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France – Rwanda : entretien entre Paul Kagamé et Laurent Fabius à Libreville

mai 23, 2014
Entretien entre Paul Kagamé et Laurent Fabius en présence d'Ali Bongo Odimba à Libreville

Entretien entre Paul Kagamé et Laurent Fabius en présence d’Ali Bongo Ondimba à Libreville

Le président rwandais, Paul Kagamé, s’est entretenu avec le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, vendredi en marge du 3e New York forum Africa à Libreville. Cette rencontre intervient alors que Paris et Kigali traversent une nouvelle crise ouverte.

Le président rwandais, Paul Kagamé, et le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se sont entretenus vendredi 23 mai à la mi-journée en marge du 3e New York forum Africa, à Libreville. L’entretien s’est déroulé en présence du chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba.

Les deux responsables ont participé à cette manifestation rassemblant plusieurs centaines de personnalités issues des milieux économiques, universitaires et artistiques sur le thème de l’avenir du continent africain. Ils se sont ensuite serré la main à la fin d’une séance de travail.

Cette rencontre intervient alors que Paris et Kigali traversent une nouvelle crise après les dernières accusations de Paul Kagamé sur l’implication de la France dans le génocide de 1994 formulées dans une interview à Jeune Afrique publiée dans l’édition du 6 avril.

Le 7 avril, lors des commémorations du génocide, le président rwandais s’en était encore pris de façon à peine voilée à la France, accusée de refuser de reconnaître sa responsabilité dans les massacres. Aucun représentant officiel de Paris n’avait participé aux commémorations.

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali: l’otage français Gilberto Rodrigues Leal est mort, affirme un groupe jihadiste

avril 22, 2014

Bamako – Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a annoncé mardi à l’AFP la mort de l’otage français Gilberto Rodrigues Leal, qu’il avait enlevé en novembre 2012 dans l’ouest du Mali.

Nous annonçons la mort de Rodrigues. Il est mort, parce que la France est notre ennemie, a déclaré dans une brève communication téléphonique à l’AFP Yoro Abdoul Salam, un responsable du Mujao.

Celui-ci n’a pas précisé quand, où et dans quelles circonstances l’otage était mort.

Interrogé sur les preuves de la mort de l’otage, en l’absence de photo ou de vidéo de son corps, le responsable du Mujao a simplement répondu: Au nom d’Allah, il est mort.

Les jihadistes évitent de s’attarder au téléphone par crainte d’être repérés, notamment par les forces françaises présentes dans le nord du Mali.

La semaine dernière, un autre responsable du Mujao avait annoncé, dans un court message envoyé à l’AFP à partir d’un téléphone portable malien, la fin de vie de l’otage, âgé de 62 ans.

Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’était dit très inquiet concernant le sort de Gilberto Rodrigues Leal.

Cela fait longtemps que nous n’avons pas eu de nouvelles. Nous avons des contacts avec la famille mais nous sommes effectivement très inquiets, avait affirmé M. Fabius.

M. Rodrigues Leal avait été enlevé le 20 novembre 2012 par des hommes armés près de Kayes, dans l’ouest du Mali, alors qu’il circulait dans un camping-car venant de Mauritanie.

Son enlèvement avait été revendiqué deux jours plus tard par le Mujao, un groupe islamiste armé allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Romandie.com avec(©AFP / 22 avril 2014 20h29)

France/Remaniement : Fabius, Le Drian et Taubira se maintiennent, Canfin et Benguigui partent

avril 2, 2014
Le Premier ministre français, Manuel Valls. © AFP

Le Premier ministre français, Manuel Valls. © AFP

La composition du nouveau gouvernement français, piloté par Manuel Valls, a été annoncée mercredi. Christiane Taubira conserve le ministère de la Justice, tandis que Yamina Benguigui perd son portefeuille de ministre déléguée à la Francophonie et que l’écologiste Pascal Canfin claque la porte du Développement. En revanche, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian sont maintenus aux Affaires étrangères et à la Défense.

Attendu comme un électro-choc, après la déroute socialiste aux élections municipales, le remaniement a livré son verdict, mercredi 2 avril. L’Élysée a en effet approuvé la composition d’un gouvernement très resserré (16 ministres, 8 hommes et 8 femmes) proposé par le nouveau Premier ministre, Manuel Valls, nommé deux jours plus tôt en remplacement de Jean-Marc Ayrault. Voici, point par point, ce qui va changer, en particulier dans les ministères intervenant dans la politique africaine de la France.

