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« Louxor », un film introspectif et mystique dans l’Égypte éternelle

juillet 21, 2021
Dans le film « Louxor », la réalisatrice britannique Zeina Durra raconte l’histoire d’une femme en quête de sens, qui revient dans cette ville et y retrouve un ancien amour.

La réalisatrice britannique Zeina Durra raconte l’histoire d’une femme en quête de sens, qui revient dans cette ville et y retrouve un ancien amour. Mais ce conte antique sonne un peu faux.

Le Nil, démesuré, s’affiche en vision panoramique. Nous sommes bien en Égypte, et la frêle silhouette d’une jeune femme se superpose à la cité, comme figée dans son glorieux passé : vestiges antiques, ceux du tombeau KV10 de la vallée des Rois ; hôtel au charme suranné, le Winter Palace, où fut annoncée la découverte du tombeau de Toutankhamon et où Agatha Christie écrivit Mort sur le Nil

L’héroïne, Hana (interprétée par la Britannique Andrea Riseborough), est encore jeune. C’est une médecin anglaise travaillant dans l’humanitaire, qui a vécu des traumatismes sur des terrains de conflits, à la frontière du Liban et de la Syrie, et qui a eu besoin de faire un break. Pourquoi à Louxor et non dans son pays d’origine ? On ne le saura jamais vraiment. Mais la présence dans la ville d’un ancien amant, Sultan (le Franco-Libanais Karim Saleh), y est sans doute pour quelque chose. Le quadra est archéologue, et, à travers lui, Hana peut aussi se connecter au passé glorieux de la Cité, aux messages que véhiculent ses symboles.

La greffe ne prend jamais vraiment

Sur les sites de fouilles, Hana semble en effet d’abord creuser en elle-même. C’est une femme qui cherche sa place dans un monde d’hommes, désirants. Une femme qui se pose des questions sur la maternité. Une femme en quête de sens, d’insouciance, qui espère peut-être renaître comme Râ, chaque matin, sur sa barque solaire. Certains personnages secondaires comme l’archéologue Salima (interprétée par Salima Ikram, une véritable égyptologue égyptienne, professeure à l’université du Caire) vont tenter de l’aider dans sa reconquête d’elle-même.

Hana est seule, blanche, c’est une étrangère ancrée dans le présent, et pourtant, la réalisatrice Zeina Durra veut nous montrer sa connexion de plus en plus profonde à l’Égypte éternelle et à son mystère. Hana fuit les Occidentaux riches et bruyants de son palace, s’amuse des cars de touristes chinois, et cherche dès qu’elle peut à converser avec les locaux : chauffeurs de taxi, conducteurs de bateaux, archéologues…

Paradoxalement, la greffe que la réalisatrice souhaite mettre en scène ne prend jamais vraiment. La taiseuse et nacrée Hana semble toujours comme posée dans les décors grandioses de la ville. Elle garde une certaine distance avec les autochtones, même lorsqu’elle a l’occasion de parler avec eux. L’Égypte actuelle, ses crises à répétition, son oppression sécuritaire, ses désordres économiques, n’apparaissent jamais à l’écran. On ne croit pas non plus vraiment à l’histoire qui la relie à Sultan : il est question d’une rivale qui disparaît trop rapidement. Les querelles des anciens amants sonnent un peu faux… Surtout, cette romance qui semble devoir rythmer le récit manque singulièrement de densité. Comme pour une rapide visite guidée d’un beau monument, le film, bien que sincère et parfois touchant, reste ainsi malheureusement en surface.

Louxor, de Zeina Durra, 1h27, sortie en France le 21 juillet.

Film « Louxor »

Avec Jeune Afrique par Léo Pajon

À Louxor, trente sarcophages de plus de trois millénaires dévoilés

octobre 19, 2019

 

Trente cercueils en bois peint de plus de 3.000 ans et en excellent état ont été présentés après leur découverte à Assasif dans la Vallée des rois, dans le sud de l’Égypte.

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Le secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités Mostafa Waziri a fait état de la découverte de trente sarcophages dans la vallée des rois près de Louxor. KHALED DESOUKI/AFP

Trente sarcophages en bois peint de plus de 3.000 ans et en excellent état ont été dévoilés samedi après leur découverte à Assasif dans la Vallée des rois près de Louxor, dans le sud de l’Egypte. «C’est la première découverte à Assasif par une équipe égyptienne d’archéologues, conservateurs et travailleurs», a dit le secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités Mostafa Waziri, lors d’une conférence de presse à Louxor.

