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Grande-Bretagne: Rishi Sunak limoge un de ses ministres en raison de ses démêlés fiscaux

janvier 29, 2023
Rishi Sunak limoge un de ses ministres en raison de ses demeles fiscaux
Rishi Sunak limoge un de ses ministres en raison de ses démêlés fiscaux© AFP/JUSTIN TALLIS

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a limogé dimanche l’un de ses ministres, épinglé pour avoir omis de déclarer ses démêlés avec le fisc, dans un geste de fermeté face à une affaire encombrante.

Ministre sans portefeuille et président du parti conservateur, Nadhim Zahawi, 55 ans, s’est rendu coupable d’une « violation grave du code ministériel », a estimé Rishi Sunak au regard des conclusions de l’enquête indépendante qu’il avait diligentée lundi.

« En conséquence, je vous informe de ma décision de vous démettre de vos fonctions au sein du gouvernement », a écrit le dirigeant conservateur.

Au pouvoir depuis bientôt 100 jours dans un Royaume-Uni en proie à une succession de grèves et une inflation qui dépasse les 10 %, Rishi Sunak affiche une posture d’autorité en limogeant Nadhim Zahawi plutôt qu’en lui demandant de démissionner.

Surtout, il cherche à traduire en actes sa promesse, formulée lors de son arrivée à Downing Street fin octobre, de faire preuve d' »intégrité, professionnalisme et responsabilité », après la succession de scandales sous Boris Johnson et le chaos sur les marchés financiers sous Liz Truss.

Accusant sans relâche le chef du gouvernement d’être « faible », l’opposition travailliste ne relâche pas la pression et exhorte à présent Rishi Sunak a s’expliquer sur ce qu’il savait des ennuis fiscaux de Nadhim Zahawi.

Celui-ci avait trouvé un accord de principe avec le fisc en août 2022, alors qu’il était ministre des Finances de Boris Johnson, avant de l’entériner le mois suivant.

« Déclarations inexactes »

Selon la presse, Nadhim Zahawi a réglé ce qu’il devait au fisc, assorti de pénalités, pour près de cinq millions de livres sterling (5,7 millions d’euros).

Mais il a attendu le 21 janvier pour l’admettre publiquement. « Un délai pour corriger des déclarations publiques inexactes incompatibles avec l’exigence de transparence », selon l’enquête du conseiller éthique Laurie Magnus.

Celui-ci a conclu que Nadhim Zahawi aurait dû déclarer l’enquête fiscale dont il faisait l’objet et aurait également dû mettre à jour sa déclaration d’intérêts une fois soldé son litige avec le fisc.

Il a ainsi étrillé les « omissions » de Nadhim Zahawi, qui n’a pas « suffisamment tenu compte » des principe de la vie publique consistant à être « ouvert, honnête et un dirigeant exemplaire par son propre comportement ».

Le différend portait sur la vente par Nadhim Zahawi de parts dans l’institut de sondage YouGov, qu’il avait fondé en 2000, estimées à 27 millions de livres sterling (30 millions d’euros au taux actuel), détenues via une société d’investissement, Balshore Investments, enregistrée à Gibraltar et liée à la famille Zahawi.

Il avait invoqué une « négligence » et non un acte délibéré. Après avoir brandi la menace de poursuites en diffamation, il a dans sa réponse à Rishi Sunak dimanche fait part de son inquiétude face au comportement de certains médias.

Conflits d’intérêt

Nadhim Zahawi, né de parents kurdes à Bagdad, est arrivé enfant au Royaume-Uni où il a fait fortune, avant de se lancer en politique. Au gouvernement, il a notamment supervisé la campagne de vaccination contre le Covid-19.

Après 13 ans au pouvoir, les conservateurs ont vu ces dernières années leur réputation entachée par des affaires de conflits d’intérêt, alimentant des accusations de corruption de la part de l’opposition travailliste, largement en tête des sondages à moins de deux ans des prochaines élections générales.

Alors ministre des Finances, Rishi Sunak s’était lui-même retrouvé au coeur d’une polémique l’année dernière, après la révélation par la presse que sa richissime épouse Akshata Murty, de nationalité indienne, bénéficiait d’un statut fiscal avantageux.

