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Liberia: large victoire de l’ex-footballeur George Weah au second tour de la présidentielle

décembre 28, 2017

L’ex-star du foot et sénateur George Weah, le 26 décembre 2017 à Monrovia / © AFP / SEYLLOU
               

La légende africaine du football et sénateur George Weah a largement remporté l’élection présidentielle au Liberia, avec 61,5% des suffrages lors du second tour mardi, contre 38,5% pour son adversaire, le vice-président Joseph Boakai.

Ces chiffres, attendus avec de plus en plus d’impatience deux jours après le scrutin de mardi, portent sur 98,1% des suffrages exprimés, a indiqué lors d’une conférence de presse le président de la Commission électorale nationale, Jerome Korkoya. 2,1 millions d’électeurs étaient inscrits.

Attaquant star de Monaco, du PSG et du Milan AC dans les années 1990, George Weah doit succéder le 22 janvier à Ellen Johnson Sirleaf, marquant ainsi la première transition démocratique depuis plus de 70 ans dans ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest.

George Weah, 51 ans, favori après être sorti vainqueur du premier tour du 10 octobre avec plus de 38% des voix, s’est montré sûr de lui avant et après le jour de l’élection.

« Le peuple libérien a clairement fait son choix (mardi) et, ensemble, nous sommes confiants quant à l’issue du processus électoral », a tweeté le Ballon d’Or 1995 mercredi.

Mais certains de ses partisans commençaient à trouver le temps long.

« On s’inquiète parce que tout le monde voit les résultats, mais la NEC (la Commission électorale nationale) ne veut pas les annoncer. C’est inquiétant. Plus ils tardent, plus ça devient risqué », avait déclaré, peu avant l’annonce des résultats, un de ses supporters, Daniel Mlehn.

Dans l’autre camp, on ne voulait pas s’avouer vaincu avant l’annonce de la NEC. « Je pense qu’il est trop tôt pour les gens du CDC (la Coalition pour le changement démocratique de George Weah, NDLR) de célébrer la victoire », disait un partisan de Joseph Boakai.

Joseph Boakai, 73 ans, voulait lui aussi encore y croire. « On attend les résultats définitifs. On parle de Weah, mais ce sont uniquement ses comtés, pas les miens », a déclaré le vice-président sortant à un petit groupe de journalistes en début d’après-midi.

George Weah avait déjà reçu les « félicitations » d’une autre star du foot, l’Ivoirien Didier Drogba. « Merci Didier de ton soutien, nous sommes tous les deux soucieux et conscients du destin de nos peuples. Suivons le même chemin… », a répondu en français l’ancien Parisien sur Twitter.

Le Liberia n’a pas connu d’alternance démocratique depuis 1944.

Et près de trois décennies après le début d’une guerre civile particulièrement atroce –250.000 morts entre 1989 et 2003– il s’apprête à vivre une transition du pouvoir en douceur.

La présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, a signé mardi un décret établissant une « équipe de transition », composée de plusieurs ministres, pour organiser un « transfert ordonné du pouvoir » à son successeur.

– ‘Un bien commun: la paix’ –

« Tout le monde dit qu’il y a un bien commun à protéger, la paix au Liberia », s’est félicité jeudi matin le directeur de la communication de la NEC, Henry Flomo.

Sénateur depuis 2014 de la province la plus peuplée du Liberia, George Weah avait choisi comme colistière Jewel Howard-Taylor, ex-femme de Charles Taylor et influente sénatrice.

Mais tous deux affirment ne pas entretenir de lien avec l’ancien président.

Le Liberia, qui peine à se remettre de l’épidémie d’Ebola, vit encore dans le souvenir de Charles Taylor, 69 ans, ancien chef de guerre puis président (1997-2003), prédécesseur de Mme Sirleaf. Condamné par la justice internationale à 50 ans de prison, il purge sa peine en Grande-Bretagne pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés en Sierra Leone voisine.

– Scrutin salué à l’international –

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et le chef des observateurs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’ancien président du Ghana John Dramani Mahama, ont salué « la tenue pacifique » du scrutin.

La chef de la mission d’observation de l’UE, Maria Arena, a félicité les candidats et le peuple libérien pour un scrutin qui s’est déroulé dans le calme et a « globalement respecté les règles constitutionnelles ».

Finalement organisé au lendemain de Noël, le second tour avait été reporté de sept semaines en raison de contestations des résultats du premier tour du 10 octobre par plusieurs candidats.

Romandie.com avec(©AFP / 28 décembre 2017 19h55)                

Les premiers résultats de la présidentielle au Liberia attendus jeudi

décembre 27, 2017

George Weah, candidat à la présidentielle, dépose son bulletin de vote lors du 2e tour, le 26 décembre 201 à Monrovia / © AFP / SEYLLOU

Les premiers résultats, encore provisoires, du second tour de la présidentielle au Liberia qui a opposé mardi la légende du foot et sénateur George Weah et le vice-président sortant, Joseph Boakai, sont attendus jeudi.

