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Charlotte Casiraghi, une fleur fait le printemps

avril 5, 2013

La jeune femme pose pour la nouvelle campagne Forever Now de Gucci

 
 
Charlotte Casiraghi, une fleur fait le printemps

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Entre la marque italienne et la fille de Caroline de Monaco, plus qu’une histoire de mode, une vraie histoire d’amitié. La ravissante Charlotte Casiraghi fait fleurir le printemps dans la nouvelle campagne Gucci.

Devant l’objectif du duo de photographes star de la planète mode, Mert Alas et Marcus Piggott, la discrète Charlotte Casiraghi se mue en créature couture, drapée dans des atours Gucci. Allongée sur le ventre, libérant sa cascade de boucles châtains sur laquelle se découpe son profil parfait, la petite fille de la princesse Grace de Monaco sublime l’imprimé iconique de la marque: Flora. Des motifs fleuris intemporels, remis au goût du jour dans le cadre de la campagne Forever Now. Sur un autre cliché, son regard de chat planté dans l’objectif, elle prend la pose, foulard Flora bien serré sur ses attaches fines.

Depuis plusieurs saisons, Charlotte Casiraghi incarne l’image de charme de la griffe Gucci. Alors que la directrice artistique de Gucci, Frida Giannini, partage avec Charlotte la même passion de l’équitation, naturellement la créatrice a souhaité lui réaliser une collection équestre sur-mesure. Peu à peu, les deux femmes ont tissé de véritables liens, Frida offrant à Charlotte le rôle d’ambassadrice de sa campagne Forever Now qui revisite les pièces iconiques de la marque italienne. «Ces deux dernières années, j’ai eu le plaisir et le privilège d’apprendre à connaître Charlotte à travers notre passion commune pour les chevaux, expliquait alors Frida Giannini. Je suis ravie de pouvoir célébrer les icônes de l’héritage de Gucci avec une personne si connectée à l’histoire et à l’essence de la maison.» 

La bande web, le mors que l’on retrouve dans les créations Gucci, aujourd’hui l’imprimé Flora, Charlotte Casiraghi sublime avec élégance et naturel les pièces emblématiques de la griffe italienne.

Gala.fr par Pauline Gallard

Le pape ovationné par 150’000 fidèles pour son premier Angélus

mars 17, 2013

Le pape François a demandé aux 150’000 fidèles massés sur la place Saint-Pierre de prier pour lui lors de son premier Angélus, dimanche en fin de matinée. Auparavant, le Saint-Père s’est livré à un bain de foule aussi chaleureux qu’inhabituel au Vatican.

« Priez pour moi, je vous le demande », a lancé le pape, après avoir remercié la foule du haut de la fenêtre des appartements pontificaux. Il a réitéré cette demande dans son premier tweet.

Les drapeaux argentins bleus et blancs du pays natal du pape se mêlaient à ceux du Vatican parmi la foule enthousiaste, estimée selon le Vatican à 150’000 touristes, pèlerins et religieux. Une pancarte proclamait même: « François, tu es le printemps de l’Eglise ».

Ovationné au début comme à la fin de son intervention, l’ex-archevêque de Buenos Aires, vêtu de son habituelle soutane blanche, s’est consacré à des sujets religieux lors de son Angélus. Il a insisté sur l’importance de la Miséricorde et du pardon.

« Dieu ne se fatigue jamais de nous pardonner, c’est nous qui nous fatiguons de lui demander pardon ». Puis il a affirmé: « Un peu de miséricorde change le monde, rend le monde moins froid et plus juste ».

Pas de pub

Le pape a aussi donné une nouvelle preuve de son sens de l’humour. Evoquant l’ouvrage d’un cardinal sur la Miséricorde, il a ajouté en souriant: « Ne croyez pas que je cherche à faire de la publicité aux livres de mes cardinaux ».

« Bon dimanche et bon appétit », a-t-il conclu, fidèle à son style empreint de simplicité et de bonhomie. Contrairement à l’habitude de ses prédécesseurs, il a achevé l’Angélus sans saluer la foule dans différentes langues.

Bain de foule

Dans la matinée, le pape François a créé l’événement en se prêtant à un long et chaleureux bain de foule, en contraste saisissant avec son austère prédécesseur Benoît XVI. Une nouvelle habitude qui risque de donner des sueurs froides aux services de sécurité du Vatican.

