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L’Otan confirme l’entrée de troupes russes, Kiev se prépare au combat

novembre 12, 2014

Kiev – L’Ukraine a dit mercredi se préparer au combat en réaction à une concentration de troupes russes dans l’Est séparatiste prorusse confirmée par l’Otan, qui fait craindre une guerre ouverte après deux mois de trêve fragile.

Moscou qui dément vigoureusement toute implication dans le conflit embrasant des régions orientales ukrainiennes et ayant fait plus de 4.000 morts depuis la mi-avril a jugé sans fondements les accusations du commandant en chef de forces alliées de l’Otan en Europe, Philip Breedlove, sur ces soi-disant convois militaires russes qu’il +voit+ faire irruption en Ukraine, selon un porte-parole du ministère russe de la Défense.

Face à l’escalade militaire qui fait craindre une guerre de grande ampleur, le Conseil de sécurité de l’ONU devait se réunir d’urgence à 19H30 GMT pour discuter de la crise ukrainienne et entendre des représentants de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) chargée d’observer l’application du cessez-le-feu conclu en septembre par Kiev et les séparatistes, aujourd’hui moribond.

A quelques heures de la réunion à New York, le secrétaire général de l’OSCE, Lamberto Zannier a reconnu que le cessez-le-feu était de plus en plus virtuel, jugeant que l’afflux d’armes dans les zones rebelles pouvait mener à une confrontation plus ouverte.

A Kiev, le ministre de la Défense Stepan Poltorak a annoncé un redéploiement des troupes ukrainiennes face à une éventuelle offensive.

Nous observons un renforcement de la part des groupes terroristes (les insurgés dans la terminologie de Kiev, NDLR) ainsi que de la part de la Russie (…) Nous nous attendons à des agissements imprévisibles de leur part, a-t-il déclaré au cours du conseil des ministres.

Notre principale tâche est de nous préparer au combat, a-t-il annoncé.

Pour la première fois depuis la trêve du 5 septembre, l’Otan a confirmé mercredi l’entrée de convois militaires russes dans l’est de l’Ukraine.

Ces deux derniers jours, nous avons vu des colonnes d’équipements russes, des chars russes, des systèmes de défense antiaérienne russes, de l’artillerie russe, et des troupes de combat russes entrant en Ukraine, a déclaré le commandant en chef de l’Alliance atlantique, en déplacement à Sofia.

Depuis vendredi, l’Ukraine dénonce l’entrée sur son territoire de matériels lourds à partir de la Russie.

Le gouvernement ukrainien a annoncé mercredi le renforcement de la sécurité autour de Marioupol, port stratégique sur la mer d’Azov que les rebelles avaient désigné comme étant leur prochaine cible, et des installations stratégiques telles que les centrales nucléaires et les gazoducs.

Selon un porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko, des mouvements de convois militaires ont été observés près de Novoazovsk, ville proche de Marioupol et qui pourrait servir de base à une éventuelle offensive des insurgés sur ce port.

Bastion rebelle, Donetsk a été secoué mercredi pendant quelques heures par des tirs d’artillerie plus intenses qu’au cours des derniers jours, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.

– Lignes rouges franchies –

L’Ukraine devait faire mercredi soir l’objet d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU qui devait entendre le chef de la mission de l’OSCE, Ertugrul Apakan, et une autre représentante de l’organisation, Heidi Tagliavini.

Je pense que l’ONU devrait être informée du fait que la Russie projette une invasion de grande ampleur en Ukraine, a écrit mardi l’ambassadeur d’Ukraine à l’ONU, Iouri Sergueïev, sur son compte Twitter.

Les hostilités ont gagné en intensité depuis les élections organisées le 2 novembre dans les zones séparatistes, un scrutin rejeté par Kiev et l’Occident, mais reconnu de facto par la Russie.

Accusant Moscou d’avoir franchi des centaines de lignes rouges dans la crise ukrainienne, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a appelé la communauté internationale à cesser de souffrir de daltonisme géopolitique, jugeant que l’Occident n’avait pas été assez ferme.

Mardi, la chancelière allemande Angela Merkel a indiqué que l’Union européenne ne prévoyait pas de nouvelles sanctions contre la Russie, mis à part la possibilité d’allonger la liste des responsables ukrainiens prorusses visés par les sanctions existantes.

