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Nigeria: l’armée affirme avoir tué 150 islamistes de Boko Haram dans un raid

septembre 18, 2013

LAGOS – L’armée nigériane a affirmé mercredi avoir tué 150 militants islamistes de Boko Haram lors d’un raid contre un camp fortifié de ce groupe extrémiste le 12 septembre dans le nord-est du pays.

C’était un camp fortifié des insurgés avec des armes lourdes dans l’Etat de Borno. L’armée a attaqué le camp le 12 septembre. Environ 150 terroristes de Boko Haram ont été tués, et l’armée a perdu 16 soldats. Neuf soldats sont portés disparus, a déclaré à l’AFP un porte-parole militaire, Ibrahim Attahiru.

Cette annonce de l’armée intervient après que des médias locaux eurent fait état d’une embuscade tendue par Boko Haram contre un groupe de soldats dans la même zone, qui aurait fait 40 morts et des dizaines de disparus.

Les responsables militaires n’ont pas souhaité s’exprimer sur cette embuscade présumée de Boko Haram, se contentant d’évoquer le raid que l’armée affirme avoir mené.

Les détails de cette opération militaire n’avaient pas été évoqués publiquement jusqu’à présent.

L’Etat de Borno est un fief de Boko Haram, qui réclame la création d’un Etat islamique dans le nord du Nigeria. Depuis la mi-mai, l’armée mène une vaste offensive dans cette région placée sous état d’urgence, pour tenter de mettre fin à l’insurrection de Boko Haram, active depuis quatre ans.

L’armée y a notamment coupé le réseau de téléphonie mobile pour empêcher les insurgés d’organiser des attaques coordonnées. De ce fait, les informations sur les attaques sont connues tardivement et sont difficiles à vérifier.

Les habitants et les hommes politiques locaux étant généralement injoignables, les communiqués de l’armée sont la principale source d’information sur l’offensive en cours contre Boko Haram.

Les violences de Boko Haram et leur répression souvent brutale ont fait plus de 3.600 morts depuis 2009, selon l’ONG Human Rights Watch.

Romandie.com avec (©AFP / 18 septembre 2013 11h33)

Entre 30 et 40 morts dans un attentat suicide à Kirkouk

juillet 12, 2013

Entre 30 et 40 personnes ont été tuées vendredi soir dans un attentat suicide contre un café à Kirkouk, dans le nord de l’Irak. L’attentat a également fait 25 blessés. Plus tôt dans la journée, neuf personnes, dont un général de la police, ont trouvé la mort en Irak lors d’attaques visant principalement les forces de sécurité.

L’attentat a été perpétré par un kamikaze portant une ceinture d’explosifs dans le quartier de Wahd Hozeran à Kirkouk. Les habitants se trouvaient dans les rues au terme de leur journée de jeûne pour le ramadan, ont indiqué des sources policière et médicale.

Des centaines de personnes se sont précipitées à la morgue à la recherche de parents disparus, tandis que les forces de sécurité bouclaient les rues de la ville, a indiqué le docteur Chakour Ahmed Ibrahim, responsable de la morgue principale de Kirkouk, ville située à 240 kilomètres au nord de Bagdad. Tous les morts sont des jeunes hommes, selon ce médecin.

« Les gens s’étaient réunis au café après l’Iftar (le repas de rupture du jeûne) pour y jouer aux dés. Un gros homme est rentré dans le café et nous avons entendu ‘Allah u Akbar’ et puis tout a été détruit », a raconté un des blessés légers. Après l’explosion « il y avait des gens qui brûlaient », a-t-il ajouté.

Le patron d’un café situé proche de celui visé par l’attentat a estimé que « toutes les communautés étaient ciblées » par cette attaque. « Nous avons aussitôt fermé notre café de peur d’une seconde attaque », a-t-il ajouté.

Tous les cafés de la ville ont d’ailleurs été fermés dans la foulée par ordre de la police.

Cette nouvelle attaque porte à plus de 260 le nombre de personnes tuées dans des actes de violence en Irak depuis le début du mois de juillet, selon un bilan établi par l’AFP.

