Posts Tagged ‘le monde’

Congo: Washington condamne l’agression de journalistes de l’AFP et du Monde

mars 24, 2016

Washington – La diplomatie américaine a explicitement condamné jeudi l’agression dont ont été victimes la veille à Brazzaville des journalistes du journal Le Monde et de l’AFP couvrant l’élection présidentielle au Congo, Washington exigeant que soit respectée la liberté d’expression.

Dans la foulée de l’agression le 23 mars de journalistes du Monde et de l’Agence France-Presse, nous appelons le gouvernement de la République du Congo à assurer le respect des libertés d’expression, de rassemblement et de mouvement, a écrit dans un communiqué le porte-parole du département d’Etat Mark Toner.

Le responsable américain a également exhorté les forces de sécurité à rester professionnelles et à continuer de faire preuve de retenue.

Les trois journalistes, accrédités pour couvrir l’élection présidentielle de dimanche au Congo, ont été agressés par quatre individus en civil alors qu’ils sortaient du domicile du candidat de l’opposition Jean-Marie Michel Mokoko. Ce dernier venait de contester devant la presse les résultats préliminaires officiels du scrutin, donnant vainqueur le président sortant Denis Sassou NGuesso avec plus de 67% des voix.

Les hommes se sont présentés comme des policiers, mais ont refusé de leur montrer leurs cartes professionnelles. Ils ont molesté les journalistes, frappant notamment au visage un reporter de l’AFP.

Paris a demandé des explications au Congo, selon le Quai d’Orsay.

Sur la victoire proprement dite du président Sassou NGuesso, le département d’Etat est resté très sobre, disant prendre note des résultats de l’élection présidentielle annoncés par le ministère de l’Intérieur congolais.

En attendant la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, nous appelons tous les candidats et leurs partisans à rester calmes.

Les Etats-Unis demeurent préoccupés par (le manque de) transparence et la crédibilité du processus électoral, notamment sur des informations concernant des irrégularités et sur le blocage prolongé des communications, a encore protesté M. Toner, dont le gouvernement avait déjà exprimé, la semaine dernière avant le scrutin, les mêmes inquiétudes.

Les Etats-Unis ont adopté une position de principe sur les dirigeants de pays africains, réclamant qu’ils ne modifient pas leurs Constitutions pour faire plus de deux mandats présidentiels.

Washington s’est ainsi insurgé contre les changements constitutionnels au Burundi et au Rwanda.

Romandie.com avec(©AFP / 24 mars 2016 20h39)

Congo: L’envoyé spécial du « Monde » agressé à Brazzaville

mars 23, 2016

Christophe Châtelot en reportage à Kinshasa, en 2011.

Christophe Châtelot en reportage à Kinshasa, en 2011. Crédits : DR
L’envoyé spécial du Monde, Christophe Châtelot, ainsi que deux envoyés spéciaux de l’Agence France-Presse ont été agressés, mercredi 23 mars en début d’après-midi, à Brazzaville.

Les trois reporters sortaient d’un point de presse avec le général Jean-Marie Michel Mokoko, l’un des opposants au président congolais Denis Sassou-Nguesso, lorsqu’une voiture leur a bloqué la route. Quatre hommes en civil, qui se sont présentés comme des policiers, leur ont alors asséné des coups de poing et se sont saisis de leur matériel, caméras et carnets, ainsi que de leur passeport, sans donner d’explication.

Assistant à cette scène d’intimidation alors que les résultats de l’élection présidentielle du dimanche 20 mars sont attendus dans un climat tendu, des policiers d’un commissariat tout proche ont essayé d’intervenir mais sans résultat. Le Monde proteste contre cette agression inacceptable commise contre trois journalistes alors qu’ils ne faisaient qu’exercer leur métier. Nous réclamons que les matériels, documents et passeports des reporters leur soient restitués dans les plus brefs délais.