Romandie.com

Tunisie : des salafistes s’enflamment après un appel d’al-Zawahiri

juin 12, 2012

Dans la nuit du lundi 11 juin au mardi 12 juin, des salafistes ont attaqué un festival artistique au palais de La Marsa et s’en sont pris aux forces de l’ordre dans la banlieue de Tunis. Des actes qui interviennent quelques heures après l’appel aux Tunisiens à défendre la charia par le numéro un d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawihiri.

Les « barbus » n’en finissent plus d’agiter la Tunisie. Lors de la cérémonie de clôture de l’exposition « Le Printemps des Arts », qui s’est déroulé du 1er au 10 juin au Palais Abdellia de La Marsa, quelques salafistes étaient présents pour exprimer leur mécontentement face à certaines oeuvres jugées indécentes. Un peu plus tard dans la soirée, vers 22 heures, un groupe plus important de personnes, apparentées aux salafistes, est revenu après la fermeture des lieux pour s’attaquer aux productions « impies ».

D’après certains témoins, cités par la presse tunisienne, ces personnes auraient escaladé les murs et les toits du palais pour s’y introduire. Une œuvre exposée dans la cour intérieure aurait été détruite puis brûlée dans la rue. D’autres oeuvres auraient été dégradées et retrouvées dans le palais, dont les murs ont par ailleurs été taggués. 

Au même moment, à quelques kilomètres de là, différents groupes mêlant salafistes et malfaiteurs ont affronté les forces de l’ordre dans plusieurs endroits de la capitale. Des incidents ont d’abord éclaté dans la cité populaire de Sijoumi, dans le Grand Tunis. Les assaillants ont incendié et pillé des locaux du tribunal de première instance avant que les policiers n’interviennent violemment. Une autre altercation nocturne impliquant des salafistes a eu lieu au Kram, dans la banlieue nord de Tunis. Ils auraient essayé d’incendier des postes de police avant d’être repoussé par des tirs de sommation à balles réelles (autorisés par les autorités) et les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre. D’après le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche, 46 personnes ont été arrêtées et sept policiers ont été légèrement blessés.

Al-Zawihiri contre les « plages naturistes »

Ces différentes attaques salafistes interviennent seulement quelques heures après la diffusion d’un étrange message d’Ayman al-Zawahiri, successeur d’Oussama Ben Laden à la tête d’Al-Qaïda. Dans cet enregistrement sonore publié sur différents sites islamistes, l’Égyptien s’adresse aux Tunisiens. Il les appelle à défendre la charia (loi coranique), en dépit de la promesse faite par le parti islamiste modéré Ennahda, actuellement au pouvoir, de ne pas l’imposer.

L’émir d’Al-Qaïda déclare en outre qu’Ennahdha s’est renié et a trahi la religion. « Ils sont en train d’inventer un islam acceptable aux yeux du département d’État américain, de l’Union européenne ou (…) des pays du Golfe, fait-il valoir. Un islam qui autorise les casinos, les plages naturistes, les taux usuraires des banques, des lois laïques et la soumission au droit international.» « Venez en aide aux coutumes de votre Prophète et n’acceptez aucune substitution à la charia », a-t-il conclu.

Jeuneafrique.com

Dongala redoute un « printemps africain » pour les révolutions arabes

juin 2, 2012

 Dongala redoute un 'printemps africain' pour les révolutions arabes Dongala redoute un « printemps africain » pour les révolutions arabes © AFP

Chroniqueur des bouleversements africains depuis près de quarante ans, l’écrivain congolais Emmanuel Dongala observe avec prudence les révolutions arabes, qui lui rappellent « l’euphorie du printemps africain des années 1990 » et les désillusions qui lui ont succédé.

« Avant le printemps arabe – on l’a un peu oublié -, il y eut le +printemps d’Afrique noire+, lorsque les partis uniques se sont effondrés au profit du multipartisme », observe l’auteur de 71 ans, invité des Assises internationales du roman à Lyon, dans un entretien à l’AFP.

Dans un discours fameux prononcé à La Baule en 1990, François Mitterrand avait conditionné l’aide française à la démocratisation des régimes africains, suscitant « beaucoup d’espoir », rappelle ce scientifique de formation, proche de l’écrivain Philip Roth, qui enseigne la chimie aux Etats-Unis.

