Un bus de la société Ocean du Nord qui assurait la liaison entre Ouesso et Pointe-Noire a été victime d’un accident vers minuit entre Bouansa et Madingou. Le chauffeur qui s’est endormi au volant est l’auteur de ce grave accident qui a coûté la vie à un passager et causé 43 blessés dont 2 dans un état critique. Les blessés ont été acheminés aux hôpitaux de Madingou et Nkayi.
Après des mois de repos et respect à la vie de ses passagers, Océan du Nord a repris le chemin des accidents mortels sur la RN1. Un bus de cette société qui assurait la liaison entre Ouesso et Pointe-Noire est sorti de la voie entre Bouansa et Madingou à cause du chauffeur du dormait au volant.
On compte 43 blessés graves et 1 mort. La fatigue du chauffeur est la cause de cet accident qui vient une fois endeuillé les familles ayant fait confiance à cette société maléfique. Comment peut-on laisser un chauffeur conduire pendant plus de 12 heures sans le remplacer ?
36 des blessés ont été admis à l’hôpital de Nkayi et les 7 autres à celui de base de Madingou qui sont d’ailleurs très mal équipés. Des pertes tristes pour ces passagers qui comme toujours ne seront jamais dédommagés par Océan du Nord qui semble avoir fait de la mort son fond de commerce.
Le vice-Premier ministre chargé de la Fonction publique et du Travail, Firmin Ayessa, a présidé, le 25 novembre à Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza, la cérémonie d’ouverture de la concertation politique placée sur le thème : « Consolidons les acquis de la démocratie par les élections libres, transparentes et apaisées ».
Photo de famille des délégués à la concertation politique de Madingou
Dans son discours d’ouverture, le vice-Premier a appelé les participants à faire des scrutins des actes citoyens qui ne doivent pas faire déchainer des passions. « L’élection constitue un haut moment de débats d’idées, de discussions et d’expressions démocratiques libres. Elle ne doit pas être l’occasion de déchirement politique, de discorde du peuple, de désunion nationale et de violence civile », a-t-il indiqué.
C’est, a-t-il renchéri, l’enjeu essentiel de la présente concertation politique qui doit être, selon lui, l’expression forte de la volonté partagée des Congolais. Cette volonté exige, a-t-il poursuivi, d’échanger et de communiquer librement, de discuter et de débattre sans passion, en ayant pour seul point de mire : l’intérêt commun.
Par ailleurs, l’orateur a rappelé aux participants l’intérêt des précédentes concertations qui ont balisé la voie aux différents scrutins et posé les bases de la consolidation de la démocratie. Pour l’orateur, cette tradition de dialogue consistant à organiser à la veille de chaque consultation électorale politique une table ronde, bien que l’élection elle-même soit encadrée par la loi, devrait unir les acteurs politiques et ceux de la société civile dans le but de faire le point des recommandations antérieures et envisager des perspectives nouvelles.
En outre, le vice-Premier ministre a déclaré que sans le dialogue il n’y a pas de démocratie vivante et efficace. « Nous avons besoin de la concertation pour prévenir les tensions et les conflits qui, inexorablement, conduisent au délitement de la société. Nous avons besoin du dialogue et de la concertation parce qu’ils sont les plus sûres garanties de paix et de l’unité ; parce qu’ils sont les moyens les plus efficaces de règlement des différends, de résolution des incompréhensions et des malentendus », a-t-il noté.
Une vue des participants dans la salle à l’ouverture des assises de Madingou, le 25 novembre 2020/ Adiac
Pour sa part, le préfet du département de la Bouenza, Jules Monkala Tchoumou, a félicité les pouvoirs publics pour avoir porté leur choix sur Madingou d’abriter les présentes assises. Le département de la Bouenza, a-t-il dit, offre son hospitalité et sa disponibilité aux hôtes qui y sont conviés. Il s’est réjoui de l’attention que le gouvernement a accordée ces cinq dernières années à Madingou en y organisant des cérémonies d’intérêt national.
De son côté, la maire de la ville de Madingou, Simone Bakoumina, à qui revenait la charge de parler au nom des populations de cette ville, a salué la libéralité des pouvoirs publics en inscrivant le chef-lieu du département de la Bouenza dans l’histoire politique du Congo par l’organisation de cette concertation politique.
Prenant la parole à leur tour, les sages et notabilités du département de la Bouenza ont sollicité, à travers la voix de Samuel Mouandza, la clémence des mânes et des anciens de la contrée afin que les travaux de la concertation se déroulent dans la tranquillité.