L’acteur américain John Malkovich attaque « Le Monde » en diffamation

mai 18, 2015

L’acteur américain John Malkovich a attaqué en diffamation devant le tribunal correctionnel de Paris le quotidien « Le Monde » et deux de ses journalistes. Ils avaient affirmé qu’il détenait un compte caché en Suisse, dans le cadre des révélations SwissLeaks.

Dans son édition datée du 10 février 2015 et sur son site Internet dès le 8 février, « Le Monde » avait publié une enquête revenant sur le système d’évasion fiscale mis en place par la banque britannique avec, pour plaque tournante, sa filiale suisse HSBC Private Bank Suisse (HSBC PB).

Le quotidien citait les noms de plusieurs personnalités ayant détenu, durant la période allant de 2005 à 2007, un compte caché en Suisse.

Parmi elles, figurait, à tort, celui de John Malkovich, a déclaré lundi Hervé Témime, conseil de l’acteur, dans un communiqué. « Afin que cette fausse accusation soit sanctionnée », l’acteur de 61 ans a attaqué « Le Monde » et les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme par le biais d’une citation directe, qui permet une comparution directe devant le tribunal correctionnel.

Compte déclaré par l’acteur
M. Malkovich a bien été titulaire d’un compte-titres en Suisse mais entre 1994 et 1999 dans un établissement qui a été, plus tard, acquis par HSBC PB, explique l’avocat dans son communiqué. Ce compte était par ailleurs déclaré, depuis l’ouverture, à l’administration fiscale américaine, ajoute-t-il.

L’acteur se dit « profondément choqué que son nom ait été ainsi dénoncé, alors même que le journal savait », selon lui, que ce compte n’avait rien à voir avec ceux liés aux activités de HSBC.

« La référence à son nom dans le listing ‘Falciani’ (qui a permis de mettre au jour le système d’évasion fiscale de HSBC) est donc purement fortuite, ce que le journal n’ignorait pas comme l’attestent les éléments que le directeur de la publication et les journalistes ont eux-même produits pour leur défense dans la procédure de diffamation », souligne également Me Témime dans son communiqué.

John Malkovich considère que « l’atteinte qui a été portée à son honneur est considérable », toujours selon le communiqué.

Romandie.com

Classement Forbes : 29 Africains dans le palmarès 2015

mars 3, 2015

Le Nigérian Aliko Dankote domine le classement avec près de 15 milliards de dollars.

Le Nigérian Aliko Dankote domine le classement avec près de 15 milliards de dollars. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Le magazine Forbes a livré lundi sa cuvée 2015 de milliardaires en dollars dans le monde. Cette année, le chiffre record de 1 826 personnalités a été atteint (181 de plus qu’en 2014), dont 290 nouvelles têtes. Le continent africain s’en sort avec 29 super-riches, chiffre identique à celui de 2014.

Le classement annuel des milliardaires dans le monde établi par le magazine américain Forbes a été publié le 2 mars. La tendance générale est défavorable pour les grandes fortunes africaines. Même si l’on enregistre quelques nouvelles arrivées dans le classement, presque tous les milliardaires du continent, qui représentent neuf nationalités différentes, ont perdu de l’argent en 2014. Et ils ne sont au total « que » 29 à y figurer, soit le même chiffre qu’en 2014. Une goutte d’eau parmi les 1 826 richissimes personnalitées recensées dans le monde, selon le classement.

L’Égypte arrive en tête avec 8 milliardaires suivi de l’Afrique du Sud qui en compte 7. Puis viennent le Nigeria (5), le Maroc (3), la Tanzanie (2), l’Ouganda, l’Algérie, l’Angola et le Swaziland (chacun 1).

Le Nigérian Aliko Dangote domine toujours le classement pour l’Afrique

Même si sa fortune a fondu de quelques 7 milliards de dollars, le Nigérian domine toujours largement le classement africain. Âgé de 57 ans, Aliko Dangote se classe désormais au 67e rang mondial (23e en 2014) avec un patrimoine estimé autour de 15 milliards de dollars. Deux fois mieux que son éternel dauphin, le Sud-Africain Johann Rupert dont la fortune se stabilise autour de 7,5 milliards.

