Posts Tagged ‘lilian thuram’

Lilian Thuram : « La pensée blanche imprègne également les Noirs »

décembre 7, 2020
Lilian Thuram au siège de sa fondation à Paris, le 19 octobre 2020

Profondément impliqué dans l’éducation des jeunes générations face au racisme, l’ancien footballeur Lilian Thuram décrypte dans un livre l’histoire de la hiérarchisation des races et la perpétuation d’une « pensée blanche ». Entretien.

Du quartier des Fougères, en région parisienne, où il a passé une partie de son enfance, au mythique stade du Camp Nou, à Barcelone, où il a achevé sa carrière de footballeur, une obsession n’a jamais cessé de tenailler Lilian Thuram : comment et pourquoi devient-on raciste ? Lorsqu’à 9 ans, à peine débarqué de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), il avait été traité de « sale Noir », sa mère, Mariana, n’avait pas su trouver les mots justes : « C’est comme ça… Les gens sont racistes et on ne peut rien y changer ». « Ce fut violent », résume l’ancien défenseur, deuxième joueur le plus capé de l’équipe de France.

Lilian Thuram n’aura dès lors de cesse de chercher une réponse à cette interrogation en se plongeant dans les ouvrages d’intellectuels, de Frantz Fanon à Eduardo Galeano, d’Aimé Césaire à Rosa Amélia Plumelle-Uribe. Au risque, souvent, de passer pour un Martien parmi ses frères du ballon rond, intrigués par cet intello militant aux accents de prédicateur.

Devenu jeune retraité, Lilian Thuram lance en 2008 une Fondation consacrée à l’éducation contre le racisme, puis prend à son tour la plume pour transmettre ce qu’il a appris. Après un premier ouvrage, en 2010, consacré aux figures de la négritude qui l’ont aidé à se construire (Mes étoiles noires. De Lucy à Barack Obama, éd. Philippe Rey), il vient de consacrer, à 48 ans, un nouvel ouvrage, dense et érudit, à la perpétuation, à travers les siècles, d’une « pensée blanche » : cette « norme » que personne ne prend plus la peine de questionner et qui « signifie aux Blancs et aux non-Blancs ce qu’ils doivent être, quelle est leur place».

Jeune Afrique : Dans votre livre, La pensée blanche, vous faites défiler l’histoire des idées, des sciences ou des arts à la recherche des origines et des manifestations de cette construction identitaire. Quand cette quête a-t-elle débuté ?

Lilian Thuram : Depuis l’âge de neuf ans, je tente de comprendre pourquoi des camarades de classe, en CM2, ont pu me traiter de « sale Noir » peu après mon arrivée en métropole. À quel âge avaient-ils intériorisé qu’eux-mêmes étaient blancs, donc supérieurs à moi ?

Adolescent puis adulte, je me suis trouvé dans l’obligation de comprendre. C’était comme une thérapie face à cette violence existentielle que j’avais subie. Ce processus m’a conduit à découvrir des intellectuels, de Jiddu Krishnamurti à Eduardo Galeano, et à me plonger dans leurs livres. Lorsque j’avais une vingtaine d’années, j’ai par ailleurs rencontré Aimé Césaire à Fort-de-France, puis, à deux reprises, Nelson Mandela. Ce sont des expériences qui vous marquent et changent votre vie.

POURQUOI DES ENFANTS À LA PEAU BRUNE ONT-ILS LA CERTITUDE QUE DIEU EST BLANC ?

Ce traumatisme fondateur est donc à l’origine du livre ?

Longtemps je suis resté focalisé sur ce garçon de 9 ans victime du racisme. Mais depuis quelques années, j’ai renversé l’objectif et changé de point de vue : je me suis intéressé à ses camarades de l’époque, et plus généralement à ceux qui perpétuent ce type de préjugés. La question est alors venue naturellement : par quel processus intériorise-t-on dès l’enfance qu’on est assigné à une identité blanche qui surplomberait les autres ?

