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Premier festival Etonnants Voyageurs à Brazzaville du 13 au 17 février

décembre 18, 2012

Une centaine d’écrivains, cinéastes, photographes et musiciens feront escale à Brazzaville du 13 au 17 février, lors de la première édition du Festival Etonnants Voyageurs au Congo, placée sous le signe de « L’Afrique qui vient ».

L’édition internationale du festival de Saint-Malo revient ainsi en Afrique après une année d’arrêt en 2012, mais « faute de soutien du gouvernement malien », il ne se tiendra plus à Bamako mais à Brazzaville, explique Michel Le Bris, co-directeur de la manifestation avec l’écrivain d’origine congolaise Alain Mabanckou.

C’est ce dernier qui a proposé l’organisation du festival dans son pays natal.

Romancier, poète et professeur de littérature francophone à Los Angeles, Alain Mabanckou, auteur en 2012 du « Sanglot de l’homme noir », doit publier en janvier « Lumières de Pointe-Noire », au Seuil. Il a obtenu le Renaudot pour « Mémoires de porc-épic » en 2006.

Une anthologie, « L’Afrique qui vient », établie par l’écrivain, avec des textes de 26 auteurs venus d’Afrique du Sud, du Nigéria, du Togo, du Bénin, d’Egypte ou encore de Djibouti, sera aussi publiée le 13 février chez Hoëbeke.

Parmi les écrivains présents à Brazzaville, l’une des capitales historiques des lettres africaines, se retrouveront des francophones comme Patrick Deville, prix Femina 2012, Lyonel Trouillot, Henri Lopes, Léonora Miano, Goncourt des lycéens 2006, ou l’académicien Erik Orsenna mais aussi les Sud-africains André Brink et Breyten Breytenbach ou le Nigérian Ben Okri.

De 2006 à 2011, l’édition internationale des Etonnants Voyageurs s’est déroulée en alternance au Mali et à Port-au-Prince, en Haïti, à l’exception de 2010 où le séisme du 12 janvier avait empêché sa tenue.

En quelques années, cette manifestation s’est imposée en Afrique « comme le lieu d’affirmation d’une nouvelle génération d’auteurs africains », soulignent les organisateurs.

La radio France Inter prévoit le 15 février une journée entière en direct de Brazzaville, dont la matinale de Patrick Cohen.

Créé au printemps 1990, notamment par Michel Le Bris, le festival Etonnants Voyageurs, qui explore les littératures du monde, se déroule chaque année à Saint-Malo. Il a rejoint en février 2012 la Word Alliance, rassemblement des plus importants festivals de littérature, de Toronto à Pékin en passant par New York, Jaipur, Edimbourg, Berlin et Melbourne.

Jeuneafrique.com avec AFP

Goncourt 2011 : Lyonel Trouillot toujours dans la course

novembre 1, 2011

Le 2 novembre, l’Académie Goncourt remettra son prestigieux prix. Sur la dernière liste, cinq écrivains, dont l’Haïtien Lyonel Trouillot pour son roman La belle amour humaine.

Ils ne sont plus que quatre à espérer recevoir le plus prestigieux des prix littéraires français. Sur sa dernière liste, l’Académie Goncourt a retenu l’Haïtien Lyonel Trouillot, auteur de La Belle amour humaine (Actes Sud) ; Sorj Chalandon, avec Retour à Killybegs (Grasset) ; Alexis Jenni, qui a écrit L’Art français de la guerre (Gallimard) et Carole Martinez pour Du domaine des murmures (Gallimard). Les pronostiqueurs misent sur Alexis Jenni, dont l’avantage est d’être publié par un grand éditeur. Mais cela suffit-il pour mettre une croix sur les trois autres prétendants au choix final, le 2 novembre ?

Humanisme et poésie

En tout cas, Lyonel Trouillot a toutes les chances de voir sa carrière, riche de plusieurs romans et de recueils de poèmes, reconnue à sa juste valeur. Ce qui frappe dans son livre en compétition c’est cet engagement permanent à dénoncer les inégalités entretenues dans la société par les nantis. Et cet humanisme, cette humanité qui, tout en le poussant à s’interroger sur le rôle de l’humain sur notre planète, décrète que chaque vie, même la plus misérable, mérite d’être respectée. Chaque page de ce texte rempli de poésie et où se déroule, infaillible, l’art du conteur, est un plaisir.

Trouillot nous donne une leçon de tolérance par rapport à l’Autre, à cette altérité sans laquelle tout serait laid. Il nous invite à désapprendre à juger en fonction, seulement, de notre regard nombriliste qui nous empêche voir la pluralité des mondes. En cette année des Outre-mers, l’écrivain haïtien mérite de monter sur la première marche du piédestal. Croisons les doigts !

Jeuneafrique.com par Tshitenge Lubabu M.K.