Des « conférences nationales » avaient été tenues dans plusieurs pays « dans un climat euphorique », où prévalait le désir de chasser les autocrates au pouvoir, se souvient l’auteur de six ouvrages dont « Johnny Chien Méchant », saisissant portrait d’enfant-soldat adapté au cinéma en 2008.

« Exactement comme les Egyptiens se sont unis derrière le +Moubarak, dégage!+ », les Congolais « ont chassé Denis Sassou NGuesso », au pouvoir depuis 1979, au terme d’élections arrachées après de longues grèves générales, poursuit Emmanuel Dongala.

« En un mois, on a eu 70 partis. Mais faute de culture démocratique, c’était 70 +partis uniques+, alignés derrière leurs chefs. Profitant de la pagaille, les hommes forts sont revenus par le biais d’élections truquées », déplore l’écrivain, exilé depuis la guerre civile qui a déchiré le Congo en 1997.

Des romans « visant l’universel »

L’ancien militant tiers-mondiste, résolu à « tout donner » à son pays avant de se résigner à le fuir, a sympathisé pendant les Assises du roman avec l’Egyptien Alaa El Aswani, auteur de « L’immeuble Yacoubian » et chroniqueur de la révolution égyptienne.

« Le plus dur commence quand on sort de l’unanimité +contre+ quelqu’un et qu’il faut imaginer la suite », à l’image de la situation actuelle en Egypte, Tunisie et Libye, estime-t-il.

« Dans beaucoup de pays africains, on a les attributs extérieurs de la démocratie mais c’est une coquille vide. Les mêmes restent au pouvoir 20 ans et les médecins et intellectuels cherchent leur salut ailleurs », poursuit-il, même s’il y a « des progrès au Ghana et l’alternance au Sénégal ».

La corruption, la confiscation des ressources pétrolières et le mépris des plus pauvres forment d’ailleurs la trame de son dernier roman, « Portrait de groupe au bord du fleuve » (2010), sur le combat de femmes casseuses de pierres pour être justement rémunérées.

Dans ce roman comme dans les précédents, traduits dans une quinzaine de langues dont l’hébreu et le grec, les indications de lieux sont discrètes et Dongala « vise l’universel », cherchant à traduire « la condition féminine » comme il l’avait fait pour les enfants perdus ou les idéalistes post-coloniaux.

Maniant indignation et humour dans une langue attentive au quotidien, Emmanuel Dongala se définit comme « un écrivain africain faisant de la littérature tout court », pourvu qu’elle soit « ouverte sur le monde ».

« Mon premier roman, +Un fusil dans la main, un poème dans la poche+ (1973) était écrit avec les tripes. Les autres sont plus mûris, mais j’y crois profondément. Je reste du côté des opprimés, même si c’est grandiloquent », résume-t-il.

Jeuneafrique.com

Dubaï, nouvelle valeur refuge du Moyen-Orient

mai 15, 2012


  • La tour Burj Khalifa, plus haute tour du monde, qui abrite un restaurant avec vue panoramique à plus de 800 mètres de hauteur sur l'île artificielle de Palm Island.
    La tour Burj Khalifa, plus haute tour du monde, qui abrite un restaurant avec vue panoramique à plus de 800 mètres de hauteur sur l’île artificielle de Palm Island. Crédits photo : Ayesha Daya/Bloomberg

    Trois ans après la crise financière, touristes et capitaux du Golfe affluent  dans l’émirat.

    Dans le hall en marbre blanc du Dubai Mall, le plus grand et le plus luxueux centre commercial du monde, les voitures de golf sont prises d’assaut par des femmes en abayas, la robe noire traditionnelle des émirats. Elles s’adonnent à leur passe-temps favori: le shopping. En fin de journée, on les retrouve en après-ski de fourrure dans le Mall of Emirates, jouant aux boules de neige avec leurs enfants au pied de la piste de ski en neige artificielle, la plus prisée du Moyen-Orient. Dehors, il fait 40 degrés. Hôtels et restaurants du front de mer sont bondés.

    Trois ans après la crise financière qui a précipité Dubaï au bord de la faillite, le petit émirat a renoué avec la croissance, en hausse de 5 % cette année, et retrouvé la confiance des marchés. La Bourse a gagné plus de 22 % depuis le début de l’année. Les rendements du sukuk du gouvernement de Dubaï – emprunt obligataire – arrivant à maturité en novembre 2014 sont tombés à 3,7 %, leur plus bas niveau depuis le 28 octobre 2009.