Personne n’envisage, dites-vous parmi d’autres exemples, que Dieu n’ait pas la peau blanche…

Cet exemple provient d’expériences vécues auprès d’enfants à qui j’ai demandé comment ils s’imaginaient Dieu. J’ai découvert que pour eux, celui-ci est forcément blanc. Or on dit que Dieu a fait l’homme à son image. Alors pourquoi des enfants à la peau brune auraient-ils cette certitude ? Imaginons un instant que dans une église on représente Jésus ou la Vierge Marie avec une peau sombre. Je pense que cela choquerait où que ce soit sur terre. Car la pensée blanche est devenue une « pensée-monde », qui imprègne également les Noirs.

Une carte, dans l’ouvrage, représente l’Afrique au centre du monde, la tête en bas, ce qui lui confère une superficie nettement supérieure à celle que nous connaissons…

Cette carte est inspirée des travaux de l’Allemand Arno Peters qui, en 1974, a choisi de représenter un planisphère en respectant la superficie de chaque continent. C’est un cadeau que j’avais apporté au Sénégal, où j’étais invité par la Fondation Kéba Mbaye, qui devait me remettre un prix.

IL EST IMPORTANT DE REMONTER LE TEMPS SI L’ON VEUT COMPRENDRE LES DISCRIMINATIONS

Par la suite, je l’ai présentée en de nombreuses occasions, dans des écoles, des universités… Et j’ai réalisé que beaucoup de gens n’ont pas l’habitude de décentrer leur regard. Lorsque j’indique que le planisphère traditionnel que nous connaissons ne respecte pas les véritables proportions des continents, contrairement à cette carte, ils sont déstabilisés et mettent en doute cette information.

Vos deux fils ont pour prénom Marcus (en référence à Marcus Garvey) et Khéphren (du nom du roi égyptien). Est-ce une manière de les inscrire dans cette histoire ?

Je tenais à éduquer mes enfants sur ces questions, à avoir une histoire à leur raconter quand ils s’interrogeraient. Je voulais qu’ils aillent consulter des livres sur Marcus Garvey ou sur l’Égypte antique. Inciter les enfants à se questionner est salutaire. Il est important de tirer le fil et de remonter le temps si l’on veut comprendre les discriminations qui sévissent aujourd’hui encore.

Vous remontez à l’Antiquité, à la recherche des racines de cette pensée blanche. Et vous déconstruisez notamment le mythe d’une civilisation égyptienne blanche…

La hiérarchisation des races ne date pas de l’Antiquité. Par contre, le blanchiment de l’histoire, cette relecture a posteriori, remonte jusque-là. Dire que toutes les grandes civilisations antiques avaient pour origine les Blancs, prétendre que Christophe Colomb a « découvert l’Amérique », ce n’est pas anodin. On réécrit l’histoire selon son propre point de vue.

À la fin de 2019, vous avez fait l’objet d’attaques virulentes lorsque vous avez évoqué de manière plus lapidaire la pensée blanche dans une interview au Corriere dello Sport, à propos du racisme dans les stades. Votre livre suscite-t-il des réactions du même type ?

Il faut savoir qu’en France, les gens ont réagi à une traduction qui a été déformée. J’expliquais en italien que les supporters ont un complexe de supériorité qui les amène à imiter le cri du singe face aux joueurs noirs de l’équipe adverse, en se pensant supérieurs. Dans la traduction, on a simplement retenu : « Les blancs s’estiment supérieurs ».

La Pensée blanche, par Liliam Thuram, aux éditions Philippe Rey (2020).

CETTE PENSÉE QUI HIÉRARCHISE LES GENS EN FONCTION DE LA COULEUR DE LEUR PEAU N’EST PAS L’APANAGE DES BLANCS

Concernant le livre, les gens qui sont dérangés par le titre ont tendance à traduire : « La pensée des Blancs », et non pas « La pensée blanche ». Ma mère elle-même m’a dit que j’aurais des problèmes car, selon elle, « les Blancs n’aiment pas qu’on parle d’eux ». Or cette pensée qui hiérarchise les gens en fonction de la couleur de leur peau n’est pas l’apanage des Blancs, comme je l’ai dit plus tôt : c’est devenu une pensée-monde. Aux États-Unis ou au Canada, par exemple, des expériences ont montré qu’une petite fille s’identifiait davantage à une poupée blanche qu’à une poupée noire, même si elle-même est noire.