Rishi Sunak avait été exonéré de toute violation du code ministériel, mais son épouse avait annoncé peu après qu’elle renonçait à ce statut, qui lui permettait d’éviter de payer au fisc britannique des impôts sur ses revenus perçus à l’étranger.

Il y a près de 10 jours, Rishi Sunak s’est vu infliger une amende pour n’avoir pas porté sa ceinture de sécurité alors qu’il tournait une vidéo à l’arrière d’une voiture.

Quand il était ministre des Finances de Boris Johnson, il avait reçu une amende dans le scandale du « Partygate », pour avoir été présent lors d’un rassemblement pour l’anniversaire du Premier ministre, en violation des règles anti-Covid.

Par Le Point avec AFP

Sénégal : le ministre de la Santé limogé suite au drame de Tivaouane

mai 27, 2022

Face à la colère de l’opinion au lendemain du décès de onze nouveau-nés à l’hôpital de Tivaouane, le président Macky Sall a congédié Abdoulaye Diouf Sarr, avant de rentrer en urgence de Malabo, où il devait présider le sommet extraordinaire de l’Union africaine.

Abdoulaye Diouf Sarr, alors ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, pose dans sa maison à Yoff le 12 janvier 2022. © Carmen Abd Ali pour JA.

Huit ans après sa première nomination comme ministre, dans le gouvernement de Mahammed Boun Abdallah Dionne, on avait fini par le croire inamovible. Ce jeudi 26 mai, jour de l’Ascension, Abdoulaye Diouf Sarr a pourtant été remercié par le président Macky Sall et remplacé au poste de ministre de la Santé et de l’Action sociale par le Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye, jusque-là directrice générale de la Santé publique.

L’issue était devenue prévisible depuis que onze nouveau-nés ont trouvé la mort au cours d’un incendie accidentel survenu le 25 mai au service de néonatologie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, la ville sainte de la confrérie tidiane, située à une centaine de kilomètres au nord-est de la capitale. Abdoulaye Diouf Sarr était par ailleurs fragilisé par sa défaite à Dakar lors des locales du 23 janvier. Candidat de la majorité présidentielle, il y avait été devancé par l’opposant Barthélémy Dias.

Drames en série

D’un bout à l’autre du pays et jusque dans la diaspora, le drame survenu à Tivaouane a immédiatement provoqué une vive émotion. Il alimente surtout la colère d’une population confrontée depuis un peu plus d’un an à des décès tragiques de nourrissons, survenus en milieu hospitalier.

En avril 2021, quatre nouveau-nés avaient en effet trouvé la mort dans un incendie survenu à l’hôpital de Linguère (Nord-Est), attribué à une défaillance dans le système de climatisation. À la même période, le décès d’Astou Sokhna, 34 ans, avait par ailleurs défrayé la chronique. Sur le point d’accoucher, la jeune femme s’était présentée à l’hôpital de Louga, entre Dakar et Saint-Louis. Elle avait dû attendre une vingtaine d’heures dans l’indifférence du personnel de la maternité, malgré les souffrances qu’elle endurait. Les sages-femmes présentes lui avaient alors refusé la césarienne qu’elle demandait, prétextant que celle-ci n’avait pas été programmée. La mère et son bébé n’ont pu être sauvés. Très médiatisée, l’affaire a donné lieu, en mai, à un procès, au terme duquel trois sages-femmes ont été condamnées à six mois de prison avec sursis pour « non-assistance à personne en danger ».

Un autre drame, aussi tragique que surréaliste, est survenu au cours du même mois au service pédiatrique de l’hôpital régional de Kaolack (Centre-Ouest). C’est dans un carton de la morgue qu’un bébé a été retrouvé vivant, quelques heures après qu’il a été annoncé à son père que sa fille était décédée à la naissance. Là encore, le nourrisson n’a pu être sauvé par la suite.

Affaire de trop

Face à ces manquements caractérisés, illustrant pour certains l’impéritie du système hospitalier sénégalais, la mort des onze nourrissons de Tivaouane a été le drame de trop. Pendant 48 heures, sur les principaux réseaux sociaux, des messages indignés ont fleuri, ainsi qu’un portrait du ministre Abdoulaye Diouf Sarr… réclamant la démission de celui-ci.