Notons que la presque totalité des acteurs politiques et de la société civile y sont représentés, précisément plus de cent cinquante délégués, dont les plus en vue sont : Claudine Munari (Must) ; Guy Brice Parfait Kolelas (UDH-Yuki) ; Anné Biby (CNR de Ntumi) ; Elo Dacy (UPRN de Mathias Dzon) ; Benjamin Boukoulou (Ur) ; Joseph Kignoumbi Kia Mboungou (La Chaine) ; Pascal Tsaty Mabiala (Upads) ; Joseph Kinfoussia et Prosper Dihoulou (UDR-Mwinda), etc.
La cérémonie a été rehaussée de la présence de quelques membres du gouvernement, notamment Raymond Zéphirin Mboulou ; Pierre Mabiala ; Anatole Collinet Makosso, Charles Gamfouomo et Antoine Nicéphore Fylla Saint-Eudes.
Le compte n’y est pas encore et on ne peut pas commencer. Prévus pour démarrer lundi 23, puis mardi 24 novembre, les travaux de la concertation politique de Madingou, qui seront présidés par le Vice-Premier Ministre Firmin Ayessa, sont renvoyés au mercredi 25 novembre.
Alors, il a fallu changer les quelques banderoles déployées à Madingou, puisque la date a changé. On est en plein dans la navigation à vue. C’est la culture de gestion que d’ailleurs les politiques congolais affectionnent: la navigation à vue (pas de planification, pas d’ordre du jour, tout est déterminé séance tenante). Et voilà que les organisateurs sont débordés par une arrivée massive de gens qui, s’ils ne participent pas, veulent au moins suivre l’événement.
Pour ce qui est des participants, tout le monde n’est pas encore là. Si du côté de la Majorité présidentielle, du centre et de la société civile, les délégations invitées affichent complet à Madingou, il y a encore des tractations du côté de l’opposition. La délégation de la COPAR (Convention des Partis Républicains), en tant qu’opposition républicaine dirigée par Nick Fylla et Chrys Walembaud, est déjà à Madingou. Mais, les autres sont toujours attendues.
L’Opposition politique congolaise, du chef de file Pascal Tsaty-Mabiala, est encore dans les tractations à Brazzaville. Les quatre têtes d’affiche de cette opposition ne parlent pas le même langage: Pascal Tsaty-Mabiala, qui a été récemment reçu par le Président de la République, tente de convaincre les autres leaders d’y aller. Mais, ceux-ci disent que sans ordre du jour et sans la direction des débats par Martin Mbéri qui a constitutionnellement la responsabilité du dialogue politique dans le pays, ils ne mettront pas pied à Madingou. En tout cas, Anguios Nganguia-Engambé et Mboussi-Ngouari posent des conditions. Quant à Guy-Brice Parfait Kolélas, le candidat sorti deuxième lors de l’élection présidentielle anticipée de 2016, il n’y sera pas présent personnellement. Et les autres, l’opposition dite radicale (avec les Dzon, Moukouéké, Itadi, Munari, Michel Mampouya, etc), n’aurait pas été invitée.
A Madingou, où des journalistes sont déjà sur place, l’ambiance est à l’attente. On ne sait pas ce qui va sortir réellement de cette concertation, pourtant événement national, mais qui semble revêtir un caractère sectaire où certaines institutions de la République et d’autres forces vives de la Nation n’ont même pas été invitées. Il se dit qu’il est question de parler entre acteurs politiques choisis, de l’organisation de l’élection présidentielle de 2021.
Le président des sages de la Bouenza remettant la déclaration au directeur de cabinet du Premier ministre
Le 22 octobre dernier, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a annoncé courant novembre à Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza, la tenue d’une concertation politique en prévision de l’élection présidentielle de 2021. Les sages et notables de la Bouenza ont salué l’initiative.
« La terre hospitalière de la Bouenza est prête à accueillir ce grand rassemblement démocratique », a indiqué Samuel Mouanda, président des sages et notables du département dans la déclaration sanctionnant leur assemblée générale. Ces derniers ont rassuré les partis politiques et organisations de la société civile de la quiétude dans laquelle se tiendront ces assises.
Pour sa part, le ministre, directeur de cabinet du Premier ministre, Rigobert Maboundou, a exhorté les sages et notables à sauvegarder la culture de la médiation, du dialogue tout en réservant un accueil chaleureux aux Congolais qui viendront des quatre coins du pays pour la concertation politique que la localité va abriter en novembre. En présence du préfet de la Bouenza, Jules Monkala Tsoumou, Rigobert Maboundou a pris acte de la déclaration des sages et notables. La date de la rencontre, quant à elle, reste à déterminer.
Concertation politique de Madingou: » Les « pour » et les « contre »
Le 22 octobre, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation avait annoncé aux responsables des partis politiques congolais reconnus officiellement la tenue, courant ce mois de novembre, à Madingou, dans la Bouenza, d’une concertation politique en prévision de l’élection présidentielle de l’année prochaine. Le but, expliquait Raymond Zéphirin Mboulou, est de capitaliser sur les précédentes rencontres du même type, pour aborder cette échéance électorale majeure dans un climat de quiétude.
