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Sam Matekane, d’homme le plus riche du Lesotho à Premier ministre

octobre 16, 2022

Six mois après avoir lancé son parti, Sam Matekane écrase la concurrence et remporte les élections générales. Il devrait devenir le prochain chef du gouvernement et continuer d’écrire la légende d’un homme à qui tout réussit.

Sam Matekane, au centre de la photographie, à Maseru le 11 octobre 2022. © MOLISE MOLISE/AFP

C’est l’histoire d’un gamin du centre du Lesotho qui grandit au sein d’une fratrie de quatorze enfants. Le septième, Samuel Ntsokoane Matekane, dit Sam, renonce à une vie d’éleveur et descend de la montagne pour aller étudier dans un lycée de la capitale. Il serait exagéré de décrire Maseru comme la ville de tous les possibles, mais Sam Matekane s’y émancipe comme personne.

L’entrepreneur en herbe se fait la main en lançant une petite usine de fabrication de parpaings en 1986. Il investit ensuite dans la construction de routes, devient sous-traitant pour l’exploitation d’une mine de diamants (2004), s’essaie à l’aviation (2009), se diversifie dans l’immobilier et se risque à la politique à l’âge de 64 ans. Un business comme un autre pour Sam Matekane, qui pense diriger le futur gouvernement comme une entreprise.

L’argent comme carte de visite

Sa dernière start-up, c’est un parti baptisé Révolution pour la prospérité (RFP). Cette formation politique voit le jour en mars 2022 et porte Sam Matekane au pouvoir six mois plus tard, lors des élections générales du 7 octobre. L’ambitieux dit être entré dans l’arène par dégoût des coalitions qui déstabilisent le Lesotho depuis 2012. Aucun gouvernement n’a tenu bien longtemps au cours de la dernière décennie. Matekane rêve de la majorité absolue pour gouverner sans concession.

Avec l’argent comme carte de visite, il se fait un nom en lettres d’or chez les Basotho. C’est « l’homme le plus riche du pays », « l’homme au premier hélicoptère » et même « l’homme au jet privé ». On ne connaît pas l’étendue de sa fortune, mais Matekane a le succès qui brille et les jeunes électeurs sont sensibles à ses signes extérieurs de richesse.

PERSONNE NE REMET SA PAROLE EN QUESTION PARCE QU’IL A RÉUSSI.

La prospérité de son empire lui confère aussi un statut de leader. « Quand il dit « je vais faire ça comme ça », personne ne remet sa parole en question parce qu’il a réussi. Et ça, c’est nouveau en politique au Lesotho », analyse Tlohang Letsie, maître de conférence en études politiques et administratives à l’université du Lesotho. « Le pays connaît l’homme d’affaires respecté, pas l’homme politique », met en garde Montoeli Masoetsa, porte-parole de la Convention de tous les Basotho (ABC), qui a remporté seulement huit sièges. « C’est un homme compétent, il peut réussir à condition de s’entourer d’hommes politiquement matures », prévient-il dans un appel du pied.

Peu bavard, Sam Matekane se raconte avec les poncifs de son milieu d’entrepreneur. En interview, il récite l’histoire d’un homme parti de rien, qui s’est construit tout seul, qui a cru en ses rêves, qui a appris de ses échecs. Ce discours – entendu ailleurs – sonne moins creux au Lesotho, où les success stories ne courent pas les rues.

Gâté par la vie, Sam Matekane consacre une partie de son temps et de sa richesse à sa communauté à travers sa fondation. L’homme fait montre de sa philanthropie en développant son village natal de Mantšonyane, où 64,6% des électeurs ont voté pour lui. « Les infrastructures y sont meilleures que celles de la capitale », prétend David Mohapi, porte-parole du RFP. Ailleurs dans le pays, on se souvient surtout de son rôle dans la lutte contre le Covid-19.

