Posts Tagged ‘Mahamadou Issoufou’

Crise au Mali: sommet extraordinaire de l’Afrique de l’Ouest lundi 27 juillet

juillet 23, 2020

 

Un sommet extraordinaire de l’Afrique de l’Ouest se tiendra lundi 27 juillet, a annoncé jeudi soir le chef de l’Etat nigérien et président en exercice de la Cédéao, Mahamadou Issoufou, à l’issue d’une journée de pourparlers à Bamako qui n’ont pas résolu la crise que traverse le Mali depuis juin.

«Nous avons décidé de faire un compte-rendu à l’ensemble des chefs d’Etat de la Cédéao dans le cadre d’un sommet extraordinaire qui est convoqué pour le lundi» 27 juillet, a déclaré à la presse Mahamadou Issoufou, ajoutant que des «mesures fortes pour accompagner le Mali» seront prises à lors de ce sommet qui se déroulera par visio-conférence.

Par Le Figaro avec AFP

Le Niger frappé mercredi par une attaque « terroriste », « nombre important de victimes » (président)

octobre 5, 2017

Niamey – Le Niger a été frappé par une attaque « terroriste » ayant fait un « nombre important de victimes », a déclaré jeudi le président nigérien Mahamadou Issoufou en faisant référence à l’embuscade dans lequel sont tombés mercredi des soldats américains et nigériens dans le sud-ouest du Niger.

« Notre pays vient une fois de plus de faire l’objet d’une attaque de groupes terroristes, attaque qui s’est soldée malheureusement par un nombre important de victimes », a-t-il déclaré à l’ouverture du Forum des Premières dames de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Niamey.

« Les femmes et les enfants paient un lourd tribu au terrorisme de manière directe comme (…) victimes innocentes et de manière indirecte en tant que mères et épouses; elles viennent une fois de plus de perdre des fils et des maris », a-t-il ajouté. Le président a fait observer « une minute de silence à la mémoire de nos soldats tombés sur le champ d’honneur » et « à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme ».

Trois soldats américains et un membre d’une « nation partenaire » ont été tués au Niger au cours d’une attaque mercredi après-midi à quelque 200 kilomètres au nord de Niamey, dans le sud-ouest du Niger, a confirmé jeudi le commandement militaire américain en charge de l’Afrique (Africom).

Le président nigérien n’a pas évoqué la mort de soldats américains dans ses déclarations.

Romandie.com avec(©AFP / 05 octobre 2017 16h11)                                            

Sommet du G7 : Mahamadou Issoufou et Béji Caïd Essebsi rencontreront Emmanuel Macron en Italie

mai 25, 2017

Les présidents Emmanuel Macron, Mahamadou Issoufou, Béjo Caïd Essebsi. © AP/SIPA – J.A.

Si aucun pays africain ne figure au G7, groupe des sept pays les plus développés de la planète, plusieurs chefs d’État du continent ont été invités au sommet du 26 mai, qui se tient en Italie. Parmi eux, les francophones Mahamadou Issoufou et Béji Caïd Essebsi, qui doivent rencontrer le nouveau chef de l’Etat français, Emmanuel Macron.

Le sommet du G7 (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Japon) se tient les 26 et 27 mai à Taormine, en Sicile, en Italie. Si les regards seront avant tout tournés vers Donald Trump, le président américain, et Emmanuel Macron, son homologue français, qui participent tous deux  à leur premier sommet du genre, plusieurs chefs d’État africains seront également présents, à l’invitation de la présidence italienne du G7.

 

Le président kényan, Uhuru Kenyatta, le vice-président nigérian, Yemi Osinbajo, le Premier ministre éthiopien, Haile Mariam Desalegn, le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, et le président nigérien, Mahamadou Issoufou, feront ainsi le déplacement.

Ces deux derniers rencontreront le nouveau chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, en entretien bilatéral.