Une situation d’autant plus difficile à gérer pour l’exécutif sénégalais qu’au moment où le drame a été rendu public, le ministre de la Santé et le président Macky Sall se trouvaient hors du pays. Le premier assistait, à Genève, à l’Assemblée mondiale de la Santé. Le chef de l’État, quant à lui, achevait une visite officielle en Angola, au terme de laquelle il devait se rendre au sommet extraordinaire de l’Union africaine, qui se tient actuellement à Malabo, en Guinée équatoriale. Il se contentera finalement de présider l’ouverture dudit sommet ce 27 mai, avant de regagner Dakar au plus vite, pour ensuite rejoindre Tivaouane le 28 mai.

Dans les heures qui ont suivi l’annonce du drame, seul le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a donc été en mesure de représenter l’État à Tivaouane. Une enquête a été aussitôt ouverte afin de déterminer les causes de ce sinistre accident, qui semble dû à un court-circuit. Au contact de produits inflammables (comme des bouteilles d’oxygène), celui-ci se serait propagé avant que le personnel de l’hôpital ne puisse mettre en sécurité les nourrissons du service de néonatologie. Le président sénégalais a par ailleurs décrété un deuil national de trois jours.

Des enjeux politiques

Alors que les partis politiques se préparent aux législatives du 31 juillet, l’état du système de santé s’invite dans la campagne. Tandis que la coalition Yewwi Askan Wi (qui réunit notamment les opposants Khalifa Sall, Barthélémy Dias et Ousmane Sonko) a fait part, dans un communiqué, de « [sa] compassion et [de sa] solidarité à toutes les familles éprouvées ainsi qu’à toute la nation sénégalaise », d’autres leaders de l’opposition, comme Bougane Guèye Dany, se montrent plus acerbes envers un système de santé qui aurait, selon ce dernier, été délaissé par les responsables politiques qui se sont succédé au pouvoir.

« Le système politique sénégalais est plus malade que les malades eux-mêmes », lance ainsi à Jeune Afrique le fondateur du mouvement citoyen Gueum Sa Bopp, qui est aussi un patron de médias (Zik FM, Sen TV) et un homme d’affaires prospère. « Au moment où je vous parle, l’hôpital de Guédiawaye [une ville très peuplée de la banlieue dakaroise] est dépourvu de bloc chirurgical ! Et le centre de santé de Jaxaay est en construction depuis 11 ans », s’indigne-t-il, tout en estimant à 5 000 le nombre de médecins et d’infirmiers au chômage dans le pays.

En creux, la gestion politique de cette affaire pose à nouveau la question lancinante liée à l’absence d’un Premier ministre au Sénégal, malgré le retour – toujours théorique – de cette fonction depuis le 10 décembre dernier, après avoir été supprimée en 2019. Comme Macky Sall lui-même le reconnaissait alors, ses fonctions à la tête de la présidence tournante de l’Union africaine, depuis le début de 2022, rendent incontournable le retour d’un Premier ministre. La crise des derniers jours en aura été l’illustration.

Avec Jeune Afrique par Mehdi Ba – à Dakar

Madagascar-Limogeage de Vonjy : De ministre à DG, de DG à planton

octobre 18, 2021

Vonjy Andriamanga

Au cours du Conseil des ministres du 13 octobre 2021, il a été décidé sur proposition du Ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, le limogeage de Vonjy Andriamanga par l’annulation   du décret n°2019-2261 du 18 décembre 2019 portant nomination du Directeur Général de la société JIRAMA.

Il convient donc de féliciter le Conseil des Ministres du 13 octobre 2021 pour la sage décision de limoger Vonjy Andriamanga de son poste de directeur général de la Jirama.

A été désigné par la même occasion, Radanielina Rivo, pour assurer les fonctions de Directeur Général à titre provisoire.  Qui aurait cru que le gouvernement se décide un jour à limoger le maître profiteur qui avait entraîné la société JIRAMA dans la pire situation qu’elle n’ait jamais connue depuis sa création ? A titre de rappel, il faut noter que ce séducteur, mari volage aux multiples concubines et maîtresses, s’est toujours vanté d’être « l’intouchable indéboulonnable », parce que protégé et soutenu par on ne sait quel parrain mafieux ou plutôt par des partenaires affairistes qui pillent sans vergogne les financements destinés par subventions à JIRAMA ?

