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Charles Michel : « En Afrique, la Russie utilise le mensonge comme arme de guerre »

juillet 16, 2022

À la veille d’un sommet de l’Union africaine qui se tient à Lusaka, en Zambie, à partir du 17 juillet, le président du Conseil européen est revenu pour Jeune Afrique sur les conséquences de la guerre en Ukraine dans les relations entre les deux continents.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, le 31 mai 2022 à Bruxelles (Belgique). © Zheng Huansong/XINHUA-REA.

Le 18 février, l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) bouclaient, à Bruxelles, la sixième édition de leur sommet conjoint. Au programme : zone-libre-échange, lutte contre le Covid-19, insécurité, l’initiative Global Gateway… Mais une semaine plus tard, à plus de 2 000 km de la capitale belge, le lancement d’une offensive russe en Ukraine est venu bouleverser le contexte diplomatique. Lors de la prochaine rencontre de l’UA, à partir du 17 juillet à Lusaka (Zambie), le président du Conseil européen, Charles Michel, prendra la parole en ouverture du sommet.

Bousculée par la montée de l’influence russe sur le continent, l’Union européenne est aujourd’hui confrontée aux conséquences, sur le continent africain, de la guerre en Ukraine. Le diplomate de 46 ans, ancien Premier ministre de la Belgique, est revenu pour Jeune Afrique sur cette nouvelle donne diplomatique et ses répercussions.

Jeune Afrique : Vous prononcez un discours, ce 17 juillet, à l’occasion de l’ouverture du sommet de l’Union africaine qui se tiendra à Lusaka. Quels seront les enjeux de ce sommet et de la coopération avec l’Union européenne ?

Charles Michel : Le sommet qui s’est tenu à Bruxelles en février a marqué un tournant dans la relation entre l’Europe et l’Afrique. Nous avons mis en place un nouveau paradigme avec une relation basée sur l’écoute mutuelle. Coïncidence piquante : quelques jours après, s’est déclenchée une guerre sur le sol européen. Elle a brutalement ébranlé le droit international, mais aussi induit des effets en matière de sécurité alimentaire, d’inflation, d’énergie. Ce sommet nous permettra notamment d’envisager comment réduire ensemble les effets néfastes de cette guerre.

Quels projets concrets pouvez-vous mettre en avant dans le cadre de l’initiative Global Gateway ?

Cent cinquante milliards d’euros sont mobilisés pour l’Afrique. Il faut désormais transformer tout cela en projets réels. Nous avons enclenché un partenariat pour la production de vaccins contre le Covid-19. Quelques mois plus tard, les premiers projets étaient lancés au Rwanda, en Afrique du Sud, au Sénégal et au Ghana.

Nous travaillons à présent à nous assurer que les grandes plateformes, comme Gavi ou Covax, viendront bien acheter les vaccins produits en Afrique. Lors de mes échanges avec [le président sénégalais] Macky Sall et [le Sud-Africain] Cyril Ramaphosa au G7 en Allemagne, nous sommes convenus de nous inspirer de ce que nous avions fait en matière de vaccins pour lutter contre l’insécurité alimentaire. Cela apparaît vital.

Cette volonté de remodeler la relation Europe-Afrique s’inscrit néanmoins dans un contexte où les pays africains se tournent de plus en plus vers d’autres partenaires, comme la Turquie, la Chine ou la Russie…

Les responsables africains sont souverains et libres de choisir leurs partenaires. Il appartient aux Européens de montrer que le projet qu’ils portent est attractif. Une dynamique sincère de respect mutuel a été instaurée. Est-ce que pour autant tout est résolu ? Bien sûr que non.

Comprenez-vous cette envie de se choisir des partenaires jugés moins « contraignants », notamment sur le plan de la démocratie ou des droits humains ?

Mon propos ne vise pas à juger la qualité des partenariats que l’Afrique conclut avec d’autres acteurs, mais à montrer celle de l’Union européenne et sa valeur ajoutée. J’observe que des pays africains qui se sont engagés dans des partenariats avec d’autres acteurs semblent aujourd’hui exprimer des regrets, parce qu’ils subissent un étranglement financier et se rendent compte que les infrastructures n’ont pas la qualité espérée au moment de la signature du contrat.

À qui pensez-vous ?

