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CPI/Côte d’Ivoire: Gbagbo défendu par son parti, accablé par le camp Ouattara

février 24, 2013
 
CPI
© AFP par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.

ABIDJAN – Le parti de Laurent Gbagbo s’est déclaré dimanche convaincu que l’ex-chef de l’Etat ivoirien serait innocenté par la Cour pénale internationale (CPI), alors que le camp du président Alassane Ouattara le jugeait responsable de la crise meurtrière de 2010-2011.

La CPI doit achever le 28 février l’audience de confirmation de charges qui doitpermettre de décider de la tenue d’un éventuel procès contre M. Gbagbo. Il est détenu depuis fin 2011 à La Haye et soupçonné d’être « co-auteur indirect » de crimes contre l’humanité, commis pendant les violences postélectorales de décembre 2010-avril 2011 ayant fait quelque 3.000 morts.

Son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), « a la ferme conviction et le grand espoir que des débats contradictoires sortira la vérité qui innocentera définitivement le président Laurent Gbagbo », indique le FPI dans un communiqué.

« Dans ces durs moments dépreuves où le président Laurent Gbagbo fait face à toutes sortes de calomnies, le FPI tient à lui réaffirmer son soutien indéfectible et à lui exprimer sa totale fidélité et ses encouragements », ajoute le parti.

De son côté, le Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président Ouattara, a évoqué les « innombrables preuves » présentées par l’accusation en
vue de la confirmation des charges.

« C’est le refus de la défaite de M. Laurent Gbagbo à l’élection présidentielle (de novembre 2010, ndlr) qui a engendré la crise postélectorale avec comme conséquence plus de 3.000 morts », affirme le porte-parole Joël N’Guessan dans un communiqué, fustigeant les « logiques politiques » consistant pour la défense à accuser la France, l’ONU et la rébellion nordiste de 2002.

La crise postélectorale s’est achevée le 11 avril 2011, après deux semaines de guerre, par l’arrestation de Laurent Gbagbo par les forces pro-Ouattara
(essentiellement les ex-rebelles) qui avaient reçu un appui décisif de l’armée française et de la mission onusienne Onuci.

AFP

Côte d’Ivoie/Libération réclamée de Blé Goudé : Réconciliation d’accord, mais justice d’abord

janvier 25, 2013
 
Blé
© Abidjan.net
Blé Goudé devant le juge de première instance
Lundi 21 janvier 2013. Inculpé pour crimes de guerre, assassinats, atteinte à la sûreté de l’Etat et vols de deniers publics en réunion, Blé Goudé présenté au tribunal.

Huit jours. Cela fait jour pour jour une semaine et un jour que le leader de la galaxie patriotique a été mis aux arrêts. Aussitôt arrêté à Accra, à son domicile, Charles Blé Goudé a été transféré en moins de douze heures en Côte d’Ivoire pour répondre de ses actes devant la justice de son pays. La nouvelle de son arrestation, aussi rocambolesque que brusque, a surpris beaucoup d’Ivoiriens. Au point que ses partisans n’y croyaient pas.

Certains parlaient plutôt d’un montage du pouvoir. Tandis que d’autres évoquaient la thèse d’un enlèvement manqué du « général de la rue ». Aujourd’hui, avec les images de son arrestation diffusées sur le petit écran, même les irréductibles les plus sceptiques de la « cause patriotique » commencent à se résoudre à l’évidence. Charles Blé Goudé est bien dans les liens de la détention.

Du coup, les premiers élans de solidarité à l’égard de l’ex-bras séculier de Gbagbo n’ont pas tardé à se manifester. Le Front populaire ivoirien, quarante-huit heures après son extradition, a pondu un communiqué pour dire qu’il condamnait cette arrestation, qui, selon ses dirigeants n’est pas fait pour favoriser la réconciliation nationale. Ses avocats pour leur part dénoncent plutôt un enlèvement et envisagent de porter plainte devant la Cour de la CEDEAO contre les autorités Ivoiriennes et ghanéennes pour obtenir sa libération. A Kpôbrobouo, son village natal et à Guibéroua, après les moments d’émotion passés, des voix commencent à se lever pour demander la libération de celui qui est devenu depuis la figure emblématique de la région. « Nous demandons vraiment pardon au président Ouattara pour qu’il ait pitié de son fils », plaident des parents de Charles Blé Goudé. « Que le chef de l’Etat pense à nous ses parents qui n’ont pas de moyens de nous rendre à La Haye en Hollande pour lui rendre visite », insistent d’autres.