Madagascar avait vécu des crises depuis la création de JIRAMA, mais jamais encore un cadre aussi vicieux ne s’est ainsi comporté en véritable voyou à la tête d’une société d’Etat. Mêlé à des combines qui puent l’arnaque et les utilisations abusives des deniers de l’Etat, Vonjy Andriamanga s’est permis des comportements que la morale réprouve, en plus de la gestion acrobatique et malsaine de la trésorerie de l’entreprise. L’intéressé a toujours largement payé Onja Rasamimanana et Angela Zasy à raison de 30.000.000 Ariary. Incroyable mais vrai et prouvable. Cette fois-ci, on peut dire que le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures Andry Ramaroson a eu le courage politique de prendre la bonne décision en se débarrassant d’un élément pourri.

Vonjy Andriamanga, qui était déjà sur sellette, est donc tombé de sa selle. La situation n’était plus tenable pour lui. Il aurait dû démissionner en raison de son manque de performance à la tête de la Jirama qui a fait de lui l’homme le plus haï de Madagascar. Ses actes de corruption passive ont aggravé son cas. Son insubordination mêlée d’arrogance n’a pas joué en sa faveur. Ses frasques sexuelles entachées de népotisme ont fait déborder le vase. Sur ce dernier point, en s’accrochant à Onja Rasamimanana, il a fini par tomber avec elle.

En nommant l’une de ses maîtresses à une haute fonction d’une entreprise publique, sans l’aval de son ministre de tutelle et du conseil d’administration, il a scié la branche sur laquelle il était assis.

Pour profiter des commissions exorbitantes qu’il a touché de la part de plusieurs compagnies du secteur de l’énergie, Vonjy Andriamanga va probablement partir à l’étranger. S’il reste ici, il sera considéré comme la seule personnalité ayant glissé du statut de ministre à celui de directeur général et de directeur général à planton à… Antanimora.

Avec La Gazette de La Grande Ile par Noël Razafilahy et Ranary

En Tunisie, le PDG de la chaîne nationale démis de ses fonctions

juillet 28, 2021

Le président de la chaîne Wataniya a été remplacé par une journaliste qui avait déjà occupé ce poste par intérim.

Des journalistes travaillent ans la salle de rédaction de la chaîne de télévision nationale publique tunisienne Wataniya, le 14 novembre 2020
Des journalistes travaillent ans la salle de rédaction de la chaîne de télévision nationale publique tunisienne Wataniya, le 14 novembre 2020 FETHI BELAID / AFP

La présidence tunisienne a limogé, mercredi 28 juillet, le PDG de la chaîne de télévision nationale après qu’un militant et une représentante du syndicat des journalistes se sont vu brièvement interdire l’accès à la chaîne où ils devaient intervenir dans une émission.

Cette décision intervient trois jours après la prise de pouvoir du président Kais Saied en Tunisie, qui a entraîné des craintes sur le respect des libertés dans la jeune démocratie, notamment après la fermeture des bureaux de la chaîne qatarie Al-Jazira.

Bloqués à l’entrée

La journaliste Amira Mohamed, vice-présidente du SNJT, a dit être restée bloquée à l’entrée de chaîne Wataniya par un agent de sécurité qui attendait l’autorisation de la direction de la télévision lui permettant d’y entrer. « Le PDG de la Wataniya m’a dit qu’il avait reçu des instructions d’un responsable militaire de ne pas laisser d’invités entrer au siège de la télévision », a ajouté le militant des droits de l’homme Bassem Trifi.

Le ministère de la défense et la présidence de la République ont affirmé qu’ils n’avaient donné aucune instruction dans ce sens.

Quelques heures plus tard, c’est le président de la chaîne, Laassad Dhahech, accusé d’avoir tenté de semer le trouble en limitant l’accès de la chaîne, qui a été limogé. Il a été remplacé par une journaliste qui a déjà occupé ce poste par intérim, Awatef Dali.

Le président Saied, qui a suspendu le Parlement pendant trente jours et limogé le premier ministre, a assuré qu’il était attaché aux libertés publiques, et ferait en sorte de les protéger.