Pendant toutes ces années passées dans des clubs de football au plus haut niveau, votre conscientisation était-elle comprise par vos coéquipiers ?

Je crois qu’il y avait une part d’incompréhension. Je me souviens par exemple qu’à l’époque où je jouais en Italie, j’étais très ami avec Fabio Cannavaro et Gianluigi Buffon. Et régulièrement, l’un ou l’autre me lançait : « Lilian, il faut que tu arrêtes de lire ce livre ! » Ils ne savaient même pas de quoi ça parlait mais régulièrement ils sentaient que j’étais énervé, tendu, par ce que j’apprenais dans mes lectures.

En 2002, à l’occasion d’un déplacement au Portugal, j’avais offert aux joueurs de l’équipe de France Peaux noires, masques blancs de Frantz Fanon. Dernièrement, j’ai déjeuné avec un ancien joueur des Bleus et on en a reparlé. Il m’a dit : « Tu sais Lilian, avant on te prenait un peu pour un fou. » J’ai appris que certains me surnommaient « le Révérend». Bref, ils se foutaient de moi. Mais il m’a confié que désormais il comprenait mieux ma démarche, d’autant que ma manière d’en parler est sans doute plus sereine.

CELUI QUI ME DIT : « JE NE VOIS PAS TA COULEUR » ME DIT EN RÉALITÉ : « JE NE TE VOIS PAS »

Vous évoquez le concept de colour-blindness, issu de la sociologie anglo-saxonne, et critiquez le credo très français selon lequel la République ne verrait pas la couleur de peau de ses citoyens…

C’est effectivement très français. Si on ne voit pas ma couleur, alors on ne peut pas être sensible aux souffrances que je suis susceptible d’endurer en raison de cette couleur. Ne pas voir la couleur de peau de ceux qui sont discriminés, c’est un luxe extraordinaire ! Celui qui me dit : « Je ne vois pas ta couleur » me dit en réalité : « Je ne te vois pas. »

Avec votre fondation, vous tentez de sensibiliser les jeunes générations. Mais cette approche est-elle suffisante s’ils évoluent dans un monde où la pensée blanche est omniprésente et tue par les adultes ?

Il faut développer une réflexion sur le temps long. Mon grand-père est né en 1908, soixante ans après l’abolition de l’esclavage. Ma grand-mère est née en 1947, alors que les États-Unis étaient encore ségrégationnistes. Je suis moi-même né en 1972 et l’apartheid était toujours en vigueur en Afrique du Sud… Depuis, les combats citoyens ont fait évoluer les choses.

Aujourd’hui, en France, on voit bien que certains se radicalisent pour défendre cette pensée blanche, tout en reprochant aux pourfendeurs de cette même pensée leur radicalisation, comme  Nelson Mandela ou à Martin Luther King avaient été critiqués en leur temps. Cela traduit leur peur du changement. Car il y a aujourd’hui une volonté de changer de société, ce qui est mauvais signe pour certains. Mais au fond, pourquoi se sentent-ils agressés en entendant l’adjectif « blanc » accolé à un nom ? On parle bien de « musique black », de l’« art nègre », des « littératures noires »… Il ne tient qu’à nous de sortir de ces prisons identitaires.

Avec Jeune Afrique par Mehdi Ba

Karine Le Marchand et Lilian Thuram séparés : Après sept ans, la rupture !

septembre 12, 2013

« On va dire que je ne veux plus parler de cette histoire », a lancé Karine Le Marchand au micro d’Enora Malagré dans Enora le soir sur Virgin Radio pour annoncer sa rupture avec Lilian Thuram, après presque sept ans d’amour. Mercredi 11 septembre, Enora est revenue sur cette séquence pleine d’émotion dans Touche pas à mon poste, sur D8. Elle a ainsi expliqué que l’animatrice de L’amour est dans le pré l’avait prévenue avant l’interview.

