Posts Tagged ‘Laurent Monsengwo’

RDC : Fridolin Ambongo, un nouvel archevêque pour Kinshasa

novembre 1, 2018

Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l’ONU avec Mgr Fridolin Ambongo, à Kinshasa le 27 octobre 2017 © John Bompengo/AP/SIPA

 

Le pape François a accepté, le 1er novembre, la démission du cardinal Laurent Monsengwo, 79 ans, de ses fonctions d’archevêque de Kinshasa. Son successeur, Mgr Fridolin Ambongo, s’annonce tout aussi intransigeant face au pouvoir congolais.

Cela fait plus de quatre ans que le cardinal Laurent Monsengwo a atteint l’âge de 75 ans, celui auquel, traditionnellement, les archevêques présentent leur démission à Rome. Et trois ans, selon l’AFP, que ce dernier proposait sa renonciation. Mais cette fois, c’est décidé : le pape François a accepté que l’homme fort de l’Église de Kinshasa se retire, laissant la place à Mgr Fridolin Ambongo, que le pape François a nommé en février dernier archevêque coadjuteur de Kinshasa.

Un choix très politique, et dans lequel Laurent Monsengwo, le seul Africain du « C9 » – le comité des neuf cardinaux que le pape consulte tous les trois mois pour gouverner l’Église catholique –, aurait pesé. « Au sein de la Cenco [Conférence épiscopale nationale du Congo], c’est le plus proche de l’opposition », nous avait-on confié au moment de sa nomination.

Église et politique

Fils d’un saigneur d’arbre à caoutchouc, le nouvel archevêque de Kinshasa a étudié la philosophie avant d’être ordonné prêtre à Kinshasa en août 1988. Mais il est aussi militant politique, contre Mobutu d’abord, puis, après la répression meurtrière contre les manifestations anti-Kabila de 2015, il laisse entrevoir son indignation contre le gouvernement de Joseph Kabila.

En 2008, celui qui est évêque depuis quatre ans à peine prend la présidence de la Commission justice et paix, l’organe politique de la Cenco. En décembre 2016, il est au cœur des négociations politiques qui aboutissent à l’accord de la Saint-Sylvestre.

Quant à Laurent Monsengwo Pasinya, nommé évêque à 40 ans, il n’a jamais rechigné à s’opposer publiquement au pouvoir de Kinshasa. Président de la Cenco en 1992, il l’est encore en 1994, quand la Conférence nationale devient un Parlement de transition. Il quittera finalement la présidence du Parlement en 1996 pour retourner prêcher à Kisangani. Il revient en politique en 2011, après la deuxième élection de Joseph Kabila, sans majorité absolue. Une position qui s’est durcie en 2016, avec le maintien du président à son poste malgré l’expiration de son mandat.

RDC: « Sommes-nous dans une prison à ciel ouvert ? », s’interroge le cardinal Laurent Monsengwo

janvier 24, 2018

  

Des policiers congolais pendant la manifestation du 31 décembre, à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA

Après la répression des manifestations du 21 janvier, qui a fait au moins six morts, le cardinal Laurent Monsengwo lance une nouvelle charge contre les autorités congolaises.

Le cardinal Laurent Monsengwo s’est exprimé devant la presse congolaise et internationale, mardi 23 janvier, pour condamner la répression par les forces de l’ordre des marches initiées par les laïcs catholiques en RDC. Au moins six personnes ont été été tuées le 21 janvier et 49 autres ont été blessées durant ces manifestations – interdites par le gouvernement, alors que la dispersion d’une marche similaire avait déjà fait six morts le 31 janvier 2017.

« Sommes-nous dans une prison à ciel ouvert ? Comment peut-on tuer des hommes, des femmes, des enfants, jeunes et vieux scandant cantiques religieux, munis des bibles, chapelets, crucifix ? Que veut-on au juste ? Le pouvoir pour le pouvoir ou bien le pouvoir pour le développement intégral du peuple, dans la paix, dans la justice et la vérité ? Nous voulons que règne la force de la loi et non la loi de la force », a déclaré le Cardinal Monsengwo,  déplorant « des morts, des arrestations des prêtres, des religieuses et de plusieurs laïcs, des vols et des extorsions des biens des citoyens ».

