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Canada-Québec: La coiffeuse qui ne pouvait plus retenir ses larmes

janvier 22, 2022

Après la peur et le stress, la tristesse. La pandémie dure et s’endure de plus en plus mal. La révolte n’est peut-être pas loin. Si vous saviez tout ce que peut entendre une coiffeuse…

Dans son salon de coiffure.

Véronique Roussin-Hains, coiffeuse Photo : Radio-Canada/Émilie Dubreuil

Assise sur la chaise où s’installent habituellement ses clientes, Véronique Roussin-Hains fond en larmes à ma première question. La jeune femme de 24 ans me prie de l’excuser, se lève et disparaît de la pièce centrale de son salon de coiffure. Au bout de quelques secondes, elle revient s’asseoir, armée d’un rouleau de papier de toilette.

Je suis très émotive, me dit-elle, tout en déchirant un morceau pour s’essuyer les yeux et quelques autres pour se moucher.

Le rouleau est encore volumineux. Je remarque qu’elle ne le repose pas sur la tablette à côté des shampoings. Elle prévoit sans doute pleurer encore pendant l’entrevue.

Je suis une fille positive, prend-elle le soin de préciser. Je suis le genre de fille à qui tu peux confier tes problèmes, pis je vais te répondre : « j’ai une solution, je vais t’arranger ça ». Mais là, là, c’est lourd.

La jeune coiffeuse me raconte que, sur cette chaise, depuis presque deux ans, elle n’entend que des histoires tristes. J’ai une cliente qui s’était trouvé une job la nuit pour fuir son mari violent qui perd les pédales quand il est saoul le soir. Elle a perdu ce travail-là à cause de la pandémie. La souffrance, le taux est de 100 % sur ma chaise.

Véronique Roussin-Hains évoque les travailleuses de la santé écroulées de fatigue, les femmes d’affaires qui ont peur de tout perdre, les crises conjugales qui se développent à force de trop se voir, l’impossible conciliation enfants-télétravail, les pensées noires qui envahissent la psyché de certaines, etc.

En me racontant ce que ses clientes lui confient, elle se remet à pleurer et refait appel au papier de toilette qu’elle tient fermement dans ses mains. Dans la froidure de l’hiver de force 2022, l’objet s’érige en symbole : celui de notre passage collectif de l’anxiété à la tristesse.

Véronique Roussin-Hains a perdu son père adolescente. Il s’est suicidé. Pour échapper au chaos familial qu’a entraîné cette mort brutale, elle a décidé d’étudier la coiffure. Elle a toujours aimé coiffer. Elle travaille donc depuis qu’elle a 17 ans et est, depuis plusieurs années déjà malgré son jeune âge, propriétaire de son salon. Si je suis là avec elle, c’est qu’elle m’a écrit la semaine dernière à la suite de la publication de mon article sur le mouvement antivaccin dans les Laurentides. J’y écrivais que je voulais comprendre ce mouvement d’opposition aux mesures sanitaires qui semble si irrationnel. Elle m’a dit qu’elle me fournirait des réponses.

Je ne suis pas contre les vaccins. Mais le vaccin contre la COVID-19 est-il sécuritaire? Il est trop tôt pour le dire. En repoussant sa longue tignasse noire et brillante, la jeune femme exprime un scepticisme qui puise sa source dans l’enfance. Quand j’étais petite, on m’a bourrée de Ritalin pour me calmer. Alors qu’avec le recul, je constate que j’aurais eu besoin, enfant, de simplement jouer dehors, jouer au soccer par exemple.

Mais au-delà de la méfiance et des arguments statistiques qu’oppose la coiffeuse aux mesures sanitaires, ce qui m’a le plus frappée, c’est ce rouleau de papier de toilette et ses larmes de découragement. Et si le clivage vax, antivax, le chialage, l’exaspération, n’étaient en fait qu’une réponse à cette tristesse qui ensevelit nos âmes comme une tempête les voitures dans une rue du Plateau-Mont-Royal? L’âme résiste bien plus aisément aux vives douleurs qu’à la tristesse prolongée, écrivait Jean-Jacques Rousseau dans La nouvelle Héloïse, roman paru à la fin du 18e siècle.