•Les sortants

Pascal Canfin quitte le ministère du Développement, qui n’est pas renouvelé

Pascal Canfin n’est plus ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement. Il a claqué la porte du gouvernement, tout comme sa collègue écologiste Cécile Duflot, en raison de désaccords avec le nouveau Premier ministre, Manuel Valls. Il avait notamment lancé le forum « Afrique – 100 innovations pour un développement durable », organisé en marge du Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique, le 5 décembre 2013, à Paris. Laurent Fabius absorbe le portefeuille de Canfin dans ses services en devenant ministre des Affaires étrangères et du Développement international.

Benguigui quitte le ministère délégué à la Francophonie, qui disparaît

Le départ de Yamina Benguigui n’est pas une surprise. Proche de Valérie Trierweiler, l’ancienne compagne de François Hollande, elle était l’une des ministres les plus fréquemment citées dans les probables départs en cas de remaniement. Fragilisée par une polémique autour de sa déclaration de patrimoine, l’ancienne réalisatrice abandonne le ministère délégué à la Francophonie, avec lequel elle a notamment organisé le Forum mondial des femmes francophones, les 3 et 4 mars derniers. Le ministre de la Francophonie disparaît avec Yamina Benguigui et fait les frais de la volonté de resserer le gouvernement.

•Les maintenus

Les mêmes aux Affaires étrangères et à la Défense

Jean-Yves Le Drian conserve le portefeuille de la Défense. Proche de François Hollande, il continuera donc à influer sur la politique africaine de l’Élysée. Laurent Fabius reste quant à lui au Quai d’Orsay, comme ministre des Affaires étrangères et du Développement international, alors qu’on l’avait pendant un temps annoncé comme prétendant à Matignon, pour le poste de Premier ministre. Il perd en revanche deux ministres délégués : Pascal Canfin et Yamina Benguigui.

Christiane Taubira reste à la Justice, Najat Vallaud-Belkacem monte en grade

On l’annonçait partante mais Christiane Taubira reste finalement ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Fragilisée par l’affaire des écoutes, elle avait elle-même laissé entendre qu’elle pourrait claquer la porte du gouvernement après les municipales. Ce sera pourtant elle qui aura en charge la réforme de la justice. Najat Vallaud-Belkacem reste également au gouvernement et conserve son ministère des Droits des femmes et de la Ville, auquel Manuel Valls a ajouté les portefeuilles de la Jeunesse et des Sports. Elle n’est en revanche plus porte-parole du gouvernement, poste qui est attribué à Stéphane Le Foll, également ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.
•Les promus

Bernard Cazeneuve au ministère de l’Intérieur, Ségolène Royal revient à l’Écologie

L’ancien député-maire de Cherbourg, Bernard Cazeneuve, débarque place Beauvau, siège du ministère de l’Intérieur, en remplacement de Manuel Valls. Bernard Cazeneuve occupait jusque là (en remplacement de Jérôme Cahuzac) le ministère délégué au Budget, qui disparaît, absorbé par le portefeuille des Finances et des Comptes publiques occupé par Michel Sapin. Ségolène Royal fait quant à elle son retour au gouvernement, avec un ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. François Rebsamen, un proche de François Hollande fait aussi son entrée dans l’équipe gouvernementale, au Travail et à l’Emploi.

La composition du gouvernement de Manuel Valls :

– Laurent Fabius, ministère des Affaires étrangères et du Développement international
– Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
– Benoît Hamon, ministre de l’Éducation
– Christiane Taubira, ministre de la Justice, Garde des Sceaux
– Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics
– Arnaud Montebourg, ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique
– Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales
– François Rebsamen, ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social
– Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense
– Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur
– Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports
– Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, de la réforme de l’Etat, de la fonction publique
– Aurélie Filipetti, ministre de la Culture et de la Communication
– Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire, de la Forêt, porte-parole du gouvernement
– Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’Égalité du Territoire
– George Pau-Langevin, ministre des Outre-mers

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Jeuneafriue.com par Mathieu OLIVIER

Francis Collomp, otage au Nigeria depuis onze mois, libre après s’être évadé

novembre 17, 2013
Francis Collomb

Francis CollombAFP/SITE Intelligence Group/AFP/Archives

Francis Collomp, enlevé en décembre 2012 au Nigeria, est libre après avoir réussi à s’évader lors d’une opération de l’armée nigériane contre le groupe islamiste qui le détenait.