Les sarcophages ont été découverts la semaine dernière à Assasif, une nécropole sur la rive occidentale du Nil, et des photos ont fuité avant même l’annonce officielle, qui a été faite samedi devant le temple de la reine Hatchepsout.

Les trente pièces en bois peint, qui ont servi de cercueils pour des hommes, des femmes et des enfants, ont été trouvées à un mètre sous terre, empilées les unes sur les autres en deux rangées. Ces sarcophages appartiendraient à une importante famille de prêtres.

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Les trente sarcophages découverts près de Louxor datent du Xe siècle avant J.C. KHALED DESOUKI/AFP

Des découvertes qui relancent le tourisme

Mostafa Waziri a souligné que les fouilles réalisées par les Occidentaux au XIXe siècle s’étaient concentrées sur les tombes de rois, tandis que les récentes fouilles égyptiennes ont révélé une «cachette des prêtres». Les trente objets retrouvés datent de la 22e dynastie, fondée il y a plus de 3.000 ans, au Xe siècle avant J.C.

Sur un fond jaune, on distingue des touches de couleur rouge ou verte, ainsi que des traits noirs. Des hiéroglyphes, diverses divinités égyptiennes, des oiseaux, des serpents ou encore des fleurs de lotus, y sont aussi représentés. «Nous avons juste effectué quelques retouches de première nécessité sur ces cercueils en très bon état. Ils sont considérés comme en bon état car il n’y avait pas d’implantation» humaine sur le site, a dit à l’AFP Salah Abdel-Galial, un restaurateur local du ministère des Antiquités, en montrant l’une des pièces.

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Deux sarcophages, dont celui d’un enfant, ont été découvert devant le temple d’Hatshepsout. KHALED DESOUKI/AFP

Selon le ministre des Antiquités Khaled El-Enany, les découvertes importantes, comme celle présentée samedi, avaient ralenti après la révolte populaire de 2011 qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir.

Depuis plusieurs années, les autorités égyptiennes annoncent régulièrement des découvertes archéologiques, dans le but entre autres de relancer le tourisme, mis à mal par l’instabilité politique et les attentats dans le pays depuis la révolution de 2011.

Par Le Figaro.fr et AFP agence

Louxor: une nouvelle nécropole et 50 momies découvertes

avril 28, 2014

Une « immense » nécropole avec près de 50 momies ou restes de momies, notamment de princesses et princes de la XVIIIe dynastie des pharaons (1550-1292 av. J-C), a été mise au jour en Egypte dans la Vallée des Rois, a annoncé lundi le ministère des Antiquités. Celui-ci a mené les fouilles conjointement avec une mission archéologique de l’université de Bâle.

Découverte dans la province de Louxor, dans le sud, « l’immense nécropole contient des restes de momies qui pourraient être celles de membres de la famille régnante, en particulier des fils des rois Thoutmôsis III et Thoutmôsis IV, de la XVIIIe dynastie », selon le ministère.

Des restes de sarcophages en bois et de masques mortuaires ont été découverts sur les lieux, ainsi que des vases canopes, ou morceaux de canopes, ces récipients dans lesquels étaient déposés les viscères des défunts après leur embaumement.
Princesses inconnues

L’examen par la mission suisse des inscriptions sur les canopes a permis d’identifier plus de 30 noms de personnes enterrées dans la nécropole, notamment des princesses aux noms inconnus, détaille Mohamed Ibrahim, le ministre des Antiquités, dans un communiqué.

La nécropole est située à l’extrémité nord-ouest de la Vallée des Rois, plus loin que la tombe de Toutânkhamon, explique le responsable des Antiquités à Louxor Abdelhakim Karar.

D’après lui, l’importance de cette découverte réside dans le fait que de nouveaux noms de princesses ont été révélés, mais aussi qu’elle ait eu lieu dans la Vallée des Rois dont on croyait connaÎtre tous les secrets.

Quelques-unes des cinquante momies, dont certaines en très bon état, sont celles de nouveau-nés, affirme une responsable de la mission suisse dans le communiqué.

Romandie.com