La Commission électorale nationale (NEC), qui l’a indiqué sur Facebook mercredi soir, n’a pas précisé d’horaire pour cette annonce attendue avec impatience mais sans signe apparent de tension par tout un pays.

Près de trois décennies après le début d’une guerre civile qui a fait 250.000 morts en 14 ans, le Liberia s’apprête à vivre sa première alternance démocratique entre une présidente élue, Ellen Johnson Sirleaf, et son successeur, qui entrera en fonctions le 22 janvier.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et le chef des observateurs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’ancien président du Ghana John Dramani Mahama, ont tous deux salué « la tenue pacifique » du scrutin, tout comme l’a également fait l’Union européenne.

Organisé au lendemain de Noël, après avoir été reporté de sept semaines en raison de contestations des résultats du premier tour le 10 octobre par plusieurs candidats, le second tour a vu la participation augmenter tout au long de la journée, pour atteindre « environ 55% », selon M. Mahama.

Si elle salue la bonne tenue des opérations jusqu’ici, sans les problèmes d’organisation rencontré début octobre, la Cédéao encourage la NEC à publier rapidement des résultats « afin d’éviter de créer de l’anxiété parmi la population ».

Le dépouillement des bulletins de vote – le pays compte 2,1 millions d’électeurs – devrait se poursuivre pendant un jour ou deux.

Des médias locaux donnaient toutefois en tête George Weah, l’ancien attaquant du PSG et du Milan AC, vainqueur du premier tour avec 38% des voix.

Dans un pays qui n’a pas connu d’alternance démocratique depuis 1944, « cette transition est cruciale. Si le Liberia la réussit, ce sera une victoire pour lui, pour l’Afrique de l’Ouest et pour l’Afrique en général », a déclaré mardi à l’AFP l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, chef des observateurs du National Democratic Institute (NDI), dont le siège est aux Etats-Unis.

– ‘Personne ne veut de problèmes –

« Ne fais pas de bruit. Tu vois bien que j’écoute la radio », lance Samuel Nuahn à son fils de 12 ans. Tout en travaillant dans son garage de la banlieue nord de Monrovia, ce mécanicien de 46 ans, partisan du vice-président Joseph Boakai, garde l’oreille collée à son poste, branché sur une station locale égrenant des résultats partiels.

« C’est du provisoire. Ca ne va pas dans mon sens mais je reste optimiste », a-t-il expliqué à l’AFP. « Quel que soit le résultat, nous l’accepterons sans faire de problèmes. Plus personne ne veut de problème dans ce pays, on n’en a pas besoin ».

« Quelles que soient les provocations, nous ne répondrons pas par la violence », a expliqué le chef de la branche jeunesse de la Coalition pour le changement démocratique (CDC) de George Weah, Jefferson Kotchie, à un groupe de jeunes supporteurs de l’ancien attaquant vedette.

– Atrocités –

Le Liberia est un pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, meurtri par quatorze ans d’une guerre civile particulièrement atroce – 250.000 morts entre 1989 et 2003 -, puis par l’épidémie d’Ebola, dont il peine à se redresser.

Il vit encore dans le souvenir de Charles Taylor, 69 ans, ancien chef de guerre puis président (1997-2003), condamné par la justice internationale à 50 ans de prison, qu’il purge en Grande-Bretagne, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés en Sierra Leone voisine.

Sénateur depuis 2014 de la province la plus peuplée du pays, George Weah a choisi comme colistière Jewel Howard-Taylor, ex-femme de Charles Taylor et influente sénatrice de Bong, autre important réservoir de voix. Mais tout deux affirment ne pas entretenir de lien avec l’ancien président.

« C’est un jour historique. Je sais que je vais gagner », a déclaré mardi Weah, qui, à 51 ans, reste très populaire auprès des jeunes. « Nous allons gagner! Parce que le peuple croit en nous et sait que nous sommes les meilleurs », a quant à lui lancé Joseph Boakai, 73 ans.

Dans leurs locaux situés sous les tribune du stade Samuel Kanyon Doe, au coeur de Monrovia, les membres de la NEC ont commencé à comptabiliser, sous le regard d’observateurs et de représentants des partis, les résultats de la province de Montserrado, la plus peuplée du pays, où se trouve la capitale.

Selon un rituel bien rôdé et dans un silence monacal, un responsable exhibe une enveloppe pour montrer qu’elle est bien scellée. Puis il lit le nombre de voix remporté par chacun des candidats, qu’un assistant inscrit dans un programme informatique projeté sur un grand écran, aux yeux de tous. Comme dans n’importe quelle démocratie.