L’annonce de cette « libération » a été faite « avec joie » dimanche en fin de matinée par François Hollande. Ses proches ont immédiatement fait part à l’AFP de leur joie et de leur « immense » soulagement.

Il reste sept otages français dans le monde, après trois semaines marquées par une alternance spectaculaire de rebondissements.

Les quatre otages d’Arlit, au Niger, ont ainsi été libérés fin octobre après plus de trois ans de détention, mais quelques jours plus tard, le 2 novembre, deux envoyés spéciaux de Radio France internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont été enlevés et tués dans le nord-est du Mali. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le père Georges Vandenbeusch a été enlevé dans le nord du Cameroun et probablement emmené au Nigeria voisin, où Francis Collomp vient de s’évader.

Tout en assurant que la France n’avait « cessé de déployer tous ses efforts », le président Hollande a exprimé dans un communiqué « toute sa gratitude aux autorités du Nigeria ». L’ex-otage « s’est libéré » lui-même, a-t-il ensuite confirmé à Jérusalem où il effectue une visite.

Francis Collomp, un ingénieur de 63 ans, a en fait profité d’une opération de l’armée nigériane contre le groupe qui le détenait, ponctuée d’échanges de tirs, pour s’évader, la porte de sa cellule n’étant pas fermée, a-t-on affirmé à l’AFP de source proche du dossier. « Il a couru et s’est réfugié dans un poste de police », a-t-on ajouté.

Selon la version de la police nigériane, Francis Collomp, qui était gardé ces deux derniers mois à Zaria, dans l’Etat septentrional de Kaduna, a échappé samedi « pendant la prière » à ses ravisseurs qui « n’avaient pas verrouillé la porte de sa cellule ».

La police de Zaria l’a alors emmené à Kaduna, capitale de l’Etat.

Le Français avait été enlevé le 19 décembre 2012 dans l’Etat de Katsina, dans le nord nigérian, où il travaillait sur un projet de ferme éolienne pour le compte de la société française Vergnet, par une trentaine d’hommes armés qui avaient tué deux gardes du corps et un voisin. Ansaru, groupe islamiste probablement lié à la secte Boko Haram, avait revendiqué l’enlèvement, invoquant notamment le rôle de la France au Mali.

« Fatigué »

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, arrivé dimanche avec le président Hollande en Israël, est aussitôt reparti pour le Nigeria. Remis à des représentants de l’ambassade de France, l’ex-otage était dans l’après-midi en route vers Abuja, capitale fédérale du pays le plus peuplé d’Afrique. Les modalités de son retour en France n’étaient pas encore claires.

« Je suis restée bouche bée, je ne réalise pas encore, c’est la joie », s’est réjouie auprès de l’AFP, à La Réunion où elle vit, Anne-Marie Collomp, son épouse, qui était à la plage lorsque le Quai d’Orsay lui a appris la nouvelle. « Je ne m’y attendais pas du tout, d’autant qu’Ansaru n’a jamais remis en liberté un otage », a réagi le frère de Francis Collomp, Denis.

Fin septembre, une vidéo de l’otage avait été diffusée par le groupe Ansaru. Barbu et portant un T-shirt blanc, il lisait une déclaration avec un homme armé en arrière-plan. Sa famille était très inquiète car il nécessite un traitement régulier après avoir subi un triple pontage il y a plus de dix ans.

Désormais libre, l’homme est apparu « fatigué » à François Hollande qui a eu avec lui une conversation téléphonique « sereine et assez longue », selon l’entourage du chef de l’Etat.

Le président de la République a assuré que la France continuerait « inlassablement à travailler » pour la « liberté » des sept Français « encore retenus en otage en Syrie, au Mali et au Nigeria ».

Outre le père Vandenbeusch, que Boko Haram affirme détenir, Serge Lazarevic a été enlevé le 24 novembre 2011 dans le nord-est du Mali par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Gilberto Rodriguez Leal est retenu depuis le 20 novembre 2012, jour de son rapt près de Kayes, dans l’ouest malien.

En Syrie, quatre journalistes français sont otages: Didier François, grand reporter à Europe 1, et Edouard Elias, photographe indépendant, depuis le 6 juin, ainsi que le reporter Nicolas Hénin et le photographe Pierre Torrès.

