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Le Canadien qui s’envolera vers la Lune annoncé lundi

avril 1, 2023

Le Canada deviendra le deuxième pays, après les États-Unis, à envoyer un astronaute vers la Lune.

Une combinaison spatiale arborant le drapeau canadien.

Le Canadien qui participera à la mission Artemis II sera connu le lundi 3 avril. Photo : ASC/Radio-Canada

La NASA et l’Agence spatiale canadienne (ASC) dévoileront lundi matin les noms des quatre astronautes – dont un Canadien – qui participeront à la première mission lunaire habitée depuis la fin du programme Apollo en 1972.

Lors de la mission Artemis II, la capsule Orion atteindra l’orbite de la Lune, mais aucun membre de l’équipage ne foulera sa surface.

On est très fiers et on ressent beaucoup de fébrilité, affirme Mathieu Caron, directeur Astronautes, sciences de la vie et médecine spatiale à l’ASC, qui participera à l’annonce au cours d’une conférence de presse qui se tiendra à 11 h (HAE) au centre spatial Johnson de Houston, au Texas.

La dernière fois qu’un Canadien est allé dans l’espace remonte déjà à 2018-19 avec David Saint-Jacques lors d’une mission à la Station spatiale internationale, rappelle M. Caron.

« C’est la première fois qu’un non-Américain va aller plus loin que l’altitude de la SSI. On a bien hâte de voir cette mission-là se réaliser. »— Une citation de  Mathieu Caron, ASC

L'équipe d'astronautes de l'Agence spatiale canadienne en 2017.

L’équipe d’astronautes de l’Agence spatiale canadienne en 2017. De gauche à droite : Jeremy Hansen, Jenni Sidey-Gibbons, Joshua Kutryk et David Saint-Jacques. Photo: NASA/Bill Stafford

Une affectation de rêve

La prochaine mission lunaire est certainement une affectation rêvée pour les astronautes canadiens actifs. Et les quatre sont prêts pour la mission, assure Mathieu Caron.

Les candidats :

Jeremy Hansen.

Jeremy Hansen Photo : Radio-Canada

Jeremy Hansen

  • Né en janvier 1976 à London, en Ontario
  • Physicien
  • Pilote de chasse de CF-18
  • En attente d’une première mission
L'astronaute Joshua Kutryk.

Joshua Kutryk Photo: Radio-Canada/Ivanoh Demers

Joshua Kutryk

  • Né en mars 1982 à Fort Saskatchewan, en Alberta
  • Pilote de chasse, ingénieur, lieutenant-colonel dans l’Aviation royale canadienne
  • En attente d’une première mission
L'astronaute Jennifer Sidey.

Jennifer Sidey Photo: ASC

Jennifer Sidey

  • Née en août 1988 à Calgary, en Alberta
  • Ingénieure en mécanique, chercheuse spécialisée en combustion, professeure adjointe
  • En attente d’une première mission
David Saint-Jacques, astronaute, Agence spatiale canadienne.

David Saint-Jacques Photo: Radio-Canada/Ivanoh Demers

David Saint-Jacques

  • Né en 1970 à Québec, au Québec
  • Ingénieur en physique
  • Docteur en astrophysique
  • Médecin
  • Mission : du 3 décembre 2018 à début juin 2019 (Soyouz)

La formation de base

Les astronautes canadiens présentent des parcours variés. Ils ont suivi une formation de base d’environ deux ans qui vise à les élever à un même niveau de connaissances et de compétences sur une foule de sujets, dont : l’histoire des vols spatiaux, les principes fondamentaux des vols spatiaux, les procédures et opérations spatiales, l’observation de la Terre, la robotique spatiale, le comportement humain, les premiers soins et des notions de survie.

Direction Lune

Les quatre sont qualifiés sur les plans médical et technique pour participer à la mission, explique M. Caron, qui ajoute qu’ils sont déjà intégrés à l’équipe d’astronautes de la NASA.