Je pense qu’ils se reconnaissent.

Dans le contexte actuel, l’influence grandissante de la Russie sur le continent menace-t-elle la relation entre l’Union européenne et l’Afrique ?

La manière dont la Russie et l’Europe envisagent leur présence en Afrique repose sur des postulats totalement antagonistes. Moscou a développé un business model visant à capter des ressources naturelles en échange de quelques maigres services sécuritaires, qui s’avèrent extrêmement peu efficaces et même violents pour les populations africaines.

Il y a un intérêt stratégique pour la Russie à entretenir la corruption, l’instabilité et l’insécurité au sud de l’Europe. À l’inverse, quand l’Afrique se porte bien, c’est une bonne chose pour l’Europe. Et quand elle est en difficulté, cela a des conséquences sur l’exportation des conflits ou l’immigration irrégulière, ce qui entraîne des débats compliqués chez nous.

Il y a pourtant une réelle demande de certaines populations africaines de renforcer la coopération avec la Russie…

La Russie utilise massivement la propagande, la désinformation, en un mot le mensonge, comme arme de guerre. Cela vise à dresser les jeunesses africaines contre des pays européens par le biais de narratifs mensongers et indignes. Notre défi est de restaurer la vérité et la transparence.

Comment l’UE riposte-t-elle sur le terrain de la désinformation ?

Soutenir une presse libre et indépendante est une manière de produire l’antidote à la désinformation. D’autant que des mensonges sont fabriqués pour porter des accusations graves contre des États – nous l’avons vu par exemple au Mali avec le groupe Wagner. Les services de renseignements européens ont pu rétablir la vérité, parfois même avant que ces opérations n’aient pu être menées.

Cela représente-t-il un défi ? Oui. Est-il difficile à relever ? Oui, car c’est aussi un espace où les Russes essayent d’instrumentaliser l’histoire entre l’Europe et l’Afrique, en particulier le colonialisme, pour tenter de semer la zizanie.

L’EXPÉRIENCE A MONTRÉ AU CONTRAIRE QUE LÀ OÙ DES INFLUENCES RUSSES SE DÉPLOIENT, IL Y A UN IMPACT.

Au-delà de la guerre de l’information, comment l’Union européenne peut-elle riposter ? 

Notre meilleur antidote est de montrer que notre partenariat est bénéfique et utile pour l’Afrique. Et c’est le cas par exemple lorsque nous parvenons au Rwanda, au Sénégal ou en Afrique du Sud à faire en sorte que les Africains soient maîtres de leur destin pharmaceutique. L’expérience a montré au contraire que là où des influences russes se déploient, il y a un impact. En Centrafrique et au Mali, cela se matérialise par davantage d’insécurité, d’instabilité et de pauvreté.

Considérez-vous néanmoins, qu’au-delà de l’influence russe, il y ait pu avoir des erreurs des pays européens qui expliquent ce rejet ?

Je ne veux pas parler d’erreur. Les historiens écriront l’histoire, il incombe aux hommes politiques de tirer les leçons nécessaires. Je crois fondamentalement qu’il y a depuis longtemps une attente légitime de la part des peuples et des leaders africains de respect et de compréhension mutuelle. C’est sur cette fondation que repose le paradigme que nous avons défini lors du sommet UE-UA.

Quelles sont les conséquences de la guerre en Ukraine sur la collaboration entre l’UE et l’UA ?

En Afrique, il n’y a pas la même lecture de cette guerre et probablement pas la même interprétation de ses conséquences. La meilleure manière d’agir est donc d’avoir un dialogue politique pour nous permettre, nous Européens, de comprendre les arguments de chacun, et pour nos homologues africains de comprendre pourquoi nous pensons que cette guerre est très grave.

DES NAVIRES RUSSES EMPÊCHENT LES EXPORTATIONS SUR LA MER NOIRE ET DES CHARS D’ASSAUT RUSSES DÉTRUISENT LES CHAMPS EN UKRAINE

Ce n’est pas parce qu’elle a lieu sur le sol européen, mais parce qu’un membre permanent du Conseil de sécurité, qui dispose de l’arme nucléaire, remet en cause la souveraineté d’un pays de plus de 40 millions d’habitants aux frontières de l’Europe et parce que cette guerre déclenche une crise alimentaire grave. Parce que ce sont des navires russes qui empêchent les exportations sur la Mer noire et des chars d’assaut russes qui détruisent les champs en Ukraine. Parce que c’est la Russie qui a choisi de faire de cette mer une zone de guerre totale et qui a décidé de stopper les exportations de grains, alors qu’il n’y a pas la moindre sanction européenne ni du G7 contre le grain ou les engrais russes. Sur tous ces sujets, des mensonges sont répandus.

