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Congo: Éclairage de l’opposition congolaise à propos du dialogue

mars 1, 2015

 

Des leaders de l’opposition congolaise, réunis en salle, ont invité leurs militants.

Au cours de cette rencontre politique avec la base, ils leur ont fait un éclairage sur la tenue d’un dialogue avec le pouvoir. Un dialogue qui sera axé sur l’alternance du pouvoir en 2016 et non sur le changement de la constitution.

 

Collectif des partis de l’opposition

RDC : deux policiers et deux civils tués pendant la manifestation contre la loi électorale

janvier 19, 2015

Des policiers à Kinshasa, le 12 janvier.
Des policiers à Kinshasa, le 12 janvier. © AFP

La manifestation de l’opposition contre le projet de loi électorale en RDC a été réprimée et a dégénéré en émeutes dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise.

C’est une journée de violence qu’a connue la capitale congolaise ce lundi.  Affrontements avec la police, tirs à balle réelle de cette dernière, pillages de commerces… La manifestation à l’appel de l’opposition contre le projet de loi électorale a été réprimée et a dégénéré en émeutes dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise.

D’après le porte-parole du gouvernement congolais, cité par RFI, deux policiers et deux civils ont été tués par balles.

Dès l’aube les manifestations auxquelles avaient appelé les principaux partis d’opposition pour empêcher l’adoption d’un projet de loi électorale par le Sénat ont été violemment dispersés par la police, qui a utilisé des tirs de gaz lacrymogènes et de balles réelles.

De leur côté les journalistes de l’AFP ont affirmé avoir aperçu au moins trois manifestants blessés par balle. Plusieurs responsables de l’opposition ont confirmé des morts dans les rangs des manifestants comme de la police. Mais aucun des chiffres n’a été confirmé de source indépendante.

Des pillages toute la journée

Une partie des manifestants sont partis de l’Université de Kinshasa, située au sud de la ville tôt le matin avant de remonter en direction du Palais du peuple, dans le centre, où le Sénat devait examiner le projet de loi électorale. Ils ont toutefois été bloqués par la police, qui sécurisait un très large périmètre autour de cette institution.

Les affrontements avec la police et les pillages de magasins, notamment ceux tenus par des commerçants chinois, se sont toutefois poursuivi une grande partie de la journée, notamment dans les quartiers de Lemba, Makala et Ngaba. Par mesure de précaution, plusieurs ambassades européennes ont demandé à leurs ressortissants de ne pas quitter leur domicile.

« Les manifestants ont même pillé et incendié les commissariats de police. Des tenues et des armes ont été dérobées », s’inquiétait un responsable de l’une des communes de la capitale congolaise. Des incidents ont également touché la ville de Goma, dans l’est du pays, où les manifestations étaient interdites.

Inquiétudes pour la présidentielle de 2016

Les principaux partis d’opposition protestent contre la nouvelle loi électorale adoptée par l’Assemblée nationale samedi 17 janvier, et en particulier d’une disposition qui lie le prochain scrutin présidentiel au recensement préalable de la population. Ils soupçonnent cette opération, qui promet d’être particulièrement longue et complexe dans un pays vaste comme l’Europe occidentale, de durer trop longtemps pour permettre d’organiser cette élection d’ici à 2016, date de la fin du mandat du président Joseph Kabila.

L’adoption de ce texte par l’Assemblée nationale, samedi 17 janvier, jour férié pour commémorer l’assassinat de Patrice Lumumba, avait pris de court l’opposition. « Ils ne s’attendaient pas à ce qu’une séance soit organisée ce jour-là, indique un diplomate en poste à Kinshasa. Il y a eu comme une prise de conscience de l’urgence et cela leur a permis de mettre de côté leurs différences. »

Ainsi, des responsables de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) et de l’Union pour la nation congolaise (UNC) avaient tous appelés à manifester, notamment pour occuper le parlement.Les troubles n’ont toutefois pas atteint le quartier administratif de La Gombe, siège de nombreuses institutions et ambassades, mais la ville semblait morte en plusieurs endroits, beaucoup de Kinois étant restés chez eux.

Le président Kabila a du reste pu recevoir, comme prévu, son homologue angolais José Eduardo Dos Santos. Selon un proche du président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, la chambre haute devrait poursuivre son examen du projet de loi, lequel pourrait être adopté dans les tous prochains jours.