Dans son cabinet, la psychologue Rose-Marie Charest constate qu’après le stress et la peur, sa clientèle est, en effet, passée en phase Bonjour tristesse, comme aurait dit Françoise Sagan.

La tristesse est plus grave que l’anxiété. Elle est liée au sentiment d’impuissance et l’impuissance constitue la voie royale vers la dépression, explique-t-elle. Elle évoque la souffrance causée par l’isolement comme celle provoquée par la trop grande promiscuité avec les proches, les sources de joie dont nous sommes privés : sorties au restaurant, vie culturelle, etc.

Et le clivage, Madame Charest? Les clivages constituent un mécanisme de défense psychologique très primaire. Quand on se sent mal, l’humain essaie de trouver un coupable, un responsable de sa souffrance. D’ailleurs, il se pratique dès la cour d’école.

La psychologue explique que la colère exprimée par une majorité contre les gens non vaccinés exacerbe un réflexe de survie de base chez ces derniers. Il y a des gens qui ont peur du vaccin. Comme ils se sentent attaqués de toutes parts, pour se valider eux-mêmes, ils vont adhérer à un groupe à l’intérieur duquel ils se sentent protégés. Rose-Marie Charest compare même le clivage vax, antivax à une guerre de religion. La croyance mue par le sentiment d’être attaqué se déploie en conviction inébranlable.

Le psychologue et psychanalyste Nicolas Lévesque ne s’étonne pas du réflexe bien simple qui pousse les gens à se critiquer les uns les autres ou à critiquer le gouvernement. Un de nos enfants va moins bien que les autres, et ma blonde et moi, quand on se chicane, c’est souvent à ce propos, on cherche à qui la faute. C’est un réflexe très humain. Au lieu de porter la charge émotionnelle, tu la passes à quelqu’un d’autre, c’est le phénomène du bouc émissaire, dit-il.

Nicolas Lévesque pousse un peu plus loin la réflexion. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement se présente comme un bon père de famille, cela crée dans une partie de la population des transferts au plan psychologique. Or, certains ont de bons rapports à l’autorité du père, d’autres, non. Un psychologue, dit-il encore, aurait pu expliquer au gouvernement cette équation symbolique toute simple. Il est impensable que tout le monde réagisse bien à des consignes autoritaires, souligne-t-il.

Nicolas Lévesque prévoit d’ailleurs qu’après la tristesse et l’abattement viendra la révolte, réaction inéluctable au sentiment d’impuissance.

Dans son salon de coiffure de Saint-Constant, Véronique Roussain-Hains arrête soudain de pleurer. Elle m’explique vouloir passer à l’action, trouver une solution, faire quelque chose. Ce quelque chose, pour l’instant, c’est la création d’une page Facebook qui s’intitule Pour le respect d’abord. Cette idée lui est venue lorsque le gouvernement a laissé planer la possibilité d’imposer le passeport vaccinal dans les salons de coiffure. Je ne peux pas accepter de discriminer mes clientes. Ça ne correspond pas à mes valeurs, lance-t-elle.

La page compte plus de 4000 membres. Dans les derniers jours, elle y a beaucoup fait la promotion du convoi de la liberté prévu pour le 28 janvier prochain. Ce convoi doit rassembler des camionneurs québécois qui refusent d’être soumis à la vaccination obligatoire contre la COVID-19.

Ils entendent manifester en grand nombre et se rendre à Ottawa pour faire entendre leurs klaxons et, sans doute ainsi, faire raisonner leur tristesse autrement.

Avec Radio-Canada par Émilie Dubreuil

Afrique du Sud: Larmes et souvenir d’un « héros » devant la cathédrale de Desmond Tutu

décembre 26, 2021
Larmes et souvenir d'un "heros" devant la cathedrale de Desmond Tutu
Larmes et souvenir d’un « héros » devant la cathédrale de Desmond Tutu© AFP/RODGER BOSCH

En route vers la plage ou avant un traditionnel barbecue en ce dimanche d’été austral au Cap, des Sud-Africains émus s’arrêtent devant la cathédrale Saint-Georges, paroisse de l’ex-archevêque Desmond Tutu, dernière grande figure de la lutte contre l’apartheid, décédé dimanche.

