Posts Tagged ‘langue nationale’

Congo: le premier smartphone africain disponible sur le marché

décembre 29, 2012

Le tout premier smartphone africain, conçu par le Congolais Vérone Mankou, 27 ans, est disponible sur le marché congolais, trois mois après sa présentation au public, a-t-on appris samedi auprès de son inventeur.

« Nous avons lancé la commercialisation du smartphone hier (vendredi). Il est disponible dans les magasins de Airtel Congo et Warid Congo (deux compagnies privées de téléphonie mobile) avec qui nous avons noué un contrat », a indiqué à l’AFP Vérone Mankou.

Elikia (espoir, en lingala, langue nationale au Congo) « est vendu pour l’heure au Congo seulement, et nous le vendrons dans d’autres pays prochainement », a-t-il annoncé.

M. Mankou avait affirmé en septembre, lors de la présidentation d’Elikia, que son smartphone serait vendu dès le mois d’octobre. « Le retard est dû à une explosion de la demande », s’est-il justifié, sans donner plus de précisions.

L’appareil – conçu au Congo et assemblé en Chine, « où les prix sont très abordables » – coûte 85. 000 FCFA (près de 130 euros), soit plus du salaire minimum local garanti. Cependant, M. Mankou affirme que « c’est un prix raisonnable ».

Le smartphone dispose d’un écran tactile de 3,5 pouces, d’une mémoire RAM de 512 M0 et d’un processeur de 650 Mhz. Sa mémoire interne est de 256 M0, extensible jusqu’à 32 Go, et son appareil photo a une capacité de 5 mégas pixels.

Elikia possède également un gyroscope, une application de géolocalisation GPS et une connectivité sans limite par son wifi et Bluetooth.

M. Mankou, déjà concepteur en 2011 de la première tablette tactile africaine, est responsable de la société VMK (Vumuka, réveillez-vous en langue kituba), spécialisée dans les technologies mobiles, et qui dispose d’un capital de plus de 380. 000 euros.

VMK a déboursé les 90. 000 euros nécessaires à la conception et au développement d’Elikia.

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique: Bozizé pleure en sango

décembre 27, 2012
François Bozizé

François Bozizé

La politique ne se porte pas comme les oreilles qui ne se voient jamais sur les deux côtés de la tête. Or en politique, il faut chercher à regarder partout. Voir ce qui va et ne va pas. La négligence peut être fatale.

Face à une rébellion du Séléka décidée et tenace qui progresse et occupe déjà 80% du territoire depuis le 10 décembre, le régime du général François Bozizé chancelle. Il n’a pas pu voir le danger à temps. Il a sous-estimé cette avancée comme beaucoup de Chefs d’États africains qui sont tombés par simple orgueil. En sa qualité de chef suprême des armées, cela est une faute grave de la gestion d’une république dont la stabilité était menacée.

Plongé dans le rêve du soutien de son ancien ami et allié Idriss Déby qui l’avait aidé en 2003. En dix ans de règne, il n’a pas organisé son armée, devenue sous équipée et incontrôlée. Il a reposé sa confiance cette fois-ci sur l’intervention des militaires de la Fomac(Force multinationale d’Afrique centrale); il a oublié entre négociations et le temps de l’arrivée de la force tampon, le décalage fait parfois défaut. Durant cette période, de nombreux enjeux se passent, dont il faut avoir la pleine maîtrise. La politique, en ce moment-là, demande une haute diplomatie.

Persuadé par la lenteur des opérations d’intervention, se retourner vers son armée constitue une grande honte, car personne ne peut aller mourir pour un régime qui n’a pas su motiver les hommes de troupes. Ils ne peuvent pas être efficaces sur le terrain.

Dès lors dans un discours à la nation, François Bozizé a parlé en sango, la langue nationale pour demander à ses cousins Français et Américains de pouvoir l’aider d’arrêter la progression de la rébellion du Séléka : « Nous demandons à nos cousins français et aux Etats Unis d’Amérique qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle ». Triste appel lancé aux cousins blancs, resté lettre morte. Lamentable, pitoyable et regrettable…Quels conseillers a-t-il pour tenir de tels propos d’une familiarité indigne ? Pour un Général habitué des coups d’État, c’est inconcevable et très grave.

Or, il y a peu, hier, des manifestants pro-Bozizé ont attaqué les symboles de la France en violant l’intégrité territoriale de l’Ambassade de France jusqu’à déchirer le drapeau, paisible et innocent, qui flottait dans l’enceinte de la représentation diplomatique. Bien avant, les mêmes manifestants ont fait un sit-in à l’ambassade des États-Unis. Pour les Occidentaux cette attitude permissive, dans un pays gouverné où existe une police chargée de veiller aux troubles d’ordre public, à la protection des édifices nationaux et internationaux et à l’organisation des manifestations, ce dérapage – surtout celui de l’ancienne puissance coloniale – est un acte fâcheux pouvant entraîner des conséquences diplomatiques. La raison d’État va classer cette violence dans l’action des groupes incontrôlés. Mais l’appréciation n’est pas de bon goût dans les chancelleries. Cela laisse planer une culpabilité laxiste du pouvoir central de n’avoir pas stoppé cette progression de personnes.