La sécurité et la lutte contre le terrorisme en fil rouge

Les deux rencontres, seules prévues avec des leaders africains, ont été intégrées à l’agenda du chef de l’État français, comme l’a confirmé l’Élysée à Jeune Afrique, sans davantage de précisions sur les thèmes abordés. Néanmoins, alors qu’Emmanuel Macron était au Mali le 19 mai dernier, à Gao, les discussions devraient logiquement porter sur la situation sécuritaire sahélienne, la lutte contre le terrorisme et les problématiques migratoires.

La présidence italienne du G7 en 2017 est placée sous le thème « Jeter les bases d’une confiance renouvelée » mais les thématiques sécuritaires et la lutte contre le terrorisme devraient monopoliser les conversations, au lendemain de l’attentat de Manchester et de la visite de Donald Trump en Arabie Saoudite.

Jeuneafrique.com par

Niger : le président Issoufou assure qu’il ne briguera pas de troisième mandat

avril 2, 2017

Mahamadou Issoufou arrive à Abuja pour rencontrer son homologue nigérian le 29 mai 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a assuré samedi 1er avril à la télévision, qu’il ne modifierait pas la Constitution pour briguer un troisième mandat à l’issue de son deuxième et dernier quinquennat légal en 2021.

« Une de mes plus grandes ambitions, c’est d’organiser en 2021 des élections libres et transparentes et de passer le témoin à un autre Nigérien que les Nigériens auront choisi », a affirmé le président Issoufou dans un entretien à la télévision d’Etat, à l’occasion du premier anniversaire de son investiture pour un second mandat le 2 avril 2016.

« Le Niger a besoin d’institutions démocratiques fortes »

La Constitution nigérienne limite le mandat présidentiel à deux quinquennats. Mahamadou Issoufou, âgé de 65 ans, a été réélu en mars 2016 pour cinq ans, à l’issue d’un premier mandat.

« Moi, je suis un démocrate dans l’âme (…) je n’ai pas cette arrogance de penser que je suis un homme providentiel irremplaçable », a déclaré le chef de l’Etat.

Selon Mahamadou Issoufou, « le Niger a besoin d’institutions démocratiques fortes » pour cela, « il faut qu’il y ait une respiration démocratique avec des alternances » au pouvoir.

S’il y parvient, il sera le premier président démocratiquement élu du pays à assurer une alternance pacifique à la tête du pays.

Son prédécesseur, Mamadou Tandja, avait été renversé en 2010 par un putsch militaire pour avoir modifié la Constitution afin de se maintenir à l’issue de ses deux quinquennats légaux.

Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, mais qui est riche en uranium, n’a jamais connu de vraie alternance démocratique au pouvoir depuis son indépendance en 1960.

Jeuneafrique.com

Niger : un nouveau gouvernement sans l’opposition

avril 12, 2016

Un homme passe devant une bannière du président nigérien Mahamadou Issoufou, réélu pour un mandat de cinq ans à l'issue du scrutin du 22 mars 2016.

Un homme passe devant une bannière du président nigérien Mahamadou Issoufou, réélu pour un mandat de cinq ans à l’issue du scrutin du 22 mars 2016. Crédits : AHEMED OUOBA / AFP
Le nouveau gouvernement nigérien, dont la composition a été annoncée le 11 avril, fait la part belle aux proches du président réélu Mahamadou Issoufou et ne comporte aucun membre de l’opposition. Cette dernière, après avoir dénoncé « une mascarade électorale » a refusé de participer à un gouvernement d’union nationale proposé par le chef de l’Etat.

Le nouveau gouvernement composé de 38 membres et dirigé par Brigi Rafini, reconduit dans ses fonctions de premier ministre, conforte deux autres hommes de confiance de M.Issoufou. Mohamed Bazoum, président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), qui était ministre d’Etat sans portefeuille dans le gouvernement précédent prend en main le stratégique ministère de l’Intérieur dans un pays sous haute tension sécuritaire avec la menace islamiste des groupes sahéliens au nord et à l’ouest ainsi que les attaques des islamistes nigérians de Boko Haram à l’Est.

Il succède à Hassoumi Massaoudou, secrétaire général du PNDS, qui lui prend les rênes de la Défense après trois ans à l’Intérieur, et qui maîtrise parfaitement le dossier islamiste.