Black-out forcé

Ce discours fait écho à celui du pape François, qui a appelé le 21 janvier à « prier pour le Congo ». Lors de son audience hebdomadaire mercredi place Saint-Pierre, le souverain pontife a renouvelé son appel « pour que tous s’emploient à éviter toute forme de violence. « Pour sa part, l’Église ne veut rien d’autre que contribuer à la paix et au bien commun de la société », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le secrétaire général des Nations-unies, Antonio Guterres,  a réclamé des « enquêtes crédibles » afin que les responsables de violences soient « traduits en justice ». Antonio Guterres a également « exhorté les forces de sécurité congolaises à faire preuve de retenue » et en « appelé également au plein respect des lieux de culte ».

Internet rétabli mardi soir

En amont de ces marches, le 20 janvier des barrières avaient été installées dans le centre-ville de Kinshasa. Les autorités ont également « instruit » les opérateurs de couper l’accès à internet dans la nuit du 20 au 21 janvier, a indiqué à l’AFP un responsable d’une société de télécommunication.

La coupure a été effective autour de minuit. Internet a été rétabli mardi 23 janvier au soir. Les messageries sur les réseaux sociaux ont repris en soirée, après les échanges de SMS. Depuis le rétablissement des réseaux, de nombreuses images de la répression du 21 janvier déferlent sur les réseaux sociaux – sans qu’il soit toujours possible d’authentifier leur provenance.

Jeuneafrique.com avec AFP

Répression en RDC: le cardinal Laurent Mosengwo dénonce la « barbarie » des forces de sécurité

janvier 3, 2018

 

Le cardinal Laurent Monsengwo, le 20 novembre 2010 au Vatican. © Pier Paolo Cito/AP/SIPA

La répression de la marche des chrétiens organisée dimanche à Kinshasa a déclenché un torrent de réactions choquées ou inquiètes. Dans un communiqué publié ce mardi, le cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa, condamne « les agissements de nos prétendus vaillants hommes en uniforme ».

« Comment ferons-nous confiance à des dirigeants incapables de protéger la population, de garantir la paix, la justice, l’amour du peuple ? Comment ferons-nous confiance à des dirigeants qui bafouent la liberté religieuse du peuple, liberté religieuse qui est le fondement de toutes les libertés ? » Le ton du communiqué du cardinal Laurent Monsengwo, rendu public ce mardi, est sans équivoque : «  Il est temps que la vérité l’emporte sur le mensonge systémique, que les médiocres dégagent et que règnent la paix, la justice en RD Congo. »

Le cardinal avance des « preuves » de la « barbarie »

Le responsable catholique, déjà connu pour ses prises de position en faveur des mouvements citoyens la Lucha ou Filimbi, qui ont fait du départ de Joseph Kabila du pouvoir l’un de leurs principaux leitmotiv, qualifie de « barbarie » les méthodes employées par la police congolaise pour réprimer la marche des chrétiens organisée à Kinshasa ce dimanche 31 décembre, dans un contexte de black-out généralisé des communications.

Et le prélat de lister ce qu’il qualifie d’autant de « preuves » des agissements des forces de sécurité : « Le fait d’empêcher les fidèles chrétiens d’entrer dans les églises pour participer à la messe suivant l’ordre reçu d’une certaine hiérarchie militaire, le jet de gaz lacrymogènes pendant la célébration eucharistique dans les différentes paroisses de Kinshasa, le vol d’argent, d’appareils téléphoniques, la poursuite, la fouille systématique des personnes et de leurs biens dans l’église et dans les rues, l’entrée des militaires dans les cures de quelques paroisses sous prétexte de rechercher les semeurs des troubles, les tueries, les tirs à balles réelles et à bout portant sur des chrétiens tenant en mains bibles, chapelets et crucifix, les arrestations des prêtres et fidèles, etc. »

« Instrumentalisation de la liberté religieuse »

Et au-delà de la seule dénonciation du comportement de la police lors de cette journée du 31 décembre, le cardinal Mosengwo dénonce plus largement « l’instrumentalisation de la liberté religieuse pour masquer des intérêts occultes comme par exemple l’accaparement des ressources, des richesses, le maintien au pouvoir par des méthodes anti-constitutionnelles ».