Le dossier doit être abordé pendant une rencontre ministérielle à Bruxelles lundi prochain.

L’Ukraine a été la veille au cœur de l’activité diplomatique internationale.

Outre un entretien téléphonique entre Mme Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko, le sujet a été abordé par les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine en marge d’un sommet des dirigeants d’Asie-Pacifique à Pékin.

Romandie.com avec(©AFP / 12 novembre 2014 16h49)

Des journalistes de la BBC violemment battus en Russie

septembre 18, 2014

Moscou – Une équipe de journalistes de la BBC a été agressée par des inconnus dans le sud de la Russie, où ils réalisaient un reportage sur des soldats tués près de la frontière avec l’Ukraine, a annoncé jeudi la chaîne de télévision britannique.

Notre équipe a été violemment battue, leur caméra a été détruite puis elle leur a été prise, a indiqué dans un communiqué la BBC.

Les trois journalistes de l’équipe enquêtaient dans la ville d’Astrakhan (sud) sur la mort de soldats russes près de la frontière avec l’Ukraine lorsqu’ils ont été agressés par des hommes non identifiés dans une attaque préméditée, a ajouté la chaîne.

Son porte-parole, James Hardy, a précisé par écrit à l’AFP que le caméraman recevait toujours des soins pour une commotion et d’autres blessures.

Après avoir été agressés, les journalistes, dont au moins un, Steve Rosenberg, est britannique, ont été emmenés au poste de police pour quatre heures d’interrogatoire et ont découvert ensuite que la carte mémoire de leur matériel d’enregistrement (…) avait été effacée, a affirmé la chaîne.

Leur agression et la destruction de leur matériel et de leurs enregistrements, font clairement partie d’une tentative préméditée qui vise à empêcher des journalistes accrédités de faire un reportage, a estimé la BBC.

Nous assistons à un clair signal de harcèlement des médias indépendants en Russie, a renchéri Dunja Mijatovic, représentante de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la liberté de la presse, qualifiant l’agression des journalistes de totalement inacceptable, dans un communiqué.

Les autorités russes doivent mener l’enquête, a exigé la chaîne, ainsi que l’OSCE. Elle est en cours, a affirmé le porte-parole de la police d’Astrakhan Piotr Roussanov, selon les agences de presse russes.

Ca a été une difficile journée pour nous, a écrit sur Twitter Steve Rosenberg, qui a diffusé son entretien avec une femme affirmant que son frère, le soldat Konstantin Kouzmine, a été tué à la frontière russo-ukrainienne.

Selon l’ONG russe Zabiti Polk (le régiment oublié), Kouzmine faisait partie des nombreux soldats russes postés en Tchétchénie et envoyés dans la région de Rostov, frontalière avec l’Ukraine, où ils ont été tués dans des circonstances non élucidées.

Presque aucune information ne filtre dans les médias russes concernant un hypothétique déploiement de troupes russes en Ukraine, dont Moscou est accusé par Kiev et les Occidentaux.

Au moins 200 soldats russes auraient été tués dans l’est de l’Ukraine, où ils combattraient aux côtés des séparatistes prorusses contre les troupes loyales à Kiev, selon des militants pour les droits de l’Homme.

Des journalistes menant l’enquête sur la mort de soldats ont déjà été attaqués ou menacés ces dernières semaines, comme le député de l’opposition et journaliste Lev Chlosberg, hospitalisé après avoir été agressé par trois inconnus.

Romandie.com avec(©AFP / 18 septembre 2014 15h04)

Le but de Poutine est d’éliminer l’Ukraine

septembre 13, 2014

Kiev – Le but de Vladimir Poutine est d’éliminer l’Ukraine en tant qu’Etat indépendant, a accusé samedi le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, en appelant les États-Unis et l’Union européenne à se porter garants du plan de paix en Ukraine.

Le but final de Vladimir Poutine est non seulement les régions (séparatistes de l’Est) de Donetsk et de Lougansk, il veut prendre l’Ukraine entière, et l’éliminer en tant qu’État indépendant, a déclaré M. Iatseniouk lors d’une conférence internationale annuelle consacrée à la stratégique pro-européenne de l’Ukraine.