Jeuneafrique.com par Pierre Boisselet

RDC : échauffourées à Kinshasa en marge d’une manifestation de l’opposition

janvier 19, 2015

Des policiers déployés le 12 janvier à Kinshasa.
Des policiers déployés le 12 janvier à Kinshasa. © Papy Mulongo / AFP

Un important dispositif de sécurité a été mis en place à Kinshasa en prévision de l’appel à manifester de l’opposition contre le projet de révision de la loi électorale en RDC. Des incidents auraient par ailleurs eu lieu dans le sud de la capitale, où la police aurait tiré à balle réelle pour disperser une manifestation d’étudiants.

La capitale congolaise vit une journée sous tension. Un collectif formé autour de membres des trois principaux partis de l’opposition avait appelé, la semaine dernière, les habitants de Kinshasa « à occuper massivement » le Parlement lundi pour faire obstacle au projet de révision de la loi électorale.

Après l’adoption, samedi 17 janvier, de la loi électorale par l’Assemblée nationale, le Sénat devrait étudier à son tour le texte, dès ce lundi, qui lie la tenue des prochaines élections législatives et présidentielle aux résultats du recensement général. Un projet susceptible d’aboutir à un report des scrutins prévus pour fin 2016 et le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

En réponse à cet appel à manifester, très tôt ce matin, des centaines de policiers et de soldats de la Garde républicaine (GR), armés, bloquaient les accès dans un large périmètre autour du Palais du peuple, siège du  Parlement de la RDC. Un hélicoptère de l’armée patrouillait également dans le ciel alors que le quartier administratif de Gombe était sous haute surveillance policière.

Le périmètre de sécurité autour du Palais du peuple incluait également les sièges de plusieurs partis politiques d’opposition. Dans un communiqué, l’Union pour la Nation congolaise (UNC), troisième parti d’opposition au Parlement, a dénoncé le déploiement des policiers autour de son quartier général. « 26 personnes dont deux leaders, Vital Kamerhe et Jean-Claude Muyambo se trouvent bloqués dans ce bâtiment où ils préparaient la première grande offensive de l’opposition » lundi, indique le texte.

Deux blessés par balle dans une manifestation étudiante

Mais c’est dans le sud de la capitale que la situation semble avoir dégénéré. Des incidents ont éclaté entre des étudiants hostiles au président Kabila et les forces de l’ordre. Pour les disperser ces dernières auraient tiré plusieurs coups de feu. Un journaliste de l’AFP a pu constater qu »un homme avait été blessé par balle, tandis que d’autres témoins affirment avoir vu un deuxième blessé.

Jeuneafrique.com avec AFP

Guinée: l’opposition dénonce une répression après des heurts avec la police

janvier 7, 2015

Guinée: l'opposition dénonce une répression après des heurts avec la police
Guinée: l’opposition dénonce une répression après des heurts avec la police © AFP

Des heurts ont éclaté mercredi à Conakry entre les forces de sécurité guinéennes et des militants venus assister à un meeting de l’opposition, qui accuse le pouvoir de répression systématique, selon un journaliste de l’AFP et des témoins.

« Je viens d’apprendre que nos militants (ont été) réprimés par les forces de l’ordre, comme toujours. L’opposition ne reculera pas. Nous allons mener le combat jusqu’au bout », a déclaré l’un des principaux opposants, l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, lors de ce meeting de plusieurs milliers de personnes, qui s’est terminé sans heurts.

Plus tôt, des militants de l’opposition qui se rendaient à ce meeting devant le principal stade de la capitale, en banlieue, avaient lancé des pierres aux policiers qui avaient utilisé des grenades lacrymogènes, selon des mêmes témoins.

Des pneus avaient été brûlés par des opposants sur la chaussée, selon les mêmes sources.

« Des militants de l’opposition ont voulu avec leur véhicule passer devant le siège du RPG », le Rassemblement pour le peuple de Guinée, le parti présidentiel, situé en banlieue de Conakry, mais « les forces de l’ordre ont voulu les en empêcher », avait expliqué un de ces témoins à l’AFP.

Aucun bilan de ces heurts, survenus dans le quartier de Hamdallaye, n’était disponible.

Lors du meeting, des opposants ont scandé des slogans hostiles au président Alpha Condé.