Romandie.com avec(©AFP / 27 décembre 2017 20h37)

Liberia: Weah et Boakai affichent leur confiance en la victoire

décembre 24, 2017

Le vice-président du Liberia et candidat à la présidence Joseph Nyumah Boakai,lors d’une réunion le 24 décembre 2017 à Monrovia / © AFP / SEYLLOU

Les Libériens votent mardi avec sept semaines de retard sur le calendrier initial pour déterminer qui, de la légende du football George Weah ou du vice-président Joseph Boakai, succèdera à Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d’Etat en Afrique.

Au dernier jour de la campagne et alors que lundi, jour de Noël, sera férié au Liberia, les deux finalistes se disent certains de l’emporter.

« Vous savez que j’ai participé à des compétitions, dont certaines difficiles, et que j’en suis sorti victorieux », a déclaré George Weah samedi à l’AFP. « Je sais que (Joseph) Boakai ne peut pas me battre. J’ai le peuple avec moi, un grand parti et une coalition puissante. Je me suis préparé pour diriger ce pays et la victoire sera nôtre ».

« La victoire est mienne », a assuré dimanche à l’AFP le vice-président sortant à son arrivée à une réunion de campagne organisée par les représentants de la communauté peulhe à la Painty Town Community, un quartier populaire de la capitale, Monrovia, qualifiant l’atmosphère de sa campagne de « très joyeuse ».

Initialement prévu le 7 novembre, le second tour avait été suspendu in extremis par la cour suprême à la suite de recours du candidat arrivé troisième au premier tour le 10 octobre, Charles Brumskine (9,6%), appuyé par M. Boakai (28,8%). George Weah a quant à lui viré en tête avec 38,4% des voix.

Une ultime demande de report présentée par le parti de M. Boakai ayant été rejetée par la cour suprême, les bureaux de vote seront ouverts de 08H00 à 18H00 GMT aux quelque 2,1 millions d’électeurs inscrits. Les premiers résultats, proclamés par la Commission électorale nationale (NEC), sont attendus quelques jours plus tard.

La date du scrutin fait craindre au camp du favori une démobilisation de son électorat, qu’il a appelé à ne « pas trop boire » à Noël pour aller voter tôt mardi.

Dans un ultime recours mi-décembre, M. Boakai avait affirmé que la NEC ne s’était pas conformée aux conditions posées par la cour suprême pour autoriser le second tour, en particulier la rectification des incohérence des listes électorales.

Mais la Commission électorale a assuré qu’elle serait prête pour le jour fatidique, après les problèmes d’organisation constatés dans de nombreux bureaux de vote le 10 octobre.

« Nous prions pour qu’ils fassent que cette élection soit libre, juste et crédible », a dit dimanche à cet égard M. Boakai.

– Démonstration de force –

Ce scrutin marquera la première transition démocratique depuis trois générations dans ce pays anglophone ravagé par une guerre civile ayant fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003 et entré en récession en 2016 sous l’effet de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest et de la chute des cours des matières premières.

Mme Sirleaf, prix Nobel de la Paix 2011, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats, cédera le 22 janvier le pouvoir à son successeur élu pour six ans.

A 51 ans, George Weah, star du PSG et du Milan AC dans les années 1990, part favori face à Joseph Boakai, 73 ans, après être arrivé en tête au premier tour dans 11 provinces sur 15.

Il bénéficie du ralliement du sénateur et ancien chef de milice Prince Johnson (8,2%) et du parti de Charles Brumskine.

Pendant le long imbroglio juridique, l’ancien attaquant a appelé à la retenue. Mais il a marqué les esprits en rassemblant samedi des dizaines de milliers de partisans dans le plus grand stade de Monrovia.

George Weah a tiré les leçons de ses deux échecs face au « ticket » présidentiel Sirleaf-Boakai, comme candidat à la présidence en 2005 puis à la vice-présidence en 2011.

Il s’est fait élire en 2014 sénateur de la province de Montserrado, la plus peuplée du pays, et a choisi comme colistière Jewel Howard-Taylor, ex-femme de l’ancien chef de milice puis président (1997-2003) Charles Taylor et influente sénatrice de Bong, autre important réservoir de voix.

Dimanche, M. Boakai s’est néanmoins dit « très confiant » de l’emporter.

Cette élection tournera en tout état de cause une page dans l’histoire nationale. Car ni George Weah, ni Joseph Boakai, n’appartiennent à l’élite « américano-libérienne », issue d’esclaves affranchis qui a dominé la plus ancienne république d’Afrique depuis sa création, à l’exception de la présidence de Samuel Doe (1980-1990).

Romandie.com avec(©AFP / 24 décembre 2017 18h16)

Présidentielle au Liberia: le parti au pouvoir conteste le résultat du 1er tour

octobre 29, 2017

Monrovia – Le parti au pouvoir au Liberia a contesté dimanche pour fraudes le résultat du premier tour de la présidentielle du 10 octobre, avant un second tour devant opposer le 7 novembre son candidat, le vice-président Joseph Boakai, à l’ex- star du footbal George Weah.