« Il a tellement compté dans la lutte contre l’apartheid. Pour nous, les noirs… », confie à l’AFP Brent Goliath, 44 ans, avant d’éclater en sanglots.

Prix Nobel de la paix en 1984, Mgr Tutu s’est éteint peu après l’aube dans une maison de repos. Affaibli par un cancer, il avait 90 ans.

Sur toutes les chaînes de télévision du pays, des images du petit homme à la robe violette, dansant au côté du dalaï lama ou, hilare, en compagnie de son ami Nelson Mandela, tournent en boucle.

Tenant sa petite-fille par la main, Miriam Mokwadi, 67 ans, s’est rendue à la cathédrale du Cap: « C’est la vérité, Tutu était un héros. Il s’est battu pour nous. Nous sommes libres grâce à lui. Sans lui, notre pays aurait été perdu ».

La nouvelle du décès de celui qui était considéré comme la conscience de l’Afrique du Sud est tombée juste avant la messe. L’annonce a été faite pendant la célébration.

Rapidement, la police a bouclé le quartier. Un livre de condoléances a été disposé à l’extérieur de l’édifice, pour les derniers messages adressés à « The Arch », comme il est affectueusement surnommé dans le pays.

« Aussi triste que cela puisse être, cela apporte sans doute un certain soulagement à la famille, car le père Desmond a beaucoup souffert ces dernières semaines », a déclaré en chaire le père Michael Weeder.

Lumière violette

Une photo en noir et blanc sur laquelle Tutu apparaît souriant, les mains jointes, a été accrochée sur un grillage. Des bouquets de fleurs ont commencé à y être suspendus par des fidèles ou des touristes de passage.

« Je suis née quasiment à la fin de l’apartheid mais toute ma famille parlait de Tutu et il faisait partie du programme d’histoire au lycée », raconte Amanda Xalabile, 30 ans, qui s’est arrêtée sur le chemin du parc, accompagnée de ses deux enfants.

Aucune cérémonie officielle n’est prévue dimanche. Mais la célèbre Montagne de la Table, qui domine la ville, devait être illuminée en violet à partir de 20H00 jusqu’aux funérailles dont la date doit être fixée.

S’enlaçant longuement les uns les autres, les membres de la famille de Tutu se sont petit à petit rassemblés dans sa maison au Cap, sous surveillance policière.

Derrière un cordon de sécurité, une femme en short et débardeur, accompagnée de sa fille, tend un bouquet de fleurs. « Pour la famille », glisse-t-elle aux policiers.

Dans l’autre maison de Desmond Tutu à Soweto, les rideaux sont tirés. Devant cette demeure, à quelques dizaines de mètres de la célèbre maison – transformée en musée – de Nelson Mandela, de jeunes gens branchés viennent prendre des selfies.

« On le voyait passer autrefois quand il faisait son jogging du matin donc bien sûr (…) nous les voisins, on est vraiment émus », se souvient Lerato, un peu plus âgée, dans la rue Vilakazi.

« Quand je buvais un coup, par ici, il était au milieu de tout le monde. Je n’oublierai pas ce monsieur », confie en français Samba, d’origine congolaise.

Desmond Tutu s’était fait connaître aux pires heures du régime raciste de l’apartheid. Il a organisé des marches pacifiques contre la ségrégation et plaidé pour des sanctions internationales contre le régime blanc de Pretoria.

Pour Stephen Moreo, l’archevêque anglican de Johannesburg, « son héritage est celui de son amour pour tous (…) Il disait toujours que Dieu n’est pas le Dieu des chrétiens, mais le Dieu de tout le monde ».

Par Jeune Afrique avec AFP

Les larmes de la Nobel de la Paix Malala, enfin de retour au Pakistan

mars 29, 2018

Une photographie officielle montre Malala aux côtés du Premier ministre pakistanais Shahid Khaqan Abbasi, le 29 mars 2018 à Islamabad / © PID/AFP / HANDOUT

La prix Nobel de la paix Malala Yousafzai a retrouvé dans les larmes jeudi son Pakistan natal, laissé derrière elle dans des circonstances dramatiques en 2012 et qu’elle a souhaité n’avoir jamais quitté.