Le blocage de céréales du fait du conflit ukrainien a de lourdes conséquences pour la sécurité alimentaire de l’Afrique. Comment l’UE et l’UA comptent-elles travailler sur la question ?

La première urgence est de faire en sorte de pouvoir exporter le grain bloqué en Ukraine. J’étais à Odessa il y a quelques semaines : il est stupéfiant de voir ces millions de tonnes de céréales dans des bateaux qui ne peuvent pas quitter l’Ukraine. Pour cela, nous avons immédiatement mis en place des routes alternatives. Plusieurs millions de tonnes ont déjà été exportées via la Pologne, la Roumanie… Mais cela prend plus de temps, trop de temps. C’est pourquoi nous soutenons les efforts des Nations unies pour trouver un accord et ouvrir un corridor humanitaire en Mer noire. Je salue d’ailleurs le soutien de la Turquie dans ces négociations.

Et sur le continent africain ?

Nous devons structurellement faciliter les capacités de production en Afrique. Cela requiert de faciliter l’accès aux intrants, à l’eau, de favoriser la construction de routes. Le travail a en ce sens a commencé en février avec l’Union africaine, il doit s’accélérer avec ce nouveau sommet.

Comment comprenez-vous l’abstention massive des pays africains lors du vote de la résolution de l’ONU sur l’Ukraine en mai ?

Je comprends qu’un certain nombre de pays africains ne voulaient pas apparaître comme étant dans un camp ou dans un autre. Même si ce ne sont pas les mêmes raisons qui ont poussé les uns et les autres à l’abstention, je peux dire, pour en avoir parlé ouvertement avec beaucoup de leaders africains, qu’il y avait la crainte de mesures de rétorsion. Mais il faut aussi souligner que plusieurs pays africains se sont levés sans ambiguïté sur le sujet et certains peuvent être soumis à des pressions. Je ne blâme personne. J’essaye de comprendre les motifs de ceux qui se sont abstenus et ne renonce pas à les convaincre.

Avec Jeune Afrique par Manon Laplace et Romain Gras

Zambie: deux personnes brûlées vives en marge de violences xénophobes

avril 20, 2016

Lusaka – Deux personnes ont été brûlées vives lundi à Lusaka en marge d’émeutes xénophobes visant des commerçants rwandais soupçonnés de crimes rituels, a rapporté la police zambienne mercredi.

Le nombre officiel de personnes tuées depuis le début des troubles lundi est de deux morts. Les deux personnes ont été brûlées vives le 18 avril 2016 à Kanyama, un bidonville de Lusaka, a déclaré la porte-parole de la police, Charity Chanda, dans un communiqué.

Le ministre de l’Intérieur Davies Mwila a précisé au parlement que les deux victimes étaient des Zambiens, tués dans la confusion provoquée par les émeutes xénophobes.

Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, les deux hommes ont été tués avec des pneus enflammés.

Après deux jours de violences, lundi et mardi, qui ont entraîné la destruction de 62 échoppes selon la police, la situation était relativement calme mercredi dans la capitale zambienne, a constaté le correspondant de l’AFP.

Les émeutes ont éclaté lundi et se sont propagées le lendemain dans plusieurs quartiers pauvres de Lusaka, après la découverte récente de sept cadavres, amputés de plusieurs organes (oreilles, coeur, pénis, …).

Mardi, des centaines de personnes ont caillassé des maisons et des commerces soupçonnés d’appartenir à des Rwandais.

De nombreux réfugiés rwandais -dont la population est estimée à 6.400 en Zambie par l’ONU- tiennent des épiceries dans des quartiers pauvres de Lusaka et sont accusés par la population d’avoir commis ces crimes rituels dans le but de leur porter chance dans leurs affaires.

Effrayés par ces violences xénophobes, des ressortissants rwandais ont trouvé refuge dans des commissariats.