    Endettées de 100 milliards de dollars, les grandes entreprises publiques de l’émirat profitent de cette détente sur les marchés obligataires pour rembourser leurs créanciers. «La crise n’est pas finie. Dubaï doit refinancer 15 milliards de dette cette année, mais les marchés sont très bien orientés. Il ne devrait y avoir aucun problème de remboursement de dette», se félicite Khatija Haque, économiste à la banque NBD, la plus grande des Émirats.

    Dubaï n’a pas de pétrole, mais de riches voisins en quête de lieux sûrs pour passer leurs vacances et placer leur argent. «Loin de porter préjudice à Dubaï, le printemps arabe lui a profité!», se félicite Lionel Reina, patron d’Orange Business Arabia. Les Saoudiens ne vont plus en vacances sur la mer Rouge, en Égypte, ni en week-end à Bahreïn: ils viennent se détendre dans les Émirats. Le tourisme est en hausse de 16 %, les chambres d’hôtel sont pleines à 86 % et les ventes de détails – 30 % du PIB de Dubaï – explosent.

    Pour ce petit émirat, l’argent du Golfe est une bénédiction. En 2009, c’est un prêt de 20 milliards de dollars d’Abu Dhabi qui l’a sauvé de la faillite. En 2011, les pays de l’Opep ont gagné 1300 milliards de dollars grâce à la hausse du prix du baril. De quoi faire quelques emplettes en Europe, mais aussi à Dubaï, où la nouvelle donne financière suit la courbe des prix du pétrole. «On ne sait pas s’il y a eu des échanges d’actifs entre Abu Dhabi et Dubaï après le sauvetage. La transparence financière est très limitée!», se désole Nitish Bhojnagarwala, de chez Moody’s. «Quant à la garantie d’Abu Dhabi sur les dettes de Dubaï, elle est loin d’être systématique…», rappelle-t-il. Depuis 2010, Dubaï a restructuré 35 milliards de dollars de dettes – plus du tiers de sa dette -, une opération qui s’est soldée par une perte de 10 à 20 % pour les banques.

    Hôtel sous la mer 

    Cette montagne de dettes n’empêche pas le retour de la folie des grandeurs… immobilières. Dernière idée en date: ouvrir un hôtel sous la mer! «Le projet est basé sur un concept unique, une expérience inédite, qui ouvre de nouveaux horizons pour le tourisme, tout en préservant l’écosystème», affirme Drydocks World, la filiale du conglomérat public Dubai World, qui a signé un contrat, début mai, avec un mystérieux fonds d’investissements suisse, Big Invest Consult. Montant du projet: entre 50 et 120 millions de dollars.

    La nouvelle ne fait pas l’unanimité. «Plutôt que de relancer ces projets tape à l’œil, Dubaï devrait se concentrer sur son cœur de métier, le commerce, les infrastructures, les services aux entreprises», estime Amina al-Rustamani, femme d’affaire avisée, patronne de TECOM, une zone franche qui abrite les sièges régionaux de CNN, IBM ou Microsoft. «La folie immobilière était une dispersion inutile et dangereuse, estime Cyrille Fabre, du cabinet de conseil Bain. La crise a remis Dubaï sur le bon chemin: elle a fait baisser les prix, ce qui a redonné un avantage compétitif à Dubaï.»

    En attendant, l’immobilier reste le point noir de Dubaï, à l’image de la centaine de squelettes d’immeubles qui entourent la ville. Les prix ont chuté de 60 %. Le taux de vacance des bureaux atteint 50 % «Seuls quelques quartiers très prisésvoient les prix rebondir», confirmeOlivier Ghattaz, de BNP Paribas Real Estate, à Dubaï.

    La déprime du secteur n’empêche pas le lancement de nouveaux projets, s’ils ont un lien avec le tourisme de luxe. Le géant immobilier Emaar a ainsi annoncé la construction prochaine d’un musée d’art moderne et un opéra au pied de Burj Khalifa. Son concurrent Nakheel renonce à de nouvelles îles artificielles, mais démarre la construction d’une centaine de villas et de deux centres commerciaux sur l’île de Palm Jumeirah, la seule des trois qui soit habitée.