Réagissant à cette proposition, le président de l’UDR-Mwinda, Guy-Romain Kinfoussia, considère que ce dialogue voulu par le président de la République est « la seule voie » pour permettre au Congo de relever les défis de la crise économique et sanitaire actuelle. Pour le Collectif des partis de l’opposition congolaise que dirige Mathias Dzon, le gouvernement doit, au contraire, convoquer un dialogue inclusif en lieu et place de ce qu’il considère comme un « nouveau monologue ».
Par Adiac-Congo avec Gankama N’Siah et Rominique Makaya
Financé par l’Union européenne (U.E.) et mis en œuvre par le Programme alimentaire mondiale (PAM), le projet ‘’ProManioc’’, lancé en septembre dernier à Brazzaville, porte déjà ses fruits. Ils ont été présentés le 15 octobre à Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza, au cours d’une foire-exposition, la première organisée par le PAM, en présence du préfet de la Bouenza.
Dans un seul et même espace, la foire a réuni en une journée différents acteurs impliqués dans la chaîne de valeur artisanale du manioc: équipementiers et transformateurs, dans le but non seulement de mettre en relation producteurs et productrices de manioc avec les commerçants mais aussi d’aller à la rencontre des futurs consommateurs afin de leur faire découvrir d’autres produits issus du tubercule de manioc, qui ont besoin de se forger une réputation dans un marché exclusivement dominé presque par le pain de manioc. On peut citer le gari ou semoule de manioc et l’attiéké (couscous de manioc).
La foire s’est déclinée en quatre catégories (machines, produits dérivés du manioc, haricots et gastronomie), qui ont donné lieu à quatre stands où se sont regroupés de façon bien distincte les exposants: le stand de machines où les artisans ont présenté diverses machines conçues et fabriquées pour 50 coopératives de la filière Manioc. Entre autres, râpes et presses pour les producteurs d’amidon; broyeurs d’arachides et pétrisseurs pour les producteurs de ‘’mbala pinda’’ et semouleurs, etc.; le stand des produits dérivés du manioc où des femmes des coopératives ont fait toucher du doigt des produits dérivés comme le gari, l’attiéké, le tapioca, etc; le stand de haricots où productrices et producteurs, fiers les uns, les autres, ont présenté une belle variété de haricots riches en nutriment et en fibre plantés dans cette localité (haricot blanc, jaune et une autre variété venue du Cabinda appelée faute ya mobali (c’est la faute du mari)) avec l’appui du PAM, et le stand gastronomie, merveilleuse vitrine de diversité culinaire où le public a gouté et dégusté avec envie différents mets faits à base des produits dérivés du manioc avant de s’extasier devant leur qualité.
Les visiteurs ont donc découvert une belle palette de productions et se sont informés. Près de la moitié interrogée a affirmé avoir appris quelque chose d’utile à ses réflexes de consommation ou quant au regard qu’elle porte désormais sur le manioc et ses produits dérivés. Outre le pain de manioc bien connu des Congolais et le ‘’mbala pinda’’ prisé dans la Bouenza et le Niari, ils ont été charmés par les nouveaux produits issus du manioc comme les galettes de ‘’mbala pinda’’, la salade de gari, l’attiéké, la farine panifiable du manioc…
Pour les organisateurs, le défi à relever était triple: promouvoir la richesse et la variété des produits issus du manioc; donner aux visiteurs la possibilité de les déguster sous différentes variantes et découvrir les avantages considérables qu’ils offrent en termes de sécurité alimentaire ou apprécier les revenus non négligeables qu’ils peuvent générer.
«Le ciblage de Madingou pour abriter l’évènement est tout à fait pertinent quand on sait la place fondamentale qu’occupe dans notre terroir cette denrée alimentaire à côté du haricot et de l’arachide, trois cultures à la base de la vocation agricole du département de la Bouenza, qualifié de grenier du Congo. En effet, la Bouenza doit beaucoup à cette vocation agricole et son économie rurale en dépend énormément», a dit, dans son mot de bienvenu, Simone Bakoumina, maire de Madingou et présidente du Conseil municipal.
Jean-Martin Bauer, représentant du PAM au Congo, espère que l’organisation de cette première foire-exposition du manioc, au cœur de la Bouenza, ouvrira la voie à d’autres activités de ce type pour faire connaître les produits à base de manioc, ainsi que les acteurs du manioc au Congo. «Après la mise en œuvre de ce projet, a-t-il souhaité, nous voulons qu’on trouve vos produits dans les supermarchés de la capitale et de Pointe-Noire, ainsi que dans les boutiques des quartiers.»