Selon un bilan de l’ONU, « au moins cinq personnes » ont été tuées (un premier bilan faisait état de huit morts), « plusieurs » ont été blessées et plus de 120 personnes ont été arrêtées ce dimanche. Des chiffres que dément le général Sylvano Kasongo, chef de la police de Kinshasa. Dans une interview accordée à Jeune Afrique ce mardi, celui-ci affirme qu’il y a eu « deux morts seulement, un troisième était un assaillant tué vers le marché de la Liberté, après l’assaut de la milice Kamuina Nsapu ».

La Cenco exige pour sa part « une enquête sérieuse et objective pour établir les responsabilités sur les pertes en vie humaine et les agressions physiques

Interrogé sur le cas précis de la paroisse Saint Kizito, à Kingabwa, dans la commune de Limete, et sur les images qui circulent sur les réseaux sociaux dans lesquelles on voit clairement des policiers se livrer à des violences et des extorsions sur les personnes qui sortent de l’église dans laquelle des gaz lacrymogènes ont été lancés, le général Kasongo a assuré que « des inspecteurs de la police sont déjà en train de mener des enquêtes sur le terrain pour identifier les policiers incriminés ».

Dans un communiqué publié ce mardi également, la conférence des évêques catholiques de la RDC (Cenco), qui se dit « choquée par les actes ignobles » exige pour sa part « une enquête sérieuse et objective pour établir les responsabilités sur les pertes en vie humaine et les agressions physiques ».

Par Jeuneafrique.com

RDC: Verckys Kiamuangana témoigne devant le cardinal Laurent Monsengwo sur sa chanson

novembre 14, 2017

 

 

Avec diaspordc.com

RDC: L’archevêque de Kinshasa appelle les autorités à ne pas tuer

janvier 21, 2015

Kinshasa – L’archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo, a appelé les autorités congolaises et les hommes politiques à ne pas tuer leurs concitoyens, et tous les Congolais à s’opposer à la révision de la loi électorale qui permettrait au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir.

Nous (…) lançons vivement cet appel: arrêtez de tuer votre peuple, écrit l’archevêque , dans un communiqué reçu mercredi par l’AFP, au troisième jour de violences meurtrières dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

Ces derniers jours, Kinshasa est dans un état de siège incompréhensible. La population est en révolte. Certains hommes politiques, avec les forces de l’ordre, sèment la désolation et créent l’insécurité générale. Nous stigmatisons ces agissements qui ont causé mort d’homme, précise le communiqué.

Ces violences meurtrières ont fait cinq morts selon les autorités, un bilan qui atteint 28 morts, selon une organisation congolaise de défense des droits de l’homme.

L’archevêque Monsengwo condamne également le projet de révision de la loi électorale en cours d’examen au Parlement, susceptible de permettre au président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de rester plus longtemps à la tête de l’Etat.

Nous désapprouvons et condamnons toute révision de la loi électorale qui prolongerait illégalement les échéances électorales de 2016, date prévue des prochaine législatives et présidentielle.

Nous appelons notre peuple à rester vigilant pour s’opposer par tous les moyens légaux et pacifiques à toute tentative de modification des lois essentielles au processus électoral, écrit le prélat, appelant aussi à éviter tout pillage.