L’ASC et la NASA ont choisi ensemble la personne qui participera à Artemis II. C’est un processus de sélection interne qui s’est fait sur plusieurs années au fur et à mesure qu’on développait les systèmes d’Artemis. Cela a permis de s’assurer qu’on a la bonne équipe dans la capsule, ajoute M. Caron.

L’astronaute canadien sera ingénieur de vol durant la mission Artemis II. Il devra suivre une formation supplémentaire qui s’échelonnera sur 18 mois.

Cette formation sera différente de celle que suivent les astronautes qui se rendent à la SSI. Si une partie de l’apprentissage des différents systèmes et instruments de la capsule Orion se déroulera dans une salle de cours, les quatre astronautes sélectionnés devront se soumettre à de nombreuses simulations.

Ils se familiariseront avec les systèmes de la capsule Orion, mais aussi avec des aspects cruciaux de la mission, comme le lancement et le retour sur Terre – l’amerrissage dans l’océan Pacifique.

La capsule Orion.

Le retour de la capsule Orion lors d’Artemis I, le 11 décembre 2022. Photo: Reuters/Mario Tama

Les astronautes s’exerceront à des évacuations d’urgence pour s’extraire rapidement de la capsule en cas de problème, mentionne M. Caron.

« Il y aura aussi beaucoup de formations sur les actions à prendre selon différents scénarios de retour. Par exemple, que faire si de l’eau s’infiltre dans la capsule au moment de l’amerrissage? »— Une citation de  Mathieu Caron, Agence spatiale canadienne

Tous les scénarios seront ainsi étudiés, de quand tout va bien jusqu’à quand tout va mal! souligne M. Caron.

Cette présence canadienne dans la capsule Orion n’est pas un cadeau du ciel. Le Canada conçoit le système robotisé intelligent Canadarm 3 qui sera installé sur la future station spatiale lunaire Gateway.

Illustration artistique du Canadarm 3 devant la Lune.

Illustration artistique du Canadarm 3, le système robotisé intelligent canadien qui sera installé à la station lunaire Gateway. Photo: NASA/ESA

Grâce à cette participation au programme Artemis, le Canada se voit accorder deux places à bord de vols à destination de la Lune et d’éventuelles expériences scientifiques à bord de Gateway. L’autre Canadien prendra part à une mission plus tard dans le programme.

Des étapes préparatoires

Le programme Artemis comporte trois volets. Le premier, qui s’est déroulé à la fin de 2022, a permis de mettre à l’épreuve la fusée SLS et le vaisseau Orion sans astronaute à bord. En outre, Artemis I a été l’occasion de tester avec succès le bouclier thermique d’Orion, le plus grand jamais construit avec ses 5 mètres de diamètre.

Le second volet se déroulera à partir de novembre 2024. Artemis II reprendra le parcours du premier vol, mais cette fois avec un équipage. Les ingénieurs de la NASA analyseront les données recueillies concernant tous les systèmes et les instruments de vol, afin d’assurer la réussite du troisième volet, qui atteindra un plus haut niveau de complexité.

Selon les plans actuels du programme, deux des quatre astronautes de l’équipage de la mission Artemis III atteindront la surface lunaire à partir de 2025. Une première femme et une première personne de couleur devraient fouler le sol lunaire à ce moment ou au cours de futures missions qui seront éventuellement annoncées.

Illustration artistique de la station spatiale Gateway autour de la Lune.

La station spatiale lunaire Gateway (illustration artistique). Photo : NASA

En outre, la NASA prévoit construire Gateway, une station orbitale lunaire dont les premiers modules pourraient être assemblés dès 2026. À plus long terme, l’agence spatiale espère construire une base permanente directement sur la Lune.