AFP

Fabius attendu en Centrafrique menacée d’implosion

octobre 13, 2013

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius se rend dimanche en Centrafrique, pays au bord du gouffre livré aux pillards et menacé d’implosion, pour braquer les projecteurs sur une crise que la France veut voir réglée par la communauté internationale.

Dans ce dossier africain longtemps éclipsé par le Mali, Paris est en position d’équilibriste: en première ligne compte tenu des liens historiques avec son ex-colonie et de sa présence militaire sur place, mais désireux d’impliquer l’Afrique et l’ONU pour tenter de régler une situation explosive à tous égards.

Pays parmi les plus pauvres du monde et en crise depuis des années, la République centrafricaine s’est enfoncée dans la violence et le chaos depuis la chute en mars du président François Bozizé, renversé par une coalition hétéroclite de rebelles, la Séléka, aujourd’hui officiellement dissoute.

Le pays est livré à des chefs de bande et des mercenaires étrangers, l’Etat s’est effondré et les violences menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la majorité de la population de 5 millions d’habitants, et musulmans.

Des affrontements entre hommes de la Séléka et paysans exaspérés par les exactions des ex-rebelles ont encore fait des dizaines de mort en début de semaine dans le nord-ouest.

« La Centrafrique c’est un petit pays mais qui cumule toutes les difficultés et tous les malheurs », déclarait récemment M. Fabius, rappelant les exactions, viols, meurtres, les 400. 000 déplacés et le tiers de la population ayant besoin d’une aide humanitaire d’urgence.

« Il y a un cocktail explosif en Centrafrique, et nous craignons que ce pays ne crée un appel d’air pour tous les groupes armés de la zone », souligne une source diplomatique française, évoquant la présence de mercenaires tchadiens et soudanais, de la sanglante rébellion ougandaise Armée de résistance du Seigneur (LRA). Sans compter la probable arrivée de jihadistes chassés du Mali ou d’éléments de la secte nigériane Boko Haram.

« C’est le bordel », résume cette source, estimant toutefois qu’il est « encore temps d’agir ».

Mobiliser la communauté internationale

Lors de sa visite de quelques heures à Bangui dimanche, Laurent Fabius rencontrera le président Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka qui tente désormais de prendre ses distances avec ses compagnons d’armes, et le Premier ministre Nicolas Tiangaye. Il compte insister sur la nécessité de respecter la feuille de route qui prévoit une transition de 18 mois.

Il s’entretiendra également avec les représentants de la communauté française –il reste moins de 600 Français à Bangui–, verra les militaires français –400 hommes basés à l’aéroport– ainsi que les représentants de la Misca la force africaine déployée en Centrafrique, qui doit compter à terme 3. 600 hommes mais dont seuls 2. 000 sont déployés sur le terrain jusqu’à présent.

Cette visite interviendra trois jours après le vote à l’ONU d’une résolution initiée par la France, qui ouvre la porte à l’envoi de Casques Bleus en Centrafrique d’ici plusieurs mois.

« Ce n’est pas évident, car la RCA n’intéresse pas, les gens savent à peine où c’est. Mais nous ne voulons plus du face à face entre la France et l’Afrique, nous voulons régler ces crises collectivement. Notre boulot, c’est de mobiliser la région, l’Afrique, et l’ONU, car si on agit collectivement, on peut régler cette crise », insiste une source diplomatique.

Paris n’exclut pas d’augmenter à l’avenir le nombre de ses soldats, jusqu’à 700 hommes, mais « nous serons là en appui » d’une force ayant un mandat clair et robuste, souligne-t-on.

La France essaye également de mobiliser ses partenaires européens et les convaincre de mettre la main au portefeuille. « La RCA est sur le radar, c’est déjà ça. Mais pour le moment ni la France ni les Africains de la Misca n’ont vraiment l’envie d’aller faire le coup de feu, et le gouvernement de Djotodia flotte. Or tant que la situation sécuritaire n’est pas réglée, il n’y a rien qu’on puisse faire », estime Thierry Vircoulon, de l’International Crisis Group.

Jeuneafrique.com avec AFP

Syrie: réaction de force si un massacre est avéré, mais pas de troupes au sol

août 22, 2013

PARIS – La France veut une réaction de force si un massacre à l’arme chimique est avéré en Syrie, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en excluant toutefois catégoriquement l’envoi de troupes au sol.