Héros anti-Covid

En janvier 2021, Sam Matekane lance l’organisation Sesiu Sa Letšoele Le Beta Poho (L’unité est une force), destinée à centraliser les dons du secteur privé pour acheter des vaccins et acquérir du matériel de laboratoire. Il devient l’homme de la situation, tout en mettant en évidence les manquements du pouvoir en place. « Ensemble [avec le gouvernement], on s’est dit qu’il fallait essayer de sauver la nation », rejoue Sam Matekane lors d’une interview télévisée, en août 2021. Le voilà élevé au rang de héros. La suite de son intervention est moins admirable. « Si cette nation meurt de cette pandémie, demain nous n’aurons plus de consommateurs », confesse franchement le businessman.

Verra-t-il le Lesotho comme un marché une fois Premier ministre ? À la tête de la demande publique, il pourrait être tenté de favoriser le Matekane Group of Companies (MGC). « Vous allez voir qu’il va payer ses entreprises avec des fonds publics. Elles vont continuer à travailler pour le gouvernement. C’est de la corruption au plus haut niveau », accuse par anticipation Serialong Qoo, porte-parole du Congrès démocratique (DC). Ce parti, arrivé second des élections, devrait incarner l’opposition lors de la prochaine mandature. Sam Matekane se défend de tout conflit d’intérêt et affirme qu’il va se mettre en retrait de ses affaires.

Sam Matekane sera également contraint de déléguer une partie de son pouvoir. Les élections du 7 octobre ne lui ont pas permis d’atteindre la majorité absolue qu’il visait. Après avoir obtenu 56 sièges sur 120, son parti a dû négocier avec le Mouvement pour le changement économique (MEC) et l’Alliance des démocrates (AD) pour atteindre 65 sièges. La composition du prochain gouvernement et son programme dépendront de cette coalition.

Lutter contre la corruption

Lutter contre la corruption – « la pire des maladies » – sera l’une de ses priorités, a-t-il déclaré à la BBC. Il veut aussi mieux former et dépolitiser l’armée, qui s’est illustrée par des coups d’État (en 1986 et 1991) ou par des tentatives de putsch (2014). Ce qui n’a pas empêché le magnat de couvrir la Force de défense du Lesotho (LDF) de dons, en mars dernier, au moment de lancer son parti.

Au sein de la coalition, les trois alliés se sont mis d’accord sur un programme d’austérité. Ils promettent de diminuer les dépenses du gouvernement en évitant d’utiliser les résidences et les voitures officielles. Un sacrifice moindre pour cet amateur de belles voitures. Il n’aura qu’à se tourner vers sa collection personnelle : Rolls-Royce et Aston Martin sont à disposition.

Avec Jeune Afrique par Romain Chanson – à Johannesburg

Au Lesotho, les folles courses à cheval dans les montagnes

octobre 15, 2022
Au Lesotho, les folles courses a cheval dans les montagnes
Au Lesotho, les folles courses à cheval dans les montagnes© AFP/Marco LONGARI

Sur leur monture élancée, les cavaliers des villages isolés des somptueuses montagnes du Lesotho ont convergé samedi vers les sommets. Dans le royaume reculé d’Afrique australe, la course à cheval est une tradition centenaire, perpétuée par le peuple de bergers.

A plus de 2.200 mètres d’altitude, sur les hauts plateaux de Semonkong, la nature intacte est perpétuellement plongée dans la brume. Les impressionnantes chutes de Maletsunyane, parmi les plus grandes d’Afrique, créent un brouillard permanent avec des eaux tombant d’une montagne de 192 mètres dans une gorge spectaculaire.

C’est ici, sous le soleil pâle de midi, que les pâtres sotho, la plus grande ethnie du pays enclavé de 2,2 millions d’habitants, ont décidé de faire s’affronter leurs puissants chevaux. Les équidés sont arrivés au XIXe siècle avec les colons européens dans l’ancien protectorat britannique, indépendant depuis 1966.

Les bergers ont adopté ces montures, réputées pour leur endurance, pour conduire moutons et chèvres à flanc de montagne. La race a été baptisée « poney basotho », bien que ces chevaux aient une taille moyenne.

Dans les montagnes vertes en spirales aux paysages ponctués de maisonnettes en pierres à toit de chaume, les hommes se déplacent partout à cheval dans les chemins caillouteux. Certains villages à l’accès abrupt ne sont pas accessibles autrement. Les ânes transportent les marchandises.