Si les États-Unis et l’Onu ont demandé à leur personnel non essentiel de quitter le pays et d’interdire aux Américains de partir en séjour en Centrafrique. Il y a souvent anguille sous roche. L’avenir n’est plus sécuritaire, il faut chercher un havre de paix. Et la réponse de François Hollande depuis Rungis ne s’est pas fait attendre devant les pleurs de Bozizé : La France est en Centrafrique pour ses ressortissants et non pas pour protéger un régime. Une manière de rompre avec les vieilles méthodes classiques de la Françafrique. Les problèmes internes des États doivent se régler sans immixtion.

Qui va vite essuyer les larmes de Bozizé et lui apporter la consolation la plus sécuritaire et la garantie la plus souhaitée?

Bernard NKOUNKOU

Centrafrique: Bozizé en appelle à Paris

décembre 27, 2012

Le président centrafricain François Bozizé a appelé aujourd’hui la France et les Etats-Unis à l’aider à stopper la rébellion du Séléka, qui a pris les armes depuis le 10 décembre et menace à présent Bangui, dans un discours public au centre de la capitale.

« Nous demandons à nos cousins français et aux Etats Unis d’Amérique qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle », a déclaré le président François Bozizé en sango, langue nationale centrafricaine.

Lefigaro.fr avec AFP

Centrafrique: Paris protège ses ressortissants, les rebelles en maîtres

décembre 26, 2012

Photo AFP

Photo AFP


La France a fait protéger son ambassade à Bangui attaquée mercredi par des manifestants reprochant l’inaction de Paris alors que les rebelles du Séléka s’affichaient en maîtres de la Centrafrique, affirmant …plus que le président François Bozizé avait « perdu le contrôle du pays » après deux semaines d’offensive moins

A Bangui, plusieurs centaines de personnes proches du pouvoir ont lancé mercredi des projectiles vers l’ambassade de France pour dénoncer la passivité de l’ancienne puissance coloniale devant l’avancée des forces rebelles, a constaté un journaliste de l’AFP. Les manifestants avaient auparavant fait un sit-in devant l’ambassade des Etats-Unis

La France a fait protéger son ambassade à Bangui attaquée mercredi par des manifestants reprochant l’inaction de Paris alors que les rebelles du Séléka s’affichaient en maîtres de la Centrafrique, affirmant que le président François Bozizé avait « perdu le contrôle du pays » après deux semaines d’offensive.

L’ONU a annoncé en fin de soirée qu’elle allait retirer son personnel « non essentiel » du pays. Les Etats-Unis ont eux déclaré encourager tous les Américains à quitter la Centrafrique.

Les renforts tchadiens qui campent aux portes de Bangui à l’appel du président centrafricain semblent être le dernier rempart contre une avancée des insurgés vers la capitale.

Après plus de quinze jours d’opérations et de conquête de villes, le Séléka (Alliance en sango, la langue nationale), a affirmé que « par mesure de sécurité et de protection des populations civiles, nous ne considérons plus nécessaire de mener la bataille de Bangui et d?y faire entrer nos troupes, car le général François Bozizé (…) a déjà perdu le contrôle du pays ».

« Nous demandons à tous les fils et filles de Centrafrique, à tous les éléments de forces de défense et de sécurité encore fidèles au régime de François Bozizé (…) de déposer les armes immédiatement », ont ajouté les rebelles.

A Bangui, plusieurs centaines de personnes, proches du pouvoir, ont lancé des projectiles vers l’ambassade de France pour dénoncer la passivité de l’ancienne puissance coloniale, a constaté l’AFP. Ils avaient auparavant fait un sit-in devant l’ambassade des Etats-Unis.

Paris fait protéger ses ressortissants

Après les incidents, le président français François Hollande a demandé au ministre de la Défense « de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité » des 1.200 Français vivant en Centrafrique et de l’ambassade.

« Ces mesures ont été mises en oeuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire », a indiqué l’Elysée dans un communiqué.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé que la représentation diplomatique avait été « sécurisée » par une trentaine de soldats française et le calme rétabli.

Deux cents militaires français sont basés en Centrafrique, en majorité à Bangui.

Des manifestants ont dit protester contre la passivité de Paris dans la crise.

« Nous sommes ici à l’ambassade de France, parce que c’est la France qui nous a colonisés. Mais la France a tendance à nous lâcher. On n’a plus besoin de la France, la France n’a qu’à prendre son ambassade et partir », a affirmé une manifestante.