Toutes ces missions de la NASA s’inscrivent dans une volonté, à plus long terme, d’envoyer des missions habitées dans l’espace lointain. L’agence a d’ailleurs annoncé le 30 mars la création d’un programme dont l’objectif est de préparer une présence lunaire à long terme, nécessaire au prochain grand défi de l’humanité : atteindre la surface de Mars.

Illustration artistique montrant la surface de la Lune et la planète Mars en arrière-plan.

La NASA espère envoyer des missions vers Mars dans les prochaines décennies. Photo: NASA

Avec Radio-Canada

La mission Artemis 1 prendra la direction de la Lune lundi matin

août 28, 2022
La fusée SLS avec à son extrémité le vaisseau Orion, sur le pas de tir.

La fusée SLS avec à son extrémité le vaisseau Orion, sur le pas de tir. Photo: NASA

Pas moins de 40 ans après la fin du programme Apollo, la NASA s’apprête à lancer lundi sa toute nouvelle fusée géante à partir du pas de tir 39B du Centre spatial Kennedy, en Floride, qui a été modernisé pour l’occasion.

La fenêtre de lancement de deux heures s’ouvre à 8 h 33 (HAE) et, à la veille du départ, les conditions météorologiques étaient favorables à 70 %.

Ce baptême de l’air se fera sans astronautes, mais il permettra de tester l’ensemble des nouveaux éléments du programme lunaire américain, dont la fusée SLS (Space Launch System) et le vaisseau Orion.

Un équipage prendra part à la mission Artemis II prévue en mai 2024, à laquelle un astronaute canadien participera.

La mission suivra une trajectoire similaire à celle de la mission Apollo 8, le premier vaisseau spatial avec équipage à quitter l’orbite terrestre basse et à atteindre l’orbite lunaire en décembre 1968.

Orion se rendra toutefois à des dizaines de milliers de kilomètres au-delà de la Lune, plus loin qu’aucun vaisseau habité n’a jamais voyagé.

La capsule utilisera la gravité lunaire pour gagner de la vitesse et pour se propulser à près de 70 000 kilomètres au-delà de la Lune.

Illustration de la Terre et du tracé d'Orion vers la Lune.

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Première étape de la mission.

Illustration de la Terre et d'Orion en route vers la Lune.

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Deuxième étape de la mission.

Illustration d'Orion en route vers le retour sur Terre.

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Troisième étape de la mission

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Première étape de la mission. PHOTO : RADIO-CANADA

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VOIR L’IMAGE SUIVANTEImage 1 de 2Illustration de la Terre et du tracé d'Orion vers la Lune.

Première étape de la mission. Photo : Radio-Canada

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Illustration de la Terre et d'Orion en route vers la Lune.

Deuxième étape de la mission. Photo : Radio-Canada

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Illustration d'Orion en route vers le retour sur Terre.

Troisième étape de la missionPhoto : Radio-Canada

Quitter la Terre

La fusée SLS a été conçue pour lancer des missions au-delà de l’orbite terrestre basse, pour transporter un équipage ou des marchandises vers la Lune ou même vers Mars.

Considérée comme la fusée la plus puissante jamais construite, SLS sera lancée à l’aide de quatre puissants moteurs et deux propulseurs d’appoint qui lui donneront la poussée nécessaire pour décoller.

Les onze sections de la fusée SLS.

Les moteurs-fusées (1), les propulseurs d’appoint (2), le premier étage (3), l’adaptateur d’étage (4), le deuxième étage (5), l’adaptateur d’étage d’Orion (6), l’adaptateur du vaisseau (7), les panneaux de protection du module de service (8). Le module de service (9), le vaisseau Orion (10) et la tour de sauvetage (11) forment l’ensemble de la charge utile (12). Photo: NASA/MSFC

La fusée atteindra la période de force atmosphérique maximale en 90 secondes. Après avoir largué les propulseurs, les panneaux du module de service et le système d’interruption de lancement, les moteurs de l’étage central s’éteindront, et l’étage central se séparera du vaisseau spatial.