« C’est une nécessité absolue dans la vie de tous les jours. Il y a des endroits où vous ne pouvez pas aller autrement », explique Motlatsi Manaka, un éleveur de 45 ans.

Enveloppés dans de lumineuses couvertures traditionnelles, les groupes de plusieurs dizaines d’hommes affluent. Les bêtes sont brossées, leur crinière tressée, parfois taillée. Certains scandent des litanies vantant les mérites de leurs montures entraînées pendant des mois, voire des années: « Mon cheval sera vainqueur, aucun adversaire ne peut lui résister ».

Pas froid aux yeux

La course la plus prestigieuse est organisée en juillet, pour l’anniversaire du roi Letsi III, monarque sans pouvoir dans la petite monarchie constitutionnelle.

Mais dans les montagnes, hors temps de Covid, les courses ont lieu tout au long de la saison sèche correspondant de mai à septembre à l’hiver austral.

« L’annonce d’une prochaine course s’est propagée comme une traînée de poudre de village en village », indique Jonathan Halse, 52 ans, qui tient une auberge dans ce coin où beaucoup de choses fonctionnent au bouche-à-oreille.

Il a mis l’équivalent de 280 euros sur la table pour sponsoriser la compétition, divisée en plusieurs catégories selon l’âge des chevaux. Les prix vont de 72 à 135 euros, plus les mises. Dans la foule de quelques centaines de personnes assises sur de grosses pierres, des paquets de billets passent de main en main, les paris vont bon train.

Au Lesotho, pays parmi les plus pauvres de la planète où le salaire moyen est inférieur à 150 euros, ces courses sont une bonne source de revenus pour les éleveurs.

La plupart des propriétaires de chevaux sont des bergers qui gagnent leur vie en vendant la laine de leurs troupeaux. La saison annuelle de la tonte vient d’ailleurs de commencer. La laine est triée dans une grange de la région, sur des tables grillagées, selon la longueur et l’épaisseur de la fibre. Les bergers reçoivent en moyenne l’équivalent de 3 euros par kg.

Les jockeys sont sélectionnés parmi les jeunes garçons des villages. La plupart n’ont pas 20 ans, un corps léger et pas froid aux yeux.

« Je peux aller vite, très vite », lance avec un air de défi Tsaeng Masotsa, 17 ans, avant de rejoindre la ligne de départ. Il est payé un peu plus de 5 euros par un propriétaire pour courir sur une jument de trois ans.

Lancés à une vitesse folle, les chevaux ont la silhouette qui s’allongent au loin, sur le parcours en courbe. Les cavaliers cravachent, certains frappent l’encolure de la main. Le tracé sur un chemin de terre est long d’un peu plus d’un kilomètre.

Derrière la ligne d’arrivée marquée par un tas de pierres, la foule exaltée siffle et crie

Par Le Point avec AFP

Lesotho : le Premier ministre part en Afrique du Sud à la veille de son inculpation pour meurtre

février 21, 2020

Un officier et le commissaire de police adjoint Paseka Mokete, au centre, avec des gardes de sécurité à l'extérieur de la Cour de justice de Maseru, le 21 février 202.

Un officier et le commissaire de police adjoint Paseka Mokete, au centre, avec des gardes de sécurité à l’extérieur de la Cour de justice de Maseru, le 21 février 202. © AP / Sipa 

Le Premier ministre Thomas Thabane, sur le point d’être inculpé vendredi du meurtre de sa précédente épouse, est « parti » pour l’Afrique du Sud voisine. Ses proches invoquent des « raisons médicales ».

« S’il est établi qu’il a en réalité essayé d’éviter l’inculpation, nous lancerons un mandat d’arrêt » contre le Premier ministre, a prévenu le numéro 2 de la police du Lesotho, Paseka Mokete.

Thomas Thabane devait être officiellement accusé vendredi du meurtre de sa précédente épouse, Lipolelo Thabane, assassinée le 14 juin 2017 alors qu’elle rentrait chez elle en voiture dans la capitale Maseru.

Ce crime est intervenu deux jours seulement avant la prestation de serment de Thomas Thabane au poste de Premier ministre. Le couple était alors en instance de divorce.

Après avoir piétiné pendant plus de deux ans, l’enquête s’est accélérée ces dernières semaines.

