Les forces de l’ordre burkinabè ont interpelé 40 personnes suite à l’incendie et au saccage d’une quarantaine de véhicule de l’Etat, lors des manifestations d’étudiants mercredi et jeudi à Ouagadougou, a-t-on appris au cours d’un point de presse animé par les premiers responsables de la police et de la gendarmerie nationales.
Les forces de l’ordre ont indiqué qu’au total 16 véhicules ont été incendiés, 16 autres endommagés, de même qu’une quinzaine de motocyclettes brûlées et saccagées, tous appartenant à l’Etat.
« Nous avons enregistré deux blessés dans les rangs de la police et nous avons pu mettre la main sur 40 personnes soupçonnées d’être les instigateurs de la manifestation», a dit le commissaire de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), Patrice Yéyé.
Selon lui, toutes les personnes interpelées ont été entendues et seront présentées au procureur du Faso pour participation à une manifestation non autorisée.
Il a précisé que parmi les personnes arrêtées, six ne sont pas étudiants.
Les heurts de mercredi et jeudi ont causé des dégâts matériels considérables à Ouagadougou, selon les responsables des forces de sécurité qui ont, à l’occasion, démenti l’information faisant état de la mort d’un manifestant.
La décision de fermeture des cités et restaurants par les responsables du Centre national des œuvres universitaire (CENOU), pour la période des vacances, soit du 1er août au 30 septembre prochain, n’aurait été portée à la connaissance des étudiants que dans la soirée du 29 juillet.
Les étudiants qui ne disposaient que de moins de 48 heures pour faire leurs bagages, ont manifesté leur désapprobation face à la mesure, en s’emparant notamment de véhicules de l’État.
Le clou de la manifestation a eu lieu le jeudi lorsque la police est venue pour déloger les étudiants de force.
Selon le commandant de gendarmerie Hubert Yaméogo et le commissaire de police Patrice Yéyé, les forces de l’ordre ont tenté de dialoguer avec les étudiants avant de passer à l’action.
« Nous avons tenté de dialoguer avec eux, les inviter à quitter pacifiquement les lieux, chose qu’ils ont refusée », soulignent les responsables des forces de l’ordre.
A la cité de Kossodo (périphérie nord de Ouagadougou) où logeaient environ 1000 (mille) étudiants, l’on évoque une action surprise alors que les délégués estudiantins étaient en pourparlers avec les autorités universitaires.
APA-Ouagadougou (Burkina)