Si c’est avéré, la position de la France c’est qu’il faut qu’il y ait une réaction, une réaction qui peut prendre la forme d’une réaction de force, a-t-il dit sur RMC et BFM-TV.

Il y a des possibilités de répliquer, a-t-il dit, se refusant à toute précision.

Le 4 juin, Laurent Fabius avait déjà évoqué après la confirmation d’un recours par Damas à des armes chimiques la possibilité d’agir de façon armée là où sont produites ces armes.

Pas question d’envoyer des troupes au sol, c’est impossible, a-t-il cependant affirmé jeudi.

L’opposition syrienne a affirmé mercredi que le régime avait tué 1.300 personnes dans une attaque chimique près de Damas, ce qu’a démenti le régime, tandis que son allié russe évoquait une provocation.

Si cette attaque est avérée, je considère que ça ne peut pas rester sans réaction de ceux qui croient à la légalité internationale, a déclaré M. Fabius.

Si le Conseil de sécurité de l’Onu ne peut pas prendre de décision, à ce moment là les décisions doivent être prises d’une autre façon. Comment ? je n’irai pas plus loin, a déclaré le ministre français sans fournir d’explications.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni en urgence mercredi soir, s’est borné à demander à ce que soit faite la lumière sur l’attaque, sans adopter de déclaration formelle en raison, selon des diplomates, de l’opposition de la Russie et la Chine. Ces deux pays bloquent depuis deux ans toute condamnation de leur allié syrien.

Il faut que les Russes prennent leurs responsabilités, a déclaré M. Fabius. Nous sommes dans une phase où il faut estimer que les membres du Conseil de sécurité sont conséquents avec eux-mêmes. Tous ont dit qu’on ne pouvait pas utiliser les armes chimiques. Ils ont tous signé l’accord international qui interdit leur utilisation. Y compris les Russes, a-t-il dit.

Romandie.com avec (©AFP / 22 août 2013 09h44)

Thomas Fabius visé par une enquête

juillet 16, 2013

Les ennuis judiciaires continuent pour le fils du ministre des Affaires étrangères

Le Parquet de Paris a ouvert une information judiciaire fin juin à l’encontre de Thomas Fabius pour « faux », »escroquerie » et « blanchiment ». La justice s’intéresse à différents flux financiers autour de l’homme de 32 ans, notamment l’achat d’un appartement parisien.

Depuis sa garde à vue en 2010, Thomas Fabius reste dans le viseur des magistrats. Après une plainte en 2011 suivie d’une enquête préliminaire, le fils de Laurent Fabius va devoir continuer à justifier ses finances. Selon l’hebdomadaire Le Point, Thomas Fabius a fait l’acquisition l’an dernier d’un appartement parisien de 280 mètres carrés dans l’une des artères les plus chics de la capitale. Ce bien, ancienne propriété du réalisateur Claude Zidi située dans le 7e arrondissement, lui a coûté la coquette somme de 7 millions d’euros. Aujourd’hui, la justice s’intéresse aux conditions de cet achat pour savoir comment « l’héritier » a pu mobiliser une telle somme d’argent. Celui-ci aurait expliqué à l’agent immobilier en charge de la transaction disposer de sommes gagnées au jeu, notamment.

Via un communiqué, son avocat Cyril Bonan a affirmé le 4 juillet dernier que cette acquisition s’était réalisée « dans des conditions normales »: « Elle a été financée pour partie par un apport personnel de M. Thomas Fabius et pour partie par un emprunt bancaire, lequel est assorti de garanties usuelles, en l’occurrence une hypothèque sur le bien immobilier, ainsi qu’un contrat d’assurance-vie souscrit par Thomas Fabius et donné en gage à la banque ». Cependant cette luxueuse résidence n’est pas la seule cible des magistrats qui vont entreprendre de plus larges investigations. L’an dernier, ceux-ci avait déjà fait une demande d’entraide pénale avec le Maroc.

En 2010, le fils de l’actuel numéro deux du gouvernement était retenu dans les locaux de la police pour une affaire présumée d’escroquerie et d’abus de confiance. Il était placé en garde à vue suite aux plaintes déposées par deux chefs d’entreprise algériens dans le cadre du financement d’un projet de carte à puce. Thomas Fabius dirige actuellement la société de conseil qu’il a fondé en 2005.