« Contrôle médical »

La nouvelle épouse de Thomas Thabane, Maesaiah, âgée de 43 ans, a été inculpée début février du meurtre de sa rivale. Elle est actuellement en liberté sous caution.

Vendredi, le Premier ministre lui-même était convoqué devant un tribunal de Maseru pour se voir notifier formellement son inculpation pour meurtre dans cette même affaire.

« Il ne vient pas au tribunal, il est parti pour un contrôle médical en Afrique du Sud », a cependant annoncé à son secrétaire, Thabo Thakalekoala, précisant que Thomas Thabane, âgé de 80 ans, était arrivé jeudi en Afrique du Sud voisine.

« C’est un contrôle de routine. Il va régulièrement en Afrique du Sud », a ajouté Thabo Thakalekoala. « Quand les médecins estimeront qu’il va bien, ils le laisseront partir », a-t-il encore dit.

« Nous avons été informés qu’il est parti pour un contrôle médical de routine », a confirmé le numéro 2 de la police, Paseka Mokete. « Selon des sources, il est en Afrique du Sud. On attend de parler avec son avocat qui doit nous dire où il se trouve exactement », a-t-il ajouté.

Appel téléphonique suspect

La police a assuré avoir « beaucoup d’éléments contre le Premier ministre ». « Son téléphone n’est pas la seule preuve que vous avons. Il y a beaucoup d’autres preuves », a affirmé Paseka Mokete sans plus de détails.

Un appel téléphonique suspect, passé depuis le téléphone portable du Premier ministre, a été localisé à l’endroit du meurtre le jour du crime, selon la police.

« La réalité est qu’à mon âge, j’ai perdu l’essentiel de mon énergie », a-t-il expliqué.

Avant de prendre ses fonctions de chef de gouvernement en juin 2017, Thomas Thabane avait déjà occupé ce poste de 2012 à 2015. Il avait été contraint momentanément à l’exil en Afrique du Sud après une tentative de coup d’Etat militaire en 2014.

Lors de sa dernière investiture, le 16 juin 2017, deux jours seulement après le meurtre de Lipolelo Thabane, Thomas Thabane avait prêté serment aux côtés de celle qui allait devenir sa nouvelle épouse, Maesaiah.

Le couple a ensuite assisté aux obsèques de Lipolelo Thabane, avant de convoler en justes noces deux mois plus tard.

Par Jeuneafrique avec AFP

Assassinat au Lesotho: l’épouse du premier ministre accusée de meurtre par la police

février 4, 2020

 

L’épouse du premier ministre du Lesotho, Maesaiah Thabane, qui s’est rendue à la police plus tôt dans la journée après avoir disparue des radars pendant près d’un mois, a été accusée mardi 4 février du meurtre en 2017 de la précédente épouse de Thomas Thabane, a annoncé la police.

«Elle a été accusée de meurtre ainsi que huit autres personnes qui se trouvent au Lesotho et en Afrique du Sud,» a déclaré à la presse le commissaire de police adjoint Paseka Mokete.

Par Le Figaro avec AFP

Le 5e plus gros diamant du monde découvert au Lesotho

janvier 15, 2018

Photo fournie par la société minière britannique Gem Diamonds le 15 janvier 2018 d’un diamant d’une masse exceptionnelle de 910 carats découvert dans une mine du Lesotho / © GEM DIAMONDS/AFP / HO

La société minière britannique Gem Diamonds a annoncé lundi avoir récemment extrait au Lesotho un diamant d’une masse exceptionnelle de 910 carats, déjà considéré comme l’un des cinq plus gros jamais découverts sur la planète.

Cette pierre, extraite de la très prolifique mine de Letseng, pourrait valoir jusqu’à 33 millions d’euros, a estimé dans une note l’analyste Ben Davis, du cabinet Liberum Capital.

« Depuis que Gem Diamonds a acquis la mine de Letseng en 2006, elle a produit quelques uns des diamants les plus intéressants au monde », s’est réjoui son PDG, Clifford Elphick.

« Ce diamant de pureté exceptionnelle est toutefois le plus gros extrait à ce jour de la mine de Letseng et illustre sa qualité, a ajouté le patron dans un communiqué.