« Je suis très heureuse. Je n’arrive toujours pas à croire que je suis ici », a-t-elle déclaré, bouleversée, dans un discours prononcé à la résidence du Premier ministre Shahid Khaqan Abbasi à Islamabad, quelques heures après une arrivée qui a pris le pays de court.

« Ces cinq dernières années j’ai toujours rêvé de pouvoir revenir dans mon pays », a-t-elle lancé devant le public.

« Si cela avait été possible, je ne (l)’aurais jamais quitté », a-t-elle ajouté, évoquant avec nostalgie la « beauté » de sa vallée natale de Swat, parfois comparée à la Suisse pour ses paysages verdoyants. Elle en avait été évacuée d’urgence vers la Grande-Bretagne en 2012 après avoir reçu une balle dans la tête lors d’un attentat la ciblant à son retour de l’école.

« Nous sommes vraiment ravis que notre fille, qui a fait beaucoup pour le nom du Pakistan, soit de retour à la maison », a déclaré de son côté le chef du gouvernement. « Vous recevrez un respect total ici ».

– Visite non annoncée –

La jeune femme et ses parents ont atterri au petit matin à l’aéroport d’Islamabad. Leur visite, qui doit durer quatre jours, n’avait pas été annoncée et leur programme n’a pas été rendu public « pour des raisons de sécurité », ont indiqué les autorités. La famille se déplace sous forte escorte policière.

On ignore ainsi si Malala, âgée aujourd’hui de 20 ans, entend se rendre dans son district natal de Shangla, ou dans la ville de Mingora, où s’est produit l’attentat, tous deux situés dans la vallée de Swat (nord-ouest).

Si elle est célébrée en Occident, son image est plus controversée dans son pays où certains la considèrent comme un « agent de l’étranger » manipulé ou payé pour nuire au Pakistan.

Outre les cercles islamistes radicaux opposés à l’émancipation des femmes, Malala est également critiquée par une partie de la classe moyenne pakistanaise qui lui reproche de ternir l’image du pays.

Nombre de ses compatriotes ont toutefois salué l’annonce de son arrivée, notamment dans sa vallée de Swat et sur les réseaux sociaux.

« Elle est un symbole de courage pour tous les Pakistanais et nous nous réjouissons de sa visite. Elle aurait dû revenir bien plus tôt », a jugé de son côté Ahmad Shah, un ami du père de la jeune femme et habitant de Swat.

« Chers Pakistanais, Malala n’est pas votre ennemie. Vos ennemis sont les monstres qui lui ont tiré dessus à bout portant sur le chemin de l’école », a plaidé une internaute, Shahira Lashari, sur Twitter.

« Certains pensaient que cela n’arriverait jamais. Certains ne voulaient pas que cela arrive », a commenté de son côté l’analyste Michael Kugelman, spécialiste de la région au Wilson Center à Washington, saluant « un grand moment pour le Pakistan ».

– 6 millions pour l’éducation –

C’est dans des circonstances dramatiques, entre la vie et la mort, que Malala avait dû quitter son pays en 2012 après sa tentative d’assassinat par des talibans pakistanais.

Elle n’avait plus foulé le sol pakistanais depuis lors. « C’est dur de ne pas voir sa maison, sa famille et ses amis pendant plus de cinq ans », avait-elle déclaré en janvier.

Soignée en Angleterre, où elle vit, elle est devenue une icône du droit des filles à l’éducation. C’est à ce titre qu’elle s’est vue décerner le Prix Nobel de la paix en 2014, conjointement avec l’Indien Kailash Satyarthi.

Après avoir vécu avec sa famille à Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, elle poursuit aujourd’hui des études à Oxford.

Malala avait commencé son combat en 2007 lorsque les talibans imposaient leur loi sanglante dans sa vallée de Swat, autrefois paisible région touristique des contreforts de l’Himalaya.