Orion se mettra d’abord en orbite autour de la Terre, puis elle déploiera ses panneaux solaires, et le moteur-fusée du deuxième étage lui donnera la grande poussée nécessaire pour se diriger vers la Lune.

Ensuite, environ 1 h 50 après le décollage, Orion se séparera du deuxième étage. À ce moment, un ensemble de dix microsatellites de la taille d’une boîte à chaussures, appelés CubeSats, seront déployés. Ils permettront de réaliser plusieurs expériences et démonstrations technologiques. Pesant environ 11 kilogrammes chacun, ils sont entreposés dans l’adaptateur qui relie les deux étages.

Des employés de la NASA ont installé les 10 CubeSats dans l'adaptateur qui relie les deux étages de la fusée SLS.

Des employés de la NASA ont installé les 10 CubeSats dans l’adaptateur qui relie les deux étages de la fusée SLS. Photo : NASA

En direction de la Lune

La capsule Orion, propulsée par le module de service, prendra ensuite la direction du satellite naturel de la Terre.

Après un voyage de quatre jours de 394 500 km, la capsule entrera dans l’assistance gravitationnelle de la Lune. Elle passera à 100 km de distance de la Lune avant d’entreprendre une orbite rétrograde.

Le chemin du retour

Au jour 20, Orion sera placée sur une orbite de transfert vers la Terre, pour ensuite entamer son voyage de retour. Au jour 25, la capsule et le module de service se sépareront, et la rentrée atmosphérique sera entamée. L’opération, qui inclut la rentrée, le déploiement des parachutes et l’amerrissage, devrait durer une trentaine de minutes.

Illustration la rentrée atmosphérique de la capsule Orion.

Illustration artistique la rentrée atmosphérique de la capsule Orion. Photo: NASA

L’un des objectifs principaux de la mission est de tester le bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit (5 mètres de diamètre) pour s’assurer qu’il peut supporter une vitesse de 40 000 km/h et une température de 2800 °C.

Un homme et une femme travaillent sur une énorme structure ronde dans un hangar.

Des employés de la NASA préparent le bouclier thermique qui protégera la capsule Orion lors de la mission Artemis II. Photo: NASA/Isaac Watson

Lors du retour, le vaisseau sera freiné jusqu’à 480 km/h par l’atmosphère, puis à 32 km/h par une série de onze parachutes, jusqu’à son amerrissage au large de la ville californienne de San Diego. Il sera ensuite remorqué jusqu’à un navire de la marine américaine.

De drôles de passagers

Un mannequin baptisé Moonikin Campos sera installé dans le siège du commandant. Vêtu de la nouvelle combinaison de la NASA, il enregistrera l’accélération et les vibrations subies.

Également du voyage : deux bustes, nommés Helga et Zohar. Ils sont composés de matériaux imitant des os et des organes humains. L’un sera vêtu d’une veste antiradiation, l’autre non.

Un mannequin dans une capsule spatiale.

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Le mannequin baptisé Moonikin Campos est installé dans le siège du commandant. Vêtu de la nouvelle combinaison de la NASA, il enregistrera l’accélération et les vibrations subies.

Deux bustes.

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Les deux bustes, nommés Helga et Zohar, sont composés de matériaux imitant des os et des organes humains.

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Le mannequin baptisé Moonikin Campos est installé dans le siège du commandant. Vêtu de la nouvelle combinaison de la NASA, il enregistrera l’accélération et les vibrations subies.PHOTO : NASA

Des capteurs permettront d’évaluer les taux de radiations reçues, notamment dans l’espace lointain, où elles sont bien plus importantes.

Un grand nombre de caméras embarquées permettront de suivre tout le voyage, par exemple du point de vue d’un passager dans la capsule.

Des caméras au bout des panneaux solaires prendront des égoportraits du vaisseau avec la Lune et la Terre en arrière-plan.