Série d’attaques

Dans un autre attentat survenu vendredi non loin de Charqat, au nord-ouest de Bagdad, le général Sabri Abed Issa a perdu la vie lorsqu’il se rendait dans une mosquée du village. Il est tombé dans une embuscade, selon la police et un médecin légiste.

A Mouqdadiya, au nord-est de la capitale irakienne, un policier à la retraite a, lui, été assassiné devant chez lui par un groupe armé. Toujours au nord de Bagdad, un membre des milices anti-Al-Qaïda a été tué par une bombe près de Bakouba.

A Mossoul, dans le nord, un kamikaze a tué quatre policiers et en a blessé deux en faisant sauter à un barrage la voiture piégée qu’il conduisait. Un autre policier a été tué par l’explosion d’un engin piégé sur une route au sud de Mossoul, tandis qu’un civil est mort dans l’explosion de sa voiture sur laquelle une bombe avait été fixée.

Jeudi, 56 personnes avaient déjà été tuées en Irak, victimes de fusillades ou d’attaques à la bombe, selon un bilan de l’AFP.

Romandie.com

RDCongo: combats dans l’est entre l’armée et un groupe rebelle ougandais

juillet 12, 2013

GOMA (RDCongo) – Des rebelles ougandais des forces alliées démocratiques (ADF-Nalu) se sont emparés jeudi de la localité de Kamango dans le Nord-Kivu, dans le nord-est de la République démocratique du Congo sur la frontière avec l’Ouganda, après en avoir chassé les forces gouvernementales, a-t-on appris vendredi à Goma.

Ces combats annoncés par Radio Okapi, la radio congolaise parrainée par les Nations unies, ont été confirmés par des habitants des localités voisines interrogés par l’AFP. Jean Paul Saambili, chef coutunier de l’ethnie Watalinga, a affirmé à l’AFP que les rebelles étaient vendredi midi toujours dans la localité et terrorisent les habitants.

Les rebelles de l’ADF-Nalu ont pris le contrôle de la ville située à 80 km de la ville de Beni, jeudi à l’aube. Un habitant d’une localité voisine interrogé par l’AFP, a indiqué que les rebelles étaient toujours vendredi à Kamango et que de nombreux habitants avaient fui vers les villages proches de Mbau et Lwanoli.

Vendredi matin plusieurs bâtiments publics et l’hôpital ont été pillés ont affirmé des habitants. Aucun bilan de ces combats n’a encore été établi.

Selon une source officielle ougandaise, 3.000 réfugiés ont franchi jeudi la frontière à Busunga dans le district de Bundibugyo à la suite de ces combats. Leur nombre devrait croître car ils sont en route, a affirmé Denis Namuwooza, responsable de la police dans le district de Bundibugyo.

Un porte-parole de l’armée ougandaise, Paddy Ankunda, a affirmé que les rebelles ont d’abord pris la ville mais selon lui l’armée congolaise les a repoussé. Par précaution nous avons renforcé la sécurité afin d’éviter une propagation des combats, a-t-il expliqué à l’AFP. Neuf personnes ont été prises en otages dont un notable, a affirmé M. Ankunda.

Selon des habitants, le chef traditionnel pris en otage aurait été tué. Ses proches ainsi que plusieurs travailleurs humanitaires qui avaient également été capturés, ont été relâchés. Ces informations n’ont pu être confirmées.

Selon une source militaire occidentale en RDC les rebelles de l’ADF-Nalu font pression depuis deux semaines sur l’armée congolaise et ont pris le contrôle de plusieurs localités dans ce secteur.

Motivés et bien armés, ils ont été chassés d’Ouganda par l’armée gouvernementale il y a deux ans et se sont installés à environ un millier sur les contreforts du volcan Ruhenzori jusque là deserts, selon cette source.