Il ne peut pas accepter l’idée que l’Ukraine fasse partie de la famille européenne, il veut restaurer l’Union soviétique, a-t-il ajouté alors que Kiev va ratifier mardi l’accord historique d’association avec l’UE, concrétisant son éloignement du giron russe.

Selon lui, la prochaine étape serait la création d’un couloir reliant la frontière russe à la péninsule ukrainienne de la Crimée annexée par la Russie en mars et en passant par plusieurs régions du sud de l’Ukraine.

Il a souligné qu’il était prématuré de parler d’un règlement huit jours après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu scellé par Kiev et les séparatistes prorusses avec la participation de la Russie et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Un accord bilatéral (de paix) avec la Russie n’est pas la meilleure (idée). Je suis pour le format de Genève avec les États-Unis, l’UE et la Russie, nous ne sommes pas assez forts pour mener des négociations bilatérales avec la Russie, a-t-il ajouté, huit jours après l’entrée en vigueur d’une trêve conclue à Minsk entre Kiev et les séparatistes avec la participation de la Russie et de l’OSCE.

L’Ukraine et les Occidentaux accusent la Russie d’armer les insurgés prorusses et d’avoir envoyé des troupes régulières dans l’est de l’Ukraine ce que Moscou dément.

L’idée du cessez-le-feu conclu à Minsk est d’arrêter le massacre dans le conflit de cinq mois qui a fait plus de 2.700 morts, a souligné le Premier ministre.

Je serais heureux que la paix s’installe dans mon paix mais la question est à quel prix, a-t-il souligné.

Nous allons nous battre pour notre pays et notre indépendance, a-t-il conclu.

Romandie.com avec(©AFP / 13 septembre 2014 10h10)

USA: des sénateurs démocrate et républicain veulent que les États-Unis et l’Otan arment l’Ukraine

août 31, 2014

Washington – Le président de la commission des Affaires Étrangères du Sénat, le démocrate Robert Menendez a estimé dimanche que les États-Unis et l’Otan devraient fournir des armes à l’Ukraine pour combattre l’invasion russe, une option qui selon lui pourrait être envisagée dès à présent par la Maison Blanche.

Son collègue républicain, John McCain, membre influent de cette commission et de celle des Forces armées, a également appelé ce même jour à armer les Ukrainiens. Donnez-leurs des armes, donnez-leurs les moyens de se battre, a-t-il lancé sur la chaîne CBS.

Il n’est plus question de rebelles séparatistes qui combattent dans l’est de l’Ukraine, mais d’une invasion russe directe (…) avec des milliers de soldats, des missiles et des chars, a déclaré sur CNN, depuis Kiev le sénateur Menendez.

Je pense que cette option (de fournir des armes aux Ukrainiens, ndlr) pourrait très bien être envisagée dès à présent par l’administration Obama, a-t-il ajouté.

Jusqu’à maintenant, les États-Unis, l’Europe et l’Otan se bornent à donner à Kiev une aide excluant des armes.

Mais on peut considérer que les circonstances ont changé, a poursuivi le sénateur Menendez. La Russie a violé l’ordre international établi (…) depuis la guerre froide et ignoré tous les efforts qui visaient à ce que Moscou et les autres nations ne résolvent pas leurs différends en envahissant un autre pays, pour s’emparer d’une partie de son territoire et l’annexer, a-t-il dit.

Je pense que l’Union européenne, l’Otan ainsi que les États-Unis doivent considérer que la situation est radicalement différente et que nous devons donner aux Ukrainiens la possibilité de combattre et de se défendre, a insisté le sénateur, en excluant l’envoi de troupes américaines ou de l’Otan sur place.

Il a aussi appelé à davantage de sanctions visant certains secteurs clé de l’économie russe comme l’énergie, la finance et la défense. Ce que le sénateur McCain a aussi appelé de ses vœux.

L’enjeu de la situation ukrainienne va au-delà de l’Ukraine et est de portée mondiale, selon le sénateur Menendez.

Si la Russie ne paye pas un prix très élevé pour son invasion de l’Ukraine, que dirons alors les États-Unis face à la Chine dans le sud de la mer de Chine, à l’Iran qui cherche à acquérir des armes nucléaires ou encore à la Corée du Nord, s’est interrogé M. Menendez.