Cette découverte a été saluée lundi matin à la bourse de Londres par une hausse de 14% du titre Gem Diamonds.

Petit royaume enclavé au coeur de l’Afrique du Sud, le Lesotho est l’un des pays les plus pauvres du monde.

Le plus gros diamant au monde est le Cullinan de 3.106 carats, qui avait été trouvé en Afrique du Sud en 1905.

Il a été fractionné en plusieurs énormes pierres, dont les principales ornent le sceptre de sa majesté britannique et la couronne impériale qui font partie des joyaux de la Couronne britannique précieusement gardés à la Tour de Londres.

Le plus gros diamant jamais découvert depuis un siècle, d’un poids de 1.111 carats, a été extrait en 2015 d’une mine du Botswana.

Romandie.com avec(©AFP / 15 janvier 2018 11h15)                

Lesotho: le commandant des forces armées abbatu dans son bureau

septembre 6, 2017
Des militaires stationnent devant le quartier général de l’armée à Maseru, lors d’une tentative de coup d’État au Lesotho en août 2014. © AP/SIPA

Le général Khoantle Motsomotso a été abattu mardi dans des circonstances troubles après l’intrusion de deux hauts gradés dans son bureau. Le royaume du Lesotho est régulièrement sujet à des coups d’État de l’armée, très influente dans le pays. La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a annoncé l’envoi d’une mission d’enquête dès ce jeudi 7 septembre.

« Le commandant (des forces armées) a été déclaré mort », a affirmé à l’AFP un responsable militaire sous couvert de l’anonymat. D’après cette source, l’incident s’est produit au moment où deux autres officiers supérieurs, le colonel Tefo Hashatsi et le général Bulane Sechele, « ont tenté de pénétrer dans le bureau du chef d’état-major. ».

« Il y a eu une fusillade entre un de leur complice qui a pris la fuite et les gardes du corps du commandant », indique le responsable militaire, qui précise que les deux hauts gradés ont également été abattus.

Une mission d’enquête de la SADC

La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a condamné ce mercredi cet « assassinat » qu’elle considère comme « un recul dans les efforts actuels pour le retour de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans le royaume du Lesotho ». La SADC a également annoncé le « déploiement immédiat d’une mission d’enquête ministérielle » qui se rendra au Lesotho dès ce jeudi 7 septembre, qu’elle devrait quitter le 10 septembre.

La mission comprendra notamment des représentants de la « troïka », l’organe de sécurité de la SADC, ainsi que des experts en défense et sécurité.  La mission aura pour mandat de mener une « évaluation de la situation sécuritaire » dans le pays et « d’établir les causes profondes de l’assassinat ».

Coups d’État en série

Cet incident intervient trois mois après les élections qui ont porté au pouvoir le Premier ministre Thomas Thabane. Chassé du pays par l’armée en 2014, suite à un coup d’État manqué, il avait été contraint momentanément à l’exil en Afrique du Sud. Il était brièvement revenu dans son pays en 2015 pour des législatives où il avait été battu par son prédécesseur, Pakathila Moisili. Ce n’est qu’en février dernier qu’il s’y est réinstallé.

Le Lesotho a une longue histoire d’instabilité, illustrée par des coups d’État militaires en 1986 et 1991 et des tentatives de coup, comme en 2014.

Jeuneafrique.com avec AFP

L’épouse du Danois accusé d’avoir mutilé des femmes tuée au Lesotho

octobre 22, 2015

Maseru (Lesotho) – L’épouse d’un Danois poursuivi en Afrique du Sud pour agression sexuelle après la découverte de 21 organes génitaux féminins dans son congélateur a été tuée par balles au Lesotho, a indiqué la police jeudi.

Anna Matseliso Molise, 28 ans, a été blessée par balles mardi soir entre 19 et 20 heures devant sa maison à Maseru, la capitale du Lesotho, a expliqué un porte-parole de la police du Lesotho, Clifford Molefe.

Elle raccompagnait un ami à une station de taxi, quand des assaillants non identifiés lui ont tiré dessus, a-t-il précisé.

