Posts Tagged ‘Littérature’

Créé par Tshisekedi, le Grand prix panafricain de littérature en quête d’écrivains

septembre 13, 2021

Félix Tshisekedi est président de l’Union africaine depuis février 2021

À l’occasion de la présidence congolaise de l’Union africaine, Félix Tshisekedi a décidé de lancer un prix littéraire international, avec 30 000 dollars à la clé. Il est encore temps de participer…

Il est encore temps de participer : les organisateurs du tout nouveau Grand prix panafricain de littérature attendent les ouvrages jusqu’au 15 octobre 2021 ! Passé cette date, le comité de présélection composé d’universitaires congolais se réunira pour choisir les cinq titres qui seront soumis au « jury international », lequel se prononcera le 27 février 2021, en marge du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA), et remettra à son lauréat ou à sa lauréate la coquette somme de 30 000 dollars…

Pour cette première édition, le jury sera composé de Boubacar Boris Diop (Sénégal), Ananda Devi (Maurice), Abubakar Ibrahim (Nigéria), Abdourahman Waberi (Djibouti), Buthaina Khidir Mekki (Soudan), Fawzia Zouari (Tunisie), Julien Kilanga Musinde (RDC), Peter Kimani (Kenya), William Ndi (Cameroun) et Zukiswa Wanner (Afrique du Sud).

Ce grand prix panafricain, qui bénéficie d’une enveloppe budgétaire d’environ 200 000 dollars, est une initiative conduite par le président congolais Félix Tshisekedi à l’occasion de la présidence congolaise de l’Union africaine. Il s’agit de « considérer la culture, les arts et le patrimoine comme des leviers pour le développement de l’Afrique ».

Des textes en anglais ou en français

Sur le plan littéraire, les organisateurs attendent des livres publiés après le 1er janvier 2021, écrits par des Africains au sens large : vivant en Afrique ou appartenant aux diasporas. « Nous ne souhaitons fermer aucune porte », soutient le professeur Emmanuel Mateso Locha, membre du panel chargé d’accompagner la RDC à la présidence de l’Union africaine. Reste que sont pour l’instant exclus tous les livres publiés en langues locales, y compris le swahili, puisque ne sont sélectionnés que des textes publiés en anglais ou en français.

Les organisateurs soutiennent par ailleurs qu’aucun thème n’est imposé et qu’aucune censure ne sera exercée vis-à-vis du contenu… qui doit néanmoins, « dans toute la mesure du possible, refléter les valeurs consacrées par la charte de l’Union africaine telles que la solidarité, la cohabitation pacifique des peuples, l’émancipation et le rayonnement de l’Afrique ». Petit plus : le jury, en accord avec le comité organisateur, se réserve le droit d’accorder une mention spéciale dotée de 5 000 euros à « une ou plusieurs autres personnes physiques ou morales ».

Avec Jeune Afrique par Nicolas Michel

Littérature: L’écrivain libanais Alexandre Najjar Grand Prix de la Francophonie

janvier 15, 2021

L’écrivain libanais Alexandre Najjar a été récompensé par le Grand Prix de la Francophonie décerné par l’Académie française, ont annoncé vendredi les éditions Plon.

« Ce prix couronne l’œuvre d’une personne physique francophone qui, dans son pays ou à l’échelle internationale, aura contribué de façon éminente au maintien et à l’illustration de la langue française », souligne le communiqué de l’éditeur.

Né en 1967 à Beyrouth, Alexandre Najjar est l’auteur d’une trentaine de romans, récits, poèmes et biographies. Il a notamment écrit « Le roman de Beyrouth », « le dictionnaire amoureux du Liban », ou encore une biographie du poète libanais Khalil Gibran.

En 2018, il avait été finaliste du prix Interallié pour « Harry et Franz » (Plon), un roman sur l’amitié d’un aumônier allemand et d’un acteur français dénoncé comme juif par jalousie de ses pairs, pendant la Seconde Guerre mondiale.  

Par Adiac-Congo avec AFP

Le Nobel de littérature décerné à la Bélarusse Svetlana Alexievitch

octobre 8, 2015

Le prix Nobel de littérature a été attribué jeudi à la Bélarusse Svetlana Alexievitch, a annoncé l’Académie suédoise. L’auteure, dont l’œuvre se situe à la frontière entre reportage et roman, faisait figure de favorite.