« C’était un grand moment d’émotion, je tiens à le dire quand même », a expliqué Enora à Cyril Hanouna et à toute la bande de Touche pas à mon poste. Un moment d’émotion quelque peu préparé puisque Karine Le Marchand avait annoncé sa rupture avec Lilian Thuram en amont à la jolie Enora. Les chroniqueurs de l’émission à succès de D8 ont néanmoins souligné le courage de l’animatrice qui a préféré évoquer elle-même cet événement de sa vie sentimentale avant que la presse people s’en occupe à sa place.

Et alors que Annie Lemoine, invitée sur le plateau, se demandait si l’ex-footballeur avait lui aussi appris la rupture au même moment, Enora a assuré que la séparation n’était pas si récente. « Ça fait plusieurs mois qu’ils se sont séparés, et Karine a tenu à le faire justement à la radio pour éviter toute polémique, toute presse un peu bizarre et qui inventerait des motifs un peu fallacieux », a-t-elle déclaré. Enora Malagré a également avoué que cette annonce, qui semblait pourtant vraiment spontanée, avait été convenue avant le direct. Enora raconte : « Elle ne m’a pas dit ‘Pose-moi la question’. Je lui ai dit effectivement en amont que je risquais de lui en parler et elle m’a dit ‘Je risque de t’annoncer quelque chose’. Et elle l’a fait avec beaucoup d’émotion. »

Pourtant, les deux femmes semblaient totalement chamboulées. Enora, surprise, et Karine, plutôt mal à l’aise. Visiblement, même préparée à le faire, Karine Le Marchand était encore très mal à l’idée d’annoncer la nouvelle. Il faut dire que cela faisait presque sept ans que la belle filait le parfait amour avec son compagnon Lilian Thuram. Tous deux formaient une charmante famille recomposée autour de la fille de la belle brune, Alya (10 ans), et des deux garçons du sportif, Marcus (15 ans) et Khephren (12 ans).

En juillet dernier, elle évoquait une nouvelle fois son bonheur dans les pages de Nous Deux : « Et lui qui n’était pas un grand bavard a appris à me dire des mots d’amour chaque jour. »

Purepeople.com

Karine Le Marchand livre la recette de son histoire d’amour réussie avec Lilian Thuram

avril 24, 2013

« Avec Lilian on se fait une totale confiance »

 
 
 
 
 Karine Le Marchand livre la recette de son histoire d’amour réussie avec Lilian ThuramKarine Le Marchand livre la recette de son histoire d’amour réussie avec Lilian ThuramKarine Le Marchand livre la recette de son histoire d’amour réussie avec Lilian ThuramKarine Le MarchandLilian Thuram
 

Karine Le Marchand œuvre chaque année pour que des agriculteurs en mal d’amour trouvent l’âme sœur. De son côté, l’animatrice n’a plus à chercher depuis qu’elle partage la vie de Lilian Thuram. Elle n’exclut d’ailleurs pas de se marier.

Célibataires en galère, Karine Le Marchand veut vous aider à trouver celui ou celle qu’il vous faut grâce au livre qu’elle a co-écrit, L’amour est tout près. Sa légitimité pour coacher les cœurs solitaires ? Son expérience dans L’amour est dans le pré et sa réussite sentimentale personnelle. En couple avec Lilian Thuram, l’animatrice vit une belle histoire après avoir subi son lot de déceptions. Elle estime que son bonheur actuel est le fruit d’un déclic qui a tout changé : « Je suis une ex-infirmière. Je suis longtemps tombée sur des garçons qui n’allaient pas bien, a-t-elle confié à Télé Star. J’avais envie de les rendre heureux malgré eux. Impossible ! […] J’ai juste dit stop, j’ai arrêté la fusion et pratiqué la jachère affective. Cela m’a permis de me réaliser, de ne plus compter sur l’autre pour m’apaiser. J’ai fait la paix avec moi même. »