Plusieurs jeunes ont jeté des projectiles sur les locaux dont certains ont cassé des vitres, ainsi que sur la représentation d’Air France.

L’ambassadeur de France à Bangui, Serge Mucetti, a déclaré que « le drapeau français a été descendu de son mât et emporté par des manifestants », qualifiant la manifestation de « particulièrement violente ». Air France a fait faire demi-tour à son vol hebdomadaire Paris-Bangui.

Les insurgés, qui ont pris les armes le 10 décembre pour réclamer « le respect » d’accords de paix conclus entre 2007 et 2011, se sont rapidement emparés de villes stratégiques, Bria (ville diamantifère du centre), Bambari (ville aurifère du centre sud), avant de prendre Kaga Bandoro (centre nord) mardi, s’approchant dangereusement de Bangui par le nord et par l’est.

Sous-équipée, démotivée et mal organisée, l’armée régulière n’a opposé que peu de résistance.

Au moins 2.000 déplacés

Tout en affirmant vouloir négocier, comme l’ont demandé les chefs d’Etats d’Afrique centrale, la rébellion a continué à avancer, refusant de quitter les villes conquises sans un cessez-le-feu préalable, que le président centrafricain ne semble pas prêt à accorder.

Au moins 2.000 Centrafricains ont fui dans le nord de la RDCongo voisine l’avancée des rebelles et en Centrafrique même des ONG humanitaires se sont inquiétées du sort des déplacés.

Les effectifs et la puissance de feu de la rébellion demeurent flous.

Le contingent de l’armée tchadienne arrivé en renfort des militaires centrafricains doit servir de « force d’interposition » selon N’Djamena. Il s’est positionné sur le dernier axe routier menant à Bangui.

Présents sur les deux derniers « verrous », Sibut (130 km de Bangui) et Damara (60 Km), les Tchadiens, rompus au combat et plus lourdement équipés, pourraient être le dernier rempart à une victoire des rebelles.

N’Djamena, allié historique de François Bozizé, avait déjà envoyé ses troupes en 2003 pour l’aider à prendre le pouvoir, et à nouveau fin 2010 pour combattre des rébellions dans le nord.

La Centrafrique – 5 millions d’habitants – était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d’instabilité, de rébellions multiples, mutineries militaires et putschs.

AFP par Issouf Sanogo

Congo: commercialisation de la première tablette tactile africaine

janvier 30, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlLa commercialisation de la toute première tablette tactile  conçue du design à la technologie en Afrique a débuté au Congo-Brazzaville,  a-t-on appris lundi auprès de son inventeur, l’informaticien congolais Vérone  Mankou.

« Nous avons mis en place un dispositif et de la logistique pour  commercialiser la tablette depuis vendredi.  Aujourd’hui (lundi), chacun peut  l’acheter », a déclaré à l’AFP le jeune homme de 26 ans.

La tablette est baptisée Way-C: la « lumière des étoiles », dans un dialecte du  nord-Congo.  Elle mesure 19 cm de long, 17 cm de large, est épaisse de 1,2 cm et  pèse 380 grammes.  Sa mémoire atteint 512 Mo et elle dispose d’un système wifi  intégré.

« Sur le plan technologique, cette tablette est équivalente à toutes celles  qu’on trouve sur le marché », a affirmé M.  Mankou, faisant allusion à l’Ipad du  géant américain de l’informatique Apple.

Son prix: 150. 000 FCFA (228 euros).  « Acceptable et relativement bas, par  rapport à la technologie utilisée », a indiqué l’inventeur, par ailleurs  conseiller en nouvelles technologies de la communication au ministère congolais  des Postes et télécommunications.

La tablette, présentée au grand public pour la première fois en septembre  2011, a été conçue au Congo mais assemblée en Chine, « pour la simple raison que  le Congo ne dispose pas d’usine et pour des raisons de prix », a-t-il ajouté.

« Elle est vendue exclusivement dans les boutiques Airtel Congo » de  Brazzaville et Pointe-Noire, une société privée de téléphonie mobile filiale du  groupe indien Bharti avec qui la société de M.  Mankou -VMK (Vumbuka,  réveillez-vous, en kituba, deuxième langue nationale)- a conclu un accord.

« Avec cette société nous avons également conclu un partenariat pour  l’utilisation de la 3G parce que la tablette n’a que le wifi intégré », a précisé  l’inventeur.

Le financement du projet, né en 2006, s’élève à plus de 80 millions de FCFA  (près de 122. 000 euros), essentiellement apportés par VMK.  La tablette doit  être commercialisée dans dix pays d’Afrique de l’ouest, en Belgique, France et  en Inde à compter du 15 février, selon M.  Mankou.

Jeuneafrique.com avec AFP