L’écrivaine et journaliste a été récompensée « pour son écriture polyphonique, mémorial de la souffrance et du courage à notre époque », a déclaré la secrétaire perpétuelle de l’Académie suédoise, Sara Danius.

Svetlana Alexievitch succède au Français Patrick Modiano, lauréat en 2014. Elle devient la quatorzième femme à décrocher ce prix, sur 112 lauréats depuis 1901. La dernière femme, la Canadienne Alice Munroe, a été primée en 2013.

Romandie.com

Patrick Poivre d’Arvor évoque ses envies suicidaires

novembre 7, 2011

« J’aimerais les rejoindre au paradis des vies brisées »

Patrick Poivre d’Arvor avoue dans son dernier livre avoir souhaité en finir avec la vie.

Ses maux, Patrick Poivre d’Arvor les a toujours soignés par la littérature. En 1993, il s’adresse à sa fille Solenn dans Lettres à l’absente, alors qu’elle est atteinte d’anorexie mentale et refuse de s’alimenter. Deux ans plus tard, après le suicide de Solenn, il se réfugie à nouveau dans l’écriture et parle de son deuil dans Elle n’était pas d’ici.

Aujourd’hui, après le décès de sa maman à 86 ans en juillet dernier, PPDA publie L’expression des sentiments. La quatrième de couverture donne le ton : « Ma mère est morte cet été. Le sol s’est dérobé sous mes pieds. J’ai perdu mes repères, tout autant que ma mère. Après la disparition de mes deux filles [il perdu une fille, Tiphaine, de la mort subite du nourrisson en 1975 et Solenn en 1995, ndlr], la mort rôde une nouvelle fois. J’ai du chagrin. […] Plus qu’une introspection, qu’une thérapie, ce livre est l’hommage d’un homme redevenu petit garçon », écrit Patrick Poivre d’Arvor. Au fil des pages, le journaliste laisse planer sa douleur. Une douleur telle qu’il a pensé en finir avec sa vie : « Je me sens proche de tous ces petits frères ou petites sœurs de souffrance. Parfois j’aimerais les rejoindre, au paradis des vies brisées. […] Et puis je me retiens, au bord du gouffre, parce que je pense à la peine des rares êtres qui tiennent à moi ». À commencer par ses enfants.

Voici.fr par M-A.K.

Goncourt 2011 : Lyonel Trouillot toujours dans la course

novembre 1, 2011

Le 2 novembre, l’Académie Goncourt remettra son prestigieux prix. Sur la dernière liste, cinq écrivains, dont l’Haïtien Lyonel Trouillot pour son roman La belle amour humaine.

Ils ne sont plus que quatre à espérer recevoir le plus prestigieux des prix littéraires français. Sur sa dernière liste, l’Académie Goncourt a retenu l’Haïtien Lyonel Trouillot, auteur de La Belle amour humaine (Actes Sud) ; Sorj Chalandon, avec Retour à Killybegs (Grasset) ; Alexis Jenni, qui a écrit L’Art français de la guerre (Gallimard) et Carole Martinez pour Du domaine des murmures (Gallimard). Les pronostiqueurs misent sur Alexis Jenni, dont l’avantage est d’être publié par un grand éditeur. Mais cela suffit-il pour mettre une croix sur les trois autres prétendants au choix final, le 2 novembre ?

Humanisme et poésie

En tout cas, Lyonel Trouillot a toutes les chances de voir sa carrière, riche de plusieurs romans et de recueils de poèmes, reconnue à sa juste valeur. Ce qui frappe dans son livre en compétition c’est cet engagement permanent à dénoncer les inégalités entretenues dans la société par les nantis. Et cet humanisme, cette humanité qui, tout en le poussant à s’interroger sur le rôle de l’humain sur notre planète, décrète que chaque vie, même la plus misérable, mérite d’être respectée. Chaque page de ce texte rempli de poésie et où se déroule, infaillible, l’art du conteur, est un plaisir.

Trouillot nous donne une leçon de tolérance par rapport à l’Autre, à cette altérité sans laquelle tout serait laid. Il nous invite à désapprendre à juger en fonction, seulement, de notre regard nombriliste qui nous empêche voir la pluralité des mondes. En cette année des Outre-mers, l’écrivain haïtien mérite de monter sur la première marche du piédestal. Croisons les doigts !