Avec AFP

États-Unis: Trump limoge un responsable de la sécurité des élections qui a contesté ses accusations de fraude

novembre 18, 2020

 

© Copyright 2020, L’Obs

Donald Trump persiste à contester sa défaite à la présidentielle américaine en limogeant mardi 17 novembre le patron de l’agence gouvernementale en charge de la sécurité de l’élection, qui a défendu la probité du scrutin.Trump s’accroche, nous aussi : voici l’analyse la plus détaillée que vous aurez l’occasion de lire

Des machines qui auraient « changé » les votes pour Trump en voix pour Biden, les votes de personnes décédées… Deux semaines après l’élection du 3 novembre, le président sortant affirme toujours qu’il a gagné et fait état, sans preuves, d’irrégularités lors de l’élection.

« Protéger 2020 »

Il est, dans cette démarche, contredit par ses propres agences, qui ont déclaré que la présidentielle avait été « la plus sûre de l’histoire des Etats-Unis ».

Le limogeage mardi de Chris Krebs, directeur de l’agence de cybersécurité et de sécurité, qui s’efforçait ces derniers jours de rejeter les accusations de fraude électorale de grande ampleur, était attendu. Il a été annoncé par Donald Trump par un bref message sur son réseau social favori.

« La récente déclaration de Chris Krebs sur la sécurité des élections de 2020 était très inexacte, puisqu’il y a eu des irrégularités et des fraudes massives », a écrit le président sur Twitter.

« C’est pourquoi Chris Krebs a été démis de ses fonctions […] avec effet immédiat. »

The recent statement by Chris Krebs on the security of the 2020 Election was highly inaccurate, in that there were… https://t.co/bx5h9hqxxH—realDonaldTrump(@Donald J. Trump)

« Ce fut un honneur de servir », a réagi l’intéressé dans un tweet assorti du mot-dièse #Protéger2020.

Honored to serve. We did it right. Defend Today, Secure Tomrorow. #Protect2020—C_C_Krebs(@Chris Krebs)

Son agence avait souligné dans un communiqué publié la semaine dernière, et signé par d’autres organismes américains, qu’il n’y avait « aucune preuve d’un système de vote ayant effacé, perdu ou changé des bulletins, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit ».

Les agences américaines contredisent Trump et ne voient « aucune preuve » de bulletins perdus ou modifiés

L’annonce de Donald Trump a immédiatement été dénoncée par l’opposition démocrate qui appelle à accélérer le processus de transition vers la présidence de Joe Biden.

« Il est pathétique, mais tristement prévisible, que le maintien et la protection de nos processus démocratiques soient une cause de licenciement », a dénoncé le chef démocrate de la puissante commission du Renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff.

« Abus de pouvoir »

L’ancienne candidate à la présidentielle, la sénatrice Elizabeth Warren, a qualifié pour sa part le limogeage « d’abus de pouvoir » par un président « faible et désespéré ».

Si une poignée d’élus républicains du Congrès ont rapidement reconnu la victoire du démocrate, de nombreux autres sont restés silencieux ou ont soutenu publiquement les accusations de fraudes lancées par Donald Trump.Que faire de Trump et que fera Trump ? Voilà les deux questions cruciales

Le 45e président des Etats-Unis, qui a échoué à se faire réélire, contrairement à ses trois prédécesseurs directs Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton, a dès le jour de l’élection adopté une posture très belliqueuse, promettant une véritable guérilla judiciaire.

Depuis l’annonce, le 8 novembre, de la victoire de Joe Biden, la plupart des dirigeants de la planète l’ont félicité, renforçant l’idée que personne – ni aux Etats-Unis, ni ailleurs – ne prenait véritablement au sérieux les actions en justice engagées par l’équipe Trump.

Recours rejetés pour la plupart

En l’absence d’éléments probants accréditant l’hypothèse de fraudes électorales massives, la plupart de ces recours ont d’ailleurs depuis été rejetés par les tribunaux.

Comme dans une réalité parallèle, ses ministres et conseillers les plus fidèles assurent pourtant préparer le terrain pour « un second mandat Trump ».L’Europe au défi de l’éclipse américaine

Et les partisans du président, une marée de casquettes rouges « Make America Great Again », desquels Donald Trump n’a cessé de s’entourer dans les dernières heures de sa campagne, continuent d’être bombardés de demandes de participation financière pour « défendre l’élection ».