Pour tous ces défenseurs plus ou moins improvisés de président du COJEP, l’heure est à la réconciliation nationale. Et cela passe nécessairement, à leurs yeux, par un geste fort de la part du chef de l’Etat en faveur du leader des « jeunes patriotes ». Si ces complaintes sont légitimes, il n’en demeure pas moins que dans le contexte actuel une telle doléance aura du mal à trouver une suite favorable. Car, Charles Blé Goudé n’est pas n’importe qui. Il a été au coeur du plan de confiscation du pouvoir machiavélique, qui a fait plus de 3000 morts lors de la crise postélectorale.

Le sinistre slogan « on gagne ou on gagne » que les Ivoiriens prenaient au départ pour des élucubrations d’irréductibles qui refusaient de voir un autre destin que la défaite de Laurent Gbagbo, a dévoilé toute sa laideur au cours de la période qui a suivi l’élection présidentielle lors de la répression implacable qui s’est abattue sur les partisans supposés de l’opposition. « Y a rien en face », disait Blé Goudé de l’opposition pour galvaniser ses troupes. Et tout le monde a vu les conséquences néfastes de ce cri de ralliement qui visait à jeter en pâture les militants et sympathisants de l’opposition. Les inhumanités auxquelles l’on a assisté durant cette période sombre vient de cette chosification de l’adversaire politique. En lieu et place des hommes et des femmes, Charles Blé Goudé et ses hommes voyaient du « maïs » qu’il fallait écraser et moudre.

Un autre discours, celui du 25 février 2011, a eu des conséquences dramatiques dans les rues d’Abidjan. Charles Blé Goudé avait alors demandé à ses partisans d’ouvrir les yeux et de mettre hors d’état de nuit tout « suspect » dans leurs quartiers. La suite, on la connait. De nombreuses personnes suppliciées à l’article 125 aux barrages anarchiques érigés par les « jeunes patriotes ». Des hommes exécutés froidement. Et de nombreuses femmes violées par ces jeunes désoeuvrés nourris par la haine et dans la violence, et que Charles Blé Goudé contrôlaient.

Aujourd’hui, l’heure est venue pour le « général de la rue » de répondre de tous ces actes. Le président de la République a prévenu. L’ère de l’impunité est terminée. Et la réconciliation nationale ne saurait excuser ou absoudre tous ceux qui se sont rendus coupables de violations graves de droits de l’Homme au cours de la période la plus sombre de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Ils doivent tous, y compris Blé Goudé, passer devant le juge. Car le droit des victimes ne sera pas sacrifié sur l’autel d’une réconciliation que l’on veut de façade.

A tous ceux qui demandent la libération de Charles Blé Goudé, au nom de la réconciliation nationale, les Ivoiriens dans leur majorité répondent ceci : « Réconciliation d’accord, mais justice d’abord ».

Le Patriote.com par Jean-Claude Coulibaly

Justice ou réconciliation: la Côte d`Ivoire face au sulfureux Blé Goudé

janvier 24, 2013
Blé
© Abidjan.net par DR
Blé Goudé devant le juge de première instance
Lundi 21 janvier 2013. Inculpé pour crimes de guerre, assassinats, atteinte à la sûreté de l’Etat et vols de deniers publics en réunion, Blé Goudé présenté au tribunal.

ABIDJAN- L`arrestation, il y a une semaine, de Charles Blé Goudé, sulfureuse figure du régime de l`ex-président Laurent Gbagbo, relance en Côte d`Ivoire le lancinant débat sur la justice et la réconciliation, bientôt deux ans après une crise politico-militaire meurtrière.

Fin de cavale pour l`ex-« général de la rue », surnommé ainsi pour sa capacité de mobilisation durant la dernière décennie: arrêté le 17 janvier au Ghana, extradé dès le lendemain à Abidjan, il a été inculpé cette semaine par la justice ivoirienne de « crimes de guerre ».

Les quelques images diffusées par la télévision publique ont montré l`ancien chef des « jeunes patriotes » pro-Gbagbo, en fuite depuis la fin de la dernière crise, arrivant au tribunal menottes aux poignets, les traits tirés.

Une « grosse prise », commente pour l`AFP René Legré Hokou, président de la Ligue ivoirienne des droits de l`Homme (Lidho). Selon lui, cette inculpation « s`inscrit dans la logique des poursuites engagées contre les personnes soupçonnées de violations de droits de l`Homme ».

Sous sanctions de l`ONU depuis 2006, « Blé » était visé par un mandat d`arrêt international émis par Abidjan pour son implication présumée dans les violences postélectorales de décembre 2010-avril 2011, qui ont fait environ 3.000 morts. Il avait accédé aux premiers rôles dans le camp Gbagbo après 2002 comme fer de lance de manifestations, parfois violentes, contre l`ex-puissance coloniale française.