Romandie.com avec (©AFP / 12 juillet 2013 15h45)

Nigeria: 48 morts dans l’attaque d’un village par des bandits

juin 19, 2013

Quarante-huitpersonnes ont été tuées par une bande d’hommes armés lors de l’attaque d’un village du nord du Nigeria, apparemment en représailles à la formation d’une milice privée pour lutter contre des voleurs de bétail, a déclaré mercredi un responsable local.

« Des bandits armés ont mené une attaque mardi matin dans le village de Kizara. Quarante-huit habitants ont été tués par des voleurs de bétail qui sèment la terreur dans l’Etat depuis un certain temps », a déclaré à l’AFP Ibrahim Birnin-Magaji, porte-parole de l’Etat de Zamfara où se trouve ce village.

Des dizaines d’hommes armés y ont en moto pénétré avant l’aube, a-t-il précisé.

« Certains d’entre eux sont montés sur la colline qui surplombe le village et ils ont tiré dans toutes les directions », a ajouté M. Birnin-Magaji.

« Ensuite ils sont allés de maison en maison, disant aux habitants qu’ils étaient à la recherche des membres d’une milice locale qui, selon eux, leur avait causé des problèmes.  »

Selon M. Birnin-Magaji, le chef local, l’imam en chef et le leader de la milice font partie des victimes.

Il a expliqué que la police de la localité voisine de Keta avait tenté de s’opposer aux assaillants mais que les policiers, dépassés par leur puissance de feu, avaient dû battre en retraite.

Des milices se sont formées dans de nombreux villages du Nigeria pour défendre les habitants contre les voleurs de bétail et d’autres gangs criminels, menant bien souvent à une série de représailles dans une spirale de la violence.

L’Etat de Zamfara, situé dans le Nord Ouest, a été le théâtre de ce type d’affrontement à plusieurs reprises.

Rien ne permet de faire le lien entre cette nouvelle attaque et le groupe islamiste Boko Haram, qui poursuit une insurrection sanglante dans le Nord Est du Nigeria.

L’armée mène depuis la mi-mai une offensive de très grande envergure contre Boko Haram dans trois Etats du Nord Est –Borno, Yobe et Adamawa où l’état d’urgence a été décrété.

Jeuneafrique.com

Chine : un malade mental enfermé dans une cage depuis onze ans par sa famille

mai 27, 2013

PEKIN – Un Chinois atteint de maladie mentale est enfermé dans une cage depuis 11 ans par sa propre famille après avoir battu à mort un adolescent, a rapporté lundi un journal chinois qui publie des photos de lui, le visage livide derrière des barreaux.

Agé de 42 ans, Wu Yuanhong est montré assis sur des couvertures, les pieds attachés par une lourde chaîne et en sous-vêtements.

L’homme avait été diagnostiqué schizophrène à l’âge de 15 ans, selon le quotidien Xinxi Ribao qui ajoute qu’il avait frappé à mort un enfant de 13 ans en 2001.

L’année suivante, les autorités de la province du Jiangxi (sud-est) l’avaient relâché, Wu n’ayant pas été considéré comme responsable de ses actes en raison de sa maladie, précise le journal.

Le malade a alors été menotté, mais comme il se promenait dans son village de Ruichang où il effrayait les habitants, sa mère lui construisit une première cage, de laquelle il parvint à s’échapper.

Sa famille bâtit alors une structure plus solide. Mon fils a beau être fou, et avoir battu quelqu’un à mort, le mettre de mes propres mains dans une cage a été très difficile pour moi, c’était comme recevoir des coups de couteau, a raconté sa mère, Wang Muxiang, citée par le journal.

Beaucoup de malades mentaux ne reçoivent pas de traitement adéquat en Chine en raison d’une absence de moyens et de personnel qualifié, en particulier dans les campagnes.

En 2010, ce pays de plus de 1,3 milliard d’habitants ne comptait qu’environ 20.000 psychiatres, selon un chiffre du ministère de la Santé cité par le quotidien China Daily.

Les autorités évaluent à plus de 16 millions le nombre des personnes atteintes de troubles mentaux graves en Chine.