Naguib Sawiris, pacha de l’Afrique du Nord

L’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris (54ans) domine quant à lui le classement en Afrique du Nord. Sa fortune, estimée à 6,8 milliards (225e), reste stable par rapport à l’année dernière. Le Maroc arrive deuxième pays du Maghreb dans le classement avec trois milliardaires dont le banquier Othman Benjelloun (82 ans, 2,4 milliards, 810e). À la 577e place figure le seul Algérien du classement, Issad Rebrab (71ans), avec 3,1 milliards.

Naguib Sawiris © AFP

Deux Africaines dans le club

On commence à s’habituer à la richissime femme d’affaires, Isabel dos Santos (41ans), fille du chef de l’État angolais. De la 408e place en 2014, elle se classe aujourd’hui 534e avec une fortune autour de 3,3 milliards.

Folorunsho Alakija (64 ans), qui a fait fortune dans le pétrole et dans la mode, arrive quant à elle en troisième position des fortunes du Nigeria avec 1,9 milliard de dollars.

Folorunsho Alakija © AP Photo / AP / SIPA

Exit Mohammed VI

En 2014, Mohamed VI figurait dans le classement Forbes des fortunes africaines avec un patrimoine estimé à 2,1 milliards de dollars. Aussi surprenant que cela paraisse, le souverain marocain n’y apparaît plus en 2015. Un mystère que Forbes n’a pas commenté.

Le Nigérian Tony Elumelu quitte également le club des milliardaires de Forbes et cède sa place à ses compatriotes Femi Otedola et Abdulsamad Rabiu (1 milliard).

Jeuneafrique.com par Edmond d’Almeida

Près de 36 millions de personnes réduites en esclavage dans le monde

novembre 17, 2014

Paris – Hommes, femmes ou enfants, près de 36 millions de personnes sont victimes d’esclavage dans le monde, et plus de la moitié le sont dans cinq pays: l’Inde, la Chine, le Pakistan, l’Ouzbekistan et la Russie, révèle lundi une organisation de défense des droits de l’Homme.

Selon une enquête menée par la Fondation Walk Free, l’esclavage moderne est présent dans l’ensemble des 167 pays couverts par l’étude: il peut s’agir de traite d’êtres humains, d’exploitation sexuelle, de travail forcé, de servitude pour dette ou de mariage forcé ou arrangé.

L’organisation a comptabilisé 35,8 millions de personnes réduites en esclavage, un chiffre en hausse de 23% par rapport à 2013, non pas à cause d’une explosion du nombre de cas, mais en raison d’une meilleure méthodologie.

L’Afrique et l’Asie rassemblent une grande partie des pays où les esclaves sont les plus nombreux.

Cinq pays concentrent à eux seuls 61% des personnes exploitées: l’Inde, où existent toutes les formes d’esclavage moderne, arrive largement en tête avec 14,3 millions de victimes, devant la Chine, (3,2 millions), le Pakistan (2,1), l’Ouzbékistan (1,2) et la Russie (1,1).

Suivent le Nigeria, la République démocratique du Congo, l’Indonésie, le Bangladesh et la Thaïlande.

Si l’on examine le pourcentage de la population réduite en esclavage, la Mauritanie connait la plus forte proportion de victimes d’esclavage moderne (4%). L’esclavage est enraciné dans la société mauritanienne, où les Maures noirs, descendants de Noirs asservis par les Arabes berbères arrivés en Mauritanie au XIe siècle, continuent de servir de génération en génération les Maures blancs. Le statut d’esclave est héréditaire, souligne le rapport.

Elle est suivie par l’Ouzbékistan (3,97%), où chaque automne, plusieurs millions d’Ouzbeks, homme, femmes et enfants, sont contraints par le gouvernement de participer à la récolte du coton, dont le pays est un des plus grands producteurs.