En face, Joe Biden poursuit ses préparatifs pour son futur mandat. L’ancien vice-président démocrate a nommé mardi une dizaine de membres de son équipe de campagne, dont une moitié de femmes et un influent élu noir, pour l’entourer à la Maison-Blanche, où il prendra ses fonctions le 20 janvier.

Avec Le NouvelObs

États-Unis: Trump justifie le limogeage d’un collaborateur ayant témoigné contre lui

février 8, 2020

 

Le président américain Donald Trump a justifié ce samedi le limogeage d’un membre de son administration ayant livré un témoignage embarrassant pour lui au cours de la procédure de destitution qui le visait.

Le lieutenant-colonel Alexander Vindman, conseiller sur les affaires européennes au sein du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, a été démis vendredi de ses fonctions peu avant un diplomate ayant également témoigné lors de l’enquête parlementaire. Acquitté mercredi par le Sénat dans son procès en destitution, M. Trump se défend de vouloir mener depuis des «représailles» contre ceux n’ayant pas abondé dans son sens ces derniers mois. Il a affirmé sur Twitter ne pas connaître M. Vindman et ne lui avoir «jamais parlé».

Il avance que le militaire, né en Ukraine et arrivé aux Etats-Unis à l’âge de 3 ans, a été accusé par sa hiérarchie d’«insubordination», d’avoir des «problèmes de jugement» et d’avoir «fait fuiter des informations». Il lui reproche également d’avoir «rapporté de façon erronée» le contenu de son «appel parfait» en juillet avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, au cœur de la procédure qui a valu au milliardaire républicain une mise en accusation pour abus de pouvoir et entrave au travail du Congrès.

Donald Trump avait demandé lors de cet échange que Kiev annonce l’ouverture d’une enquête sur son adversaire démocrate Joe Biden. Une requête jugée «inappropriée» par Alexander Vindman, qui avait écouté l’appel en direct et décidé d’alerter les juristes de la présidence. Il était revenu sur cet épisode en novembre lors d’une audition au Congrès très embarrassante pour le président.

L’avocat de M. Vindman a dénoncé ce samedi dans un communiqué transmis aux médias américains les «déclarations manifestement inexactes» du président à l’encontre de son client, évoquant une «campagne d’intimidation» de la part de «l’homme le plus puissant du monde». Donald Trump a par ailleurs rappelé vendredi l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne, Gordon Sondland, qui avait aussi livré devant les parlementaires un témoignage compromettant à son égard.

«L’ambassadeur Sondland et le lieutenant-colonel Alexander Vindman sont des fonctionnaires courageux, des héros et des patriotes», a réagi sur Twitter l’élu démocrate Mark DeSaulnier. «La vengeance de Trump contre eux pour avoir dit la vérité est une action digne de dictateurs et de criminels, pas du président de la plus grande démocratie du monde».

Par Le Figaro avec AFP

Tunisie : limogeage des ministres de la Défense et des Affaires étrangères

octobre 29, 2019

Les ministres tunisiens des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui (à gauche), et de la Défense, Abdelkrim Zbidi. © DR

 

La présidence du gouvernement tunisien a annoncé mardi le limogeage d’Abdelkrim Zbidi et de Khemaies Jhinaoui, respectivement ministre de la Défense et des Affaires étrangères, au moment où des négociations ont démarré pour la formation d’un nouveau cabinet dans le sillage des élections législatives et présidentielle.

Abdelkrim Zbidi (Défense) et Khemaies Jhinaoui (Affaires étrangères) ont été démis de leurs fonctions, après concertation avec le président de la République Kaïs Saïed, en fonctions depuis près d’une semaine, selon la même source.

L’intérim sera assuré respectivement par Karim Jamoussi, l’actuel ministre de la Justice, et par Sabri Bachtobji, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Hatem Ferjani, le secrétaire d’Etat à la diplomatie économique, a aussi été démis de ses fonctions. Le communiqué ne donne pas d’explications sur ces limogeages.

Consultations pour un nouveau gouvernement

Abdelkrim Zbidi a été candidat à l’élection présidentielle, où il est arrivé en quatrième position lors du premier tour en septembre, avec 10,1 % des voix. Le limogeage de Khemaies Jhinaoui intervient quant à lui au lendemain d’informations sur la visite d’une délégation tunisienne en Israël, partagées sur les réseaux sociaux mais démenties par son ministère.