Nous devons donc réfléchir en ayant à l’esprit nos intérêts de sécurité nationale pour préserver l’ordre international, a-t-il dit.

Pour le sénateur McCain, le président russe Vladimir Poutine est un ancien colonel du KGB qui cherche à restaurer l’empire russe.

Il s’est emparé de la Crimée pour avoir cette base navale et un accès à la Méditerranée, a-t-il dit. Ensuite Vladimir Poutine a pensé qu’il pourrait mobiliser assez de séparatistes et de pro-russes dans l’est de l’Ukraine pour contrôler certaines zones, a-t-il ajouté.

Vendredi, Ihor Dolhov, chef de la délégation ukrainienne auprès de l’Otan, avait indiqué que l’Ukraine avait besoin de davantage d’aide y compris militaire, regrettant que l’Alliance n’ait pas fourni d’armes.

Nous pouvons assurer notre propre protection, mais nous avons besoin de l’aide des Alliés pour arrêter l’agression de la Russie, avait-il dit, insistant: Nous voulons des armes.

M. Dolhov a espéré que le sommet de l’Otan des 4 et 5 septembre au Pays-de-Galles donnerait des résultats pratiques.

L’Otan évalue à un millier le nombre des soldats russes combattant dans l’est de l’Ukraine aux côtés des séparatistes et à 20.000 le nombre de ceux massés le long de la frontière.

Romandie.com avec(©AFP / 31 août 2014 18h51)

Echange de prisonniers entre Kiev et Moscou

août 31, 2014

L’Ukraine et la Russie ont procédé à un échange de prisonniers militaires après de « très difficiles » négociations, selon l’agence de presse russe RIA. L’armée ukrainienne a libéré un groupe de parachutistes russes tandis que la Russie a relâché 63 soldats ukrainiens. Les dirigeants européens ont auparavant donné une semaine à Moscou pour changer de cap sous peine de nouvelles sanctions.

Dix parachutistes russes capturés en Ukraine il y a une semaine ont pu rentrer dimanche dans leur pays, rapporte RIA, citant un haut gradé russe.

La Russie a en échange libéré 63 soldats ukrainiens qui étaient entrés sur son territoire mercredi. Ils fuyaient les combats qui s’intensifiaient dans l’est de l’Ukraine entre rebelles prorusses et forces loyalistes.

« Les discussions n’ont pas été faciles, mais le bon sens a prévalu et tout s’est bien passé », a déclaré le commandant adjoint des parachutistes, le général Alexeï Ragozine, au sujet de l’échange de prisonniers.

Preuve d’une intervention russe

L’Ukraine avait annoncé lundi avoir capturé les dix parachutistes. Selon Moscou, ils avaient franchi la frontière par erreur lors d’une patrouille, dans une zone où elle était mal délimitée. Deux autres parachutistes de la même unité ont été tués et dix blessés lors d’une attaque des forces loyalistes ukrainiennes, a indiqué la télévision russe NTV.

Le gouvernement de Kiev avait annoncé avoir appréhendé 10 parachutistes. Il les avait présentés publiquement comme la preuve d’une intervention directe de l’armée russe aux côtés des séparatistes dans l’est de l’Ukraine.

L’UE prépare des sanctions

« Le Conseil européen est prêt à prendre de nouvelles mesures significatives » contre Moscou, a auparavant annoncé samedi soir son président, Herman Van Rompuy.

La Commission européenne a été chargée de les préparer « en urgence ». Ces mesures doivent être présentées « d’ici une semaine » et une décision sera prise « en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain », a dit M. Rompuy à l’issue d’un sommet européen extraordinaire à Bruxelles.

L’UE exige notamment de la Russie qu’elle « retire toutes ses forces militaires » d’Ukraine. « Tout le monde est conscient qu’il faut agir rapidement », a souligné M. Van Rompuy.

Romandie.com

Ukraine: Kiev accuse des blindés russes d’avoir détruit un village

août 30, 2014

Une nouvelle intervention présumée de l’armée russe dans l’est de l’Ukraine fait bondir Kiev. Des blindés russes ont attaqué la ville de Novosvitlivka, près du bastion séparatiste de Lougansk, et « détruit pratiquement toutes les habitations », a affirmé samedi le porte-parole de l’armée ukrainienne.

