katindo, a-t-il précisé. Selon lui, l’armée a notamment laissé trois canons d’une portée de 80 kilomètres et quatre lance-roquettes multiples (LRM) dont les projectiles peuvent être lancés à une distance de 120 kilomètres.

« On s’interroge sur les objectifs du gouvernement de (Joseph) Kabila », le président de la RDC, a expliqué le porte-parole. « C’est le genre d’armes utilisées pour engager une guerre contre un pays, pas pour chasser un simple groupe d’hommes armés qui revendiquent leurs droits », a-t-il estimé.

« La vérité est que les FARDC (forces armées congolaises) ont un équipement complet capable d’embraser toute la sous-région des Grands Lacs », si bien que les rebelles « ne parviennent pas à comprendre comment » les soldats loyalistes « ont pu les perdre et les lâcher », a-t-il soutenu.

Lefigaro.fr avec AFP

RDCongo : le M-23 avance inexorablement vers Goma

juillet 30, 2012

RDCongo : le M-23 avance inexorablement vers Goma

 RDCongo : le M-23 avance inexorablement vers Goma © AFP

Dans l’est de la République démocratique du Congo, les rebelles du M-23 avancent vers Goma, la capitale de la province du Nord Kivu, avec l’objectif avoué d’encercler la ville tenue par l’armée régulière pour la faire tomber comme un fruit mur.

A quelques journalistes dont un reporter de l’AFP qui ont pu se rendre dans la zone ce weekend, le chef des opérations des rebelles pour le secteur, le colonel Innocent Kayima, a expliqué que l’intention du M23 était d’aller jusqu’a Kibumba, dernière agglomération sur la route de Goma où se trouve encore positionnée l’armée régulière congolaise, les FARDC.

Cette localité est présentée par un diplomate occidental à Kinshasa comme le « dernier verrou » vers Goma.

De là, assure le colonel Kayima, « nous encerclerons la ville (Goma) et nous démoraliserons les forces jusqu’a ce qu’elles s’en aillent ». « Nous prendrons la ville sans tirer », a-t-il assuré.

Place forte des forces armées de la RDC dans l’est du pays, il parait toutefois improbable que Goma soit abandonnée à son sort. D’autant qu’elle abrite des milliers de civils venus s’y réfugier et que de nombreuses troupes des Nations unies y assurent leur sécurité.

Mardi dernier, pour protéger les populations qui fuyaient les combats, des hélicoptères d’attaque des Nations unies sont intervenus contre la rébellion.

Ce weekend, Kibumba était défendue par six chars et un lance-roquettes multiples des forces de Kinshasa. Mais les rebelles n’étaient qu’à cinq km de là et, après s’être entendus au téléphone avec eux, les journalistes ont rejoint les premières lignes du M-23.

« Nous avançons petit à petit vers Kibumba », a affirmé le colonel Albert Kahalaha un déserteur de l’armée régulière passé en mai dernier dans l’autre camp.

Vêtus d’uniformes disparates de l’armée régulière sans aucun signe de grade, les hommes du M-23 sont positionnées de part et d’autre de la route sans autres armes lourdes que des mortiers de 60 mm, portables à dos d’homme, en place avec des caisses d’obus à proximité.

Les combats qui durent depuis mai restent intermittents et dans les zones dont le M-23 s’est emparé la vie reprend lentement son cours.

A Rutshuru, un bourg au nord de Kibumba tenu par la rébellion, un obus de mortier ou une grenade tirée par un fusil est bien tombé dimanche en fin d’après-midi sur une case vide qui a été détruite. Mais dans la matinée, une messe avait été célébrée, des civils étaient présents dans les rues, le coiffeur ouvert.

Dans le centre, les rebelles s’activaient à préparer la nourriture dans de grandes bassines. Des petits groupes électrogènes permettaient à chacun de recharger sa radio ou sontélephone portable.

Lors des combats de la semaine précédente, un pylône de transmission téléphonique a été touché, perturbant les communications. Un autre réseau en a profité et, quelques heures plus tard, après un changement de puces électroniques, les communications avaient repris normalement dans la ville.

Des combats plus durs au nord

Plus au nord, l’atmosphère est tendue.

Les journalistes ont pu gagner le village de Madango, à une trentaine de kilomètres de Rutshuru. Là, un responsable militaire des rebelles, le colonel Justin Mahizi, leur a interdit d’aller plus loin prétextant la dureté des combats.

Selon lui, les FARDC en se retirant ont tué plusieurs personnes et ont jeté leurs corps dans la rivière. Dans un ravin gisent deux hommes aux mains liées, tués par les FARDC selon le M-23.

Sur la route vers le lieu-dit Mayamoto, en limite du parc naturel des Virunga, un gros camion de travaux publics a brûlé avec toute sa cargaison d’armes et les munitions ont explosé.

Selon le M-23, les FARDC l’ont réquisitionné avec son chauffeur, y ont entassé des armes des munitions et du matériel de transmission mais, devant l’avancée du M-23, les soldats y ont mis le feu et ont tué le chauffeur.

Aucune voiture ne circule. Selon un officier, les combats sont difficiles.

Les rebelles, que le Rwanda voisin est largement accusé d’aider bien qu’il s’en défende, affirment avoir récupèré leurs armes sur l’ennemi. Les obus sont dans des caisses et les bandes de mitrailleuses encore rangées dans leur emballage.

Les responsables nient absolument tout approvisionnement rwandais, même si des sources occidentales à Kinshasa ont évoqué des livraisons le week-end précédent.

Tous parlent le Swahili, généralement utilisé dans l’est du pays et dans les pays de la région, ainsi que le Kinyarwanda, la langue nationale rwandaise. Un peu d’anglais et un peu de français aussi.

Le M-23 a été formé par des membres d’une ancienne rébellion qui avaient été intégrés dans l’armée régulière en 2009 mais qui se sont mutinés en mai et ont repris les armes contre les FARDC.

Jeuneafrique.com avec AFP