Foumakoye Gado et Seidou Sidibé, deux autres ténors du PNDS sont maintenus à leurs postes, respectivement au Pétrole et aux Finances.

Lire aussi : Niger : six soldats tués dans le sud-est par les islamistes de Boko Haram

Marou Amadou, quant à lui conserve le délicat ministère de la Justice, dans un pays où le principal opposant Hama Amadou fait face à une procédure contestée dans le cadre d’un trafic présumée d’enfants et alors que l’opposition critique sans cesse l’appareil judiciaire, l’accusant d’être inféodé au pouvoir.

M. Issoufou a été réélu avec 92,51 % des voix lors du second tour de la présidentielle, contre 7,49 % à Hama Amadou.

Lemonde.fr

Niger/Cérémonie d’investiture: Une dizaine de présidents africains ont assisté à la prestation de serment

avril 2, 2016

chef etat invest

Le Président Mahamadou Issoufou a prêté serment pour un second mandat, ce samedi 2 Avril,  au cours d’une cérémonie à laquelle assistaient 9 chefs d’Etats venus de plusieurs pays du continent et principalement de l’Afrique de l’ouest.

On notait au Palais du 29 Juillet de Niamey où s’est déroulée la cérémonie, la présence de Roch Christian KABORE (Burkina Faso), Macky SALL (Sénégal), Idriss DEBY (Tchad), Alassane OUATARA (Côte-D’ivoire),  Ibrahim Boubacar KEITA (Mali), Denis Sassou N’GUESSO (Congo), Obiang N’GUEMA (Guinée Equatoriale) et José Mario Vaz (Guinée Bissau).

Plusieurs autres pays se sont faits représentés par leurs vice-présidents notamment le Nigeria, le Ghana, le Soudan et la République islamique d’Iran.

Le Maroc et l’Algérie ont envoyés les Présidents de leurs parlements respectifs et d’autres pays comme l’Angola, les USA ou la France ont mandaté des délégations avec à leur tête des responsables gouvernementaux ou de hauts fonctionnaires ainsi que des diplomates.

Au total, plus d’une cinquantaine de pays se sont fait représentés à la cérémonie d’investiture à laquelle assistaient aussi des personnalités représentant des institutions ou organisations internationales ainsi que près de 500  invités de marques venus de l’étranger.

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A.Y.B avec (Actuniger.com)

Niger: la Cour constitutionnelle valide la réélection d’Issoufou, investiture samedi

mars 30, 2016

Niamey – La Cour constitutionnelle du Niger, la plus haute juridiction du pays, a validé mercredi les résultats du second tour de la présidentielle du 20 mars et confirmé la réélection avec 92,51% des voix du président sortant Mahamadou Issoufou qui sera investi samedi.

Selon l’arrêt de la Cour lu par sa présidente Kadidjatou Abdoulaye Ly, l’opposant Hama Amadou a recueilli 332.292 voix soit 7,49% et Mahamadou Issoufou en a obtenu 4.102.363, soit 92,51% des 4.434.655 suffrages exprimés valables.

La Cour constate que le candidat Mahamadou Issoufou a obtenu le plus grand nombre de voix, le déclare par conséquent élu président de la République pour un mandat de cinq ans à compter du 2 avril 2016, a déclaré Mme Ly.

Le taux de participation est de 59,80%, a noté la Cour, dont les arrêts ne sont susceptibles d’aucun recours.

Le Président réélu Mahamadou Issoufou sera investi le 2 avril, a affirmé le service de presse de la présidence. Des personnalités africaines et occidentales sont attendues à la cérémonie au Palais des Sports de la capitale, où des travaux d’embellissement sont visibles depuis quelques jours.

La France sera représentée par André Vallini, le secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie, a indiqué mercredi le Quai d’Orsay.

L’opposition a boycotté le scrutin qu’elle a qualifiée de mascarade électorale mais le camp présidentiel parle d’élections libres et transparentes. L’opposition a d’ailleurs affirmé qu’elle ne reconnaîtra pas M. Issoufou comme président à partir du 1er avril, date de la fin de son premier mandat.

Elle réclame une période de transition pour la tenue de nouvelles élections transparentes et crédibles.