Elle a été transportée d’urgence au Queen Mamohato Memorial Hospital (à Maseru) où elle a été déclarée morte, a-t-il ajouté.

Nous ne sommes pas en mesure de confirmer s’il s’agit ou non s’agit d’un crime commandité, a ajouté Clifford Molefe.

La police sud-africaine avait proposé de fournir une protection à la jeune femme, mais elle avait refusé, a précisé un porte-parole de la police sud-africaine Hangwani Mulaudzi. Aucun suspect n’a été arrêté, a-t-il ajouté, refusant de spéculer sur le ou les auteurs de ce crime.

Anna Matseliso Molise, originaire du Lesotho, était un témoin clé dans le procès de son mari, qui est en détention provisoire depuis fin septembre. Elle avait elle-même été victime d’agression sexuelle de la part de son époux, a ajouté le brigadier Mulaudzi, refusant de donner des précisions.

Ce dernier, âgé de 58 ans, doit comparaître le 4 novembre à Bloemfontein, dans le centre de l’Afrique du Sud, pour demander sa libération sous caution, selon la police sud-africaine.

Vingt-et-un morceaux d’organes génitaux féminins avaient été retrouvés dans son congélateur. Des anesthésiants et du matériel chirurgical ont également été découverts au domicile de ce propriétaire d’armureries à Bloemfontein.

Selon la législation sud-africaine, son identité ne peut pas être divulguée avant que l’accusé plaide coupable ou non coupable.

Romandie.com avec(©AFP / 22 octobre 2015 12h52)      

Lesotho: le Premier ministre de retour après le coup de force de l’armée

septembre 3, 2014

Lesotho: le Premier ministre de retour après le coup de force de l'armée
Lesotho: le Premier ministre de retour après le coup de force de l’armée © AFP

Le Premier ministre du Lesotho a pu rentrer sain et sauf dans son pays mercredi et regagner sa résidence, quatre jours après un coup de force de l’armée qui a déstabilisé ce petit pays enclavé dans l’Afrique du Sud, a indiqué un conseiller.

« Il a passé la frontière et est rentré en toute sécurité », a indiqué à l’AFP au téléphone Samonyane Ntsekele, un conseiller qui avait accompagné Thomas Thabane accompagné dans sa fuite en Afrique du Sud juste avant le coup de force. « Nous sommes maintenant dans sa résidence officielle », a-t-il ajouté.

L’armée du Lesotho dément avoir mené un coup d’Etat

août 30, 2014

Johannesburg – L’armée du Lesotho a formellement démenti avoir perpétré un coup d’Etat samedi, contrairement à ce qu’a affirmé le Premier ministre Thomas Thabane, réfugié en Afrique du Sud.

Selon un porte-parole militaire, l’opération militaire de samedi avait pour seul but de désarmer la police, accusée de vouloir livrer des armes à des partis politiques.

Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais un coup d’Etat au Lesotho perpétré par l’armée, a déclaré le major Ntele Ntoi sur la chaîne de télévision sud-africaine ANN7.

L’armée s’est lancée dans une opération pour désarmer la police qui, selon des renseignements collectés par ses services, s’apprêtait à armer certains partis politiques au Lesotho, a ajouté ce porte-parole.

Pour éviter un bain de sang, le commandement des Forces Armées du Lesotho a pris en toute conscience la décision de faire intervenir l’armée, en particulier dans deux commissariats de police de la capitale Maseru, a-t-il poursuivi.

Toutes les armes qui y étaient stockées sont été confisquées. Actuellement, les militaires sont rentrés dans leurs casernes et tout va bien au Lesotho au moment où je vous parle.

Cette déclaration de l’armée contredit les propos du Premier ministre Thomas Thabane, qui a fui en Afrique du Sud dans la matinée pour protéger sa vie. J’ai été évincé non par le peuple mais par les forces armées et c’est illégal, a-t-il affirmé.

L’organisation du Commonwealth, à laquelle appartient le Lesotho, a réagi en affirmant dans un communiqué: Il est impératif que l’armée prenne des mesures urgentes et immédiates pour rentre le pouvoir à un gouvernement civil et rentre dans ses casernes.

Romandie.com avec(©AFP / 30 août 2014 15h52)