Les troupes ukrainiennes se sont retirées de certains secteurs à l’est de Lougansk sous la pression des séparatistes pro-russes. « L’agression militaire directe contre l’est de l’Ukraine se poursuit », a dit de son côté le Conseil de défense et de sécurité ukrainien.

Depuis Bruxelles, où il rencontrait les dirigeants européens, le président ukrainien Petro Porochenko a condamné cette nouvelle intervention de l’armée russe sur le territoire de son pays. Il a affirmé que des milliers de soldats étrangers et des centaines de blindés étrangers se trouvent sur le territoire ukrainien.

A l’issue de sa rencontre avec M. Porochenko, José Manuel Barroso a mis en garde contre un « point de non-retour » dans le conflit ukrainien. « Nous sommes dans une situation très dramatique », a déclaré le président sortant de la Commission européenne. « Nous pourrions nous retrouver dans une situation où nous arriverions à un point de non-retour si l’escalade se poursuit », a-t-il ajouté.

Prêts à prendre de mesures

« Nous voulons la paix, pas la guerre », a de son côté assuré M. Porochenko, qui doit informer dans l’après-midi les chefs d’État et de gouvernement de la situation sur le terrain dans l’est de l’Ukraine. Mais « nous sommes trop près de la frontière où il n’y aurait pas de retour », a-t-il lui aussi souligné.

Interrogé sur d’éventuelles sanctions supplémentaires de l’UE contre la Russie, M. Barroso a indiqué que la Commission avait « déjà préparé des options au cas où les États membres décideraient de renforcer les sanctions ».

« La Russie ne doit pas sous-estimer la volonté et la détermination de l’UE à défendre ses principes et ses valeurs », a-t-il dit. « Nous sommes prêts à prendre des mesures très fermes et claires, mais nous maintenons la porte ouverte à une solution politique », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

Romandie.com

Bombardements meurtriers à Donetsk avant l’arrivée de Merkel à Kiev

août 23, 2014

La chancelière allemande Angela Merkel est arrivée samedi à Kiev pour une visite hautement symbolique en plein conflit armé dans l’est de l’Ukraine, a rapporté un journaliste de l’AFP. Peu avant son arrivée, d’intenses bombardements ébranlaient le centre de Donetsk, place forte des séparatistes prorusses dans l’est.

Mme Merkel est la plus importante dirigeante occidentale à se rendre en Ukraine depuis le début de la crise qui a provoqué la pire dégradation des relations entre la Russie et l’Occident. Sa visite intervient en outre à la veille de la fête de l’indépendance de l’Ukraine, ce qui est interprété par Kiev comme un geste de soutien.

« Il est peu probable que Merkel apporte à Kiev des propositions de règlement de la crise. Mais les deux parties doivent formuler une position solidaire sur les questions clé », estime Olexandre Souchko, analyste de l’Institut de la coopération euro-atlantique à Kiev.

La visite précède un sommet régional mardi à Minsk, en Biélorussie, auquel participeront les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko, ainsi que des responsables de l’Union européenne.

Le convoi russe suscite un tollé

Selon Vassyl Filiptchouk, analyste politique indépendant, la situation avec l’entrée vendredi des camions russes en Ukraine « peut changer de manière radicale l’agenda du sommet de Minsk ».

Un convoi d’aide humanitaire russe est entré en territoire ukrainien, sans l’aval de Kiev ni l’accompagnement du CICR. Il s’est rendu à Lougansk, ville tenue par les rebelles pro-russes et encerclée par l’armée ukrainienne.

L’arrivée de ce convoi a suscité de vives protestations, de Kiev à Bruxelles en passant par le Conseil de sécurité de l’ONU. L’OTAN a dénoncé « une violation flagrante » par la Russie de ses engagements internationaux et de la « souveraineté » de l’Ukraine.

Samedi à m, tous les camions du convoi humanitaire russe qui s’est rendu dans les territoires contrôlés par les séparatistes dans l’est de l’Ukraine sont finalement revenus en Russie dimanche, ont annoncé les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Les derniers camions sont passés vers 12h00.