Jeuneafrique.com par Tshitenge Lubabu M.K.

Guillermina Mekuy Mba Obono, une femme de tête

juin 23, 2011

Fille d’un diplomate et éduquée en Espagne, Guillermina Mekuy Mba Obono est chargée des affaires culturelles au sein du gouvernement équato-guinéen. Elle vient de publier son troisième roman.

Elle n’a que 28 ans, mais déjà un parcours bien rempli et prestigieux. Nommée en janvier 2009 directrice de la Bibliothèque nationale – alors en cours de création, celle-ci a été inaugurée en juin de la même année –, la voilà promue, quelques mois plus tard, secrétaire d’État pour les Bibliothèques, Archives, Musées et Cinémas. En bref, Guillermina Mekuy Mba Obono chapeaute toutes les affaires culturelles. Un poste pour lequel elle dispose de nombreux atouts.

Sa jeunesse, d’abord, qui devrait la rendre sensible à toutes formes de création artistique et culturelle. Son ouverture sur le monde, ensuite. Née à Evinyaong, le chef-lieu de la province du Centro-Sur, dans la partie continentale du pays, la fille du diplomate Luís Mba Ndong Andeme a vécu en Espagne dès l’âge de 6 ans. C’est là qu’elle a fait ses études, décrochant une licence en droit et une en sciences politiques à l’Université autonome de Madrid, avant d’en suivre, par correspondance, une troisième en sociologie après son retour en Guinée équatoriale. Ce long séjour dans la péninsule ibérique a donc fait d’elle une jeune femme cultivée, mais aussi une hispanophile convaincue.

Penchant pour l’écriture

Un autre de ses atouts est son penchant pour l’écriture. La très charismatique Guillermina Mekuy est en effet une romancière. À son actif, trois ouvrages publiés en Espagne, dont les sujets de prédilection sont la femme et l’oppression dont celle-ci est parfois victime. Le premier, El llanto de la perra (Le Cri de la chienne), est paru alors qu’elle n’avait que 21 ans. Le dernier, Tres almas para un corazón (Trois âmes pour un cœur), tout juste sorti des presses, traite de la polygamie, un sujet sensible, et fait déjà couler beaucoup d’encre. La nomination d’une écrivaine au poste de secrétaire d’État est une opportunité non négligeable pour un pays où le livre a encore une place limitée. Place que Guillermina Mekuy Mba Obono entend accroître en favorisant la promotion des bibliothèques et de la lecture. Son projet de création d’une maison d’édition va dans ce sens.

Mais la jeune femme est aussi une passionnée de cinéma. Elle espère ainsi créer une École nationale du cinéma et a coorganisé avec le Centre culturel espagnol de Malabo le Festival du cinéma africain en Guinée équatoriale, qui en est à sa deuxième édition. Elle est même l’auteure du scénario d’un moyen métrage, Teresa, adapté de faits réels et produit par la Bibliothèque nationale.

Revalorisation du patrimoine culturel

Très attachée au patrimoine culturel et à l’histoire de son pays, elle s’est investie dans le projet de création d’un fonds d’archives numérisées. En février dernier, elle signait avec la sous-secrétaire espagnole à la Culture, Mercedes del Palacio Tascón, un projet d’accord qui permettra à la Bibliothèque nationale de la Guinée équatoriale de recevoir des reproductions numériques de documents relatifs à l’histoire commune des deux pays, conservés dans les archives publiques espagnoles. Cette volonté de redynamiser l’histoire équato-guinéenne s’accompagne d’un souci de revaloriser l’identité culturelle, en perte de vitesse dans les grandes villes notamment. D’où l’accent mis sur le retour aux « origines », avec la promotion de troupes de danse et de musique traditionnelles, tel que le Ballet national Ceiba, qui a participé au Festival mondial des arts nègres à Dakar en décembre 2010.

Sous sa houlette, la culture devrait prendre un nouvel essor. Symbole de cette nouvelle dynamique que les autorités souhaitent impulser, la réouverture, prévue en juin à Malabo, du Centre culturel équato-guinéen, complètement rénové et doté de matériel dernier cri.

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