« A bas le régime d’Alpha Condé », « A bas la CENI » la Commission électorale, ont-ils notamment crié lors de ce rassemblement organisé par « l’opposition républicaine », formée de plusieurs partis dont l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et l’Union des forces républicaines (UFR) de l’ex-Premier ministre Sidya Touré.

Des responsables de l’opposition ont réclamé la tenue d’élections municipales avant la présidentielle de 2015. Un scrutin communal, dont le dernier organisé en Guinée remonte à décembre 2005, était initialement prévu durant le premier trimestre de 2014.

Les opposants ont aussi notamment demandé à avoir plus de représentants dans la Commission électorale, comptant 25 membres dont dix pour le pouvoir et dix pour l’opposition, plusieurs de ces derniers s’étant ralliés au camp présidentiel.

Les manifestations de l’opposition en Guinée sont souvent émaillées de violences meurtrières.

Au moins 157 opposants à la junte alors dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara avaient été tués le 28 septembre 2009 par des soldats lors d?un rassemblement pacifique dans un stade de Conakry.

Au moins 109 femmes avaient en outre été violées par ces mêmes soldats lors des incidents dans le stade, où des milliers d’opposants s’étaient rassemblés pour dire non à une candidature du capitaine Camara à la présidentielle de l’année suivante, finalement remportée par Alpha Condé.

M. Condé est le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française, indépendante depuis 1958, dirigée jusqu’alors par des pouvoirs autoritaires.

Jeuneafrique.com avec AFP

Gabon: des opposants convoqués par la police après la manifestation de samedi

décembre 24, 2014

Gabon: des opposants convoqués par la police après la manifestation de samedi
Gabon: des opposants convoqués par la police après la manifestation de samedi © AFP

Plusieurs leaders de l’opposition gabonaise ont été convoqués mercredi par la police judiciaire suite à la manifestation de samedi qui a fait au moins un mort, a-t-on appris de source officielle.

« Il y a des convocations qui ont été adressées à des gens se présentant comme des leaders politiques (. . . ) », a déclaré le porte-parole de la présidence gabonaise, Alain-Claude Bilie By Nzé, face à la presse.

« Ces gens ont appelé à une manifestation » alors que le gouvernement l’avait interdite, a justifié le porte-parole, ajoutant qu’ils « enfreignent délibérément une interdiction conforme à la loi ».

D’autre part, pour identifier les « responsables des dégâts corporels et autres occasionnés lors de la manifestation (. . . ) la justice a décidé de les entendre sur les faits », a-t-il précisé.

Une délégation de l’opposition – dont l’ancien secrétaire général de l’Union africaine (UA), Jean Ping, et le dernier Premier ministre du défunt président Omar Bongo Ondimba, Jean Eyéghé Ndong – s’est donc rendue en fin de matinée dans les locaux de la police judiciaire (PJ) à Libreville.

« La convocation a duré environ une heure, avant que l’on décide de nous libérer », a affirmé à l’AFP Jean-Pierre Rougou, chargé de communication du Front de l’opposition pour l’alternance (Fopa), une coalition de partis.

« Nous avons refusé de nous soumettre à des auditions individuelles car nous n’avons aucune confiance en la justice » gabonaise, a-t-il expliqué.

« Nous avons également demandé au patron de la PJ de cesser la traque de nos domiciles, car des voitures banalisées sont stationnées devant chez plusieurs d’entre nous depuis quelques jours », a ajouté l’opposant, parlant d' »intimidation ».

Samedi, de violents heurts ont opposé des manifestants en colère aux forces de l’ordre, lors d’une manifestation interdite par le ministère de l’Intérieur.

Le bilan varie d’un mort selon le pouvoir, à six selon le dernier décompte de l’opposition. Ces chiffres étaient impossibles à confirmer de source indépendante.

Revenant sur la mort du jeune étudiant gabonais, le porte-parole de la présidence a affirmé que « cet assassinat a été perpétré par les manifestants eux-mêmes ».

« Ils ont ensuite tenté de faire passer (l’étudiant) pour une victime de la violence policières », a-t-il ajouté.

Officiellement, une enquête est toujours en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce drame.

Jeuneafrique.com avec AFP

Gabon: un étudiant tué lors d’une manifestation interdite de l’opposition

décembre 20, 2014

Libreville – Un étudiant gabonais a été tué samedi au cours d’une manifestation interdite de l’opposition réclamant le départ du président Ali Bongo Ondimba, qui a donné lieu à des heurts avec les forces de l’ordre, l’opposition parlant de trois morts.