Le parti de l`ancien président, le Front populaire ivoirien (FPI), auquel n`a jamais appartenu le nouveau prisonnier, a condamné le sort fait à Charles Blé Goudé, le jugeant contraire aux engagements du régime d`Alassane Ouattara « d’aller à la paix et à la réconciliation ».

« Au moment où l`on recherche la décrispation à travers un dialogue avec le gouvernement, on ne peut pas faire de la répression », déplore le secrétaire général du parti, Richard Kodjo.

« Justice partiale »

Mais au final la réaction du FPI a été d`une modération remarquée: pas question de claquer la porte des négociations relancées la semaine dernière avec les autorités pour permettre la participation de l`opposition pro-Gbagbo aux prochaines élections locales.

Le président Ouattara soutient régulièrement que la réconciliation ne va pas sans « lutte contre l`impunité », alors que Laurent Gbagbo est détenu à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de « crimes contre l`humanité », et que de nombreuses figures du régime déchu sont détenues en Côte d`Ivoire.

Cependant, après l`arrestation de Charles Blé Goudé, des défenseurs des droits de l`Homme ont de nouveau appelé la justice ivoirienne à poursuivre aussi les personnalités du camp Ouattara soupçonnées de graves crimes pendant la crise de 2010-2011.

« Pour qu`on aille à la réconciliation », « il ne faut pas donner l`impression » d`un « acharnement » sur le camp des vaincus, insiste le patron de la Lidho.

Pour Human Rights Watch (HRW), l`arrestation de l`ex-leader des « jeunes patriotes » – des « miliciens » qui « terrorisaient » les adversaires du pouvoir Gbagbo, selon l`ONG – est un pas vers la justice, mais il faut rompre avec une « justice partiale » s`exerçant aux seuls dépens des pro-Gbagbo.

Si, dans le quartier de Yopougon (ouest d`Abidjan), fief des « patriotes », aucune manifestation de rue n`a été signalée depuis la chute de Charles Blé Goudé, ses fidèles sont sonnés.

« Choqué », l`un de ses proches assure que l`intéressé était en « pourparlers secrets depuis des mois avec les autorités ivoiriennes ».

De quoi nourrir l`hypothèse, relayée par la presse locale, d`un « deal » entre le pouvoir et l`ex-ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo. Selon ce scénario, qui inspire le plus grand scepticisme à nombre d`observateurs, Charles Blé Goudé pourrait être rapidement jugé, condamné puis gracié, avant de revenir battre campagne pour la réconciliation.
« Drôle de +deal+, s`il en est! », réagit, incrédule, l`un de ses partisans.

AFP

Ghana: nouvelle arrestation du porte-parole de Gbagbo « paradoxale et contradictoire »(FPI)

septembre 29, 2012
 
Le
© AFP
Le porte-parole de Laurent Gbagbo en exil arrêté au Ghana
Justin Koné Katinan, porte-parole en exil de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, visé par un mandat d`arrêt international émis par Abidjan, a été arrêté au Ghana

ABIDJAN – Le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a jugé samedi « paradoxale et contradictoire » l`arrestation la veille au Ghana de Justin Koné Katinan, porte-parole de l`ancien chef d`Etat et qui avait été libéré sous caution trois jours auparavant.

« Nous sommes surpris par cette arrestation dont on ne connaît pas le
mobile. On espère que la justice ghanéenne va nous rassurer sur cette
arrestation paradoxale et contradictoire », a déclaré à l`AFP Richard Kodjo,
secrétaire général par intérim et porte-parole du FPI.

« On fait confiance à la justice ghanéenne, c`est la même qui l`a relaxée », a-t-il cependant souligné.

Cette nouvelle arrestation survient alors que les relations sont de plus en plus tendues entre la Côte d`Ivoire et le Ghana. Les frontières terrestres et maritimes entre les deux pays sont fermées depuis le 21 septembre, après l`attaque d`un poste frontière ivoirien par des assaillants qui venaient du Ghana et qui s`y sont repliés, selon les autorités ivoiriennes.

Porte-parole en exil de Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan, adversaire virulent du nouveau pouvoir, accusé de « crimes économiques » par Abidjan, avait été arrêté le 24 août à Accra.

La justice ghanéenne examine depuis cette date son extradition vers la Côte d`Ivoire, suscitant l`impatience au sein du pouvoir ivoirien. Un tribunal d`Accra a décidé mardi sa mise en liberté sous caution, en raison du retard pris par l`examen de la demande d`extradition. Une nouvelle audience était prévue le 11 octobre.