La RDC reste un pays très largement chrétien et plus de 40 % de la population est catholique. Le cardinal Monsengwo jouit d’un grand prestige dans le pays pour avoir joué un rôle majeur lors de l’ouverture démocratique de la décennie 1990. Seule institution réellement présente sur l’ensemble du territoire, l’Eglise catholique assure de nombreux services publics (Santé, éducation), là où l’Etat est absent.

Romandie.com avec(©AFP / 21 janvier 2015 14h04)

Vatican : les cardinaux courage du pape François

janvier 23, 2014
L’Ivoirien Jean-Pierre Kutwa (à g.) et le Burkinabè Philippe Ouédraogo.  L’Ivoirien Jean-Pierre Kutwa (à g.) et le Burkinabè Philippe Ouédraogo. © KAMBOU SIA/afp

L’Ivoirien Jean-Pierre Kutwa (à g.) et le Burkinabè Philippe Ouédraogo. © KAMBOU SIA/afp

En dévoilant sa liste de cardinaux, le pape François a choisi de privilégier des personnalités actives dans leur pays. Parmi eux, deux Africains connus pour leur courage et leur tolérance Laurent Monsengwo et Jean-Pierre Kutwa.

La personnalité des dix-neuf prélats que le pape François a choisi comme cardinaux le 12 janvier montre bien sa volonté de gouverner l’Église catholique avec des pasteurs de terrain venus de tous les horizons. Comme pour la composition de son Conseil spécial de huit cardinaux, surnommé le C8, où l’archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo, représente l’Afrique, le pape a distingué des personnalités actives dans leur pays plutôt que des ecclésiastiques ayant fait carrière au sein de la Curie, l’administration du Vatican.

Seize de ces nouveaux dignitaires ont moins de 80 ans, âge limite pour être électeurs du prochain pape. Deux sont ouest-africains, le Burkinabè Philippe Ouédraogo, 67 ans, et l’Ivoirien Jean-Pierre Kutwa, 68 ans. En février, le Sacré Collège comptera treize cardinaux électeurs africains sur 122.

« Le carriérisme n’a pas lieu d’être dans l’Église »

Archevêque de Ouagadougou, Ouédraogo est une figure montante de l’épiscopat africain connue pour son courage quand il s’agit d’affronter le pouvoir politique ou les dysfonctionnements de l’Église. Juste après l’élection du pape, il confiait à J.A. son espoir d’une réforme profonde de la Curie : « Nous avons assisté, impuissants, à tous les scandales. C’est malsain. Il faut aller dans le sens du concile Vatican II et privilégier la collégialité dans l’action. Le carriérisme n’a pas lieu d’être dans l’Église. » « Priez pour moi afin que je ne me dérobe jamais, par peur ou par négligence, devant les loups qui agressent le troupeau, et ce même au prix de ma vie », demandait-il lors de son installation, en 2009, à Ouagadougou.

De son côté, Kutwa a pris la succession de Bernard Agré à la tête de l’archevêché d’Abidjan en 2006. Pendant la crise ivoirienne, il a tenté de jouer les médiateurs entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, et multiplié les signes d’ouverture à l’égard des musulmans.

Les deux Africains seront « créés » cardinaux par le pape le 22 février. Ils revêtiront la pourpre cardinalice en compagnie de huit Européens, quatre Sud-Américains, deux Asiatiques, deux Caribéens et un Nord-Américain. Une large place accordée à l’Amérique du Sud et à l’Europe qui laisse deviner que le pape argentin s’est surtout fondé sur ses réseaux personnels, encore peu développés en Afrique et en Asie. Sensible à une meilleure représentation des pays du Sud aux postes clés de l’Église, François devrait donner davantage de place à ces deux continents lors de ses prochaines nominations.

Jeuneafrique.com par Christophe Le Bec

Vatican : le prélat congolais Laurent Monsengwo à la droite du Saint-Père

octobre 10, 2013
 À 74 ans, Laurent Monsengwo jouit d'une grande expérience pastorale et politique. © Gwenn

À 74 ans, Laurent Monsengwo jouit d’une grande expérience pastorale et politique. © Gwenn

Dubourthoumieu pour JA L’archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo, fait partie du groupe des huit cardinaux chargés par le pape François de réformer le gouvernement de l’Église. Une mission de confiance pour le prélat congolais, qui représente l’Afrique dans cet aréopage.