Le président réélu, âgé de 64 ans, a proposé à l’opposition d’entrer dans un gouvernement d’union nationale.

L’opposition s’est dite ouverte à un dialogue pour ne pas mener le pays au chaos mais pose comme préalable la libération des opposants emprisonnés et le règlement définitif de la situation judiciaire de Hama Amadou, a déclaré mardi à l’AFP Amadou Boubacar Cissé, l’un des vice-présidents de la Coalition de l’opposition pour l’alternance (Copa 2016).

Hama Amadou, 66 ans, n’avait pu s’exprimer publiquement pendant la campagne électorale. Il est hospitalisé en France depuis le 16 mars après avoir été évacué de sa prison nigérienne où il se trouvait, depuis novembre, pour son implication dans un présumé trafic d’enfants.

Ancien Premier ministre, l’opposant a toujours affirmé que ces poursuites étaient un montage politique. Le pouvoir, lui, parle de dossier de droit commun.

La Cour d’appel de Niamey a décidé mardi de remettre M. Amadou en liberté provisoire.

Romandie.com avec(©AFP / 30 mars 2016 20h35)

Guinée : Alpha Condé inaugure le barrage hydroélectrique de Kaléta

septembre 29, 2015

Le barrage de Kaléta a été inauguré lundi par le président Alpha Condé en présence des chefs d’État nigérien et congolais. La Guinée attend beaucoup de cette centrale, qui devrait permettre de combler une partie du déficit électrique du pays.

Le président guinéen, en compagnie de ses homologues nigérien, Mahamadou Issoufou, et congolais, Denis Sassou Nguesso, a inauguré, lundi 28 septembre 2015, le barrage hydroélectrique de Kaléta, sur le fleuve Konkouré, à 150 km au nord-est de Conakry, dans la préfecture de Dubréka.

L’ouvrage d’une capacité de 240 mégawatts (MW) a coûté 446 millions de dollars conjointement financés par l’État guinéen à 25 % et China Exim Bank à 75 %. Cette centrale devrait permettre de résorber une bonne partie du déficit énergétique du pays, estimé à 400 MW.

L’entreprise China International Water and Electric a dû ramener le délai d’exécution des travaux lancés en avril 2012 de quatre à trois ans, à la demande d’Alpha Condé, expliquent les autorités guinéennes. « Jamais un barrage d’une telle capacité n’a été réalisé en un temps pareil », a affirmé le ministre de l’Énergie et de l’hydraulique, Cheick Taliby Sylla, qui précise que « 2 500 jeunes Guinéens et 850 Chinois ont travaillé sur ce chantier ».

Paradoxe guinéen

« On dit que la Guinée est un scandale géologique, agricole, le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest. Mais paradoxalement, nous n’avons ni eau ni électricité. Ce paradoxe ne pouvait pas continuer », a constaté le président Condé dans une brève allocution interrompue par une averse.

« L’électricité est très importante pour l’Afrique, a-t-il ajouté. C’est pourquoi nous sommes très heureux du projet de notre ami et frère, Jean-Louis Borloo. […] Je suis certain que tous les chefs d’État ou leurs représentants présents, mon cher Jean-Louis Borloo, vont vous accompagner pour faire de votre projet une réalité », a-t-il déclaré à l’adresse de l’ancien ministre de l’Écologie de Nicolas Sarkozy, porteur de l’initiative « Énergies pour l’Afrique ».

En réponse, le dirigeant français s’est réjoui que la Guinée ait décidé « de doubler l’accès à l’énergie. C’est un événement mondial. Je félicite mon frère et ami, le président Alpha Condé, et lui dis que c’est le projet de la parole tenue, qui change la vie de quatre millions de Guinéens…».

Des localités désenclavées

Au-delà de Conakry et de huit autres préfectures de la basse et moyenne Guinée qui devraient bénéficier du projet, la réalisation du barrage de Kaléta a permis de désenclaver les sous-préfectures riveraines de Badi et de Tondon.