Viennent ensuite Haïti, et ses restaveks, des enfants pauvres placés comme domestiques dans des familles riches, et le Qatar et ses milliers de travailleurs migrants souvent d’origine asiatique, exploités sur des chantiers ou comme domestiques dans des familles.

Suivent l’Inde, le Pakistan, la RDCongo, le Soudan, la Syrie, et la Centrafrique.

En bas du classement, l’Islande et le Luxembourg sont les deux pays les plus exemplaires, avec seulement 100 victimes chacun. Ils sont suivis par l’Irlande (moins de 300 victimes). La France compte 8.600 victimes.

Même si l’Europe dispose de la proportion de personnes exploitées la plus faible (1,6%), elle compte quand même 566.200 victimes, souvent d’une exploitation sexuelle ou économique. La Bulgarie, la République Tchèque et la Hongrie arrivent en tête des mauvais pays européens, mais c’est la Turquie qui compte le plus grand nombre de cas (185.500), dont notamment des mariages d’enfants, du travail forcé et de la prostitution.

Le rapport met en avant également les efforts des pays pour lutter contre l’esclavage moderne. A part la Corée du Nord, tous les pays ont mis en place des lois pour criminaliser certaines formes d’esclavage moderne.

Le rapport note cependant que seuls trois gouvernements (Etats-unis, Brésil et Australie) ont mis en place des mesures pour endiguer l’esclavage moderne dans les marchés publics et les chaînes logistiques des entreprises établies dans leur pays.

Romandie.com avec(©AFP / 17 novembre 2014 14h01)

Obama: le monde a besoin d’une Afrique « forte et autonome »

juillet 28, 2014
 Obama: le monde a besoin d'une Afrique "forte et autonome" © AFP

Obama: le monde a besoin d’une Afrique « forte et autonome » © AFP

Le président des États-Unis Barack Obama a affirmé lundi que le monde avait besoin d’une Afrique « forte et autonome », à une semaine d’un sommet sans précédent rassemblant à Washington près de 50 dirigeants africains.

Évoquant un sommet « véritablement historique », M. Obama a souligné qu’il illustrerait sa conviction que « la sécurité, la prospérité et la justice » dans le monde « ne sont pas possibles sans une Afrique forte, prospère et autonome ».

« Ce sera le plus grand rassemblement de chefs d’État et de gouvernement africain jamais organisé par un président américain », a souligné M. Obama qui s’exprimait devant 500 étudiants africains participant à un programme d’échange (« Washington Fellowship for Young African Leaders ») visant à contribuer au développement économique et au renforcement des institutions démocratiques sur le continent.

« Si nous sommes conscients des réelles difficultés que rencontrent tant d’Africains chaque jour, nous avons le devoir de saisir le potentiel extraordinaire de l’Afrique d’aujourd’hui, qui est le continent le plus jeune et qui connaît la croissance la plus forte », a poursuivi M. Obama.

Interrogé par un étudiant sur les priorités qui devraient, selon lui, être celles de l’Afrique, il a insisté sur la gouvernance.

« Quelles que soient les ressources d’un pays, si vous n’avez un pas un ensemble de lois, le respect pour les droits civiques et les droits de l’homme, si vous n’avez pas de liberté d’expression et de rassemblement (. . . ), il est très rare qu’un pays réussisse dans la durée », a-t-il souligné. « Vous n’éliminerez jamais la corruption à 100% (. . . ) mais l’important est que le respect de la loi soit la norme ».

M. Obama, né aux États-Unis d’une mère américaine et d’un père kényan, avait lancé l’idée d’un sommet USA-Afrique en juin 2013 lors se première grande tournée sur le continent durant laquelle il s’était rendu en Afrique du Sud, au Sénégal et en Tanzanie.

Lors d’un discours au Cap, il avait souhaité « ouvrir un nouveau chapitre dans la relation entre les États-Unis et l’Afrique ».

Jeuneafrique.com avec AFP