Elle était alors prête pour rencontrer quelqu’un, ce fut Lilian Thuram. Leur relation s’est construite sans précipitation, une condition primordiale pour celle qui se définit comme « une flippée de l’engagement » : « On a eu de la chance. Quand je l’ai rencontré, il habitait à l’étranger, s’est-elle souvenue. On a évité la fusion. On se voyait toutes les semaines, mais on a beaucoup appris à se connaître, au téléphone, on a pris notre temps. » L’animatrice estime qu’une des conditions primordiales à la durée d’un couple et le maintien d’une certaine indépendance. C’est du moins la recette que Lilian Thuram et elle appliquent : « On a connu des séparations, on sait ce qui peut ne pas fonctionner. On s’accorde du temps, de l’attention et du respect, a-t-elle souligné. On se réalise tous les deux. Je ne l’attends pas le soir comme une âme en peine. »

Le couple a su également relever le défi de la recomposition familiale. Alya, la fille de 10 ans de l’animatrice, Marcus, 15 ans, et Kephren, 12 ans, les deux fils de Lilian Thuram,  cohabitent en parfaite harmonie sous le même toit : « Alya est tout le temps avec nous, Marcus et Kephren, une semaine sur deux. Quand on a emménagé, j’étais limite à mesurer les chambres de chacun pour qu’il n’y ait pas d’histoires ! J’ai même fait faire une table ronde de salle à manger où est écrit le nom de chacun. »

Prochaine étape, le mariage ? Si elle porte déjà une bague au doigt, le projet n’est pas encore d’actualité. « Lilian me l’a offerte en me disant : “Comme ça, tout le monde croit que tu m’appartiens.” Entre nous, l’engagement est moral. Cela dit, avec lui, je n’ai plus peur. Je me suis attendrie comme de la vieille viande ! J’ai juste besoin de moments de solitude. […] C’est parce qu’on se laisse une part de liberté que ça fonctionne. Avec Lilian on se fait une totale confiance. » Une autre forme de contrat.

Voici.fr par C.G.

Légion d’honneur: Lilian Thuram, Leslie Caron, Costa-Gavras salués pour Pâques

avril 1, 2013

563 personnes sur la liste publiée au Journal officiel

 
 
<p>Lilian Thuram</p>

Les frères Duhamelfrancois gabart 2Michele-Cotta

Après une première cérémonie qui s’est tenue en janvier 2013 pour le Nouvel An, la traditionnelle remise de médailles de Pâques a de nouveau fait des heureux ce week-end. Parmis les lauréats de la Légion d’honneur, l’ex-footballeur Lilian Thuram, François Gabart, vainqueur du Vendée Globe, les journalistes Michèle Cotta et Alain Duhamel ou encore l’actrice Leslie Caron.

La promotion du Nouvel An avait fait des émules. En janvier dernier, on apprenait que l’auteur de bande dessinée Jacques Tardi ne viendrait pas chercher sa Légion d’honneur, souhaitant ainsi «rester un homme libre et ne pas être pris en otage par quelque pouvoir que ce soit». À l’occasion du long week-end de Pâques et comme le veut la tradition, de nouvelles personnalités viennent de recevoir les honneurs de la France pour leur travail.

C’est ainsi que l’ex-footballeur Lilian Thuram déjà décoré Chevalier en septembre 1998 (juste après la coupe du monde de football) vient de recevoir la promotion d’Officier. Il est récompensé pour les travaux de son association qui lutte contre le racisme. Avec lui d’autres sportifs ont été salués, notamment le handballeur de Montpellier William Accambray, ou encore le navigateur de talent François Gabart, qui a fini le 7e Vendée Globe en tête avec un record de temps. Avec ces champions, le gouvernement a aussi choisi de remercier le directeur du Tour de France Christian Prudhomme (fait hier chevalier).

Aux côtés du monde du sport, la culture et les arts étaient aussi très bien représentés hier dans la liste des primés, publiée au Journal Officiel. Agée de 99 ans, la comédienne Gisèle Casadesus a été élevée à la dignité de grand officier. Le réalisateur Costa-Gavras, déjà Chevalier depuis 1996 est promu au grade d’Officier. La comédienne Leslie Caron et le metteur en scène britannique Peter Brook sont à présent commandeurs. Le ministère de la culture et de la communication et le Premier ministre en ont également profité pour rendre hommage (respectivement) aux journalistes Michèle Cotta et Alain Duhamel.