Romandie.com avec (©AFP / 27 mai 2013 15h13)

Diocèse de Kinkala : Réhabilitée, la chapelle de Boko redevient fonctionnelle

mai 7, 2013

 

Photo de famille à l’issue de la bénédiction de la chapelle.

Dimanche 5 mai 2013, les chrétiens de Boko ont accueilli leur pasteur, Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque de Kinkala. Ce dernier y a présidé la messe du 6ème dimanche de Pâques, au terme de sa tournée dans le secteur pastoral de Voka, du jeudi 2 au dimanche 5 mai. Quelques autorités du département du Pool ont participé à cette messe, parmi lesquelles, M. Banzouzi Nsimba, sous-préfet de Boko, Mme Laurentine Milongo, maire de Boko, Mme Anne-Marie Bernardine Malonga, maire de Kinkala, les secrétaires généraux des communautés urbaines de Boko et Kinkala.

 

A l’issue de la célébration, Mgr Portella a reçu officiellement et béni la chapelle de Boko, réhabilitée par Mme Milongo. Ce fut un moment de joie et d’action de grâce pour les chrétiens et tous les habitants de Boko, qui retrouvent leur église, réhabilitée.

La remise officielle de la chapelle de Boko réhabilité a eu lieu lors d’une messe célébrée dans la cour de ladite chapelle, sous un soleil quelque peu luisant. Messe co-animée par la chorale paroissiale, la schola populaire et la chorale du Kilombo centre de la paroisse de Boko. Elle a réuni les chrétiens de la communauté Saint François de Sales de Boko, ainsi que ceux venus de Voka, Taba, Kimbanda, Ntombo Manianga, Louingui. Pendant la messe, l’évêque de Kinkala était entouré des abbés Régis Kibouka Mahoukou, chancelier de Kinkala, Honoré Parfait Nkounkou, procureur diocésain, vicaire coopérateur de Louingui, Armel Prosper Bouity et Armand Kabikissa, curé et vicaire de la paroisse Notre-Dame Auxiliatrice de Voka, Jean-Noël Miambanzila, vicaire de la paroisse Notre-Dame des Apôtres de Sangolo dans l’archidiocèse de Brazzaville.
S’appuyant sur le premier concile de Jérusalem à la lumière des textes liturgiques du jour, Mgr Louis Portella a dans son homélie confirmé la foi des chrétiens de Boko à travers les valeurs fondamentales de réconciliation et d’unité véritables. Ce qui n’est possible qu’avec le commandement de l’amour, selon la recommandation de Jésus qui invite à l’unité de tous, et à la sainteté à laquelle le Pape Paul VI appelle l’Eglise dans une évangélisation en profondeur. Mais, cela suppose vérité, courage, abnégation, pardon et un vivre-ensemble des enfants de Dieu dans la paix et la justice. Ces vertus qui règnent dans le cœur des «disciples artisans d’un monde nouveau». Dans cette démarche, l’évêque de Kinkala a encouragé tous ceux, chrétiens ou non qui entreprennent des œuvres sociales qui concourent à la promotion du genre humain, tel voulu par Jésus dans son évangile.
Circonstance oblige, les chrétiens de Boko engagés dans la construction de leur communauté, ont initié pendant la procession des offrandes, une quête spéciale «nsinsani», en vue de la réhabilitation de la maison d’accueil des prêtres. Une maison qui nécessite des réparations assez sérieuses, de gros moyens. Comment le pourront-ils tout seuls?
Après l’action de grâce, quatre moments ont marqué la cérémonie. D’abord l’intervention du curé de Voka l’abbé Armel Bouity, qui a remercié l’évêque pour sa sollicitude en dépit de ses multiples charges, alors qu’il rentrait d’une tournée pastorale. Il a exprimé au nom des chrétiens de son secteur pastoral, sa joie et sa gratitude de l’accueillir à Boko et pour ses paroles d’amour et d’espérance. Le curé de Boko a remercié de façon personnelle Mme Milongo pour son engagement et son élan de solidarité, tant elle s’est investie dans la réhabilitation de la chapelle de Boko. Il a enfin loué le dynamisme de l’évêque qui dans sa tournée, a visité tour à tour les communautés de Kimpanzou, Malela, Louingui, Kingoma.
L’abbé Régis a quant à lui commenté le message de la 41ème session plénière des évêques du Congo, qui a été consacrée aux antivaleurs. C’est ainsi qu’il a invité les chrétiens à s’en procurer inexorablement, au regard de sa teneur et sa portée. Il n’a pas manqué de viser en premier, les autorités politiques qui y ont une large place.
Dans son mot de remerciements, l’évêque de Kinkala a lui aussi remercié Mme Laurentine Milongo au nom de l’Eglise du Congo et de son diocèse. Il a notamment reconnu son attachement à l’Eglise et l’expression de sa foi. Après quoi, il a procédé à la bénédiction de la chapelle rénovée, ce qui a constitué la fin de la cérémonie.
Avec la réhabilitation de cette chapelle, souhaitons désormais que l’évêque y trouve toutes les conditions nécessaires pour envoyer une équipe presbytérale résidentielle à Boko.