Radio-Canada par Alain Labelle

Sept pays signent avec les États-Unis un texte régissant la future exploration de la Lune

octobre 13, 2020

À l’approche de la mission Artémis 3, sept pays ont signé un texte visant l’encadrement juridique de l’exploration de la Lune. Certaines puissances spatiales rivales ne font cependant pas partie des signataires.

La Nasa a annoncé mardi 13 octobre que sept pays avaient signé ce qu’elle appelle les «accords d’Artémis», un texte qui veut encadrer juridiquement la nouvelle vague d’exploration de la Lune et d’autres astres et autoriser la création de «zones de sécurité». Les pays signataires sont: Australie, Canada, Italie, Japon, Luxembourg, Émirats arabes unis, Royaume-Uni.

Ni la Chine, ni la Russie n’en font partie à ce jour, faisant craindre l’émergence d’un «Far West» dans l’espace, puisque le grand traité international régissant l’espace, datant de 1967, reste vague sur la question de l’exploitation des ressources extraterrestres ; la Nasa est pressée d’imposer un précédent en façonnant un régime juridique autorisant explicitement les entreprises privées à opérer sur d’autres astres, de façon protégée. Le chef de l’agence spatiale russe, Dmitri Rogozine, a estimé lundi que le programme Artémis de retour sur la Lune était trop «américano-centrique».

Deux astronautes américains, dont une femme, doivent marcher sur la Lune en 2024 lors de la mission Artémis 3, et la Nasa veut associer d’autres pays à la construction de la mini-station qui sera assemblée en orbite lunaire à partir de 2023. «Artémis sera le programme international d’exploration habitée le plus large et le plus divers de l’histoire, et les accords d’Artémis seront le véhicule pour établir cette coalition mondiale singulière», a déclaré Jim Bridenstine, administrateur de la Nasa.

Les accords énumèrent dix principes, tels que la transparence des activités, l’interopérabilité des systèmes nationaux, l’obligation de cataloguer tout objet spatial, l’assistance à un astronaute en danger, le partage des données scientifiques et la bonne gestion des débris spatiaux. Mais le texte devient plus controversé en prévoyant la possibilité de créer des «zones de sécurité» par les pays pour protéger leurs activités sur un corps céleste, par exemple l’extraction de ressources, comme de l’eau au pôle sud de la Lune.

Le traité de 1967 interdit toute «appropriation nationale par proclamation de souveraineté, ni par voie d’utilisation, ni par aucun autre moyen». Mais la Nasa se fonde sur un autre article du traité qui proscrit toute activité qui «causerait une gêne potentiellement nuisible» pour justifier de la création de ces zones de sécurité, tout en réaffirmant la primauté du traité de l’espace.

Par Le Figaro avec AFP

L’éclipse solaire, expliquée en cinq points

août 21, 2017

Une éclipse solaire.... (Photo Archives AFP)

Une éclipse solaire. Photo Archives AFP

Le Canada et les États-Unis pourront profiter lundi d’une éclipse solaire qui sera totale ou partielle selon le lieu où l’on se trouve. La Presse canadienne s’est entretenue avec Sébastien Giguère, coordonnateur scientifique et responsable de l’éducation à l’ASTROlab du Mont-Mégantic pour en savoir davantage sur l’un des phénomènes «les plus bouleversants et grandioses» à observer sur Terre, selon plusieurs experts.

Voici ses explications résumées en cinq points:

– Un phénomène relativement fréquent

«Du point de vue global, de la Terre, ce n’est pas quelque chose qui est extrêmement rare, il y en a chaque six mois environ», a expliqué M. Giguère. Cependant, il faut remonter à 1979 pour retrouver la dernière éclipse totale en Amérique du Nord. Les experts jugent qu’un endroit précis est touché par une éclipse totale environ tous les 400 ans. Mais cette fois-ci, par une «coïncidence incroyable», la ville de Carbondale, en Illinois, pourra voir une éclipse totale cette année et en 2014. «Cette ville-là va vivre deux éclipses totales en moins de sept ans, ce qui est fabuleux. On dit 400 ans en moyenne, mais ça peut être 1000 ans sans avoir d’éclipse à un endroit donné», a ajouté M. Giguère.