Lundi soir, le ministre de l’Intérieur avait dénoncé le comportement de personnes animées d’intentions criminelles qui ont tiré profit de la peine et de la douleur que nous avons tous ressenties après ces crimes rituels supposés.

Jusqu’à présent, la police a procédé à onze arrestations liées aux crimes rituels et à 256 interpellations liées aux émeutes.

Des casseurs ont profité de ces violences pour voler de la nourriture ou du matériel électroménager tels que des réfrigérateurs, dans les magasins visés.

Ces événements interviennent à quatre mois de l’élection présidentielle qui doit se tenir le 11 août dans ce pays d’Afrique australe en pleine crise économique.

Cette vague d’attaques xénophobes rappelle celle qu’a connue l’année dernière l’Afrique du Sud, où sept personnes avaient été tuées dans des violences qui avaient duré plusieurs semaines.

Des habitants des quartiers pauvres de Johannesburg et de Durban (est) s’en étaient pris à des immigrés, qu’ils accusaient de prendre leurs emplois.

Romandie.com avec(©AFP / 20 avril 2016 17h36)

Edgar Lungu, candidat du pouvoir, remporte la présidentielle en Zambie

janvier 25, 2015

Portrait d'Edgar Lungu, à Lusaka.
Portrait d’Edgar Lungu, à Lusaka. © Gianluigi Guerci/AFP

Le candidat du pouvoir en Zambie, le ministre de la Défense Edgar Lungu, a remporté l’élection présidentielle, a annoncé samedi la commission électorale.

Edgar Lungu, candidat du Front patriotique (PF), est arrivé premier d’une courte tête avec 48,33% des voix, devançant son rival Hakainde Hichilema, candidat du Parti de l’unité pour le développement national (UNPD), qui a obtenu 46,67% des voix lors du scrutin de mardi.

Dans les rues de la capitale Lusaka, les partisans du Front Patriotique ont bruyamment célébré la victoire de leur candidat, juriste de 58 ans, et la police a du faire usage de gaz lacrymogènes pour empêcher les supporteurs d’envahir le centre de conférence où étaient annoncé les résultats officiels.

Un scrutin perturbé par des retards

Hakainde Hichilema avait dénoncé plus tôt samedi un « simulacre » d’élection, alors que le scrutin avait été entaché de retards. Le scrutin s’est prolongé sur trois jours notammlent en raison des mauvaises conditions météorologiques qui ont empêché les électeurs d’accéder aux bureaux de vote.

Cet homme d’affaires de 52 ans, qui briguait la présidence pour la quatrième fois, a accusé son rival de lui avoir volé sa victoire.

Edgar Lungu doit prêter serment dimanche et deviendra ainsi le sixième président de la Zambie (ancienne Rhodésie) depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1964.

Le nouveau président dirigera ce pays d’Afrique australe jusqu’en septembre 2016, fin du mandat de cinq ans que n’a pas achevé Michael Sata, le chef de l’Etat décédé en octobre.

Jeuneafrique.com avec © 2015 AFP

Zambie : l’ex-président Rupiah Banda inculpé et arrêté

avril 15, 2013
L'ancien président zambien, Rupiah Banda, le 15 mars 2012. L’ancien président zambien, Rupiah Banda, le 15 mars 2012. © AFP

L’ex-président zambien, Rupiah Banda, déjà accusé d’abus de biens sociaux, a été de nouveau arrêté le 15 avril pour une autre affaire concernant l’acquisition de neuf camions lors de sa campagne électorale, en 2011, selon la commission d’enquête gouvernementale.

« L’ancien président [de la Zambie] Rupiah Banda a été officiellement inculpé et arrêté dans l’affaire concernant la livraison de neuf camions par une société du bâtiment chargée de la construction d’un stade », a déclaré Namukolo Kasumpa, le 15 avril. Selon la porte-parole de la commission d’enquête gouvernementale, ces camions ont été utilisés au cours de la campagne électorale, remportée par l’ancien dirigeant de l’opposition, Michael Sata.

Corruption

Rupiah Banda, 76 ans, a été au pouvoir en Zambie de 2008 à 2011.