L’ambassadeur de l’U.E. au Congo, Raul Mateus Paula, a fait savoir que cette foire-exposition illustrait les liens étroits de coopération entre le Congo et l’U.E. «La foire-exposition a constitué une étape clé du projet en mettant un accent particulier sur la transformation du manioc en produits encore peu connus au Congo. C’est à travers ce type d’évènements que l’on peut renforcer les liens entre les différents acteurs de la chaîne de valeur manioc et la population congolaise», a-t-il soutenu.
La première édition de la foire-exposition a été un véritable point d’attraction pédagogique valorisant indéniablement les agriculteurs et les artisans exposants, qui ont pu expliquer le rôle qu’ils jouent ou qu’ils peuvent mieux jouer dans la sécurité alimentaire. Le public y a découvert des paysans, en majorité des femmes, plus responsables, passionnés et résolument tournés vers d’autres enjeux. Une bouffée d’oxygène pour eux qui, chaque jour de leur vie, nourrissent et remplissent les assiettes des Congolais!
Le projet ‘’ProManioc’’ est un Programme qui renforce la chaîne de valeur artisanale du manioc et la résilience alimentaire au Congo. Il accorde une grande importance à la sensibilisation des ménages congolais pour qu’ils utilisent les nouveaux produits dérivés qui peuvent se substituer aisément aux produits importés souvent présents dans le panier alimentaire des ménages. D’un coût global de 1,5 million d’euros, soit environ un milliard de Francs CFA, il est mis en œuvre sur une période de deux ans par le PAM. Il vise, entre autres, à renforcer les capacités de 150 artisans-soudeurs, 500 transformateurs des produits dérivés du manioc et à valoriser la commercialisation de ces produits auprès du grand public. 50 groupements de producteurs de manioc au total, seront accompagnés pour qu’ils augmentent leur production. Le programme est également une réponse à la pandémie de COVID-19 qui a fragilisé les chaînes d’approvisionnement et rappelé le besoin de renforcer le potentiel agricole local.
Le représentant du Pam au Congo, M. Jean-Martin Bauer, et l’ambassadeur du Canada au Congo, M. Nicolas Simard, ont lancé le 16 juin à Madingou, dans le département de la Bouenza, un groupement de femmes expertes dans la fabrication de mbala pinda, dans le cadre du démarrage d’un nouveau projet pour répondre aux conséquences socio-économiques de la crise sanitaire de la Covid-19, indique un communiqué de presse du Pam parvenu à l’Agence congolaise de l’information (Aci).
Selon le communiqué, le projet, dont le but est d’accompagner 16 groupements de femmes de Loudima et de Madingou pendant 10 mois et de leur distribuer des équipements de transformation du manioc, grâce au financement du Canada, va renforcer la capacité de production des groupements féminins qui fabriquent le mbala pinda, un encas nutritifs local à base de manioc et de l’arachide.
Le programme prévoit une répercussion de ses activités sur plus de 8.000 bénéficiaires locaux. Parmi eux, 3.000 élèves de l’école primaire, bénéficiant de cantines scolaires, recevront ces encas nutritifs pour compléter leur repas. Une partie de la production du mbala pinda produit par ces groupements de femmes sera également achetée et distribuée par le Pam pour soutenir l’état de santé nutritionnelle des personnes vulnérables dans les centres de santé, telles que les femmes enceintes et allaitantes et les jeunes enfants, souligne le communiqué.
Intégré au plan de riposte du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche pour la relance de l’activité agricole post-confinement, ce projet sera mis en œuvre par le Pam, avec l’appui des autorités locales. Il va soulager les impacts de la crise sanitaire sur l’économie, la nutrition et la santé des populations en soutenant l’autonomisation du système alimentaire local. La crise sanitaire de la Covid-19 a déjà eu d’importants impacts sur les producteurs, notamment les productrices agricoles de la zone, qui représentent 60% des actifs agricoles locaux.
Le représentant du Pam lors du lancement de cette production
A cette occasion, M. Bauer, qui s’est dit heureux de pouvoir compter sur le gouvernement canadien dans ce projet, a rappelé que son institution travaille depuis 2019 avec de nombreux partenaires pour soutenir la chaîne de valeur du manioc au Congo.
De son côté, M. Simard a fait savoir que pour son pays, l’urgence sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 doit être traitée en même temps que l’urgence alimentaire qu’elle provoque. «C’est ce que nous faisons en appuyant les autorités congolaises dans les domaines de la santé et de la sécurité alimentaire» a-t-il dit.
Par Sacer-infos par Stany Franck et (Marlyce Tchibinda Batchi avec ACI/)