Le Parti de l’unité (UP) a annoncé dans un communiqué signé de deux autres partis, qu’il allait saisir la commission électorale, dénonçant « des fraudes systématiques et à grande échelle ».

Le communiqué accuse également la présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, d' »ingérence » dans le processus électoral en raison d’une rencontre avec des responsables de la commission électorale qui s’était déroulée à son domicile avant le premier tour.

Cette rencontre « constituait clairement une ingérence dans le processus électoral et n’avait aucune base légale, ni aucune justification », affirment dans leur texte le Parti de l’unité, le Parti de tous les Libériens et le Parti de la liberté.

George Weah, 51 ans, était arrivé largement en tête du premier tour du 10 octobre avec 39% des voix, devant Joseph Boakai, 72 ans, qui avait obtenu 29,1% des suffrages.

La présidente sortante, prix Nobel de la paix 2011, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats, a estimé lors du premier tour que le Liberia était « prêt pour la transition ».

Elle avait appelé les Libériens à mesurer « le chemin parcouru » depuis la guerre civile qui a ravagé ce pays entre 1989 et 2003, faisant quelque 250.000 morts.

Romandie.com avec(©AFP / 29 octobre 2017 17h07)                                            

Présidentielle au Liberia: rien n’est joué pour George Weah

octobre 26, 2017
 

 

Si l’ancien footballeur est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, le second s’annonce bien plus serré. Comme Ellen Johnson-Sirleaf l’a fait en 2005, Joseph Boakai semble en mesure de le rattraper…

Avant même que les résultats du premier tour de la présidentielle ne soient publiés, ses amis félicitaient George Weah pour son nouveau job : président du Liberia. Sauf que dans le monde de la politique les résultats mettent plus de temps à émerger que sur un terrain de football. Ils avaient sans doute cru les prédictions de l’ex-buteur, qui n’a jamais manqué de confiance en lui : dans ses interviews, il annonçait sa victoire dès le premier tour.

En réalité, pour le Ballon d’or 1995, rien n’est joué. Certes, il arrive largement en tête du premier tour avec 38 % des suffrages, contre 28 % pour Joseph Boakai, l’actuel vice-président. Mais de l’aveu même de ses proches il a, a priori, assez peu de réserve de voix. Déjà, lors de la présidentielle de 2005, où il était opposé à Ellen Johnson-Sirleaf, il disposait d’une substantielle avance à l’issue du premier tour (8,5 %), mais il avait été largement battu au second, son adversaire l’ayant emporté avec près de 60 % des voix.

Incertitudes

Disposant d’un électorat majoritairement jeune et urbain, George Weah, 51 ans, a davantage de mal à faire le plein de voix en zone rurale. Et il est difficile d’évaluer l’impact qu’aura sur le résultat final le choix de sa vice-présidente, Jewel Howard-Taylor, ex-épouse de l’ancien président Charles Taylor, condamné pour crimes contre l’humanité par la CPI. Dans ses interviews, l’ex-First Lady annonce qu’elle va jouer un rôle actif sur l’échiquier politique en cas de victoire. Une prise de position qui peut inquiéter les électeurs et certains bailleurs de fonds, notamment aux États-Unis, où la candidature de George Weah n’est pas forcément vue d’un bon œil.

L’ancien footballeur a par ailleurs eu des conversations téléphoniques avec Charles Taylor, détenu en Grande-Bretagne, et ne nie pas vouloir recueillir les voix des « nostalgiques » de l’ex-président. « Dans notre pays, pratiquement tout le monde a participé à la guerre. Si vous commencez à montrer du doigt certaines personnes, alors personne ne pourra se présenter aux élections », se justifie-t-il. Joseph Boakai a quant à lui fait le choix d’un colistier plus consensuel en la personne d’Emmanuel Nuquay, qui appartient à l’une des grandes ethnies du pays.

Joseph Boakai rassure le monde des affaires

Autre écueil pour Weah, les deux candidats arrivés en troisième et quatrième positions sont plutôt favorables à Boakai. Charles Brumskine a réuni 9,8 % des suffrages. Cet avocat qui fut brièvement président du Sénat sous le règne de Taylor, avant de se brouiller avec lui, penche plutôt du côté de Boakai. Il en va sans doute de même pour Alexander Cummings. La politique économique de Joseph Boakai rassure cet ancien cadre dirigeant de Coca-Cola et le monde des affaires en général.

D’autre part, dans le pays, George Weah est considéré par beaucoup comme le candidat d’Ellen Johnson-Sirleaf, et ce soutien n’est pas du goût de tous les électeurs. La présidente sortante compterait sur son élection pour préserver les intérêts de ses proches. Par ailleurs, avec un ex-footballeur au palais, elle aurait toutes les chances de rester la référence en matière de gouvernance.