– Une éclipse partielle au Québec et au Canada

Les Québécois et Canadiens ne pourront pas voir d’éclipse solaire totale lundi; le Soleil ne sera que partiellement caché. Selon les régions du pays, d’est en ouest, la Lune couvrira entre 31 et 89 % du Soleil. Au Québec, où 40 à 50 % du Soleil sera caché, le phénomène pourra être observé en après-midi, alors que dans l’Ouest, ce sera plutôt en matinée. À Montréal, vers 13 h 21, la Lune commencera à cacher le Soleil et atteindra son point maximal à 14 h 38, pour se tasser complètement à 15 h 50. Pour les villes situées plus vers l’Est, le spectacle commencera quelques minutes plus tard. Il faut toutefois espérer que le ciel soit dégagé pour que le phénomène soit bien visible.

– Rendez-vous en 2024

Le 8 avril 2024, en après-midi, le Québec aura sa première éclipse totale depuis le 10 juillet 1972. L’éclipse totale pourra alors être observée à Montréal, Sherbrooke et au Mont-Mégantic. «Quand on se dit que ça arrive une fois à tous les 400 ans en moyenne, et qu’on en a une dans moins de sept ans, on est privilégiés», a soutenu M. Giguère. Les Québécois devront profiter de cette occasion, puisque rien d’autre n’est prévu dans l’horizon 2100, selon l’ASTROlab.

– Un phénomène spectaculaire

Les Américains de plusieurs États où l’éclipse solaire se manifestera auront tout un spectacle lundi matin. Lorsque la Lune cache complètement le Soleil, de multiples phénomènes se produisent: les étoiles les plus brillantes peuvent être visibles dans le ciel, les oiseaux ont tendance à retourner à leur nid, les insectes nocturnes se font entendre et la température peut chuter d’environ 15 degrés Celcius. «Le noir de la Lune devant le Soleil, c’est le noir le plus noir que l’on puisse apercevoir, à tel point qu’il y a des instruments scientifiques qui sont calibrés avec ce noir-là», a expliqué M. Giguère. La durée du phénomène dépend du lieu où l’on est, mais l’éclipse totale peut s’étaler sur un maximum de 2 minutes et 40 secondes.

– La protection essentielle

Il est extrêmement dangereux de regarder directement une éclipse solaire partielle sans avoir la protection en conséquence. «Même si le Soleil sera caché jusqu’à 50 %, sa luminosité est amplement suffisante pour endommager notre rétine. Et notre rétine n’est pas munie de terminaisons nerveuses, donc on ne peut pas ressentir la douleur», a fait remarquer l’expert. L’option la plus facile pour se protéger est de se procurer des lunettes d’éclipses – et non pas des lunettes fumées normales – ou de se fabriquer une boîte de carton spéciale qui projettera la réflexion du Soleil. «Le Soleil pendant une éclipse solaire n’est pas plus dangereux qu’en temps normal, mais en temps normal, on n’a pas l’idée de le regarder directement», a-t-il résumé. Dans le cas d’une éclipse totale, il est cependant possible de la regarder directement pendant les secondes ou minutes que le Soleil sera entièrement dissimulé.

Lapresse.ca

Arabie: la fête de la fin du ramadan célébrée dimanche

juin 24, 2017

 

Ryad – La fête de l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du ramadan, le mois de jeûne musulman, sera célébrée à partir de dimanche, ont annoncé samedi les autorités religieuses en Arabie saoudite.