Une route de 72 km qui mène au site a été aménagée et sera bitumée dès octobre, après la période des grandes pluies, a assuré Cheick Taliby Sylla. Un pont d’une centaine de mètres construit sur le fleuve Badi facilite désormais la traversée qui se faisait par pirogue avec des risques de naufrage, s’est réjoui Aboubacar Bamba, maire de la commune rurale de Tondon.

Une odeur de campagne électorale

Le choix de la période (à moins de deux semaines du scrutin présidentiel du 11 octobre) et de la date de l’inauguration de ce projet phare du quinquennat d’Alpha Condé (le 28 septembre marque l’anniversaire du « non » de Sekou Touré au Général de Gaulle, en 1958) ne semblent évidemment pas fortuits. Tôt le matin, les militants du RPG Arc-en-ciel ont pris d’assaut le site, vêtus aux couleurs de leur parti et entonnant des slogans favorables au président sortant.

Le défi pour le candidat du RPG Arc-en-ciel est de convaincre les électeurs réticents que le courant de Kaléta ne désertera pas les foyers pendant la saison sèche.

En 2010, Alpha Condé, alors candidat, avait promis du courant aux Guinéens en trois mois. Dès son investiture, il s’y est attelé sans grand résultat. « Nous avons fait une erreur grave, en achetant les centrales thermiques, avait-il admis devant la presse, le 27 août 2015 au palais présidentiel Sékhoutouréya. Les 120 millions de dollars qui ont été consacrés à l’achat de nouvelles centrales thermiques auraient pu être utilisés par l’État pour améliorer le réseau de transport et de distribution du courant. J’aurais dû laisser les [opérateurs] privés acheter les centrales, pour qu’ils vendent ensuite leurs productions à l’EDG [Électricité de Guinée, NDLR] ».

Défis

Le défi pour le candidat du RPG Arc-en-ciel est de convaincre les électeurs réticents que le courant de Kaléta ne désertera pas les foyers pendant la saison sèche, comme le soutiennent ses opposants qui pointent du doigt Garafiri. L’autre barrage hydroélectrique sur le même fleuve Konkouré, inauguré en grande pompe en 1999 par le défunt président Lansana Conté, en présence de l’ex-président français, Jacques Chirac, n’avait pas tenu toutes ses promesses.

Jeuneafrique.com par Diawo Barry – envoyé spécial à Kaléta

Burkina: les présidents du Niger et du Tchad demandent aux putschistes de regagner les casernes

septembre 21, 2015

Niamey – Les présidents du Niger et du Tchad ont demandé lundi aux militaires putschistes du Burkina Faso de regagner les casernes et de céder le pouvoir au régime de transition burkinabè qui a été renversé par le coup d’Etat du 17 septembre.

Qu’ils (militaires putschistes) déposent les armes et qu’ils regagnent les casernes, et qu’ils laissent la transition aboutir conformément au programme qui a été déjà établi, a affirmé le président tchadien Idriss Déby Itno en visite au Niger, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou.

Le régime de transition burkinabé, mis en place après la chute du président Blaise Compaore l’an dernier, devait se conclure par des élections présidentielle et législatives le 11 octobre.

Les putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (l’unité d’élite qui a fait le coup d’Etat) sont des soldats et ce sont des enfants du Burkina, alors je leur demanderai de ne pas aller à contre-courant (de l’histoire) et prendre en otage tout un peuple, a lancé M. Déby.

Nous souhaitons que le peuple burkinabè soit entendu, soit écouté, il n’y a pas de solution durable en dehors des réponses aux aspirations du peuple, a estimé le président du Niger, Etat voisin du Burkina Faso.

La société civile et de nombreux habitants à Ouagadougou et dans les villes principales du Burkina ont manifesté lundi leur hostilité aux putschistes et au plan de sortie de crise proposé par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Dans un communiqué conjoint, les deux présidents ont également invité les acteurs civils et militaires du Burkina à plus de responsabilité et d’attachement à la démocratie et au patriotisme.

Le Niger est d’autant plus préoccupé qu’il est déjà confronté à des menaces sur ses frontières avec la Libye (au nord), avec le Mali (Ouest) et au sud les menaces de Boko Haram au Nigeria, a souligné M. Issoufou. Nous ne souhaitons pas qu’il y ait une quatrième frontière du Niger qui puisse encore entraîner notre zone dans l’insécurité.