Lors de la présidentielle de 2005, Ellen Johnson-Sirleaf avait « taclé » George Weah sur son « CV » de footballeur. Mais la situation a changé. L’ancien buteur a été élu sénateur en 2014. Il maîtrise mieux la communication politique, et son équipe de campagne a gagné en maturité. Mais il n’a aucune expérience gouvernementale, contrairement à son adversaire, qui a exercé les fonctions de vice-président pendant les deux mandats d’Ellen Johnson-Sirleaf.

Jouer à fond jusqu’à la dernière seconde

George Weah se targue d’être le candidat du peuple : il a grandi à Gibraltar, quartier populaire de Monrovia. Mais Joseph Boakai a lui aussi des origines modestes. Alors que pendant des décennies la vie politique et économique du Liberia a été dominée par les « Congos », les descendants des anciens esclaves affranchis, qui représentent à peine 5 % de la population, les deux candidats sont des natives (« autochtones »).

Dans ce duel, l’aspect financier va également compter. La campagne pour l’élection du 7 novembre va coûter cher. Lequel sera le plus à même de mobiliser ses réseaux et de réunir des fonds ? Pour gagner la partie, il faudra jouer à fond jusqu’à la dernière seconde du match.

Jeuneafrique.com

Présidentielle au Liberia: George Weah et Joseph Boakari en tête selon les premiers résultats

octobre 13, 2017

 

George Weah glisse son bulletin dans l’urne à Monrovia le 10 octobre. © Abbas Dulleh/AP/SIPA

48 heures après le vote de mardi pour la présidentielle, le sénateur (et légende du football africain) George Weah et le vice-président Joseph Boakai étaient donnés en tête par les premiers résultats partiels annoncés le 12 octobre par la Commission électorale.

Ces premiers résultats ne permettaient pas de déterminer si George Weah ou Joseph Boakai  pourrait succéder dès le premier tour à Ellen Johnson Sirleaf. Dans la province de la capitale, Monrovia, qui concentre près de 40% des quelque 2,1 millions d’électeurs du pays et où il a été élu sénateur en 2014, George Weah obtenait plus de 50% des suffrages sur seulement 14,8% de bulletins dépouillés, contre 26,6%  en faveur de Joseph Boakai.

L’ancien footballeur était crédité d’une légère avance sur le vice-président dans les provinces densément peuplées de Bong, au nord-est de Monrovia, et de Margibi, dans l’est du pays. Tous deux devancent largement les autres candidats, sur respectivement 48% et 28 % des suffrages.

Joseph Boakai paraissait sans surprise devoir s’imposer sur près de 30 % des bulletins dans sa province natale de Lofa, dans le nord, la seule dans laquelle il semblait faire la course en tête.

Litiges

L’ensemble des observateurs exhortent les candidats à porter tout contentieux devant la justice. La Cour suprême a indiqué cette semaine qu’elle siégerait pendant la période post-électorale pour examiner d’éventuels recours.

Des contestations pourraient notamment venir de l’avocat et vétéran de la politique Charles Brumskine ou d’Alexander Cummings, ancien dirigeant de Coca-Cola pour l’Afrique, entre lesquels devrait se jouer la troisième place.

Le parti de Charles Brumskine s’est dit « profondément troublé par la découverte de nombreuses irrégularités » pendant le scrutin. Il appelle la commission électorale à différer toute annonce de résultats et menace de saisir la justice dans le cas contraire.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a quant à lui « salué la tenue pacifique du scrutin » et félicité les Libériens pour s’être rendus aux urnes « en grand nombre et avec enthousiasme ».

Jeuneafrique.com

Présidentielle Liberia: suspense à Monrovia à quelques jours du scrutin

octobre 6, 2017

Un électeur libérien dans un bureau de vote lors du scrutin de 2011. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Le 10 octobre, des candidats très différents s’affronteront dans les urnes pour succéder à la présidente Ellen Johnson Sirleaf. Un test pour la démocratie, quatorze ans après la fin d’un conflit sanglant.

Un célèbre footballeur, un richissime entrepreneur, un ancien mannequin, un avocat réputé, un chef de milice, un vice-président… tous engagés dans une course effrénée pour le pouvoir. Le scénario pourrait être celui de la dernière série télévisée à la mode. Mais, preuve que parfois la réalité est au moins aussi surprenante que la fiction, l’affiche est bien celle de la prochaine élection présidentielle au Liberia, qui se tiendra le 10 octobre.

De l’aveu même d’Ellen Johnson Sirleaf, le rendez-vous est « historique ». « Pour la première fois depuis soixante-treize ans, le pouvoir politique sera transmis pacifiquement, démocratiquement, d’un président élu à un autre. Cela va montrer la voie à suivre aux futures générations de Libériens », a-t-elle déclaré lors de son dernier discours devant l’Assemblée des Nations unies, le 19 septembre.