Les circonstances exactes de la mort de ce jeune homme de 30 ans n’ont pas été précisées, mais cet incident ajoute aux tensions politiques croissantes. Avant la manifestation, l’ONU avait appelé pouvoir et opposition au dialogue pour éviter une crise profonde.

Un jeune compatriote de 30 ans (…) est décédé lors de la manifestation, a déclaré à la presse le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé. Selon elle, il s’agissait d’un étudiant qui a été mis sur le dessus d’un taxi au milieu des manifestants.

Selon la médecin légiste, le jeune homme est décédé d’une blessure à la gorge probablement causée par un objet tranchant. Il est mort des suites des blessures que j’ai examinées au niveau (…) du cou et il présentait une autre blessure juste au-dessous du menton, a indiqué le Dr Liliane Flore Pemba.

Sur les réseaux sociaux, l’opposition a, quant à elle, accusé le pouvoir d’avoir tué plusieurs manifestants. L’information n’a pas pu être confirmée officiellement dans l’immédiat.

Trois morts et des centaines de blessés. Manifestation pacifique brutalement réprimée, a ainsi affirmé sur Twitter l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) ayant rejoint l’opposition, Jean Ping, présent à la manifestation.

Des heurts ont éclaté à Libreville et au moins une vingtaine de personnes ont été interpellées, a constaté une journaliste de l’AFP.

Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour empêcher les manifestants de se rassembler au carrefour Rio, dans un quartier populaire, où des cortèges de plusieurs centaines de manifestants ont afflué de chaque côté de la place.

Un important dispositif de sécurité était déployé, avec camions et dizaines de policiers et gendarmes bloquant les accès au carrefour. Un hélicoptère survolait en permanence la manifestation.

En première ligne, plusieurs ténors de l’opposition, dont Jean Ping et le dernier Premier ministre du défunt président Omar Bongo Ondimba, Jean Eyéghé Ndong ont été pris sous les tirs de grenades lacrymogènes,

– ‘Comme des chiens’ –

Ali, dégage! 50 ans, c’est trop long!, scandait la foule. Le président Ali Bongo Ondimba dirige le pays depuis la mort en 2009 de son père Omar, au pouvoir depuis 1967.

On venait marcher pacifiquement, dire qu’on en a marre que le pays soit pillé, c’est tout, mais ils nous traitent comme des chiens, a lancé Jonas, un jeune Gabonais.

Plusieurs manifestants ont répondu aux forces de l’ordre par des jets de pierres et de bouteilles en verre.

Après une forte pluie, conjuguée à l’action des forces de l’ordre, le gros de la foule ,s’est dispersée en début d’après-midi. Des heurts ont alors éclaté dans les bidonvilles adjacents, comme les Akébés, où des barricades ont été errigées, des pneus et au moins une voiture brûlés.

Selon le procureur, il y a eu des actes de vandalisme, notamment des boutiques saccagées et des voitures incendiées.

Vendredi, le ministère de l’Intérieur avait annoncé que la manifestation était interdite afin d’éviter d’éventuels troubles à l’ordre public.

A la veille du rassemblement, le chef du bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca), Abdoulaye Bathily, s’était dit vivement préoccupé par le climat ambiant au Gabon, appelant au calme et au dialogue entre gouvernement et opposition.

La parution du dernier livre sur le pouvoir gabonais du journaliste français Pierre Péan, Nouvelles affaires africaines, a suscité une grande polémique dans cette ex-colonie française.

Le journaliste accuse le président gabonais d’avoir falsifié de nombreux documents, de son acte de naissance à ses diplômes.

Une plainte déposée en novembre par l’opposition sur l’état-civil du chef de l’Etat a été rejetée cette semaine par le parquet.

Romandie.com avec(©AFP / 20 décembre 2014 22h44)

Togo : à Lomé, une manifestation de l’opposition dégénère

novembre 21, 2014

Des pneus incendiés sur un axe de Lomé.
Des pneus incendiés sur un axe de Lomé. © Edmond D’Almeida pour J.A.

Le vendredi 21 novembre a été choisi par une partie de l’opposition togolaise réunie au sein du CAP 2015  (Combat pour l’alternance pacifique en 2015) pour exiger des réformes avant la prochaine présidentielle. Les sympathisants du parti au pouvoir n’entendaient pas laisser la rue à l’opposition.