Romandie.com avec(©AFP / 21 septembre 2015 19h56)

Tchad: le président menace d’éliminer le chef de Boko Haram s’il ne se rend pas

mars 4, 2015

Le président tchadien Idriss Déby Itno à Alger, le 27 décembre 2014.
Le président tchadien Idriss Déby Itno à Alger, le 27 décembre 2014. © AFP

Le président tchadien Idriss Déby Itno a menacé mercredi d’éliminer le chef du groupe islamiste nigérian Boko Haram, Abubakar Shekau, s’il ne se rendait pas, affirmant savoir où il se trouve.

Abubakar Shekau « a intérêt à se rendre, nous savons là où il est. S’il refuse de se rendre, il va subir le même sort que ses camarades ont subi », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, en visite de travail à N’Djamena.

Le message de Déby à Shekau

Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, « a intérêt à se rendre, nous savons où il est. S’il refuse de se rendre, il va subir le même sort que ses camarades », a déclaré mercredi 4 mars le chef de l’État tchadien, Idriss Déby Itno, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, en visite de travail à N’Djamena. Shekau a fui Dikwa lors des derniers combats entre l’armée tchadienne et les insurgés le 17 février, a-t-il poursuivi.

« Nous allons gagner la guerre et nous allons anéantir Boko Haram contrairement à ce que pensent certains médias. Les forces tchadiennes et nigériennes vont continuer leur mission pour mettre fin définitivement à cette nébuleuse », a ajouté Déby.

Et de lancer : « L’heure a sonné pour tout musulman du Tchad, du Niger ou d’ailleurs de se réveiller et de faire face à ce qu’on appelle le terrorisme islamique. Il faut faire face à ces criminels qui détruisent notre belle religion. »

« Idriss Déby, les rois d’Afrique (…) je vous défie de m’attaquer maintenant. Je suis prêt », avait déclaré Shekau fin janvier, à l’adresse du chef de l’État tchadien.

Des morts du côté nigérien

Si l’offensive tchadienne porte ses fruits, les éléments de Boko Haram continuent de se montrer menaçants. Deux soldats nigériens ont été tués et un troisième blessé par l’explosion d’une bombe commandée à distance à la frontière avec le Nigeria.

« Nous avons poursuivi et tué les deux combattants responsables de cette attaque », près d’un pont enjambant la rivière Kamadougou, a dit un officier nigérien.

C’est la première fois que l’armée dit avoir été attaquée par un engin activé à distance depuis que le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Nigeria ont lancé une opération conjointe contre la secte islamiste.

La kamikaze n’en était pas une

Au Nigeria, la peur des attaques de Boko Haram est toujours présente. La police a révélé mercredi que la jeune femme lynchée à mort par une foule en pleine rue le 1er mars dans la ville de Bauchi (Nord-Est) n’était pas une kamikaze qui s’apprêtait à commettre un attentat pour le groupe islamiste mais une femme atteinte d’une maladie mentale.

La victime, qui s’appelait Thabita Haruna et était âgée de 33 ans selon les informations transmises par sa mère, a été battue à mort puis brûlée dimanche, après avoir refusé de se prêter à un contrôle de sécurité à l’entrée d’un marché.

« Toutes nos enquêtes prouvent que cette femme était atteinte d’une maladie mentale et qu’elle n’avait aucune intention de commettre un attentat-suicide », a déclaré le porte-parole de la police de l’Etat de Bauchi, Haruna Mohammed.

« Les lois existent, donc les assaillants n’auraient pas dû faire justice eux-mêmes. Ils ont tué et brûlé ma fille », a déclaré la mère de la victime, Rahab Haruna.

Le président tchadien, Idriss Déby Itno, a profité d’une visite de travail de son homologue du Niger, Mahamadou Issoufou, mercredi à N’Djamena, pour lancer un message à Abubakar Shekau. Le leader de Boko Haram doit se rendre ou bien il sera éliminé.

Jeuneafrique.com avec AFP