Un véritable test pour la démocratie, quatorze ans après la fin de la guerre civile

Douze ans après son arrivée à la tête du pays, la première femme chef d’État d’Afrique s’apprête à rendre les clefs d’Executive Mansion, le palais présidentiel libérien. Une passation qui s’annonce comme un véritable test pour la démocratie, quatorze ans après la fin de la guerre civile.

Crise économique

Pour de nombreux Libériens, la désillusion a peu à peu remplacé l’enthousiasme né de l’arrivée au pouvoir de Johnson Sirleaf. Élue sur les ruines d’un pays ravagé par la guerre civile, elle fait désormais bien plus l’unanimité à l’extérieur qu’à l’intérieur de son pays. Le retour de la paix n’a pas fait oublier les difficultés économiques, aggravées à partir de 2014 par l’épidémie d’Ebola (4 800 morts).

Ces dernières années, la chute des prix du fer et du caoutchouc a été un coup dur, menant le pays à la récession l’année dernière. Pauvreté persistante, chômage très élevé, beaucoup caressent désormais l’espoir d’un changement. Et alors que, conformément à la Constitution, la présidente libérienne ne se représente pas, le scrutin n’a jamais semblé aussi ouvert.

Dans les rues, les sonos crachent des chansons à la gloire des prétendants

Ces dernières semaines, la ferveur s’est peu à peu emparée de Monrovia. La capitale a revêtu les couleurs des différents candidats. Le long des grandes artères, les immenses affiches électorales ont remplacé les traditionnelles publicités. Dans les rues, les sonos crachent des chansons à la gloire des prétendants. Le 19 août, une marée bleue envahit Congo Town, un des quartiers populaires de Monrovia. Danses, prières, incantations… L’heure est à la démonstration de force pour les partisans de « Mister George ».

George Weah, le favori

Star du football, seul Africain à avoir jamais remporté le Ballon d’or, George Weah lance alors sa campagne. « Il est temps que le pouvoir soit au peuple, et non à l’élite », déclare l’enfant prodige face à la foule venue l’acclamer.

Né dans un bidonville de la capitale, formé sur des terrains vagues, celui qui est depuis devenu riche et célèbre fait de sa propre histoire un programme pour faire rêver les électeurs.

Son origine indigène est aussi un avantage dans un pays où la fracture entre les « natifs » et les descendants d’esclaves afro-américains, qui représentent environ 5 % de la population et forment la majorité de l’élite, reste profonde. Alors qu’au Liberia l’appartenance ethnique est au moins aussi importante que le programme politique, Weah est désormais un des favoris du scrutin.

Cela fait des mois que le sportif s’y prépare. À ceux qui lui reprochaient un manque d’éducation et d’entregent, il a répondu en étoffant ses réseaux et en multipliant les tournées.

L’ex-femme de Charles Taylor pour alliée

Après s’être assuré le soutien de plusieurs chefs d’État de la sous-région, dont l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Ghanéen Nana Akufo-Addo, il a enchaîné les rencontres à Conakry avec Alpha Condé, à Brazzaville avec Denis Sassou Nguesso, à Ouagadougou avec Roch Marc Christian Kaboré, avant de s’entretenir avec des diplomates à Paris et à Bruxelles.

Car celui qui a troqué le maillot pour les costumes sait que la politique est un jeu bien plus difficile que le football. Candidat à la présidence en 2005 puis à la vice-présidence en 2011, il a à chaque fois été vaincu.

Cette année, il croit avoir trouvé son atout maître en choisissant comme colistière Jewel Howard-Taylor, l’ex-femme de Charles Taylor. Le nom est sulfureux, mais le pari réfléchi. Depuis l’incarcération de l’ancien président, condamné en 2012 à cinquante ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Sierra Leone, son électorat est particulièrement convoité.

Paix sous tension

L’ombre de la guerre civile continue de planer sur la politique libérienne. Et ses acteurs restent omniprésents. Point noir du bilan de Johnson Sirleaf, la justice et la réconciliation sont à peine sur les rails. Les conclusions de la Commission Vérité et Réconciliation, rendues en 2009, n’ont jamais été suivies d’effet. L’instance recommandait notamment que les personnalités impliquées dans la guerre ne puissent occuper de poste dans la fonction publique pendant trente ans.

Le personnage emblématique de l’impunité qui sévit au Liberia reste Prince Johnson

Dans cette liste figurait le nom d’Ellen Johnson Sirleaf elle-même, soupçonnée d’avoir financièrement soutenu Charles Taylor au début des années 2000. Autre recommandation : la poursuite de Benoni Urey, soupçonné de crimes économiques.