Depuis quelques jours, l’opposition togolaise appelle ses militants à descendre massivement dans la rue vendredi 21 novembre pour exiger du pouvoir des réformes institutionnelles et constitutionnelles, notamment pour limiter le nombre de mandats présidentiels.

Les partisans du président Faure Gnassingbé ont décidé de riposter en organisant une contre-manifestation le même jour pour dénoncer les intimidations des opposants. « Les réformes ne s’obtiennent pas dans la rue », selon un responsable du parti au pouvoir, Union pour la République (Unir).

Toute la semaine, les Togolais ont assisté aux joutes verbales des responsables des deux camps dans les médias. Arguments contre arguments, chacun essayait de démontrer la légitimité de sa manifestation. Dans les coulisses, les responsables de la sécurité publique négociaient pour éviter que les deux camps ne se retrouvent face-à-face.

Côté gouvernement, on a essayé de rassurer la population. La consigne était claire : « aucun débordement ne sera toléré. Il faut permettre à chaque citoyen de vaquer librement à ses occupations en ce jour ouvrable ». Jeudi 20 novembre, au soir, un communiqué du gouvernement a néanmoins demandé aux élèves de Lomé et de ses environs de rester chez eux le lendemain.

Pour faire face à d’éventuels débordements, la ville a été quadrillée par les éléments de la police et la gendarmerie, qui, sur certains axes, ont procédé à des fouilles des passants et des véhicules.

Violence devant le Parlement

Les ministères de l’Administration territoriale et de la Sécurité ont de leur côté veillé à tracer des itinéraires distincts aux deux manifestations. Celle des sympathisants du pouvoir a démarré un peu plus tôt, autour de 9 heures du matin. Dans une ambiance bon enfant, manifestant portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Touche pas à ma Constitution », « Non à la violence ».  Selon les organisateurs, près de 10 000 personnes défilaient sous les regards vigilants des forces de l’ordre.

Déploiement des forces de l’ordre dans Lomé, vendredi 21 novembre. © Edmond D’Almeida pour J.A.

Peu avant midi, alors que cette première marche arrivait à son lieu de chute, les sympathisants de l’opposition battaient le pavé escortés par les forces de l’ordre. Selon un responsable de CAP 2015, ils étaient près de 5 000 à défiler dans le calme avant que la manifestation ne dégénère vers 13heures, lorsque la foule a essayé de forcer le dispositif sécuritaire afin d’accéder au palais des congrès de Lomé, siège du Parlement togolais. Alors que les gaz lacrymogène et les canons à eau des forces de l’ordre repoussaient les jets de pierres et pneus brûlés des manifestants, les affrontements ont gagné les quartiers environnants.

En fin d’après-midi le calme revenait peu à peu dans les rues de Lomé, même si dans certains quartiers comme à Bè, quelques poches de résistance subsistaient. À quelques semaines des échéances électorales, le bras de fer entre le pouvoir et l’opposition a bel et bien débuté.

Jeuneafrique.com par Edmond d’Almeida, à Lomé

Burkina: opposition et société civile appellent à un grand rassemblement dimanche à Ouagadougou

novembre 1, 2014

Ouagadougou – L’opposition et la société civile burkinabè ont appelé samedi à un grand rassemblement sur la place de la Nation à Ouagadougou, dimanche à 8 heures du matin, ont-elles annoncé lors d’une conférence de presse.

La Place de la Nation, située dans le centre de Ouagadougou, a été le lieu de rassemblement privilégié cette semaine des manifestations populaires qui ont chassé du pouvoir le président Blaise Compaoré.

Les partis de l’opposition et les organisations de la société civile burkinabè, qui s’étaient réunis en début d’après-midi, ont exigé une transition démocratique et civile, refusant la confiscation du pouvoir par l’armée après la chute du président Blaise Compaoré.

Les chefs de l’armée ont désigné samedi midi le lieutenant-colonel Isaac Zida comme chef du régime de transition au Burkina Faso.

La conférence de presse de l’opposition et de la société civile et l’appel au meeting avaient été annulés dans un premier temps. Mais le point presse s’est finalement tenu et l’appel au rassemblement a bel et bien été lancé, sans explication sur ces revirements successifs.