Lasemaineafricaine.com par Aristide Ghislain NGOUMA

22 avril: Journée internationale de la Terre

avril 22, 2013

A l’occasion de la Journée internationale de la Terre, célébrée le 22 avril de chaque année, je souhaite, en cette belle circonstance réservée solennellement, à notre planète du système solaire, la mesure convenable d’une vie meilleure apaisée dans le respect de son écosystème.

Que tous les habitants, selon leurs zones géographiques, leurs hémisphères, leurs pôles et leurs méridiens, apportent leur meilleure contribution de propreté au tissu de l’environnement de façon pérenne, sans en altérer l’écorce, pour que demeure, à jamais, une meilleure ambiance entre la Terre et les humains !

Que chaque année la Terre qui souffre de toutes sortes de déchets surtout des effets de serres alarmants et dangereux, retrouve son lustre de planète viable et agréable, dans la prise de conscience de l’arrêt de ceux-ci et le reboisement de ses nombreux espaces qui ont besoin d’être revêtus d’espèces nouvelles de végétation, lui donnant un poumon d’oxygène riche et fort afin de reverdir sa peau, dans le souci constant de réserver aux générations futures, à la fois, un confort vital et un bel héritage d’appartenance et de résidence !

Bernard NKOUNKOU

Bangui: les habitants affrontent une nouvelle nuit la peur au ventre

mars 24, 2013
Bangui: les habitants affrontent une nouvelle nuit la peur au ventre Bangui: les habitants affrontent une nouvelle nuit la peur au ventre © AFP

Après une journée historique marquée par l’entrée des rebelles du Séléka dans Bangui, la peur grandissait dimanche au sein de la population de la capitale centrafricaine livrée à l’anarchie et aux pillages.

A la tombée de la nuit, l’électricité n’était toujours pas rétablie dans la ville, et la multiplication des scènes de vols et pillages qui ont rythmé la journée faisait craindre aux habitants des attaques au sein de leurs foyers une fois la ville plongée dans l’obscurité totale.

Et les tirs entendus aux premières heures de la matinée ont confronté certains habitants à la vision de la mort, comme cette habitante qui assistait dimanche matin à la messe de la cathédrale, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel, déserté par le chef de l’Etat François Bozizé.

Elle a raconté avoir vu un mort lors de l’arrivée chaotique des rebelles dans la capitale: « On a entendu des tirs partout dans le centre-ville, et c’était la débandade. Tout le monde s’est mis à courir dans tous les sens ». « On vient d’abattre quelqu’un, dit-elle. Je ne sais pas si c’était un militaire ou un civil, mais il essayait de fuir sur sa moto quand il a été tué ».

Pillages de magasins, restaurants, maisons ou voitures: les mêmes scènes ont été rapportées à travers toute la ville tout au long de la journée.