  • Lefigaro.fr  par Alexandrine Bouilhet

Andrew Moss, PDG d’Aviva, tombe à cause de son salaire

mai 9, 2012

 

  • Andrew Moss, PDG de l'assureur britannique Aviva.
    Andrew Moss, PDG de l’assureur britannique Aviva. Crédits photo : David Levenson/Bloomberg
     

    Le PDG de l’assureur Aviva, Andrew Moss, a démissionné après le vote des actionnaires contre son augmentation. À Londres, le « printemps des actionnaires » qui secoue les assemblées générales fait trembler les dirigeants.

    Le «printemps des actionnaires» dans la City a fait une victime. Andrew Moss, le patron de l’assureur britannique Aviva, a démissionné mardi, après avoir essuyé un revers historique contre sa rémunération lors de l’assemblée générale de la firme la semaine dernière. Il avait beau avoir de lui-même renoncé à une augmentation prévue de 4,6 % de son salaire annuel de 960.000 livres (1,2 million d’euros), les actionnaires ont désavoué à 54 % son package de rémunération. Prenant acte de cette humiliation, il a préféré se retirer pour tenter d’apaiser la fronde. L’action Aviva s’est aussitôt envolée de plus de 5 % à la Bourse de Londres.

    Les fat cats («gros matous»), comme on les désigne ici, rasent les murs dans la capitale européenne de la finance. Depuis des mois, leurs salaires à six ou sept zéros et leurs bonus exponentiels sont sur la sellette. L’activisme des actionnaires, remontés contre des rémunérations sans rapport avec les performances en pleine crise, la réprobation de l’opinion et le volontarisme du gouvernement en la matière se liguent pour envoyer aux patrons le message que l’heure des comptes est arrivée.

    Dans la même journée de mardi, le directeur général du bookmaker William Hill, Ralph Topping, l’a échappé de peu face à une AG mouvementée qui s’est prononcée à 49,8 % contre son augmentation de salaire de 8,3 % et un bonus de 1,2 million de livres. Un petit porteur en colère a dénoncé «le festin de la dernière chance des PDG qui essayent de prendre le plus possible tant qu’il est encore temps».

    La semaine dernière, Sly Bailey, la dirigeante du groupe de presse Trinity Mirror, a elle aussi présenté sa démission plutôt que d’avoir à affronter ce jeudi la révolte des actionnaires sur son salaire de 1,7 million de livres, tandis que l’action de l’entreprise a perdu 90 % de sa valeur depuis qu’elle en a pris les commandes.

    Projet de loi

    Vendredi, ce sera au tour des dirigeants du géant de l’énergie Centrica de faire face à la contestation d’un package de 4,3 millions de livres prévu pour son patron, Sam Laidlaw. Cette agitation n’est pas le fait d’actionnaires activistes radicaux. De gros investisseurs institutionnels mènent désormais la contestation. 32 % de ceux de la banque Barclays se sont opposés ou abstenus sur les 17 millions de livres du PDG Bob Diamond et les 2,1 milliards de bonus distribués dans la maison, trois fois plus que le montant des dividendes versés.

    «Les actionnaires exaspérés ont perdu patience, explique Sarah Wilson, dirigeante de l’association de petits porteurs Manifest. Ce n’est pas un mouvement politique mais l’exigence de meilleures performances des entreprises. Le mouvement d’occupation de la Bourse de Londres a légitimé le besoin de régulation par l’État puisque les conseils d’administration n’ont pas été capables de s’autoréguler.»

    Un projet de loi sera justement présenté ce mercredi lors du discours du Trône. L’une de ses dispositions les plus controversées risque cependant d’être abandonnée: elle prévoyait d’exiger l’approbation des plans de rémunération par une majorité des trois quarts des actionnaires. Mais la loi devrait rendre contraignant le vote des assemblées générales, jusqu’à présent simplement consultatif.

    En attendant, ce «printemps des actionnaires» ne fait que bourgeonner. L’association de retraités FairPensions vient de lancer une campagne pour que tous les retraités, genre veuves écossaises, fassent entendre leur voix contre les rémunérations excessives. Les salaires des dirigeants anglais ont bondi de 49 % en un an.

  • Lefigaro.fr par Florentin Collomp