La nouvelle arrestation de l’ex-président zambien est intervenue peu après son interrogatoire par les enquêteurs sur son rôle dans la vente de terres à un investisseur égyptien. En effet, Rupiah Banda, qui a perdu son immunité à la suite d’un vote du Parlement en mars, fait face à une série d’accusations de corruption.

Il est également jugé pour avoir détourné d’importantes sommes d’argent public, « pour son profit personnel et celui de sa famille », dans le cadre d’un contrat avec une compagnie pétrolière nigériane, des faits qualifiés de corruption, blanchiment d’argent et fraude. Il a nié toutes les accusations et invoque un procès politique, accusant le président Sata de vouloir bâillonner l’opposition avec cette campagne anti-corruption.

Dans cette précédente affaire, la justice zambienne avait fixé le procès de Rupiah Banda au 17 avril pour examiner la requête de ses avocats qui remettaient en cause la compétence du tribunal de Lusaka, soutenant qu’il ne pouvait juger une affaire concernant des délits commis au moment où leur client était encore chef de l’État.

En attendant, Rupiah Banda, de son côté, a déjà engagé une procédure pour récupérer son immunité.

Jeuneafrique.com  avec AFP

Zambie : l’ancien président Rupiah Banda inculpé d’abus de pouvoir

mars 25, 2013

L'ancien président zambien Rupiah Banda à Lusaka, le 19 mars 2013. L’ancien président zambien Rupiah Banda à Lusaka, le 19 mars 2013. © AFP

L’ancien président zambien Rupiah Banda, au pouvoir de 2008 à 2011, a été brièvement interpellé lundi 25 mars et officiellement inculpé d’abus de pouvoir. Il est convoqué mardi devant un tribunal de Lusaka.

L’ex-chef d’État zambien Rupiah Banda, 76 ans, a été interpellé par la police, lundi 25 mars. Inculpé d’abus de pouvoir dans la foulée, il a été remis immédiatement en liberté sous caution et aura à comparaître devant un juge, mardi, à Lusaka.

« L’ancien président a été officiellement inculpé et arrêté en lien avec des commandes de pétrole brut qui n’ont pas profité au pays », a déclaré Namukolo Kasumpa, une porte-parole de l’unité d’enquête spéciale de la police chargée du dossier.

Il y a dix jours, le Parlement zambien avait levé l’immunité présidentielle de Rupiah Banda, qui avait ensuite été entendu longuement par une commission d’enquête gouvernementale. L’ancien président zambien est soupçonné d’avoir détourné d’importantes sommes d’argent public en lien avec une compagnie pétrolière nigériane, des faits qualifiés de corruption, blanchiment d’argent et fraude.

Lui-même se plaint d’être persécuté par son successeur Michael Sata, vainqueur des élections de septembre 2011 et qui avait annoncé un grand ménage anti-corruption.

« Espèce menacée »

Rupiah Banda, qui s’attend à ce que l’affaire soit longue, avait lancé lundi dernier un appel au calme à ses partisans. « Je suis une espèce menacée », a-t-il plaisanté lundi, visiblement fatigué à sa sortie du bureau des enquêteurs après trois heures d’interrogatoire. « Évidemment je préférerais être assis chez moi mais je dois en passer par là », a-t-il ajouté.

De son côté, son avocat a critiqué le caractère « extrêmement vague » des poursuites. « Notre seule défense est la vérité », a déclaré Me Sakwiba Sikota. « Nous verrons quel genre de témoins ils vont amener mais nous savons qu’il est innocent », a poursuivi le conseil de Rupiah Banda.

De nombreuses personnalités d’opposition ont été arrêtées pour diverses infractions ces derniers mois en Zambie, notamment dans le cadre de la campagne anti-corruption du président Sata.

Jeuneafrique.com avec AFP

Zambie: 53 morts dans une collision entre un car et un camion

février 7, 2013
Zambie: 53 morts dans une collision entre un car et un camion Zambie: 53 morts dans une collision entre un car et un camion © AFP

Une collision entre un car et un camion a fait au moins 53 morts jeudi à Chibombo, à environ 100 km au nord de la capitale zambienne Lusaka, a indiqué le gouvernement.

« Je peux confirmer que 53 personnes sont mortes dans l’accident. Mais certains corps sont encore coincés sous le camion, et nous avons demandé une grue pour soulever le camion », a déclaré depuis les lieux par téléphone à l’AFP Harry Kalaba, ministre à la vice-présidence chargé des catastrophes.