« Il y a beaucoup de pillages avec des gens armés. Ils cassent les portes, pillent et après la population vient, se sert aussi », témoigne un habitant dans le centre, joint par téléphone. « Nous avons peur. Je ne sors plus, je reste dans ma maison », a-t-il ajouté.

« Il y a, selon une source diplomatique, des pillages à travers toute la ville ».

Dans le centre de Bangui, les sociétés de téléphonie Orange et Télécel ont été saccagées, a constaté un journaliste de l’AFP. Les pillards ont presque tout emporté, repartant avec des ordinateurs, mais aussi des bureaux et même des chaises. Des jeunes des quartiers environnants ont profité de l’anarchie ambiante pour récupérer des téléphones portables qu’ils revendaient entre 2. 000 et 10. 000 Francs CFA dans la rue.

Les bâtiments institutionnels n’ont pas non plus été épargnés. Les rebelles ont attaqué le bureau de l’Unicef, et certains ont commencé à circuler au volant de véhicules estampillés Nations unies.

« On ne peut rien faire »

Pourtant, un des porte-parole du Séléka, Eric Massi, avait promis samedi « une tolérance zéro du Séléka contre toute exaction, pillage ou réglement de comptes ».

Mais les habitants de Bangui, comme Jean-Artur, n’ont pu que constater les débordements.  » Nous sommes là, on les regarde seulement, on ne peut rien faire », se désole un réparateur de frigos qui a assisté à plusieurs scènes de saccages.

Pour Eddy, chauffeur de camions, « la situation est grave. Ils ont mis le pays à sac, et il va encore nous falloir 30 à 50 ans pour redécoller ».

La population banguissoise avait pourtant réservé un accueil chaleureux aux rebelles.

« Maintenant, on peut enfin respirer! Séléka est arrivé et les +Tu nous connais+ (surnom que se donnaient les proches de Bozizé, régulièrement accusés d’arrestations arbitraires et de violences envers la population) ont disparu! », s’était même écrié un jeune d’une vingtaine d’années au passage des rebelles.

Et après l’annonce de la prise du palais présidentiel, les habitants sont sortis dans les rues en poussant des cris de joie et en brandissant des feuilles de rameaux pour saluer les rebelles, qui répondaient en tirant en l’air.

Après 10 ans au pouvoir, Bozizé laisse un pays miné par l’insécurité et la corruption qui a surtout profité à son clan, compromettant les perspectives de développement malgré les richesses en uranium, or, pétrole et diamants.

Jeuneafrique.com avec AFP

Guerre au Mali : Gao dans la peur des attentats-suicides

février 8, 2013

Des soldats français patrouillent à Gao, au Mali, le 4 février 2013. Des soldats français patrouillent à Gao, au Mali, le 4 février 2013. © Sia Kambou/AFP

L’attentat-suicide qui s’est produit à Gao, le 8 février, fait redouter aux habitants de la ville d’autres actions du même type. En brousse aussi, l’insécurité règne : les jihadistes mènent une guerre de mouvement pour échapper aux forces alliées – essentiellement maliennes, françaises et tchadiennes – qui les traquent.

À Gao, les lendemains de fête sont difficiles. Après avoir été libérée le 26 janvier, la grande ville du nord-est malien vit désormais dans la peur des attaques isolées. Vendredi 8 février, à l’aube, un kamikaze armé d’une ceinture d’explosifs et se déplaçant en moto a commis un attentat-suicide au niveau d’un check-point gardé par des soldats maliens, à l’entrée nord de la ville, selon les premiers éléments fournis par l’armée malienne.

L’explosion, qui a retenti à plusieurs kilomètres à la ronde, n’aurait fait qu’un blessé léger parmi les soldats. Le kamikaze, dont le corps a été déchiqueté, est mort. Cet attentat (le premier depuis le début de l’intervention française au Mali) a été revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Psychose

Depuis, les habitants de la ville s’inquiètent. « C’est la psychose. Ils veulent nous imposer leur terreur », souffle un sous-officier de l’armée malienne. « Avec ça, les gens qui avaient fui vers le sud ne risquent pas de revenir », déplore pour sa part un élu local.