Gala.fr par Clara Baillot

Pierre Mauroy s’est éteint à 84 ans

juin 7, 2013

L’ancien Premier ministre était hospitalisé depuis samedi

Pierre Mauroy s’est éteint à 84 ans

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L’ancien Premier ministre de François Mitterrand et maire de Lille Pierre Mauroy est mort à l’âge de 84 ans. Il s’est éteint suite à un malaise survenu dans le cadre de son hospitalisation pour un cancer développé en 2012. C’est une figure de la politique et du socialisme français qui disparaît.

C’est lors du voyage officiel de François Hollande au Japon que Laurent Fabius a annoncé la triste nouvelle. Pierre Mauroy est mort à l’âge de 84 ans. «C’est un pilier du socialisme démocratique qui s’en va» a déclaré le ministre des Affaires Etrangères, qui a aussi été son successeur à Matignon en 1984.

Pierre Mauroy était hospitalisé dans la région parisienne depuis samedi dernier, dans le cadre de son traitement d’une tumeur cancéreuse au poumon développée en 2012. Il aurait alors fait un malaise suite à cette hospitalisation mais son état n’inspirait pas d’inquiétude particulière. L’incident avait été mis sur le compte de la fatigue et de l’âge. 

Pendant sa longue carrière politique, Pierre Mauroy a occupé les plus hautes fonctions. Il a d’abord été maire de Lille entre 1973 et 2001, avant que Martine Aubry ne lui succède, il a été député du Nord de 1973 à 1992, avec une interruption de cinq ans entre 1981 et 1986, député européen de 1979 à 1980, président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais de 1974 à 1981 et enfin sénateur de 1992 à 2011. Il a également premier secrétaire du Parti Socialiste entre 1988 et 1992. Mais Pierre Mauroy a surtout marqué l’histoire de la Ve République en étant Premier ministre, entre 1981 et 1984, le premier sous la présidence de François Mitterrand. C’est sous son gouvernement que la France a aboli la peine de mort, est passée aux 39 heures, à la cinquième semaine de congés payés, aux nationalisations ou encore à la retraite à 60 ans

Fils d’instituteur, né en 1928 dans le Nord, Pierre Mauroy est l’aîné de sept enfants. Il s’engage tôt en politique, à l’âge de 16 ans, en rejoignant les Jeunesses socialistes, mais il commence par être enseignant dans un lycée technique de la banlieue parisienne. En 1951, il fonde la Fédération nationale des foyers Léo Lagrange puis prend la tête de la fédération socialiste du Nord avant d’entrer en 1963 au bureau de la SFIO dont il devient le secrétaire national adjoint. C’est ensuite dans le sillage de François Mitterrand, qu’il suit dès le congrès d’Epinay en 1971, que Pierre Mauroy gravit les échelons de la politique. Cité par Cécile Duflot, Pierre Mauroy avait dit: «L’essentiel est de semer de bonnes graines, que l’on soit encore au pouvoir au moment de la récolte n’a aucune importance».

 Gala.fr par Jean-Christian Hay

France : Laurent Fabius, ministre le plus fortuné avec plus de 6 millions d’euros de patrimoine

avril 15, 2013
Laurent Fabius a déclaré un patrimoine à hauteur de 6 millions d'euros. Laurent Fabius a déclaré un patrimoine à hauteur de 6 millions d’euros. © AFP

Depuis l’affaire des comptes cachés en Suisse de Jérôme Cahuzac, la politique française ne jure plus que par un mot : la transparence. Sous la pression de l’Élysée et de Matignon, la totalité des ministres ont publié, lundi 15 avril, leur déclaration de patrimoine. Parmi eux, Laurent Fabius était l’un des plus attendus. Immobilier, comptes épargne, placements… Petit aperçu des déclarations.

L’heure de la transparence a-t-elle sonné ? Depuis l’affaire Cahuzac, qui a démissionné après la révélation de Mediapart concernant une évasion fiscale en Suisse, la pression ne faiblit pas sur les épaules des élus et responsables politiques français. Les premiers d’entre eux, membres du gouvernement, ont ainsi été sommés par l’Élysée de publier une déclaration de patrimoine, au plus tard lundi 15 avril.