Trois civils tués

Donetsk, chef-lieu régional et place forte des rebelles, a été réveillée samedi par de fortes explosions. Un journaliste de l’AFP a vu deux corps recouverts de draps ensanglantés gisant sur le bitume dans le centre-ville. La mairie a de son côté fait état de trois civils tués dans des bombardements samedi matin.

Romandie.com

L’Ukraine signe un accord historique avec l’UE

juin 27, 2014

Kiev – L’Ukraine a scellé vendredi à Bruxelles un accord historique d’association avec l’Union européenne, suscitant une virulente réaction de la Russie, sommée par l’UE d’apaiser d’ici à trois jours la situation dans l’Est séparatiste.

Le président ukrainien Petro Porochenko a, selon une source diplomatique européenne, proposé de proroger d’autant le cessez-le-feu décrété vendredi dernier à ses troupes et exigé la libération d’otages, dont des observateurs de l’OSCE, et la fin des infiltrations d’armes et de combattants.

C’est à moi de prendre la décision (sur la prolongation du cessez-le-feu). Je dois consulter le Conseil de défense, mais l’heure limite est 22H00 (19H00 GMT), donc la décision doit être prise aujourd’hui, a-t-il néanmoins déclaré à Bruxelles. Aucune information n’a depuis filtré alors que la trêve a expiré.

Un chef rebelle de la république séparatiste autoproclamée de Donetsk, Alexandre Borodaï, a d’ores et déjà indiqué que les rebelles étaient d’accord pour prolonger la trêve pour la même durée que celle que M. Porochenko a proposé.

M. Borodaï s’exprimait à l’issue de consultations avec des représentants de Kiev. Il a également indiqué qu’après une première libération la veille d’observateurs de l’OSCE retenus depuis le 26 mai, une deuxième équipe retenue dans l’Est depuis le 29 mai devrait être libérée sous peu.

– ‘Un jour historique’

Les dirigeants de l’Union européenne, réunis à Bruxelles, ont donné trois jours à la Russie pour engager des actions concrètes destinées à faire baisser les tensions dans l’est de l’Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.

L’UE pose quatre conditions devant être remplies d’ici à lundi à la mi-journée, dont l’ouverture de négociations de fond sur l’application du plan de paix du président Porochenko, selon les conclusions du Conseil.

C’est un jour historique pour mon pays, le plus important depuis l’indépendance, avait auparavant déclaré M. Porochenko à Bruxelles, avant la signature de l’accord essentiellement commercial, qui vise en particulier à lever les barrières douanières entre les Etats de l’UE et l’Ukraine, pays de quelque 45 millions d’habitants doté d’une forte industrie métallurgique et important exportateur agricole.

La décision de Kiev de renoncer à signer cet accord en novembre dernier avait été à l’origine du renversement du pouvoir prorusse à Kiev et de l’insurrection dans l’Est, qui a fait plus de 400 morts.

En Russie, les réactions ont aussitôt pris une tournure menaçante.

Le coup d’État anticonstitutionnel à Kiev et les tentatives d’imposer au peuple ukrainien un choix artificiel entre l’Europe et la Russie ont poussé la société vers une scission et une confrontation interne douloureuse, a déclaré M. Poutine à la télévision russe, soulignant au passage qu’il ne reconnaissait toujours pas la légitimité des autorités pro-européennes de Kiev.

Avec l’accord signé à Bruxelles, qui s’ajoute à ceux similaires qu’ont paraphés le même jour la Géorgie et la Moldavie, s’évanouissent les rêves de Vladimir Poutine de voir entrer l’Ukraine dans l’Union économique qu’il a créée avec d’autres pays de l’ex-URSS – le Bélarus et le Kazakhstan – au moment où il cherche à rétablir l’influence de Moscou dans cette zone.

– Les menaces de la Russie –

Un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigori Karassine, a averti que cela aurait des conséquences graves sur les relations commerciales avec l’Ukraine.

La Russie craint une arrivée de produits fabriqués dans l’UE, via ce pays, au détriment de sa production nationale, et estime que Kiev ne peut pas bénéficier de conditions commerciales privilégiées à la fois avec Bruxelles et Moscou.