Un seul chanceux a reçu l’honneur suprême de grand’croix. La distinction remise aujourd’hui à quelques très méritants dont la reine Elisabeth II, le Prince Albert II ou encore Simone Veil, vient d’être attribuée par Jean-Marc Ayrault à Bertrand Schwartz, « ancien directeur d’une école d’ingénieurs, ancien délégué interministériel à l’insertion professionnelle et sociale des jeunes ».

Dimanche, la promotion de Pâques 2013 comptait aussi parmi ses lauréats: l’universitaire Serge Moscovici, l’artiste plasticienne Annette Messager, la chanteuse Juliette, ou encore Jean-Louis Bianco, ancien ministre et codirecteur de campagne de Ségolène Royal. Une liste très hétérogène dans laquelle on retrouvait aussi le prix Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi et le directeur artistique de Hermès International, Pierre-Alexis Dumas.

 Gala.fr par Fanny Abouaf

Karine Lemarchand décorée du Mérite Agricole

mars 1, 2013

L’animatrice a été épinglée par le ministre de l’Agriculture

Karine Lemarchand décorée du Mérite Agricole

Karine Le MarchandKarine Le MarchandKarine Le Marchand profil largeurKarine Le Marchand

Jeudi, Karine Le Marchand a reçu la médaille de l’Ordre National du Mérite Agricole, des mains du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. L’animatrice de L’amour est dans le pré était venue en compagnie de ses proches, dont Lilian Thuram, son compagnon.

Au ministère de l’Agriculture, rue de Varenne dans le sixième arrondissement parisien, elle est comme chez elle. Quelques minutes avant d’être intronisée Chevalier de l’Ordre du Mérite agricole, Karine Lemarchand vous accueille avec son habituel sourire «ultrabrite», vous présente le maître des lieux –«Monsieur Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, s’il vous plaît!»- et n’économise pas sa joie de retrouver «ses» agriculteurs, les anciens candidats du programme qu’elle présente depuis 2009 ans sur M6, L’Amour est dans le pré. Thierry, Rémi et Jo les jumeaux, trois Philippe, «Pascalou» le moustachu, Jean-Claude dit «Jojo»… Ils sont tous venus rendre hommage à leur animatrice préférée. Même Pierre, le viticulteur du pays basque et Frédérique, sa fiancée enceinte de sept mois, tenaient à être présents, quitte à délaisser quelques heures leur stand d’Armagnac au Salon de l’Agriculture, porte de Versailles.

18h30. Dans le Salon Sully du ministère, les proches de l’animatrice sont dans leurs petits souliers. Au premier rang, sa fille Alya, son amoureux depuis 2007, Lilian Thuram, sa maman Martine. Ses amis, dont Laurent Petitguillaume et Stéphane Plazza, ses collègues de la chaîne et la production de l’émission. Karine a revêtu une «cotte» – la combinaison traditionnelle des agriculteurs– customisée spécialement pour l’occasion. Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll arrive. Brièvement et dans une ambiance résolument détendue – à l’image de la star du jour- il rend hommage au programme de M6, rappelant qu’il représente toute la diversité des agriculteurs françaises, valorise la ruralité et prouve que tout le monde a droit à sa part de bonheur et d’amour. Epinglée et soudain débordée d’émotion, Karine, à son tour prend la parole et, s’adressant aux ex-candidats de l’Amour est dans le pré, déclare: «Moi qui suis tellement citadine… Ce que j’aime dans la nature, ce n’est pas tout à fait comme vous. Ce n’est pas la terre à laquelle vous êtes si attachés. Moi, ce que j’aime c’est vous. Les gens de la campagne…» 

Preuve que, même hors caméra, Karine et ses ouailles nous offrent de jolis moments d’émotion.

 Gala.fr par Amélie de Menou