Romandie.com avec(©AFP / 01 novembre 2014 19h19)

RDC : un an de prison ferme pour un député accusé d’outrage au président

septembre 11, 2014

KINSHASA – Jean-Bertrand Ewanga, député d’opposition congolais, a été condamné jeudi soir à Kinshasa à un an de prison ferme pour outrage au chef de l’Etat, a-t-on appris auprès d’un de ses avocats, Me Richard Mpinda, qui a dénoncé une parodie de justice.

La Cour suprême de justice a condamné jeudi dans la soirée M. Jean-Bertrand Ewanga a une année de prison ferme pour offense au chef de l’Etat, aux membres du gouvernement et aux membres du Parlement, a indiqué Me Mpinda.

Ce procès ne répond à aucune règle de droit. Une véritable parodie de justice ! a-t-il ajouté, précisant que M. Ewanga avait été transféré à la prison centrale de Makala après l’énoncé du jugement.

Secrétaire général de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), la troisième force de l’opposition représentée au Parlement, M. Ewanga avait été arrêté le 5 août au lendemain d’une manifestation d’opposition à Kinshasa destinée à dénoncer toute initiative visant à modifier la Constitution pour permettre au président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir en poste au-delà de 2016.

Sa condamnation survient alors qu’une trentaine de représentants de l’opposition ont appelé à manifester samedi matin à Kinshasa pour les mêmes motifs.

Romandie.com avec(©AFP / 11 septembre 2014 22h39)

Congo: Le Collectif de l’opposition boycotte et exige les états généraux

septembre 9, 2014
Un militant blessé après le meeting de l'opposition

Un militant blessé après le meeting de l’opposition

Dimanche 7 septembre 2014, à Brazzaville, l’opposition dite radicale a organisé un meeting au Palais des congrès où elle exige .les états généraux

Après avoir salué les dirigeants des partis invités (Anguios Nganguia-Engambé, Patrice Kadia et le représentant du parti de William Otta), Christophe Moukoueké a circonscrit le meeting qui rentre dans le cadre de la poursuite du «combat pour la démocratie», car «le processus dans notre pays a été mis en cause par le coup d’Etat du 15 octobre 1997».

Quand la parole a été donnée à Clément Mierassa, il a démontré comment le décret convoquant le corps électoral est un «faux». Celui-ci a expliqué, en long et en large, le processus d’élaboration de ce décret qui, signé par le président de la République, à Brazzaville, alors qu’il est à l’étranger. Il a constaté l’absence de contre-seing des ministres concernés et le fait que ce décret a été pris avant l’adoption de la loi électorale révisée par le parlement. Il a fait la même remarque à propos de la loi électorale révisée, promulguée le chef de l’Etat, alors qu’il est absent dans le pays.

Elo Dacy a, ensuite donné lecture du long message du Collectif des partis de l’opposition congolaise. «L’heure est grave. Le Congo va dans le mur. Malgré les appels à la raison et à la sagesse qui sourdent du Congo profond et de la communauté internationale, le pouvoir persiste et signe. Il ne changera rien dans le système électoral maffieux qu’il a mis en place, depuis 2002 et qui lui assure, à l’avance, une victoire certaine à toutes sortes d’élections organisées sur la base de ce système frauduleux», souligne le message

Pour sa part, Patrice Kadia a suggéré l’organisation des marches, puisque le président de la République n’écoute pas l’opposition. Cette idée a été, d’ailleurs, exprimée par Clément Mierassa qui a déclaré que, puisque le pouvoir ne veut pas entendre raison, il faut «chauffer le pays», pour se faire entendre.

Sauve-qui-peut après le meeting de l’opposition

Mais, à la fin du meeting, quand les militants et invités regagnaient leurs quartiers, nombreux ont eu la désagréable surprise d’être accueillis par une pluie de pierres, le long du boulevard général Alfred Raoul. Selon des témoignages,  des jeunes, cachés dans le bois de la forêt de la Patte d’Oie, du côté de l’E.n.a.m, les ont pourchassés. C’était le sauve-qui-peut. Nombreux ont été agressés, physiquement. Certains ont perdu leurs documents, d’autres, dépouillés de leur argent. D’après Mathias Dzon, un des leaders de l’opposition, il y a eu des blessés dans les rangs de ses militants. On signale aussi l’agression de certains journalistes qui ont couvert le meeting en question.

Lasemaineafricaine.net par Joël NSONI (Sur les notes de Pascal Azad DOKO)