Mais la police ghanéenne a à nouveau arrêté vendredi Justin Koné Katinan, cette fois pour « violation des droits de l`Homme », selon son avocat ghanéen, Patrick Sogbodjor.

De nombreux responsables politiques et militaires du régime Gbagbo ont trouvé refuge au Ghana, provoquant la colère d`Abidjan.

Depuis août, les forces de sécurité ivoiriennes ont été la cible de plusieurs attaques, au cours desquelles au moins quinze militaires et policiers ont été tués, marquant le plus grave regain de tension en Côte d`Ivoire depuis la fin de la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.

Ces attaques ont été attribuées par le pouvoir à des partisans de Laurent Gbagbo, ce que ceux-ci ont démenti.

Dans un discours prononcé mercredi aux Nations unies à New York, le président ghanéen John Dramani Mahama a réaffirmé que son pays ne permettra pas que son territoire serve de base arrière pour des opérations de déstabilisation contre la Côte d`Ivoire.

Le président ivoirien Alassane Ouattara avait ordonné le 21 septembre la fermeture « jusqu`à nouvel ordre » de toutes les frontières avec le Ghana. Les liaisons aériennes entre les deux pays ont repris le 24 septembre, mais les frontières terrestres et maritimes restent fermées jusqu`à nouvel ordre, au grand dam des commerçants et des transporteurs piégés de chaque côté de la frontière.

AFP

Côte d’Ivoire : la famille du porte-parole de Gbagbo en appelle au président ghanéen

août 26, 2012
Justin Koné Katinan, alors ministre ivoirien du Budget, le 29 décembre 2010 à Abidjan. Justin Koné Katinan, alors ministre ivoirien du Budget, le 29 décembre 2010 à Abidjan. © AFP

La famille de Justin Koné Katinan, porte-parole en exil de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, arrêté au Ghana, a indiqué dimanche attendre une décision du président ghanéen John Dramani Mahama sur son éventuelle libération.

« Nous sommes sereins, il (Katinan) est en lieu sûr pour sa protection », a déclaré à l’AFP un membre de sa famille joint à Accra par téléphone depuis Abidjan.

« Nous attendons une décision du chef de l’Etat ghanéen, actuellement en voyage », a-t-il poursuivi. « Encore une fois, il n’est pas question d’extradition ».

Visé par un mandat d’arrêt international émis par Abidjan pour « crimes économiques », M. Katinan a été arrêté vendredi soir par la police ghanéenne alors qu’il revenait de Johannesburg. « Il a été entendu sur les accusations » du gouvernement ivoirien qui pense qu’il « serait impliqué dans les récentes attaques à Abidjan », a expliqué ce proche.

La juge ivoirienne en charge du dossier était partie samedi matin au Ghana mais n’a pu le ramener dans la journée comme attendu par les autorités ivoiriennes. Selon l’avocate de l’ex-ministre du Budget de M. Gbagbo, en exil depuis la fin de la crise postélectorale ivoirienne (décembre 2010-avril 2011) aux quelque 3.000 morts, M. Katinan est protégé par son statut de réfugié politique.

Attaques contre les FRCI

Son arrestation est survenue en plein regain de tension en Côte d’Ivoire, après une vague d’attaques meurtrières depuis début août contre les Forces républicaines (FRCI), l’armée ivoirienne, en particulier à Abidjan.

Le gouvernement du président Alassane Ouattara a accusé des miliciens et militaires pro-Gbagbo qui bénéficieraient du soutien d’exilés au Ghana, ce que le parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a récusé.

Le Ghana, où le camp Gbagbo compte d’importants soutiens, a toujours refusé jusque-là d’exécuter les mandats d’arrêt visant des exilés pro-Gbagbo sur son sol.

 Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire : le siège du FPI attaqué à Abidjan, deux blessés

août 18, 2012

Le président ivoirien Laurent Gbagbo est écroué à la Haye.

Le siège du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a été attaqué samedi à Abidjan par des inconnus, qui ont fait deux blessés. Une voiture incendiée brûlait devant l’entrée du siège, situé dans le quartier chic de Cocody (nord).

Voiture calcinée devant e siège du FPI

Voiture calcinée devant le siège du FPI

Le siège du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a été attaqué samedi à Abidjan par des inconnus, qui ont fait deux blessés. Une voiture incendiée brûlait devant l’entrée du siège, situé dans le quartier chic de Cocody (nord).

L’intérieur a été saccagé, des documents traînaient par terre. Deux personnes ont été légèrement blessées par les assaillants qui, selon des membres de la jeunesse du FPI qui tenaient une réunion sur place, étaient armés notamment de machettes et de fusils de chasse.