Dans un communiqué du cabinet royal publié par l’agence officielle Spa, les autorités religieuses ont indiqué qu’après l’observation du premier croissant de lune de chawal, le nouveau mois lunaire, dimanche sera le premier jour de la fête du Fitr.

Les Emirats arabes unis, le Koweït, Bahreïn, le Qatar et le Yémen ont également annoncé sur leurs agences de presse que dimanche marquerait le début de l’Aïd el-Fitr.

Le sultanat d’Oman est le seul pays de la péninsule arabique à avoir fixé la date du Fitr à lundi, l’observation du croissant de lune n’ayant pas pu être observée samedi, selon un communiqué des autorités religieuses publié à Mascate.

Pendant le ramadan, mois de piété et de prière, les fidèles s’abstiennent de manger, de boire et d’avoir des rapports sexuels du lever au coucher du soleil.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juin 2017 21h41)                   

La Lune tombe vers le Soleil

mars 6, 2016

Un petit salut dominical au croissant lunaire qui s’apprête à éclipser le Soleil, mais qui doit d’abord rencontrer Vénus lundi matin.
Vénus et la Lune
Ce dimanche 6 mars à l’aube, le croissant lunaire dominait Vénus (en bas à gauche) d’une quinzaine de degrés au-dessus de l’horizon est-sud-est. Une très belle lumière cendrée – le reflet de l’éclat solaire sur la Terre – éclairait joliment la portion nocturne du disque de Séléné. Du côté de la technique : boîtier Sony Alpha 7s, pose de 1/15e de seconde (ISO 160), objectif de 85 millimètres de focale ouvert à 1,8. Cliquez sur l’image pour une version plus grande.
© Guillaume Cannat

Demain à l’aube, le lundi 7 mars, un très mince croissant lunaire fera une brève halte à côté de Vénus au-dessus de l’horizon est-sud-est. Ces deux astres seront à 3 degrés l’un de l’autre avec la Lune juste à l’aplomb de la planète, le tout à moins de 5 degrés de hauteur. Si vous tendez le bras devant vous à l’horizontale avec le pouce déployé comme pour faire du stop vers le ciel, le haut de votre pouce est à 5 degrés de hauteur environ si sa base est au niveau de la ligne d’horizon. Ce n’est pas très haut, il faut donc choisir un site d’observation dépourvu d’obstacles naturels ou artificiels dans cette direction, qui est celle du lever du Soleil.

Ce beau rendez-vous est observable pratiquement partout sur Terre – de près de 55° de latitude nord à 55° de latitude sud – entre une heure et une demi-heure avant le lever du Soleil. Naturellement, selon votre position géographique dans l’hémisphère Nord ou Sud, l’orientation et la position relative des deux astres seront légèrement différentes. En France métropolitaine, les prévisions météo sont variables selon les régions, mais je vous invite à tenter votre chance car la Lune et Vénus sont des astres brillants et il suffit d’une petite éclaircie ou d’une trouée dans un ciel nuageux pour parvenir à les voir. Si vous possédez des jumelles vous pouvez bien sûr les utiliser pour faciliter vos recherches, et si vous voulez conserver un souvenir photographique les conditions lumineuses sont suffisantes pour faire confiance à l’automatisme de votre appareil. Il faut juste prendre soin de le stabiliser en le fixant sur un pied ou en vous appuyant sur un bord de fenêtre ou une rambarde, et de vérifier que la mise au point se fait bien sur l’infini.

7 mars 2016
Lundi 7 mars à l’aube, entre une heure et une demi-heure avant le lever du Soleil, tentez d’observer Vénus et le mince croissant lunaire au ras de l’horizon est-sud-est. Ces deux astres sont à moins de 3 degrés d’écart et, sur ce schéma, leur position est indiquée pour la France métropolitaine.