Et près de deux semaines après la coupure du gaz russe à l’Ukraine faute d’accord sur le remboursement d’une dette, le géant russe Gazprom a menacé vendredi de réduire ses livraisons aux compagnies européennes qui fournissent du gaz à l’Ukraine en flux inversés pour compenser l’interruption des livraisons russes.

Le président Petro Porochenko, milliardaire de 48 ans, a été élu le 25 mai sur la promesse d’orienter vers l’Europe l’Ukraine, ancienne république soviétique qui a accédé à l’indépendance en 1991. L’arrivée au pouvoir de pro-européens à Kiev et ses suites ont suscité une poussée de fièvre dans les relations entre Russes et Occidentaux sans précédent depuis la Guerre froide.

Le nouveau chef de l’Etat n’a pas caché qu’il comptait faire de cet accord un premier pas vers l’entrée de l’Ukraine dans l’UE, une perspective que les Européens ont pour l’instant écartée.

Son premier volet, d’ordre politique, avait été signé en mars par le Premier ministre, Arseni Iatseniouk.

La signature du document était initialement prévue pour novembre dernier, avant la volte-face du président prorusse Viktor Ianoukovitch, qui a préféré se tourner vers Moscou pour obtenir une aide économique, l’Ukraine connaissant une récession quasi permanente depuis plus de deux ans.

Ce retournement de situation avait provoqué le mouvement de contestation qui a conduit à la chute de M. Ianoukovitch, suivie du rattachement de la Crimée à la Russie, et de la rébellion prorusse qui a entraîné en avril le déclenchement d’une opération militaire ukrainienne contre les insurgés.

Plus de 400 personnes ont été tuées depuis et selon l’ONU, 54.400 personnes ont été déplacées en Ukraine tandis que 110.000 autres ont fui en Russie.

burs-blb/jpr

GAZPROM

Romandie.com avec(©AFP / 27 juin 2014 21h34)

Washington avertit Moscou: pas de troupes russes en Ukraine

juin 20, 2014

Washington – Les États-Unis n’accepteront pas la présence ni l’intervention de troupes russes dans l’est de l’Ukraine, a averti vendredi la Maison Blanche.

Nous surveillons la situation de près. Nous n’accepterons, sous aucun prétexte, l’emploi de forces militaires russes dans l’est de l’Ukraine, a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.

Les informations venant de Moscou selon lesquelles le ministère russe de la Défense envisage de créer des cordons militaires dans l’est de l’Ukraine sont également inquiétantes, a ajouté M. Earnest.

Nous n’avons aucune preuve que les unités militaires russes arrivant dans la région sont liées à une quelconque sorte de mission de sécurité à la frontière, a-t-il renchéri.

Plus tôt vendredi, la Russie s’était dite surprise par les accusations de l’Otan sur une concentration de troupes russes à la frontière ukrainienne, assurant qu’il ne s’agissait que de mesures liées à la protection de la frontière, décidées il y a plusieurs semaines.

Un responsable américain a accusé vendredi la Russie d’avoir déployé des troupes supplémentaires près de la frontière avec l’Ukraine et concentré du matériel militaire dans le Sud-Ouest russe pour appuyer les séparatistes de l’Est ukrainien.

Nous avons des informations selon lesquelles la Russie a redéployé un nombre significatif de troupes militaires à la frontière avec l’Ukraine, a déclaré ce responsable, prédisant davantage de soldats russes dans les semaines qui viennent.

Les Occidentaux s’étaient félicités il y a plusieurs semaines d’un retrait des dizaines de milliers de soldats russes massés à la frontière ukrainienne, mais le secrétaire général de l’Otan Anders Fogh Rasmussen a accusé jeudi Moscou de procéder à un nouveau renforcement de sa présence militaire à la frontière.

Romandie.com avec(©AFP / 20 juin 2014 20h20)

L’Ukraine affirme ne pas craindre de pénurie de gaz mais se tourne vers l’UE

juin 17, 2014

Kiev – L’Ukraine a assuré mardi ne pas craindre de pénurie après la coupure de gaz russe tout en reconnaissant vouloir se tourner vers l’Europe pour bénéficier de livraisons fiables et tenter de réduire sa dépendance à l’égard de Moscou.