Du haut de ses 11 ans, la fillette alimentait un blog sur le site de la BBC en ourdou, la langue nationale du Pakistan. Sous le pseudonyme de Gul Makai, elle y décrivait le climat de peur régnant dans sa vallée sous la férule des extrémistes.

L’attentat qui a failli lui coûter la vie n’a nullement entamé sa détermination.

« La nouvelle génération du Pakistan est l’avenir du Pakistan. Ce sont les gens. Donc nous devrions investir dans l’éducation de ces enfants », a-t-elle déclaré jeudi matin, soulignant que le Fonds qui porte son nom avait déjà contribué à hauteur de plus de 6 millions de dollars à l’éducation des filles dans le pays.

Romandie.com avec(©AFP / 29 mars 2018 15h57)                

Est-ce possible de rester longtemps

septembre 4, 2015

Je voulais encore te retenir

Mais tu étais déjà prêt à partir

Tu ne seras plus dans mes bras

Comme au lit sur nos bons draps

Mes larmes coulent devant ton image

Au moment où je me tiens sur le rivage

Contemplant assise la dernière vague

Qui t’emmène au large avec ta bague

Seule avec les enfants de notre vie

Vaste est devenu notre beau lit

Lourds sont mes pas dans la chambre

Où je vois maintenant que ton ombre

Dans la maison familiale de ton plan

Je te revois dans la cour assis sur le banc

Quand à tes côtés tu me siffles un baiser

Qui me laisse assouvi d’un parfum glacé.

Bernard NKOUNKOU

Au-delà de la vie

août 26, 2015

 

 

Au-delà sombre de la vie

Les yeux fermés sans toi

Dans le bois de mon costume

Tu m’arroses de tes larmes

 

Dans ta tenue noire sans éclat

Marchant et pleurant aux pas

Le cœur déchiré par le chagrin

Aveuglé par le regard du destin

 

Car dans la solitude sans amour

La vie est un court parcours

Que chacun réalise sans bruit

Pour terminer au fond du puits.

 

Bernard NKOUNKOU

 

 

Le flacon de tes larmes intimes

août 24, 2015

Je me rince le visage

Avec les larmes de ton âge

Laissées au chevet de mon lit

À l’heure de mon dernier répit

 

Ce flacon de tes larmes intimes

Qui dégage le parfum de ton âme

Accompagne mon ultime désir

Jusqu’au dernier élan du soupir

 

Quand courageuse sur la scène musicale

Les applaudissements éclatent au spectacle

Je revois fièrement ta dernière image

Qui m’enveloppe du linceul de ton âge

 

Comme le glas je résonne dans ta conscience

Aux pleurs lointains et vibrants de ton absence

Où sans voix dans mon voyage d’éternité

Je t’adresse mon baiser d’immortalité

 

Bernard NKOUNKOU

 

Le souci d’anniversaire

novembre 29, 2012

 

La vue sans raison m’abandonne avec l’âge

Quand mes yeux ne deviennent plus sages

Bougeant régulièrement sur mes paupières

Comme l’eau naturelle qui coule de la rivière

 

A travers mon grand visage d’anniversaire

Je porte le petit masque du réactionnaire

Raviné et sculpté de glorieuses crevasses

Canaux empruntés par ma sueur de vieillesse

 

A chaque coin des yeux sa belle marque

A chaque bordure du menton sa réplique

Venu dans ce vieux monde sans plumes

L’on y repart sur l’épaule sous les larmes

 

Bernard NKOUNKOU

France: Les larmes de Ségolène Royal et de ses partisans

octobre 10, 2011

Mariage à Monaco: les larmes de la princesse

juillet 3, 2011

Ô ma mère !

septembre 29, 2010

Ma mère dans la nature
Au dernier jour de sa rupture
Portait son vrai nom
Loin de son compagnon
Mon père
Je la regardais sur le ci-gît
Comme au dernier jour de sa fuite
Quand nos larmes tarirent
Dans le regret de son soupir
De mère
Enfants nous étions tous-là
Avides de la présence de la mama
Que nos yeux refusèrent de croire
Dans la fatalité de son mouvoir

Bernard NKOUNKOU