Après cette rencontre avec Vénus, la vieille lune va poursuivre sa route en direction de la position apparente du Soleil et, le 9 mars, elle passera juste devant lui et l’éclipsera. Le 20 mars 2015, les observateurs européens avaient pu profiter du magnifique spectacle du disque solaire partiellement ou totalement éclipsé par le disque lunaire. Cette année, le phénomène sera visible de l’autre côté du globe, de Sumatra à Hawaii. Je vous renvoie à mon précédent billet pour connaître plus précisément les régions concernées par l’éclipse solaire totale du 9 mars 2016. Si vous n’êtes pas déjà sur place, vous pourrez suivre cette éclipse sur le web ; je diffuserai des images en direct dans mon prochain billet. Petite précision horaire : pour les européens, le direct se produira dans la nuit de mardi à mercredi, entre minuit et 5 heures du matin. Pour patienter, ne manquez pas le dernier rendez-vous de la Lune et de Vénus lundi matin !

Lemonde.fr par Guillaume Cannat

La Lune est plus jeune qu’on ne le pensait

août 21, 2011

Les roches ramenées par Apollo 16 en 1972 offrent de nouvelles données.

La Lune est le seul satellite naturel de la Terre (et le cinquième plus gros de tout le système solaire). Mais comment est-elle née et arrivée là où elle est? La question divise les scientifiques, même si une majorité se rallie à la théorie selon laquelle la Lune est un bout de Terre arrachée à notre planète suite à la collision avec un astéroïde géant. D’autres pensent qu’elle peut être née de manière concomitante à la Terre, ou que cette dernière aurait capturé un astéroïde…

De nouveaux travaux franco-américains publiés dans Nature jettent un pavé dans la mare: de toutes récentes analyses d’échantillons lunaires ramenés par la mission Apollo 16 (un peu plus de 95 kg) montrent que la Lune est plus jeune qu’on le croyait, ou qu’elle ne s’est pas formée, comme on l’imaginait, il y a 4,46 milliards d’années. Dans tous les cas, son mode de formation est remis en cause.

«Les échantillons lunaires sont rares et la Nasa ne les “distribue” aux laboratoires que très parcimonieusement, au milligramme près, surtout quand les analyses sont destructrices, explique Maud Boyet, géochimiste du laboratoire Magmas et volcans de l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand (unité mixte CNRS), l’une des signataires des travaux. J’avais déjà travaillé avec Richard Carlson de la Carnegie Institution de Washington et nous avons pu bénéficier des compétences de Lars Borg, de Lawrence Livermore National Laboratory, qui est l’un des membres de la commission qui gère tous les échantillons lunaires.»

Cristallisation magmatique

L’échantillon étudié vient de la collection de roches lunaires du Johnson Space Center. Un minuscule morceau de 1,88 gramme prélevé sur l’échantillon FAN 60025. Examiné sous toutes les coutures, il a livré son âge. Et indiqué que la Lune était environ 100 millions d’années plus jeune qu’on ne le croyait. Ce qui ne cadre pas avec le modèle de naissance de notre satellite naturel dans lequel un océan de magma en fusion s’est peu à peu solidifié.

«Personnellement, estime Maud Boyet, je pencherai plutôt pour l’hypothèse d’un mécanisme de cristallisation magmatique différent que pour un rajeunissement de la Lune.» D’autres analyses en cours pourraient, espère-t-on, trancher entre ces hypothèses.

Lefigaro.fr par Jean-Luc Nothias

Oasis de féminité

septembre 20, 2010

Femme du régime solitaire
Oasis isolée de féminité
Au milieu de notre terre
Enfermée dans sa sérénité

Femme de condition seule
Lune nocturne entourée d’étoiles
Où les enfants de sa tendre lumière
Représentent de précieuses pierres

Femme du silence maternel
Ciel bleu du monde naturel
Trésor corporel de riche désir
Fruit juteux d’énormes plaisirs

Femme du grand soleil d’avenir
Rayon de lumière du sourire
Chaque instant de sa belle vie
Est un bonheur caché d’envie.

Bernard NKOUNKOU