Accusé d’avoir servi d’intermédiaire entre Taylor et des trafiquants d’armes, il figure néanmoins parmi les candidats à la présidentielle cette année. Dans cette bataille, « Goldfinger », comme il est surnommé pour ses affaires dans les mines d’or, compte sur sa fortune. Il est l’un des hommes les plus riches du pays.

Mais le personnage emblématique de l’impunité qui sévit au Liberia reste Prince Johnson. Sa barbe a tourné poivre et sel, mais il affiche toujours son air suffisant. Lui aussi candidat, cet ancien chef de milice est devenu tristement célèbre le 9 septembre 1990. Ce jour-là, une bière à la main, éventé par une jeune femme, il regarde ses hommes torturer et mutiler l’ancien président Samuel Doe. Un passé qui ne l’a pas empêché d’être facilement élu sénateur, en 2005, dans son comté de Nimba. Il ne devrait cependant pas atteindre le second tour du scrutin.

Défi logistique et sécuritaire

Face à Weah et à son Congrès pour le changement démocratique (CDC), l’ancien avocat de Taylor, Charles Brumskine, du Parti de la liberté (LP), semble être un rival bien plus sérieux. Ce juriste, ancien président du Sénat, était déjà en lice en 2005. Arrivé troisième avec 14 % des voix, il n’avait donné aucune consigne à ses partisans pour le second tour, refusant de choisir entre Weah et Sirleaf. La présidente ne semble pas lui en avoir tenu rigueur.

Selon plusieurs sources, Brumskine aurait sa préférence, même si officiellement son soutien va à Joseph Boakai, son vice-président depuis 2006, bien placé dans cette course à la présidentielle. Choisi par le Parti de l’unité, cet homme du sérail, ministre de l’Agriculture dans les années 1980, incarne la continuité. Le poids et les réseaux du parti au pouvoir sont pour lui un avantage de taille.

 Jamais le Liberia n’avait organisé seul des élections

Weah, Brumskine, Boakai : le prochain président libérien devrait être l’un de ces trois hommes. Peu de chances qu’une femme succède à la première chef d’État africaine : la seule en lice est l’ancien mannequin MacDella Cooper, qui ne fait pas figure de favori.

Le scrutin est donc particulièrement indécis, et les inquiétudes restent fortes. Jamais jusqu’à aujourd’hui le Liberia n’avait organisé seul des élections. En 2005 comme en 2011, le pays avait reçu l’appui logistique et sécuritaire de la mission des Nations unies (Minul). Mais les Casques bleus ont amorcé leur retrait – et auront définitivement quitté le pays en mars 2018 –, et les forces libériennes vont donc devoir assurer la sécurité des électeurs et des urnes.

L’acheminement du matériel de vote en pleine saison des pluies semble déjà compromis dans certains bureaux reculés. Le défi est donc de taille.

Des affrontements entre militants du CDC et du LP, le 20 septembre, à Sanniquellie, dans le nord du pays, ont ravivé les craintes. Tout comme les déclarations de Prince Johnson : « Si George Weah l’emporte, la guerre va s’emparer du pays », a clamé l’ancien milicien. Le 10 octobre, le Liberia devra se prouver qu’il est définitivement débarrassé des fantômes de son passé.

Jeuneafrique.com par

Une maladie non identifiée fait 12 morts en moins de 10 jours au Liberia

mai 3, 2017

A Monrovia, au Liberia, en octobre 2014, alors que le virus Ebola faisait encore de nombreuses victimes. © Jerome Delay/AP/SIPA

Une mystérieuse maladie non identifiée a fait douze morts au Liberia ces derniers jours. Il ne s’agit pas d’Ebola, les tests réalisés étant négatifs. Des prélèvement ont néanmoins été envoyés aux Centres américains de contrôle et de prévention des maladies d’Atlanta, aux États-Unis.

Le Liberia a enregistré le 2 mai, y compris dans sa capitale, Monrovia, de nouveaux cas de cette maladie non identifiée qui provoque chez les personnes atteintes fièvre et vomissements. Testée négative à Ebola, elle a fait 12 morts en moins de dix jours, selon le ministère libérien de la Santé.

Depuis Genève, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a également fait état de nouveaux cas de cette maladie dont les premiers ont été enregistrés dans la province de Sinoe, dans le sud-est du Liberia.

« Le bilan global est maintenant de 21 personnes tombées malades, dont douze sont décédées depuis le dimanche 23 avril », a déclaré un porte-parole de l’organisation, Tarik Jasarevic.

À Monrovia, le porte-parole du ministère libérien de la Santé, Sorbor George, a lui aussi évoqué douze décès parmi les malades enregistrés depuis que les premiers symptômes du premier malade se sont déclarés à Greenville, chef-lieu de la province de Sinoe. Il a également affirmé que la maladie avait atteint Monrovia.