Tous ont dû s’exécuter. Y compris le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Celui-ci a déclaré avoir acquis un appartement à Paris en 2008 pour la somme de 2,6 millions d’euros ainsi que plusieurs maisons, en Ariège et en Haute-Normandie, pour une valeur de plus de 1,1 millions d’euros. Il affirme également avoir des parts dans la société Piasa SVV à hauteur de 1,2 millions d’euros et être titulaire d’une assurance-vie de 516 349 euros. Au total, il culmine avec un patrimoine évalué à 6,07 millions d’euros.

Sa ministre délégué à la Francophonie, Yamina Benguigui, a quant à elle déclaré 15 000 euros de « biens mobiliers divers » ou encore deux assurances-vie dont le montant s’élève à près de 200 000 euros. L’ancienne réalisatrice et écrivain possède également des parts dans la société de production Elemiah pour 75 000 euros, selon leur valeur actuelle.

Au peigne fin…

Avant eux, plusieurs ministres n’avaient pas attendu la date-butoir pour respecter l’injonction de l’Élysée. Najat Vallaud-Belkacem a publié, le 10 avril, une déclaration faisant état de 25 000 euros à titre de compte épargne.
La porte-parole du gouvernement ne déclare en revanche aucun bien immobilier, contrairement à Pierre Moscovici, propriétaire d’un duplex à Montbeliard, évalué à 200 000 euros. Pascal Canfin, ministre délégué au Développement, affirme également avoir acquis un appartement à Paris pour 540 000 euros en juillet 2012, être le titulaire d’une assurance-vie de 2 760 euros, et le détenteur de parts sociales dans le magazine Alternatives Economiques ainsi que dans deux librairies de la Nièvre (5 820 euros).

D’autres enfin, comme Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, sont allés jusqu’à déclarer la possession d’une place de parking souterrain, ou encore, comme la ministre de la Justice, Christiane Taubira, celle de trois vélos,- des marques Décathlon, Peugeot et Gitane – pour une valeur cumulée de 900 euros. Sacrée transparence.

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier

Pape François: tout le gotha présent pour sa messe inaugurale

mars 20, 2013

Le Saint Père s’est adressé aux dirigeants du monde

 
Photos- Pape François: tout le gotha présent pour sa messe inaugurale

 
 
Mardi, la place Saint-Pierre de Rome était le théâtre de la messe inaugurale du nouveau pape François. Plusieurs dizaines de milliers de fidèles ont assisté à l’événement, parmi lesquels la plupart des grands de ce monde.

Tous les chemins mènent à Rome. Ce mardi, jamais le proverbe n’a été aussi vrai. La capitale italienne était un peu le centre du monde vers lequel ont convergé les grands de ce monde. Hauts dignitaires, chefs d’Etat, familles royales… Tous s’étaient déplacés pour assister à la messe inaugurale du pape François, élu la semaine dernière.

Jorge Mario Bergoglio est arrivé sur la place Saint-Pierre assez tôt, vers 8h45, dans une «papamobile» ouverte, ce qui lui a permis de saluer la foule venue en nombre. Plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient présentes pour assister à cette grande cérémonie, très attendue car le pape est censé y donner le ton de ce que sera son pontificat.

Dans la foule, bien placés, Jean-Marc Ayrault et sa femme Brigitte ainsi que Laurent Fabius, représentaient la France. Joe Biden, le vice-président américain, a fait le voyage à la place de Barack Obama, tandis que Herman Van Rompuy, président du conseil européen, et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, étaient eux-aussi présents. Les familles royales avaient également leurs ambassadeurs avec Albert et Charlène de Monaco, Felipe et Laetizia d’Espagne, Willem-Alexander et Maxima des Pays-Bas, Albert II et Paola de Belgique…

Lors de son homélie, le pape François a lancé un appel à tous les dirigeants, mais aussi au monde entier en leur demandant de «ne pas permettre que les signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde» et en rappelant que chacun doit avoir du «respect pour toute créature de Dieu et l’environnement». Il a ajouté: «Tout est confié à la garde de l’homme. Quand l’homme manque à cette responsabilité, quand nous ne prenons pas soin de la création et des frères, alors la destruction trouve une place (…) A chaque époque, il y a des Hérode qui trament des desseins de mort, détruisent et défigurent le visage de l’homme et de la femme», s’adressant «à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social». 

Un message que les quelque 132 membres de délégations étrangères pourront méditer.

 Gala.fr par Jean-Christian Hay