Deux personnes sur place ont été légèrement blessées, l’une à la tête et l’autre à la joue, par les assaillants qui sont arrivés au moment où des membres de la jeunesse du FPI tenaient une réunion.

« Nous étions en réunion, nous étions au nombre de dix. Venues à bord d’un mini-car, des personnes non identifiées, armées de gourdins, de machettes et de fusils de chasse, ont fait irruption dans les locaux », a déclaré à l’AFP un membre de la section jeunesse du FPI, Jean-Luc Ouallo. « Les agresseurs parlent tous dioula » (langue de ressortissants du Nord ivoirien, très largement parlée dans le pays), a-t-il affirmé. « Un autre jeune du FPI a raconté que les assaillants sont arrivés peu avant 12H00 (locales et GMT) et ont dit aux jeunes: sortez, sortez, sinon on brûle tout. Certains se sont alors réfugiés dans les toilettes », a-t-il précisé.

Plusieurs policiers et gendarmes se sont rendus sur place après l’attaque. Elle survient en plein regain de tension dans le pays, après deux semaines au cours desquelles les Forces républicaines (FRCI), l’armée ivoirienne, ont essuyé des assauts en série à Abidjan, dans ses environs et dans l’Ouest, y perdant dix hommes.

Jeudi à Dabou, à environ 50 km à l’ouest d’Abidjan, les assaillants ont visé le camp FRCI, les bases de la police et de la gendarmerie, tué trois civils et ouvert la prison d’où se sont évadés des dizaines de détenus.

Le Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou a appelé les auteurs de ces attaques à déposer les armes pour ne pas empêcher le renouveau ivoirien, plus d’un an après la fin d’une crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) aux quelque 3.000 morts. Il a appelé au dialogue et annoncé la prochaine organisation de missions d’écoute et de sensibilisation dans le pays.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire : dialogue avec l’opposition à Grand-Bassam, le FPI présent

avril 27, 2012

L’opposition participe, depuis le vendredi 27 avril, au grand complet au dialogue politique organisé par le gouvernement ivoirien à Grand-Bassam (est d’Abidjan). Même le Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) a répondu présent à cette rencontre présidée par le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio.

Le Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) a finalement décidé de participer en tant qu’observateur au conclave entre le pouvoir ivoirien et l’opposition, contrairement aux menaces de boycott qu’il avait laissé planer. L’opposition est donc réunie à cette rencontre présidée par le Premier ministre, Jeannot Ahoussou Kouadio. Une première depuis l’avènement d’Alassane Ouattara.

Les modérés du FPI l’ont emporté sur les caciques. Sébastien Dano Djédjé, ex-ministre de la Réconciliation et des relations avec les institutions, a conduit la délégation de l’ex-parti présidentiel au conclave de Grand-Bassam. Le parti de Laurent Gbagbo était divisé sur la conduite à tenir. Le président par intérim, Sylvain Miaka Oureto, avait souhaité un report de la rencontre, afin de permettre, avait-il expliqué, à son parti, d’organiser sa convention nationale, le dimanche 29 avril prochain à Abidjan. En fin de compte, c’est la voix des partisans du dialogue immédiat et sans condition qui a prédominé.

La décision de participer à cette rencontre a été motivée, selon Sébastien Dano Djédjé, par plusieurs raisons. « La première, c’est que nous sommes demandeurs du dialogue, a-t-il expliqué. Ensuite, nous sommes respectueux des institutions de la République. Par ailleurs, le FPI a toujours inscrit l’alternance dans sa ligne politique. »

Un esprit de fraternité

Dans son discours d’ouverture, le chef du gouvernement, Jeannot Ahoussou Kouadio, a salué « le bel esprit de fraternité qui a présidé à la préparation des travaux ». Il a lancé un appel aux exilés, les invitant à rentrer en Côte d’Ivoire, sans « peur », indiquant que le président Alassane Ouattara, les « attend sans haine, sans rancune, sans esprit de revanche ».

Les discussions vont tourner autour de quatre thèmes principaux : la participation de l’opposition au processus de réconciliation nationale, les questions électorales, l’indépendance de la justice et la sécurité.

Tous les poids lourds de l’opposition ont fait le déplacement de Grand-Bassam, dont Mamadou Koulibaly, Laurent Dona Fologo, Gervais Coulibaly… Des retrouvailles qui feront figure de test pour Ahoussou Kouadio, nommé il y a tout juste six semaines, et qui gère là son premier grand dossier politique.

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Jeuneafrique.com par André Silver Konan, envoyé spécial