Un porte-parole du Mujao a affirmé le 7 février que son groupe avait créé « une nouvelle zone de conflit ». Il a promis « des attaques de convois », des mines et des attaques kamikazes. Deux jours plus tôt, un obus avait explosé près d’un hôtel dans la même ville de Gao. Et depuis la semaine dernière, huit personnes, dont plusieurs soldats, ont péri sur la route reliant Douentza à Goursi en sautant sur des mines.

« Nous sommes dans un contexte délicat, explique un officier français. Il y a beaucoup de munitions sur le territoire. Il reste beaucoup de jihadistes isolés. Certains axes n’ont pas encore été nettoyés, et nous sommes en phase d’identification des poches de combattants. Dans les villages où l’armée française est invisible, les jihadistes reviennent ».

Ratissages

D’autres localités situées au nord de Gao sont clairement identifiées comme étant favorables aux islamistes armés. « Il va y avoir des ratissages », annonce un officier malien. Selon les informations recueillies par les services de renseignement maliens et français, les combattants des groupes islamistes se sont repliés plus au nord, dans la région de Kidal, et à l’est, vers Ménaka. « Mais il en reste également autour de Gao », indique un haut-gradé français. « Nous sommes dans une guerre asymétrique », rappelle-t-il.

Dans ce contexte, la route menant à Gao est toujours fermée aux civils par l’armée malienne. Pour se rendre dans cette ville depuis le sud, les journalistes doivent s’insérer dans les convois de l’armée française. Des colonnes interminables de chars d’assaut, de tanks et de camions, qui se déplacent lentement, et dont les soldats qui les composent sont aux aguets. La dernière colonne arrivée à Gao dans la nuit de jeudi à vendredi avait quitté Bamako mardi. « Actuellement, nous avons du monde partout. C’est une guerre de mouvement », indique-t-on du côté de l’armée française.

Jeuneafrique.com par Rémi Carayol, envoyé spécial à Gao

Congo : un mort dans des heurts avec la police à Brazzaville

décembre 29, 2012

Au moins une personne a été tuée par balle par la police et un commissariat a été incendié par les habitants d’un quartier ouest de Brazzaville à la suite de heurts avec des agents des forces de l’ordre, a-t-on appris samedi auprès d’un habitant et de policiers.

Au moins une personne a été tuée par balle par la police et un commissariat a été incendié par les habitants d’un quartier ouest de Brazzaville à la suite de heurts avec des agents des forces de l’ordre, a-t-on appris samedi auprès d’un habitant et de policiers. Les échauffourées ont eu lieu vendredi dans un quartier de la capitale congolaise, l’Ombre.

« Des policiers ont interpellé des jeunes du quartier qui (selon les policiers) fumaient du chanvre indien. L’un des jeunes s’y est opposé. Il s’en est suivi une discussion violente et le policier a tiré sur lui », a témoigné à l’AFP un habitant qui a requis l’anonymat. « Le blessé a été transporté vers l’hôpital, mais a rendu l’âme avant d’y arriver », a ajouté la témoin qui a poursuivi qu’en représailles les populations ont incendié le commissariat de police. Ce commissariat, qui jouxte un marché improvisé, est resté désert samedi, a constaté un journaliste de l’AFP.

La version du témoin a été confirmée par le porte-parole de la police, le colonel Jean-Aive Allakoua. « Nous regrettons la mort de cet homme », a-t-il déclaré à l’AFP. « Le policier qui a tiré était en mission commandée. Sur la base du rapport qu’il va produire, une enquête sera ouverte par sa hiérarchie. S’il est établi qu’il a agi en légitime défense, sa sanction sera à la mesure de l’acte. Si c’est un acte volontaire, il sera châtié », a-t-il promis.

M. Allakoua affirmé que quatre personnes ont été interpellées « pour avoir mis le feu au commissariat ». Samedi les populations vaquaient normalement à leurs occupations au quartier de l’Ombre.

Jeuneafrique.com avec AFP