À Kinshasa comme au Vatican, Laurent Monsengwo n’a pas sa langue dans sa poche. « Il s’est fait remarquer ces dernières années par ses prises de position fortes et courageuses », souligne Antoine-Marie Izoard, un spécialiste des affaires vaticanes.

Fin 2012, le prélat congolais a coprésidé, avec Benoît XVI, le dernier synode des évêques sur la nouvelle évangélisation. Il a ensuite été choisi par l’ancien pontife pour prêcher la retraite pascale devant les membres des dicastères et autres structures du Saint-Siège. Son potentiel n’a pas échappé au nouveau pape. François a ainsi décidé de faire entrer l’archevêque de Kinshasa dans le cercle restreint de ses conseillers. Monsengwo fait partie des huit prélats appelés à siéger au Conseil des cardinaux. Leur mission – qui a commencé début octobre – consistera à « aider le pape dans le gouvernement de l’Église et à étudier un projet de révision » de la curie, dont le fonctionnement est très critiqué. Parmi les dossiers qu’ils auront à traiter figurent l’ouverture du Vatican aux laïques et le rôle des femmes.

>> Lire aussi : Portrait interactif de Mgr Laurent Monsengwo Pasinya.

Doctorant en sciences bibliques

Dans ce « G8 » où les conseillers viennent de tous les continents, Monsengwo représente l’Afrique. « Il aura un rôle important à jouer, compte tenu du poids de la chrétienté sur le continent, en cette période de “décatholisation” accélérée dans l’hémisphère nord », estime l’essayiste catholique Patrice de Plunkett.

À 74 ans, Monsengwo franchit là une nouvelle étape de sa riche carrière épiscopale. Une quasi-consécration pour ce papabile qui jouit d’une expérience pastorale et politique inégalée. Après un brillant cursus théologique (il est le premier Africain à obtenir un doctorat en sciences bibliques dès 1970), il est ordonné évêque auxiliaire d’Inongo en 1980, dans l’ouest de la RD Congo. Quatre ans plus tard, il prend les rênes de la Conférence épiscopale du Zaïre (aujourd’hui Cenco). Son aura ne s’arrête pas aux frontières nationales, puisqu’il dirigera pendant plus de cinq ans le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar.

Très influent

Et lorsque le vent de la démocratie ébranle la dictature de Mobutu, dans les années 1990, les politiques se tournent vers lui pour lui confier la présidence de la Conférence nationale souveraine. Il joue alors les médiateurs entre une opposition radicale et un pouvoir autocratique. « Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Monsengwo nous a épargné une guerre civile, se souvient le député Christophe Lutundula, qui a côtoyé le prélat lorsque ce dernier dirigeait le Haut Conseil de la République-Parlement de transition. Il aimait dire qu’il avait plus d’un tour dans son sac, trouvant toujours une porte de sortie pour régler les différends. »

Celui qui a été archevêque de Kisangani puis de Kinshasa reste très influent dans la sphère politique congolaise et même au-delà, dans la sous-région (il est, notamment, proche du président Sassou Nguesso). Au grand dam de ses détracteurs, qui estiment qu’un prêtre n’a pas à s’immiscer dans les affaires de l’État. Monsengwo ne l’entend pas de cette oreille. À ses yeux, face à l’échec de la classe politique, l’Église se doit d’être « la garante de la vie et de la survie du peuple ». C’est dans cet esprit qu’il a dénoncé les résultats de la dernière présidentielle, qui ne reflétaient pas, selon lui, la « vérité des urnes ». Il y a gagné quelques ennemis, mais rien ne l’arrête.

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Jeuneafrique.com par Trésor Kibangula