« A ce stade, je ne peux pas vous dire combien il y avait exactement de gens dans le car », a-t-il reconnu, avouant que ses services n’avaient pas réussi à contacter la compagnie.

Des médias locaux ont rapporté qu’environ 70 personnes étaient à bord.

Le car des services postaux Zampost reliait la région de la Ceinture de cuivre (nord) à Lusaka quand il est entré en collision avec le camion qui circulait en sens inverse.

Son chauffeur a fait une embardée pour éviter un 4×4 qui dépassait le camion, mais il n’a pu éviter une collision, a expliqué à l’AFP Ackim Shawa, un rescapé, depuis son lit d’hôpital.

Des photos postées sur des médias sociaux montrent des corps ensanglantés, allongés à côté de l’épave du car.

Les blessés légers ont été traités à la clinique locale, tandis que les cas les plus graves ont été transportés à Lusaka.

Le président zambien Michael Sata a présenté les condoléances du gouvernement, souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

Près de 1. 200 personnes meurent tous les ans sur les routes en Zambie, un pays de 13,5 millions d’habitants.

Jeuneafrique.com avec AFP

Zambie: l’ex-président Kenneth Kaunda devrait sortir de l’hôpital

septembre 25, 2012
Zambie: l'ex-président Kenneth Kaunda devrait sortir de l'hôpital Zambie: l’ex-président Kenneth Kaunda devrait sortir de l’hôpital © AFP

L’ancien président zambien Kenneth Kaunda, 88 ans, devrait quitter mardi l’hôpital universitaire de Lusaka où il avait été admis samedi, trois jours après le décès de son épouse Betty, a indiqué l’établissement.

« Plusieurs facteurs seront à surveiller après sa sortie mais il sortira aujourd’hui », a déclaré à l’AFP le directeur général de l’hôpital universitaire UTH, Lackson Kasonka.

« Nous consultons la famille pour savoir où il sera logé, car il a besoin d’un endroit tranquille pour se reposer », a-t-il ajouté, sans préciser de quoi souffrait l’ancien président, au pouvoir de 1964 à 1991.

Betty Kaunda, son épouse, est morte mercredi au Zimbabwe à l’âge de 83 ans, et le gouvernement zambien a décrété trois jours de deuil national.

L’ancienne première dame devait initialement être enterrée dimanche, mais les funérailles ont été reportées à une date désormais fixée à vendredi.

Kenneth Kaunda est le père de l’indépendance de la Zambie, l’ancien protectorat britannique de Rhodésie du Nord, en 1964.

Pendant l’essentiel de sa présidence, le pays a vécu sous un régime de parti unique d’obédience marxiste pro-soviétique, soutien actif des luttes en faveur de la décolonisation et contre l’apartheid dans les pays voisins d’Afrique australe.

Il a quitté le pouvoir en 1991, battu aux premières élections multipartites, et s’était retiré de la présidence de son parti en 2000, cinq ans après avoir tenté en vain de revenir sur le devant de la scène politique.

Jeuneafrique.com avec AFP

Zambie: Lusaka en fête pour célébrer la victoire des Chipololos en finale de la CAN

février 13, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlDes milliers de personnes ont envahi les rues de Lusaka, la  capitale de la Zambie, pour fêter la victoire en finale de la Coupe d’Afrique  des Nations contre la Côte d’Ivoire (8-7 aux t. a. b. , 0-0), dimanche soir à  Libreville.

Vers 22h30 GMT, dès la fin de la séance de tirs au but remportée par les  Chipololos, des milliers de supporters vêtus en orange, vert et noir, couleurs  de l’équipe nationale, qui avaient suivi le match chez eux, dans les cafés ou  dans les clubs, ont déferlé dans les rues de la capitale pour manifester leur  joie.

La Zambie a provoqué un énorme coup de tonnerre en remportant la première CAN  de son histoire, honorant dignement par cet exploit retentissant la mémoire de  sa sélection décimée par un crash aérien en 1993.

Le pèlerinage des joueurs, à deux jours de la finale, sur la plage de la  capitale gabonaise où s’est écrasé l’appareil, avait été particulièrement  émouvant.

Jeuneafrique.com  avec AFP