Ces décisions surviennent en outre au moment où les islamistes d’Ennahdha, arrivés en tête des législatives du 6 octobre, ont débuté mardi des entretiens avec des chefs de partis politiques sur la formation d’un nouveau cabinet.

Mercredi, le président Kaïs Saïed devrait officiellement charger le parti à la colombe de former le gouvernement. La formation aura un mois, renouvelable une fois, pour dégager une majorité, une tâche ardue du fait du morcellement du Parlement – Ennahdha n’ayant remporté que 52 sièges sur 217.

Le 20 octobre, elle a annoncé au terme d’une réunion de son conseil consultatif qu’elle choisirait une personnalité issue de ses rangs pour présider le futur gouvernement.

Par Jeune Afrique avec AFP

Burkina : la directrice de la police judiciaire limogée après le décès de onze personnes

juillet 18, 2019

Des policiers burkinabè en août 2018 (photo d’illustration). © DR / Police nationale du Burkina Faso

 

À la suite de la mort de onze personnes dans les locaux de l’Unité antidrogue de la police à Ouagadougou, les autorités continuent la purge au sein de la police judiciaire. Cette fois, la directrice de cette entité stratégique a été limogée de ses fonctions.

Alors que les premiers résultats de l’enquête ouverte par la procureure du Faso, à la suite de la mort de onze personnes dans les locaux de l’Unité antidrogue de la police nationale à Ouagadougou, ne sont pas encore connus, les sanctions commencent à tomber.

Après la suspension du commissaire de l’Unité antidrogue, le commissaire Richard Bélem, les autorités continuent de faire le ménage au sein de la police judiciaire, avec le limogeage de la directrice de la police judiciaire Néné Ouedraogo, commissaire principal de police. « Je vous informe que vous êtes suspendue de vos fonctions de directrice de la police judiciaire à la Direction générale de la police à compter de ce jour, le 17 juillet 2019, l’a informé Ousséni Compaoré, le ministre de la Sécurité, dans un courrier confidentiel. En attendant la nomination de votre successeur, un intérimaire sera désigné par Monsieur le directeur général de la police nationale pour la gestion des affaires courantes ».

Dans la foulée de cette décision, neuf policiers de l’Unité antidrogue ont été mutés en attendant les résultats de l’enquête ouverte pour déterminer les causes de ces décès. Mardi, une source proche de l’enquête reconnaissait auprès de Jeune Afrique, sous couvert de l’anonymat, « la négligence et l’irresponsabilité des agents de la police judiciaire dans ce drame ».

Des conditions inadaptées ?

Cette affaire soulève néanmoins l’épineuse question des capacités d’accueil des services de police. « Tant que les politiques ne vont pas améliorer les conditions de détention dans nos cellules de garde à vue, c’est de la poudre aux yeux, a déploré sous couvert de l’anonymat un membre de l’Unapol, le syndicat de la police nationale burkinabè qui a dépêché une délégation sur place. Le bâtiment de l’Unité antidrogue est inadapté aux gardes à vue, et les conditions de détention y sont dégradantes pour les détenus ».

Les onze personnes décédées – principalement des Burkinabè – étaient en garde à vue avec une trentaine d’autres détenus dans les locaux de l’Unité, chargée de lutter contre la consommation et le trafic de stupéfiants. Officiellement, aucune information concernant les circonstances exactes de leur mort dans la nuit du dimanche à lundi n’a pour l’instant été confirmée. Selon les informations de Jeune Afrique, les conditions de leur détention pourraient être mises en cause dans le déclenchement des événements.

Selon une source proche du dossier, les victimes seraient probablement décédées à la suite d’asphyxie et de déshydratation. Une hypothèse que les autopsies en cours devraient permettre de confirmer ou infirmer. Signe que les conclusions de l’expertise médico-légale sont très attendues par les autorités et les familles des victimes, le syndicat des avocats a appelé à une enquête indépendante pour élucider l’affaire.

Pas de bavures policières, selon le syndicat de la police

Pour sa part, l’Unapol s’insurge dans une déclaration que de telles situations se produisent dans un État de droit. Affirmant avoir eu des entretiens avec les responsables de l’Unité antidrogue, les policiers de garde durant la nuit des événements et un groupe de détenus ayant survécu, le syndicat de police certifie qu’aucune bavure n’a été constatée, pointant du doigt des détériorations. « Les conditions de détention et de commodité du violon (notamment d’hygiène, d’exiguïté du violon, d’aération et d’absence de toilettes) ont été jugées très délétères par les gardés à vue et susceptibles de causer le décès de leur codétenus », fustige l’Unapol.