Kiev a qualifié la coupure décidée lundi par Moscou de nouvelle agression contre l’Ukraine, alors que les autorités sont en proie à une violente insurrection prorusse dans l’Est qui pourrait entraîner mardi le vote pour instaurer une loi martiale dans deux régions séparatistes.

Le directeur général du groupe ukrainien Naftogaz, Andriï Kobolev, a assuré à la population du pays –environ 45 millions d’habitants– qu’ils n’avaient pas à craindre de pénurie, même si la Russie a réduit à zéro ses livraisons en ne laissant transiter que les volumes destinés aux pays européens.

Je pense que les consommateurs ne seront aucunement affectés, a-t-il déclaré lors d’une interview à une chaîne de télévision locale. Il y a du gaz en stock, a-t-il ajouté.

– Flux inversés –

L’Ukraine compte toutefois sur la mise en place de flux inversés pour recevoir une partie du gaz russe que les pays européens importent et le Premier ministre Arseni Iatseniouk a déclaré mardi devant le parlement qu’un petit volume de ces flux avait déjà commencé.

De petits volumes de flux inversés sont insuffisants pour fournir du gaz à l’Ukraine mais lorsqu’il y aura de larges flux, les livraisons pourraient être de l’ordre de 15 milliards de m3. Ce volume est suffisant pour fournir du gaz à l’Ukraine, a-t-il assuré, sans donner d’échéance.

Près de la moitié du gaz importé de Russie en Europe, soit environ 15% de la consommation européenne, transite par le territoire ukrainien.

Une porte-parole au ministère ukrainien de l’Énergie, Olena Michtchenko, a déclaré à l’AFP que le ministre de l’Énergie Iouri Prodan et le patron de Naftogaz se rendraient mardi à Budapest, où se tient un forum énergétique.

Notre délégation va voir l’Union européenne, a pour sa part déclaré le Premier ministre.

Des compagnies européennes sont prêtes à fournir du gaz à l’Ukraine. Elles proposent à l’Ukraine du gaz bon marché à 320 dollars les 1.000 m3, a déclaré lundi soir le PDG de Naftogaz Andriï Kobolev.

Mais le PDG du géant semi-public russe Gazprom a d’ores et déjà déclaré que de telles livraisons étaient illégales.

– Négociations à l’automne –

Le Premier ministre ukrainien avait affirmé la semaine dernière que le pays avait par ailleurs l’intention de diversifier son approvisionnement en gaz en achetant à la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie.

Selon les experts, l’approche de l’automne devrait provoquer de nouveaux cycles de négociations entre Russes et Ukrainiens.

Selon la banque d’investissement VTB Capital, basée à Moscou, les deux camps devraient relancer des négociations vers l’automne car il faut que l’Ukraine ait en stock pas moins de 18 milliards de m3 pour que le transit vers l’Europe soit sécurisé. Or l’Ukraine ne peut survivre sans acheter du gaz à Gazprom.

La Russie a coupé lundi le gaz à l’Ukraine après l’échec de leurs négociations sur le prix du gaz russe fourni à l’Ukraine et le remboursement de la dette accumulée par Kiev, égale à 4,5 milliards de dollars.

L’Ukraine a rejeté la hausse des prix décidée par Moscou après l’arrivée au pouvoir de dirigeants pro-occidentaux à Kiev fin février, conséquence de la chute du président prorusse Viktor Ianoukovitch: les 1.000 mètres cubes de gaz sont alors passés de 268 à 485 dollars, un prix sans équivalent en Europe.

Sur le front de l’insurrection dans l’Est, qui a fait au moins 320 morts depuis avril, l’introduction d’une loi martiale pourrait être votée mardi au Parlement ukrainien. Il ne s’agirait toutefois que d’une recommandation.

Le Président ukrainien Petro Porochenko a par ailleurs annoncé lundi soir qu’il espérait parvenir à un cessez-le-feu lorsqu’il aura obtenu le contrôle total de la frontière avec la Russie. Il a dit espérer relever ce défi d’ici la fin de la semaine.

Un représentant de la république séparatiste autoproclamée de Donestk, Andrii Pourguine, a néanmoins affirmé que le temps des discussions bilatérales (était) passé. Ce pays tue notre peuple chaque jour, a-t-il dit, cité mardi par l’agence Interfax.

Romandie.com avec(©AFP / 17 juin 2014 12h27)