« Un homme est venu de Sinoe pour assister à des funérailles à Monrovia et il est tombé malade. Il a montré les mêmes symptômes [que les cas enregistrés dans le comté de Sinoe] et il est mort », a relaté Sorbor George. La petite amie du malade a également perdu la vie après avoir contracté la maladie, selon lui.

L’hypothèse Ebola écartée

Selon le porte-parole du ministère, l’enquête épidémiologique ouverte pour identifier la maladie est en cours, les premières analyses ayant permis d’écarter les hypothèses du virus Ebola et de la fièvre Lassa.

Des prélèvements ont été envoyés aux Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) à Atlanta pour des analyses toxicologiques, a expliqué Tarik Jasarevic de l’OMS. Il n’en reste pas moins qu’il faudra des semaines avant de pouvoir identifier la maladie, a averti de son côté Sorbor George.

Le Liberia fait partie des trois pays sévèrement affecté par Ebola en Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016. Une résurgence de l’épidémie a été observée dans la région en juin 2016, après avoir causé plus de 11 300 morts, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

Jeuneafrique.com avec AFP

Liberia: Le bureau de la présidente Sirleaf ravagé par un incendie

juin 15, 2016

 

Un incendie a ravagé mardi, le quatrième étage du Ministère libérien des affaires étrangères, où la présidente Ellen Johnson-Sirleaf avait aménagé un bureau provisoire.
La présidente du Libéria aurait été évacuée par ses services de sécurité, alors que le feu faisait encore rage dans l’immeuble.

Selon les sapeurs-pompiers cités mercredi par des médias, le feu aurait été provoqué par un défaut
électrique.

Selon eux, le feu a commencé à la salle de contrôle de la Société de Communication Lone Star, une entreprise privée située au rez-de-chaussée de l’immeuble et s’est ensuite propagé aux étages supérieurs.

L’ampleur des dégâts n’a pas encore été évaluée.

Le dernier grand incendie qui avait alors dévasté le Palais présidentiel du Libéria a eu lieu en Juillet 2006.

Apanews.net

 

L’ONU lève les dernières sanctions pesant sur le Liberia

mai 25, 2016

Nations unies (Etats-Unis) – Le Conseil de sécurité de l’ONU a levé mercredi les dernières sanctions pesant sur le Liberia, treize ans après la fin de la guerre civile dans ce pays.

Aux termes d’une résolution adoptée à l’unanimité, le Conseil met fin au régime de sanctions imposé au Liberia depuis 2003 et supprime le comité et le groupe d’experts chargés de superviser l’imposition des sanctions.

Celles-ci visaient notamment à lutter contre le trafic de ressources naturelles (diamants, bois) ou gelaient les avoirs de certains individus. Elles avaient été progressivement allégées depuis 2006.

Il ne restait plus en fait dans l’arsenal de sanctions qu’un embargo sur les armes destinées aux acteurs non étatiques et l’obligation pour le gouvernement de notifier à l’avance le comité concernant ses achats d’armements.

La résolution salue les progrès constants que le gouvernement libérien fait dans la reconstruction du Liberia, pour le bien de tous ses habitants.

Elle invite néanmoins le gouvernement à donner la priorité à l’adoption rapide de la législation sur la gestion des armes et des munitions, à prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre le trafic d’armes et de munitions et à mieux contrôler ses frontières.

Les Etats-unis, qui avaient mis au point cette résolution, se sont félicités de la levée des dernières sanctions.

Plus de 12 ans après la fin d’une guerre civile brutale et l’imposition de sanctions par le Conseil, le Liberia a fait d’importants progrès pour construire des institutions démocratiques et guérir les blessures du passé, a souligné la mission américaine auprès de l’ONU.

Le chargé d’affaires du Liberia à l’ONU George Patten a exprimé au Conseil la profonde gratitude de son gouvernement pour cette décision et son soutien sans faille.

Il a fait valoir que le régime de sanctions avait contribué dans une large mesure à stabiliser le pays et à stimuler sa reprise économique après le conflit.

Il a souligné aussi que le parlement libérien avait approuvé il y a quelques jours un projet de loi sur le contrôle des armes à feu et des munitions.

Le Liberia est parvenu à un tournant décisif, a-t-il affirmé. Il a rappelé qu’à partir de fin juin, le pays est censé assurer lui-même sa sécurité alors qu’il est soutenu depuis 2003 par une mission de l’ONU (UNMIL).

Dans un communiqué, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a accueilli avec satisfaction la levée des sanctions qui est, selon lui, une preuve supplémentaire des progrès importants accomplis par le pays et la sous-région pour maintenir la stabilité.

Le Liberia a été le pays le plus touché par l’épidémie d’Ebola qui a débuté en décembre 2013 et qui a fait plus de 11.000 morts, essentiellement au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone.

Romandie.com avec(©AFP / 25 mai 2016 19h37)