Par Nadoun Coulibaly – à Ouagadougou

Gabon: Guy-Bertrand Mapangou et Pierre Claver Maganga Moussavou limogés

mai 22, 2019

Guy Bertrand Mapangou, ministre gabonais de la Communication et porte-parole du gouvernement. © DR

 

Le vice-président gabonais, Pierre Claver Maganga Moussavou, et le ministre des Eaux, des Forêts et de l’Environnement, Guy-Bertrand Mapangou, ont été limogés mardi 21 mai.

L’affaire du kevazingo n’aura pas tardé à faire sa première victime au gouvernement : mardi 21 mai, dans la soirée, Guy-Bertrand Mapangou a été limogé du ministère des Forêts et de l’Environnement, selon un décret du chef de l’État lu par le secrétaire général de la présidence, Jean-Yves Teale.

L’ancien ministre de la Communication, mis en cause à mots couverts ces derniers jours par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale dans une affaire de trafic de bois précieux présumé – dans lequel il nie être impliqué -, n’est pas remplacé à son poste. Le portefeuille des Forêts et de l’Environnement est désormais rattaché directement à la primature.

Plus de vice-président

Depuis plusieurs semaines, Guy-Bertrand Mapangou, un proche de Marie-Madeleine Mborantsuo et – surtout – du président Ali Bongo Ondimba, se savait sur la sellette. Certains proches du gouvernement le disaient en délicatesse avec le directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, ce que le palais du bord de mer dément.

« C’est une décision du président de la République, qui illustre son retour aux affaires, y compris les plus sensibles », confie une source proche de la présidence. Le chef de l’État s’était engagé il y a une semaine, dans un communiqué, à prendre des sanctions contre les officiels impliqués dans l’affaire du kevazingo.

Autre grand changement annoncé ce 21 mai : Ali Bongo Ondimba a décidé de mettre fin aux fonctions du vice-président, Pierre Claver Maganga Moussavou. Ce dernier avait fait savoir, durant la convalescence du président, qu’il était disponible pour effectuer davantage de missions officielles. L’appel du pied n’a visiblement pas plu.

Le fils du désormais ex-vice-président reste quant à lui au gouvernement. Biendi Maganga Moussavou conserve en effet son poste de ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’Alimentation.

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier

Congo: Limogé de l’UDR-Mwinda, Guy-Romain Kifoussia refuse de quitter son poste de président et garder toujours les clés de son bureau

septembre 13, 2018

 

Guy Romain Kinfoussia

 

Guy Romain Kinfoussia fait dans la résistance. Le président de l’UDR-Mwinda ne reconnaît pas sa radiation par le Conseil national à l’issue de sa sixième session extraordinaire du 8 septembre à Brazzaville, estimant que le congrès est la seule instance habilitée à le démettre de ses fonctions.

Selon Guy Romain Kinfoussia, la décision du Conseil national de son parti était un non-événement parce qu’elle n’est pas conforme aux textes fondamentaux régissant l’Union pour la démocratie et la République (UDR-Mwinda).

Il a déclaré avoir été élu au cours d’un congrès et ne peut être démis que par cette instance.

Au cours d’une réunion extraordinaire tenue à Brazzaville samedi 8 septembre, le conseil national de l’UDR-Mwinda a décidé du limogeage du président Guy Romain Kinfoussia, au motif que ses méthodes de travail conduisent inéluctablement à la mort du parti créé par André Milongo.

Le secrétaire général du parti, Paul Dihoulou qui a mené la fronde assure la présidence par intérim, jusqu’au prochain congrès qu’il a promis de convoquer dans les délais, afin de remettre le parti en ordre de marche et raviver la lampe allumée par André Milongo depuis avril 1992.

Quant au prochain président du parti, Paul Dihoulou qui n’a pas affiché ses ambitions a relevé que des personnalités devant en assurer le rôle existent et qu’en temps opportun, les militants porteront leur choix sur l’une d’elles.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville